Top cinéma des années 50

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Hitchcock
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Top cinéma des années 50

Message par Hitchcock »

Après le top des années 60 initié par Thaddeus, je vous propose de partager votre top des années 50, qui reste à mes yeux la plus belle décennie du cinéma...

Top 20

1. Vertigo
2. Boulevard du Crépuscule
3. Les Fraises sauvages
4. Fenêtre sur Cour
5. La Prisonnière du Désert
6. 3h10 pour Yuma
7. La Nuit du Chasseur
8. Décision à Sundown
9. La Chevauchée de la vengeance
10. Eve
11. Los Olvidados
12. Les Amants Crucifiés
13. Le Gouffre aux Chimères
14. Le plaisir / Madame de...
15. Le Traître du Texas
16. Johnny Guitare
17. Rendez-vous avec la peur
18. L'Homme de la Plaine
19. Les Diaboliques
20. Les Aventures de Peter Pan

1950

Boulevard du Crépuscule
Eve
Los Olvidados
Le Violent
Rashomon
Quand la ville dort
Les Forbans de la nuit
La Porte du Diable
La Ronde

Mais aussi Winchester 73, Les Furies, Harvey, Comment l'esprit vient aux femmes, Cendrillon, Stromboli, No Way Out, Rio Grande, La Cible humaine, La Flèche Brisée, Marx Dixon Détective, Gun Crazy... Une année incroyablement riche, en particulier pour le western et le film noir.

1951

Le Gouffre aux Chimères
Journal d'un curé de campagne
L'Inconnu du Nord-Express
Le Fleuve
On murmure dans la ville
Convoi de femmes
Un Américain à Paris
Alice au pays des merveilles
Une place au soleil
Au delà du Missouri

Mais aussi The African Queen, Un tramway nommé désir, L'Homme au complet blanc, La maison dans l'ombre, Pandora, La femme à abattre, De l'or en barres, Convoi de femmes...

1952

Le plaisir
Le Traître du Texas
Le train sifflera trois fois
Les Ensorcelés
Les Affameurs
L'Affaire Cicéron
Scaramouche
Chantons sous la pluie
L'Homme tranquille
Casque d'or

Mais aussi L'Énigme du Chicago Express,La Captive aux yeux clairs, Un si doux visage, Le Carrosse d'or, Viva Zapata, Les feux de la rampe, Umberto D., Les indomptables...

1953

Le salaire de la peur
Madame de...
Peter Pan
Règlement de comptes
Stalag 17
Tous en scène
Vacances romaines
Niagara
L'Appât
Fort Bravo

Mais aussi La Loi du Silence, Les Hommes préfèrent les blondes, Jules César...

1954

Fenêtre sur Cour
Les amants crucifiés
Johnny Guitare
Une étoile est née
Je suis un aventurier
Senso
Le Crime était presque parfait
French Cancan
Le Jardin du diable
Voyage en Italie

Mais aussi Vera Cruz, Ouragan sur le Caine, Sabrina, Touchez pas au grisbi, Romance inachevée, Désirs humains...

1955

La Nuit du Chasseur
L'Homme de la Plaine
Les Diaboliques
En quatrième vitesse
A l'est d'Eden
Graine de violence
Un homme est passé
L'Homme au bras d'or
Lola Montès
Un jeu risqué

Mais aussi Sept ans de réflexion, La Belle et le clochard, La Cuisine des anges, La fureur de vivre, Du rififi chez les hommes...

1956

La Prisonnière du Désert
Sept hommes à abattre
Le Faux Coupable
La Dernière Caravane
Attaque !
L'Homme qui en savait trop
La Cinquième victime
Les dix commandements
Derrière le Miroir
L'homme de nulle part

Mais aussi Moby Dick, Baby Doll, L'ultime razzia, Géant, La traversée de Paris...

1957

Incroyable année. Les 7 premiers figurent parmi mes films préférés.

Les Fraises sauvages
3h10 pour Yuma
Décision à Sundown
Rendez-vous avec la peur
Douze hommes en colère
Les Sentiers de la gloire
Témoin à charge
Nightfall
Règlement de comptes à O.K. Corral
L'Homme qui rétrécit

Mais aussi Ariane, Un homme dans la foule, Nuits blanches, L'homme de l'Arizona, Drôle de frimousse...

1958

Vertigo
La Soif du mal
Comme un torrent
L'Homme de l'Ouest
Traquenard
Le beau Serge
L'Aventurier du Texas
Le Salaire de la violence
Meurtre sous contrat
Les Vikings

1959

La Chevauchée de la vengeance
La Mort aux Trousses
Certains l'aiment chaud
Les Quatre Cent Coups
Autopsie d'un meurtre
Rio Bravo
Bonjour
Mirage de la vie
Soudain l'été dernier
La Chevauchée des bannis

Mais aussi La Colline des Potences, La belle au bois dormant, Le génie du mal, Orfeu Negro, Les Cavaliers, Le Chien des Baskerville, Le tombeau hindou / Le tigre du Bengale...

A vous :)
Dernière modification par Hitchcock le 13 janv. 15, 12:53, modifié 3 fois.
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cinéfile
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Re: Top 20 des années 50

Message par cinéfile »

Une bien belle décennie que voilà :

1- Vertigo (Hitchcock, 1958)
2- La Soif du Mal (Welles, 1958)
3- Autopsie d'un Meurtre (Preminger, 1959)
4- Boulevard du Crépuscule (Wilder, 1950)
5- Je Suis un Aventurier (A. Mann, 1954)
6- Douze Homme en Colère (Lumet, 1957)
7- L'Inconnu du Nord Express (Hitchcock, 1951)
8- Mon Oncle (Tati, 1958)
9- Les Diaboliques (Clouzot, 1954)
10- Le Crime Etait Presque Parfait (Hitchcock, 1954)
11- Nightfall (Tourneur, 1956)
12- Témoin à Charge (Wilder, 1957)
13- Le Septième Sceau (Bergman, 1957)
14- Mark Dixon (Preminger, 1950)
15- La Dernière Chasse (Brooks, 1956)
16- La Flèche Brisée (Daves, 1950)
17- Voici le Temps des Assassins (Duvivier, 1956)
18- En Quatrième Vitesse (Aldrich, 1955)
19- Le Jardin du Diable (Hathaway, 1954)
20- Johnny Guitare (Ray, 1953)
Geoffrey Carter
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Re: Top 20 des années 50

Message par Geoffrey Carter »

1. Madame de...
2. 3h10 pour Yuma
3. Les Amants Crucifiés
4. Les Fraises sauvages
5. Journal d'un curé de campagne
6. Hiroshima mon amour
7. Fenêtre sur Cour
8. Les Contes de la lune vague après la pluie
9. La Complainte du sentier
10. Le Plaisir
11. La Chevauchée de la Vengeance
12. Ordet
13. Johnny Guitare
14. Voyage à Tokyo
15. Sueurs froides
16. L'Intendant Sansho
17. En quatrième vitesse
18. Le Fleuve
19. Les Affameurs
20. Lola Montès

1950

Le Fleuve
La Ronde
Eve
Boulevard du Crépuscule
Los Olvidados
La Porte du Diable
Stars in my Crown
Les Forbans de la nuit
Panique dans la rue
Stromboli

1951

Journal d'un curé de campagne
The Browning Version
Le Gouffre aux Chimères
La Poison
Début d'été
Miracle à Milan
Histoire de détective
Au delà du Missouri
Convoi de femmes
On murmure dans la ville

1952

Le Plaisir
Les Affameurs
La vie d'O'Haru femme galante
Casque d'or
Umberto D.
Le Train sifflera trois fois
Le goût du riz au thé vert
L'Affaire Cicéron
Les Ensorcelés
Scaramouche

1953

Madame de...
Les Contes de la lune vague après la pluie
Voyage à Tokyo
Fièvre sur Anatahan
Le Port de la drogue
Le Salaire de la peur
Règlement de comptes
El
Tous en scène
Monika

1954

Les Amants Crucifiés
Fenêtre sur Cour
Johnny Guitare
L'Intendant Sansho
Quatre étranges cavaliers
Je suis un aventurier
Une étoile est née
La Strada
Twenty-Four Eyes (Nijū-shi no Hitomi)
Le Sel de la terre

1955

La Complainte du sentier
Ordet
En quatrième vitesse
Lola Montès
La Nuit du Chasseur
L'Homme de la plaine
Les Diaboliques
Nuages flottants
La vie criminelle d'Archibald de la Cruz
Tout ce que le ciel permet

1956

La Prisonnière du Désert
Un condamné à mort s'est échappé
Calle Mayor
La rue de la honte
Printemps précoce
L'Invaincu
Thé et sympathie
Voici le temps des assassins...
Sept hommes à abattre
Passions juvéniles (Kurutta kajitsu)

1957

3h10 pour Yuma
Les Fraises sauvages
Côte 465
Douze hommes en colère
Le Septième Sceau
Le Vengeur agit au Crépuscule
Le Pont de la rivière Kwaï
Crépuscule à Tokyo
Le Grand chantage
Les Nuits de Cabiria

1958

Sueurs froides
Mon oncle
Nuages d'été
La Soif du mal
Le Pigeon
Jalsaghar
Fleurs d'équinoxe
Le Temps d'aimer et le temps de mourir
L'Homme de l'Ouest
L'Aventurier du Texas

1959

Hiroshima mon amour
La Chevauchée de la vengeance
Soudain l'été dernier
Mirage de la vie
Pickpocket
La Chevauchée des bannis
La Grande Guerre
Certains l'aiment chaud
Rio Bravo
Le Monde d'Apu
Dernière modification par Geoffrey Carter le 13 janv. 15, 20:20, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Top 20 des années 50

Message par Jeremy Fox »

Mise à jour janvier 2022 et remis à jour régulièrement

Decision at Sundown : Budd Boetticher
Trois heures dix pour Yuma : Delmer Daves
La Rivière de nos amours : André de Toth
Le Port de la drogue : Samuel Fuller
Mais qui a tué Harry ? : Alfred Hitchcock
Fenêtre sur cour : Alfred Hitchcock
Sueurs froides : Alfred Hitchcock
Planète interdite : Fred McWilcox
La Comtesse aux pieds nus : Joseph Mankiewicz
Les Affameurs : Anthony Mann
La Porte du diable : Anthony Mann
Je suis un aventurier : Anthony Mann
Brigadoon : Vincente Minnelli
Johnny Guitar : Nicholas Ray
Embrasse moi chérie : George Sidney
Scaramouche : George Sidney
Le Temps d'aimer, le temps de mourir : Douglas Sirk
Fort Bravo : John Sturges
Les Vacances de Mr Hulot : Jacques Tati
Au-delà du Missouri : William Wellman

1950

Les Forbans de la nuit : Jules Dassin
Cendrillon : Walt Disney
Le Convoi des braves : John Ford
Rio Grande : John Ford
La Cible humaine : Henry King
Le Démon des armes : Joseph H. Lewis
La Porte du diable : Anthony Mann
Winchester 73 : Anthony Mann
Stars in my Crown : Jacques Tourneur
Boulevard du crépuscule : Billy Wilder

1951

La Dame et le toréador : Budd Boetticher
Alice au pays des merveilles : Walt Disney
La Charge victorieuse : John Huston
On murmure dans la ville : Joseph Mankiewicz
Un Américain à Paris : Vincente Minnelli
Le Fleuve : Jean Renoir
Tomahawk : George Sherman
Show Boat : George Sidney
Au-delà du Missouri : William Wellman
Convoi de femmes : William Wellman

1952

Le Traître du Texas : Budd Boetticher
Chantons sous la pluie : Stanley Donen
La Captive aux yeux clairs : Howard Hawks
Viva Zapatta : Elia Kazan
L'affaire Cicéron : Joseph Mankiewicz
Les Affameurs : Anthony Mann
Les Ensorcelés : Vincente Minnelli
Le Carrosse d'or : Jean Renoir
Scaramouche : George Sidney
Victime du destin : Raoul Walsh

1953

Le Port de la drogue : Samuel Fuller
Règlements de compte : Fritz Lang
Jules Cesar : Joseph Mankiewicz
L’Appât : Anthony Mann
Tous en scène : Vincente Minnelli
Embrasse moi cherie : George Sidney
L'homme des vallées perdues : George Stevens
Fort Bravo : John Sturges
Les Vacances de Mr Hulot : Jacques Tati
Vacances romaines : William Wyler

1954

Quatre étranges cavaliers : Allan Dwan
Le Jardin du diable : Henry Hathaway
Le Crime était presque parfait : Alfred Hitchcock
Fenêtre sur cour : Alfred Hitchcock
Sur les quais : Elia Kazan
La Comtesse aux pieds nus : Joseph Mankiewicz
Je suis un aventurier : Anthony Mann
Romance inachevée : Anthony Mann
Brigadoon : Vincente Minnelli
Johnny Guitar : Nicholas Ray

1955

En quatrième vitesse : Robert Aldrich
Les Grandes manœuvres : René Clair
La Rivière de nos amours : Andre de Toth
Le Mariage est pour demain : Allan Dwan
Les Inconnus dans la ville : Richard Fleischer
Mais qui a tué Harry : Alfred Hitchcock
Les Contrebandiers de Moonfleet : Fritz Lang
L'Homme de la plaine : Anthony Mann
Un Homme est passé : John Sturges
Un Jeu risqué : Jacques Tourneur

1956

Attaque : Robert Aldrich
Sept hommes à abattre : Budd Boetticher
La Dernière chasse : Richard Brooks
La Dernière caravane : Delmer Daves
L'homme de nulle part : Delmer Daves
La Prisonnière du désert : John Ford
Le Sang à la tête : Gilles Grangier
L'Homme qui en savait trop : Alfred Hitchcock
La Harpe de Birmanie : Kon Ichikawa
Planète interdite : Fred McWilcox

1957

Joe Dakota : Richard Bartlett
Decision at Sundown : Budd Boetticher
L'Homme de l'Arizona : Budd Boetticher
Les Girls : George Cukor
Trois heures dix pour Yuma : Delmer Daves
Pique nique en pyjama : Stanley Donen
Les Sentiers de la gloire : Stanley Kubrick
Guendalina : Alberto Lattuada
Elle et lui : Leo McCarey
Règlements de comptes à OK Corral : John Sturges

1958

L'Aventurier du Texas : Budd Boetticher
La Chatte sur un toit brulant : Richard Brooks
Comme un torrent : Vincente Minnelli
Les Vikings : Richard Fleischer
Sueurs froides : Alfred Hitchcock
Le Salaire de la violence : Phil Karlson
Gigi : Vincente Minnelli
Le Temps d'aimer, le temps de mourir : Douglas Sirk
Mon oncle : Jacques Tati
La Soif du mal : Orson Welles

1959

La Chevauchée de la vengeance : Budd Boetticher
Les Surprises de l'amour : Luigi Comencini
Duel dans la boue : Richard Fleischer
Rio Bravo : Howard Hawks
La Mort aux trousses : Alfred Hitchcock
Le Dernier rivage : Stanley Kramer
Train, amour et crustacés : Richard Quine
Le Dernier train de Gun Hill : John Sturges
Les 400 coups : François Trufaut
Le Salaire de la haine : Paul Wendkos
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origan42
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Re: Top 20 des années 50

Message par origan42 »

Issus de mes films ***** par année de cette décennie :
Spoiler (cliquez pour afficher)
1950
1 ÈVE (Joseph L. Mankiewicz)
2 Los olvidados (Luis Buñuel)
3 Quand la ville dort (John Huston)
4 Boulevard du crépuscule (Billy Wilder)
5 Winchester '73 (Anthony Mann)
6 Rashōmon (Akira Kurosawa)
7 Les forbans de la nuit (Jules Dassin)
1951
1 LE FLEUVE (Jean Renoir)
2 L'ombre d'un homme (Anthony Asquith)
3 Convoi de femmes (William A. Wellman)
4 Une place au soleil (George Stevens)
5 Été précoce (Yasujirō Ozu)
6 Journal d'un curé de campagne (Robert Bresson)
7 L'inconnu du Nord-Express (Alfred Hitchcock)
8 Mademoiselle Julie (Alf Sjöberg)
9 African Queen (John Huston)
1952
1 CHANTONS SOUS LA PLUIE (Stanley Donen / Gene Kelly)
2 Jeux interdits (René Clément)
3 Casque d'or (Jacques Becker)
4 La mère - Okaasan (Mikio Naruse)
5 Vivre (Akira Kurosawa)
6 Le plaisir (Max Ophüls)
7 L'affaire Cicéron (Joseph L. Mankiewicz)
8 La vie d'Oharu, femme galante (Kenji Mizoguchi)
9 Les feux de la rampe (Charlie Chaplin)
10 Umberto D (Vittorio De Sica)
11 Le masque arraché (David Miller)
1953
1 LES VACANCES DE M. HULOT (Jacques Tati)
2 L'appât (Anthony Mann)
3 Voyage à Tokyo (Yasujirō Ozu)
4 Madame de... (Max Ophüls)
5 Les contes de la lune vague après la pluie (Kenji Mizoguchi)
6 L'homme des vallées perdues (George Stevens)
7 El / Tourments (Luis Buñuel)
8 Le salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot)
1954
1 L'INTENDANT SANSHO (Kenji Mizoguchi)
2 Les sept samouraïs (Akira Kurosawa)
3 La strada (Federico Fellini)
4 Fenêtre sur cour (Alfred Hitchcock)
5 La comtesse aux pieds nus (Joseph L. Mankiewicz)
6 Je suis un aventurier (Anthony Mann)
7 Johnny Guitar (Nicholas Ray)
8 Senso (Luchino Visconti)
9 Les amants crucifiés (Kenji Mizoguchi)
10 French cancan (Jean Renoir)
11 Voyage en Italie (Roberto Rossellini)
12 Les vingt-quatre prunelles (Keisuke Kinoshita)
1955
1 LA COMPLAINTE DU SENTIER (Satyajit Ray)
2 La nuit du chasseur (Charles Laughton)
3 L'homme qui n'a pas d'étoile (King Vidor)
4 La fureur de vivre (Nicholas Ray)
5 L'homme de la plaine (Anthony Mann)
6 En quatrième vitesse (Robert Aldrich)
7 Les grandes manœuvres (René Clair)
8 Nuages flottants (Mikio Naruse)
9 Graine de violence (Richard Brooks)
1956
1 LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT (John Ford)
2 Écrit sur du vent (Douglas Sirk)
3 Un condamné à mort s'est échappé (Robert Bresson)
4 Sept hommes à abattre (Budd Boetticher)
5 L'ultime razzia (Stanley Kubrick)
6 La harpe de Birmanie (Kon Ichikawa)
7 L'invaincu (Satyajit Ray)
1957
1 LES FRAISES SAUVAGES (Ingmar Bergman)
2 Quand passent les cigognes (Mikhaïl Kalatozov)
3 Elle et lui - An affair to remember (Leo McCarey)
4 L'homme qui rétrécit (Jack Arnold)
5 Les sentiers de la gloire (Stanley Kubrick)
6 Cote 465 (Anthony Mann)
7 Le grand chantage (Alexander Mackendrick)
8 3h10 pour Yuma (Delmer Daves)
9 Dieu seul le sait (John Huston)
10 Crépuscule à Tokyo (Yasujirō Ozu)
11 Douze hommes en colère (Sidney Lumet)
12 Le pont de la rivière Kwaï (David Lean)
13 Kanal - Ils aimaient la vie (Andrzej Wajda)
14 Un homme dans la foule (Elia Kazan)
15 L'esclave libre (Raoul Walsh)
16 Mother India (Mehboob Khan)
1958
1 LA SOIF DU MAL (Orson Welles)
2 Comme un torrent (Vincente Minnelli)
3 Mon oncle (Jacques Tati)
4 Sueurs froides (Alfred Hitchcock)
5 Le pigeon (Mario Monicelli)
6 L'homme de l'ouest (Anthony Mann)
7 Le temps d'aimer et le temps de mourir (Douglas Sirk)
8 Ivan le Terrible II (Sergueï M. Eisenstein)
9 Le salon de musique (Satyajit Ray)
10 Traquenard (Nicholas Ray)
11 Gare centrale (Youssef Chahine)
1959
1 RIO BRAVO (Howard Hawks)
2 La mort aux trousses (Alfred Hitchcock)
3 Mirage de la vie (Douglas Sirk)
4 Certains l'aiment chaud (Billy Wilder)
5 La ballade du soldat (Grigori Tchoukhraï)
6 Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger)
7 Le monde d'Apu (Satyajit Ray)
8 Hiroshima mon amour (Alain Resnais)
9 Ben Hur (William Wyler)
10 Les quatre cents coups (François Truffaut)
Voici le top 20 des 50's :

1 CHANTONS SOUS LA PLUIE (Gene Kelly / Stanley Donen, 1952)
2 RIO BRAVO (Howard Hawks, 1959)
3 LA MORT AUX TROUSSES (Alfred Hitchcock, 1959)
4 LA SOIF DU MAL (Orson Welles, 1958)
5 L'INTENDANT SANSHO (Kenji Mizoguchi, 1954)
6 ÈVE (Joseph L. Mankiewicz, 1950)
7 LOS OLVIDADOS (Luis Buñuel, 1950)
8 LES VACANCES DE M. HULOT (Jacques Tati, 1953)
9 LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT (John Ford, 1956)
10 LA COMPLAINTE DU SENTIER (Satyajit Ray, 1955)

11 LE FLEUVE (Jean Renoir, 1951)
12 L'APPÂT (Anthony Mann, 1953)
13 LES FRAISES SAUVAGES (Ingmar Bergman, 1957)
14 QUAND LA VILLE DORT (John Huston, 1950)
15 JEUX INTERDITS (René Clément, 1952)
16 CASQUE D'OR (Jacques Becker, 1952)
17 LA NUIT DU CHASSEUR (Charles Laughton, 1955)
18 COMME UN TORRENT (Vincente Minnelli, 1958)
19 QUAND PASSENT LES CIGOGNES (Mikhaïl Kalatazov, 1957)
20 L'OMBRE D'UN HOMME (Anthony Asquith, 1951)
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hellrick
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Re: Top 20 des années 50

Message par hellrick »

Forcément plus on remonte dans le temps et plus mes listes sont classiques (et pré déviance :mrgreen: )

Ordre alphabétique:

Les Affameurs
Boulevard du crépuscule
Le Cauchemar de Dracula
Le crime était presque parfait
Decision at Sundown

Douze hommes en colère
La Flèche brisée
Johnny Guitar
La Mort aux trousses
La Nuit du chasseur

Planète Interdite
La prisonnière du désert
Quand les tambours s’arrêteront
Quo vadis
Rio Bravo

Sept hommes à abattre
Sueurs froides
Trois heures dix pour Yuma
Les Vikings
Winchester 73
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Re: Top 20 des années 50

Message par someone1600 »

Difficile de classer une décennie aussi majestueuse...

Sans ordre mis à part les premiers

Vertigo (1958) d'Alfred Hitchcock
Shichinin no samurai (1954) d'Akira Kurosawa
Biruma no totegoto (1956) de Kon Ichikawa
North by Northwest (1959) d'Alfred Hitchcock
Rear Window (1954) d'Alfred Hitchcock
Singin' in the rain (1952) de Stanley Donen et Gene Kelly

Rashômon (1950) d'Akira Kurowawa
The bad and the beautiful (1952) de Vincente Minnelli
The bandwagon (1953) de Vincente Minnelli
Les Vacances de Monsieur Hulot (1953) de Jacques Tati
The far country (1954) d'Anthony Mann
The trouble with Harry (1955) d'Alfred Hitchcock
The searchers (1956) de John Ford
Det sjunde inseglet (1957) d'Ingmar Bergman
The bridge on the river Kwai (1957) de David Lean
Mon Oncle (1958) de Jacques Tati
Touch of evil (1958) d'Orson Welles
Ben-Hur (1959) de William Wyler
Rio Bravo (1959) d'Howard Hawks
Some like it hot (1959) de Billy Wilder

1950

Rashômon d'Akira Kurosawa
Sunset Boulevard de Billy Wilder
Devil's doorway d'Anthony Mann
Stage Fright d'Alfred Hitchcock
Winchester 73 d'Anthony Mann
Asphalt Jungle de John Huston
Panic in the street d'Elia Kazan
Broken Arrow de Delmer Daves
Rio Grande de John Ford
Gun Crazy de Joseph H. Lewis
All about Eve de Joseph L. Mankiewicz

1951

The African Queen de John Huston
Alice in Wonderland de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson
Ace in the hole de Billy Wilder
A place in the sun de George Stevens
Strangers on the train d'Alfred Hitchcock
The day the earth stood still de Robert Wise
An American in Paris de Vincente Minnelli
A Streetcar named Desire d'Élia Kazan

1952

Singin' in the rain de Stanley Donen et Gene Kelly
The bad and the beautiful de Vincente Minnelli
The Quietman de John Ford
Limelight de Charlie Chaplin
The big sky de Howard Hawks
Scaramouche de George Sidney3
Bend on the river d'Anthony Mann
High Noon de Fred Zinnermann
The narrow margin de Richard Fleischer
Macao de Josef von Sternberg
Million dollars Mermaid de Mervyn LeRoy
Ivanhoe de Richard Thorpe
Last train from Bombay de Fred S. Sears

1953

Les Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati
The Bandwagon de Vincente Minnelli
Tôkyô monogatari de Yasujirô Ozu
Roman Holiday de Williams Wyler
The naked spur d'Anthony Mann
House of Wax d'André de Toth
Niagara d'Henry Hathaway
I confess d'Alfred Hitchcock
Stalag 17 de Billy Wilder
War of the Worlds de Byron Haskin
From here to eternity de Fred Zinnemann
Island in the sky de Williams A. Wellmann
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Thaddeus
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Re: Top 20 des années 50

Message par Thaddeus »

Comme pour les autres décennies (et classements annuels), quelques petites astreintes :
- 500 caractères maxi par commentaire
- accessits pour 5 films au plus chaque année, sous réserve que je leur accorde la note minimale de 5/6


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1. La Nuit du Chasseur (Charles Laughton, 1955)
2. Sueurs Froides (Alfred Hitchcock, 1958)
3. La Soif du Mal (Orson Welles, 1958)
4. Rashōmon (Akira Kurosawa, 1950)
5. La Mort aux Trousses (Alfred Hitchcock, 1959)
6. Hiroshima mon Amour (Alain Resnais, 1959)
7. Boulevard du Crépuscule (Billy Wilder, 1950)
8. Ordet (Carl Theodor Dreyer, 1955)
9. Mirage de la Vie (Douglas Sirk, 1959)
10. Les Fraises Sauvages (Ingmar Bergman, 1957)
11. Fenêtre sur Cour (Alfred Hitchcock, 1954)
12. Le Soleil brille pour tout le Monde (John Ford, 1953)
13. La Prisonnière du Désert (John Ford, 1956)
14. Voyage à Tokyo (Yasujirō Ozu, 1953)
15. L’Intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
16. Nuit et Brouillard (Alain Resnais, 1956)
17. Été Précoce (Yasujirō Ozu, 1951)
18. Othello (Orson Welles, 1951)
19. Le Salon de Musique (Satyajit Ray, 1958)
20. Le Fleuve (Jean Renoir, 1951)

1950
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1. Rashōmon – Akira Kurosawa

Magie blanche ou messe noire ? Face à une telle plénitude il convient d’éliminer tout apparat critique et seulement enregistrer le choc dramatique et spirituel des images, les résonances qu’elles éveillent en nous et qui se propagent jusqu’au souvenir des tragédies grecques. En développant des courbes et des méandres qui ramènent à une sorte de grand jeu cosmique, l’œuvre atteint le mode supérieur d’un art sacral qu’on pourrait appeler le grand office liturgique de l’incertitude existentielle.

2. Boulevard du Crépuscule – Billy Wilder

Chez Wilder, la Mecque du cinéma est une nécropole où les jeux de rôles ricochent avec la réalité, où les valets-réalisateurs ruminent leur gloire éteinte, où les stars d’autrefois enterrent les chimpanzés qui leur servent de compagnons et s’enferment dans le rêve sans comprendre qu’il s’agit d’un cauchemar destructeur. Vertige aspirant, ballet de spectres, délires de grandeur pour un psychodrame halluciné, le plus fabuleux apologue sur la cruauté et l’agonie de la mythologie hollywoodienne.

3. Mark Dixon, Détective – Otto Preminger

Jauger, juger, traquer, mettre en valeur l’intensité des acteurs, leur capacité à s’investir, s’offrir ou mentir, construire une fiction avec ou contre eux, faire de l’équilibre sur la ligne de crête qui sépare le vrai du faux : tout l’art de Preminger. À mi-distance du récit d’envoûtement (pôle Laura) et de l’analyse scrupuleuse (pôle Anatomie d’un Meurtre), le cinéaste développe un grand polar urbain qui pénètre l’intimité d’un homme secret, rongé par le doute, la culpabilité et le désordre.

4. Les Forbans de la Nuit – Jules Dassin

Au centre des enjeux : l’argent. Il mobilise ce rabatteur combinard qui, pour monter une hypothétique affaire de catch, se lance dans une course folle dans les bas-fonds interlopes de Londres. Son mécanisme corrupteur est démonté avec la logique de la fatalité : la mort est au bout du chemin. Un thriller âpre et haletant, rageur et éprouvant, où l’on risque sa peau avant de risquer ses phrases, où l’on époustoufle son homme comme chez Shakespeare, où l’on va de l’avant parce que c’est beau.

5. Ève – Joseph L. Mankiewicz

Ce qu’accomplit Wilder, la même année, devant les projecteurs d’Hollywood, Mankiewicz le décline dans les coulisses du monde du théâtre new-yorkais, en substituant sa sophistication et son élégance proverbiales au morbide appel des ombres. À l’image des glaces multiples où se mire la future vedette, le film est une véritable boule à facettes dont les mouvements de sens et d’esprit éclairent pièce par pièce l’obsession de la réussite, la dévoration de l’ambition et la quête de reconnaissance.

6. Quand la Ville Dort – John Huston

Une fois les mythes sociaux eventés (Huston ne les ménage pas), l’homme seul face à lui-même se fixe ses critères et ses fins. Ceux que le cinéaste présente aiment agir : ils poursuivent, recherchent, luttent, s’engagent tout entiers dans une action dans le résultat peut être nul. Mais jamais, y compris face au pire tumulte et au plus grand danger, ils ne perdent leur lucidité. Voilà comment, sans chausser les sabots de la pompe et de la rhétorique, ce modèle du caper movie atteint au tragique.

7. Orphée – Jean Cocteau

D’un sujet où la prédestination semblait devoir tenir la plus grande place, Cocteau a tiré un acte de foi dans la liberté humaine. Ici l’amour, uniquement du domaine de la vie, rompt les mécanismes du fatum et de la mort. En une multitude de plans follement inventifs, emboîtés les uns dans les autres à la façon d’un panier chinois qui pourrait se poursuivre à l’infini, l’artiste construit sa propre odyssée intérieure, un itinéraire à la fois abstrait et lisible aux vertus de floraison poétique.

8. Winchester’73 – Anthony Mann

Reposant sur une trajectoire qui ne peut avoir de conclusion que circulaire, le film relève aussi d’une abstraction justifiant la légende selon laquelle Fritz Lang se serait intéressé au sujet. Son script équilibré s’accroche au désir d’élever à la mythologie la lutte de deux frères ennemis, et la sécheresse de sa réalisation affirme une ingéniosité provocante dans l’économie, en parvenant à ménager des zones d’ombre, à suggérer des arrières-pensées. Mann signe là son premier modèle du genre.

9. Le Démon des Armes – Joseph H. Lewis

Le polar de Lewis croise la tradition classique (jusqu’aux marécages du final résonnant comme un retour au giron œdipien) et la tendance expérimentale (qui annonce moins la Nouvelle Vague que son prolongement américain). Son aspect composite tient du conte de fées, du surréalisme et de la sauvagerie, car cette folie des armes est aussi désir sexuel, et l’attrait qu’elle exerce tient de son énergie rageuse, du métal des voitures et des flingues mêlé à la chair inquiète des visages en gros plan.

10. La Porte du Diable – Anthony Mann

Politiquement bien plus radicale et offensive que les autres westerns de l’époque, cette âpre variation sur le retour du guerrier nous fait boire la désillusion d’un Shoshone spolié qui se retrouve privé, comme son peuple, de ses droits les plus élémentaires. Tel un cri de révolte enflammé, elle brise la foi naïve en une impossible intégration sur l’irrépressible logique de l’extermination colonialiste, pour arriver à la conclusion désabusée qu’en cette terre volée, nulle paix n’est possible.


Sur le banc : Le Convoi des Braves (John Ford), Les Enfants Terribles (Jean-Pierre Melville).
1951
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1. Été Précoce – Yasujirō Ozu

Pièce majeure, infiniment sensible et délicate, pour le chantre des mutations sociales japonaises et de cette époque moderne qui menace la famille de dissolution. Cinéaste à la fois spirituel et matérialiste, pour qui l’identité du moi dépend des rapports que l’on entretient avec les autres, Ozu s’affirme plus que jamais poète du sentiment infinitésimal, sismographe de la vie ordinaire et de cette quête d’équilibre qui permet à l’homme d’accepter sa place dans le cours irrémédiable des choses.

2. Othello – Orson Welles

Poursuivant l’aventure esthétique entamée par Hamlet, Welles transforme la forteresse chypriote, avec ses interminables chemins de ronde, son dédale de créneaux, d’escaliers et de colonnes, en un chaos hallucinatoire. Son Maure de Venise est un bouc noir qui se consume d’amour et de jalousie pour une petite brebis blanche, un colosse torturé aux oreilles duquel la Méditerranée hurle la colère divine. De toutes les adaptations officielles de Shakespeare, celle-ci est sans doute la plus grande.

3. Le Fleuve – Jean Renoir

Renoir avait composé des fugues, des septuors, des concertos ; il offre cette fois la symphonie. Du manoir au jardin et à la jungle, la couleur apporte son éclat élémentaire : l’ocre et le rouge se combattent, le bleu et le vert disent une note plus sombre. Quant à l’arbre sacré, il témoigne de la persistance d’une sauvagerie obscure dans le monde civilisé. Autant que la communion cosmique et les beautés du paradis perdu, le film chante ainsi le consentement de la nature à l’humaine condition.

4. Pandora – Albert Lewin

Une goélette blanche au pied d’un ténébreux monolithe celte, une voiture de course qui fuse sur la plage, un orchestre de jazz jouant un charleston parmi des statues grecques, une corrida au clair de lune et des arcades ouvertes sur le large, un sablier foudroyé et un manuscrit trouvé dans des ruines… Images à la Chirico ou à la Dali, qui nourrissent de leur exotisme baroque ce poème nervalien où l’amour cesse d’être un jeu pour devenir une épreuve, une promesse par-delà le temps et l’espace.

5. Une Place au Soleil – George Stevens

Être séduisant, c’est bien. Ne pas être riche, ça plombe. Surtout dans un pays où l’on ne tolère pas qu’un roturier, si honnête soit-il, ait voulu conquérir le rêve défendu de la splendeur endiamantée. Du coup, la chronique de l’american dream se met à déconner bien fort, et s’achève dans une ironie amère : celle de se retrouver condamné pour un meurtre que l’on n'avait que songé à commettre. Un luxueux et implacable psychodrame sur la passion, la condition sociale et les rets de la fatalité.

6. Le Gouffre aux Chimères – Billy Wilder

En disant qu’il n’y a pas d’audience sans auditeurs, Wilder délivre la clé de ses intentions : dans ce film-démonstration où personne n’est aimable, le public participe, encourage, se déplace, acteur (ir)responsable d’une monstruosité. Sa place devient le lit de Procuste et c’est à son viol qu’il assiste. L’auteur anticipe ainsi l’émergence d’un cinéma capable d’être déceptif, voire agressif, fait spectacle de la crise du spectacle et laisse nu celui qui regarde. Sans réconciliation possible.

7. African Queen – John Huston

Huston montre le courage hors des salves, la victoire non héroïque sur les ennemis peu exaltés de la faune africaine (moustiques et sangsues), la boue, la chaleur et les marécages. Ici le grain de loufoquerie enlève les plans de bataille et force le destin. Que l’effort de Bogart et Hepburn puisse aboutir ou non importe peu : ayant fait ce qu’ils devaient faire pour pouvoir se regarder dans un miroir, ils découvrent que pour chacun d’eux le miroir c’est l’autre. On doit appeler cela l’amour.

8. La Charge Victorieuse – John Huston

Des troupes qui marchent, avancent, reculent, repartent, croisent des colonnes de blessés avant de se heurter pour s’anéantir : l’éternelle et misérable réalité de la guerre, cernée de près avec une sorte de frange irréelle. Le soldat tente désespérément de retarder l’inévitable ; sa lâcheté n’est qu’une réaction organique de défense ; son courage un renoncement à toutes les valeurs, la peur devenue intolérable qui abolit jusqu’à la volonté de vivre. Un constat sec et sévère comme une rafale.

9. La Chose d’un autre Monde – Howard Hawks & Christian Nyby

La présence d’une jeune femme au milieu d’un groupe d’hommes, qui remet en question la répartition du rôle entre les sexes, c’est Hawks. Les protagonistes défendant des convictions contraires à celles que l’on attend d’eux, c’est encore Hawks. Le jeu subversif avec les stéréotypes de l’ennemi communiste, le commentaire ironique sur les machinations d’un pays pris de paranoïa, c’est toujours Hawks. Quant à la tension et à l’efficacité brute du récit, c’est la marque d’une SF de la meilleure eau.

10. Le Banni des Îles – Carol Reed

Lorsque l’homme s’exile au bout du monde, c’est généralement pour y trouver sa rédemption. Willems, chenapan méprisé par ses pairs, tombé sous le mainmise d’une beauté exotique et de ses propres démons, ne parviendra sur cette île à l’écart de la civilisation qu’à perdre son âme. Servi par une superbe photographie expressionniste, Reed raconte son parcours en une sinusoïde envoûtante qui ne fait aucun compromis avec la facilité et puise aux sources les plus irrationnelles des passions humaines.


Sur le banc : Capitaine sans Peur (Raoul Walsh), Convoi de Femmes (William A. Wellman), La Femme à Abattre (Raoul Walsh & Bretaigne Windust), La Flibustière des Antilles (Jacques Tourneur), L’Inconnu du Nord-Express (Alfred Hitchcock).
1952
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1. Viva Zapata ! – Elia Kazan

Les causes sont justes, les combats douteux, les victoires amères. Et la révolution doit évoluer dans les formes. De son stade primitif, son incarnation dans le leader, elle doit accéder au stade plus mûr où chacun devient porteur de la nécessité du changement et de la vigilance civique. Foin des billevesées en quelque sorte, des dictatures du prolétariat et autre centralisme démocratique : cette fiévreuse évocation biographique se place au sein du rapport entre vie et idéal, raison et vitalité.

2. Le Trois sifflera trois fois – Fred Zinnemann

Toutes les démystifications faites, l’homme reste seul. C’est l’expérience vécue par le shérif de cette ville semblable à une cité antique, où ne restent à trouver que des solutions individuelles. Saisissant le phénomène social à sa formation, son drame de la conscience, du devoir et de l’intégrité injecte à chaque seconde une intensité maximale, exalte le courage contre la lâcheté, et montre comment la collectivité naissante peut, fragilement, reposer sur les épaules d’un unique individu.

3. Chantons sous la Pluie – Stanley Donen & Gene Kelly

Pour un cinéphile, et a fortiori un amateur de musicals, ce shoot de bonheur concentré est comme un concert qui serait dirigé par Mozart lui-même. Il se place au cœur de l’auto-réflexion engagée par Hollywood et accomplit le prodige de concilier une structure extrêmement rigoureuse à la liberté d’une inspiration pour laquelle tout semble possible. Assemblage brillantissime, jaillissement ininterrompu d’invention, de beauté et de féérie, où l’art de divertir est aussi celui d’émouvoir.

4. Les Ensorcelés – Vincente Minnelli

Kirk Douglas incarne ici l’énergie du créateur minnellien et sa violence pour communiquer son monde personnel. Égoïste, amoral et implacable, il est en même temps le catalyseur indispensable à la réussite de ses trois victimes, dont il fera le succès. Film ambigu donc, déroutant aussi, qui conjugue parabole et document, mélodrame et hommage lyrique, et dont les arêtes vives, les audaces, les beautés formelles traduisent l’osmose dans laquelle vivent les personnages : entre rêve et réalité.

5. L’Affaire Cicéron – Joseph L. Mankiewicz

Mankiewicz fait son Hitchcock, avec un machiavélisme à rendre jaloux tonton Alfred. Son intrigue ciselée, son suspense aux petits oignons, sa machinerie narrative cossue n’empiètent jamais sur la nature d’un personnage confronté à un monde incertain, soumis à mille relèvements, imitations ou faux-semblants, et qu’il pensait à tort pouvoir maîtriser. Car ici rien n’est jamais acquis ni perdu, tout peut basculer sans raison, et ni morale, ni tromperie ni séduction n’ont à imposer le dernier mot.

6. Le Carrosse d’Or – Jean Renoir

Le film s’ouvre sur un travelling avant découvrant un proscenium derrière un rideau de velours rouge ; il se clôt avec un mouvement symétrique scellant le salut des comédiens. Où s’achève la vérité, où commence l’illusion ? Poncif remis à neuf par l’harmonie des jeux de vase communicants, que viennent encore dynamiser les combinaisons des couleurs primaires, le patchwork des registres, le fructueux rapiéçage des langues. Un superbe échafaudage à la gloire du spectacle et de la vocation d’acteur.

7. Umberto D. – Vittorio de Sica

Trop sentimental pour les uns, trop chrétien pour les autres, De Sica a souvent été cloué au pilori. Sa démarche rappelle pourtant qu’il n’y a de néoréalisme que sur une matière fictionnelle, subjective. Implacable comme un roman bref qui, dans ses dernières lignes, laisserait ballante son intrigue pour mieux souligner l’impossibilité existentielle d’une résolution, ce film poignant trouve dans l’acuité philosophique du scénario le complément parfait à l’élan romanesque de sa mise en images.

8. Casque d’Or – Jacques Becker

Marie était une reine du trottoir, Manda et Leca avaient chacun leur bande qui rivalisaient de crapulerie ; Jacques Becker en a fait les héros d’une complainte nostalgique à la Bruant ou à la Maupassant, qui glisse lentement de la vignette d’époque à l’épure dramatique. Où toutes les valeurs d’amour, d’amitié, de courage, de loyauté et d’innocence sont sacrifiées sur l’autel de la corruption, et où la beauté éclatante des images nourrit la violence sourde d’une implacable descente aux enfers.

9. Les Affameurs – Anthony Mann

Une fois de plus avec Mann, la richesse du scénario n’a d’égale que la complexité d’un style capable de nouer plusieurs histoires. Les méandres de l’action (bends of the story) éclairent peu à peu la profondeur des personnages, et le principe de la double trajectoire est multiplié pour conter la naissance d’une colonie, celle d’une ville portuaire, tout un réseau d’aventures individuelles au fil desquelles l’action s’élargit, comme elle s’enlace irrésistiblement à la rivière du titre original.

10. Le Démon s’éveille la Nuit – Fritz Lang

Une fois de plus, la mise en scène de Lang s’impose comme pratique infaillible du réel. Si le film occupe une place originale dans son œuvre, c’est parce qu’il s’enracine dans le monde du quotidien et du travail. Nouvelle preuve de la mobilité de son talent : en échappant aux conventions du banal feuilleton sentimental, il opère une analyse implicite et subtile des conditionnements imaginaires qui aveuglent les êtres sur leur condition et leur fait si mal supporter le poids de la vie sociale.


Sur le banc : L'Ange des Maudits (Fritz Lang), L’Attente des Femmes (Ingmar Bergman), Europe 51 (Roberto Rossellini), Le Goût du Riz au Thé Vert (Yasujirō Ozu), L’Homme Tranquille (John Ford)...
1953
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1. Le Soleil Brille pour tout le Monde – John Ford

Le siècle s’ouvre à Winniger, dans le Kentucky, véritable Amérique en réduction où se concentrent, parmi les calèches, les redingotes et les bateaux à roues, toutes les lignes de force du cinéma fordien. Atteignant l’harmonieuse quintessence de son art, mêlant la drôlerie la plus truculente et l’émotion la plus profonde, faisant rimer le souvenir des morts avec l’équilibre collectif, le maître exalte un humanisme tranquille capable de conjurer le chaos de toute société. Une véritable merveille.

2. Voyage à Tokyo – Yasujirō Ozu

Singulier et visible à chaque plan, le style d’Ozu affirme un réalisme minutieux, un cadre et une temporalité à nul autres pareils, joue entre l’immuable et le mobile, entre ce qui reste et ce qui passe. Jamais cet art du retrait n’a atteint un point d’achèvement aussi parfait que dans cette très émouvante chronique familiale, où l’intensité du moment est saisie sans coller à l’exhibition du pathos, et où le polissage de la réalité machinale permet d’atteindre une pudeur, une limpidité absolues.

3. Le Port de la Drogue – Samuel Fuller

Le titre français a substitué la drogue aux microfilms des espions communistes, mais l’intérêt du cinéaste ne porte pas sur l’aspect politique. Dans ce polar de nuit et de confusion, animé par un voltage stupéfiant, il croise une aventurière des bas-fonds et un pickpocket aux rictus frénétiques, et leur insuffle une consistance nouvelle. Parias imprévisibles, peu recommandables, au bout du rouleau, mais qui s’affrontent et s’étreignent pour survivre au nom des valeurs mêmes fondant la société.

4. Madame de... – Max Ophüls

Ophüls est un joaillier et cette poignante tragédie sentimentale sa plus belle perle. Il y dessine, par la grâce chorégraphique d’une caméra ultrasensible, les mouvements intérieurs d’un couple et la déshérence d’une société régie par les masques de la respectabilité. Chandelles et tours de valse, accords de harpe et passions illicites, agitations mondaines et silences déchirés y captent la souffrance derrière l’amour, la mort derrière la fête, la pathétique gravité derrière l’apparence futile.

5. Contes de la Lune Vague après la Pluie – Kenji Mizoguchi

Ces contes sont des poèmes de sagesse dont le chant plein et mesuré atteint l’harmonie. Construits en boucle comme pour figurer l’éternel retour, ils sont la paix même, parfois la joie au cœur de la tragédie. Mizoguchi avouait avoir sacrifié au désir de son producteur d’"occidentaliser" l’histoire, de renchérir sur l’esthétisme. Mais quand la sensibilité d’un artiste épouse à un tel degré de perfection le génie d’une civilisation, on ne peut que s’abandonner, et on croit cerner la beauté pure.

6. L’Appât – Anthony Mann

Peu de westerns ont donné des images aussi fortes de l’effort ou de la fatigue, de la fruste rivalité des hors-la-loi, de l’âpreté de leurs combats ou de leurs attachements. Les visages graves des hommes, décomposés par les émotions élémentaires, tout comme la frimousse dépeignée de Janet Leigh sont rendus mémorables par les simples prestiges de la sueur, des stigmates ou d’un brusque sourire. Ainsi s’esquisse, sinon une philosophie, du moins un point de vue remarquable sur la destinée humaine.

7. Tous en Scène – Vincente Minnelli

Au cinéma on peut adopter indifféremment un ton de réalisme, de fiction, de comédie, de reportage, de prose, de vers, de parties parlées ou chantées. On peut aussi favoriser les glissements de l’un à l’autre – alors le monde chavire. C’est ce à quoi s’applique ici Minnelli, qui fait clignoter puis s’éteindre nos repères familiers, culminer le sentiment en virevoltes infinies et gracieux tourbillons et qui, quelques mois après Donen et Kelly, livre sa propre apothéose de la comédie musicale.

8. Le Salaire de la Peur – Henri-Georges Clouzot

Si, une heure durant, la caméra toujours penchée vers le sol nous colle dans la fange de Las Piedras, du tripot d’Hernandez, des indigènes chevauchant des bourricots qu’affolent les jeeps de la SOC, c’est pour mieux amplifier ensuite l’intensité d’un admirable morceau de bravoure dont le suspense repose sur le combat d’un "sale petit espoir" contre la fatalité. Drame de la défaite, quête de salut, vanité métaphysique : Il y a bel et bien du Conrad dans ce voyage au pays de la peur et de la mort.

9. Vacances Romaines – William Wyler

Aucun autre titre ne saurait mieux refléter l’esprit enchanté de cette éphémère love story, qui commence dans une lotion de gaieté pour s’achever sur une note sereine mais mélancolique. Entraînante et voltigeuse comme une bulle dans le ciel de la péninsule, elle offre à Gregory Peck l’occasion d’affirmer un charisme à rendre jaloux, et à la petite Audrey, Cendrillon saisie par les vertiges de l’anonymat, celle de se livrer à un déchenillage superbe qui glorifie sa souplesse de lutin-derviche.

10. La Nuit des Forains – Ingmar Bergman

Autour du directeur d’une troupe itinérante et de sa jeune épouse, écuyère suscitant bien des convoitises, Bergman fait jouer la folie, la trépidation, les contraintes sociales, les drames et les joies, la pluie et la canicule qui dansent la farandole des grands jours. Son film-soleil, dont chaque image bande êtres et éléments par sa grande tension, brille d’une lueur désespérée : les masques sont absurdes, les maquillages dénudent les hommes, et la fureur des sentiments fait saigner les cœurs.
1954
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1. Fenêtre sur Cour – Alfred Hitchcock

Hitchcock épie le spectateur qui épie Jeffries qui épie ses voisins. Chaque élément de cette "meurtrière" à claire-voie reflète le processus de cristallisation affective (angoisse, excitation, amour) dont relève cet art du voyeurisme qu’est le cinéma. Faisant du regard l’agent de son propre discours, l’action se passe ici, dans le fauteuil du héros (le nôtre), et là-bas, sur l’écran, de l’autre côté de la cour. L’exercice est vertigineux, le suspense affolant, le plaisir absolu. Et Grace divine.

2. L’Intendant Sansho – Kenji Mizoguchi

Le réel est ici contemplé avec tant de dévotion patiente qu’il ne saurait que fondre. Sans jamais élever la voix, Mizoguchi réveille sa magie, exprime un surréalisme encore somnolent, une poésie confondant l’estompé au fondu. Ses horizons marins striés de roseaux, ses lacs brumeux hantés par le malheur, ses forêts où le soleil ménage des atmosphères tamisées, infusent de leur éclat élégiaque sa méditation sur la dureté et la douceur du monde, sur la douleur, l’amour et le sacrifice des hommes.

3. Les Sept Samouraïs – Akira Kurosawa

Que dire de ce monument culturo-populaire qui ne soit pas un lieu commun ? Oasis créatif dont le foisonnement romanesque et la souplesse d’exécution imposent respect et admiration, il s’attarde parmi les champs et les azalées puis plonge dans un tumulte de cris, de hennissements, de chutes et de coups d’épées, synthétise l’humanité sociale et l’épopée, associe le fulgurant effet physique à la méditation morale, et finit par faire émerger du chaos un idéal de paix, de labeur et de fraternité.

4. Johnny Guitar – Nicholas Ray

Le western hallucinatoire et exaspéré de Nicholas Ray est de ces animaux composites tels que le tigron, l’hippogriffe ou la harpie, créatures fabuleuses devant lesquelles il faut se pincer pour être sûr de ne pas rêver. C’est une tragédie picturale, un mélodrame saturé de pourpre, d’émeraude et d’or, qui fait l’hybridation entre l’exaltation romantique de l’Ouest et le cas d’école freudien, entre l’opéra allemand et l’expérimentalisme plastique. Une œuvre sans antécédent et sans héritage.

5. Senso – Luchino Visconti

En 1866, une comtesse vénitienne s’éprend d’un lâche lieutenant autrichien. Elle est belle, il est séduisant, et pourtant rien ne s’harmonise à rien, tout est trouble et dissonances, l’élan romantique de l’une et la veulerie sensuelle de l’autre se croisent dans un éclat mat et gris. Loin des débordements patriotiques et sentimentaux, Visconti transforme la flamme en désenchantement, l’exaltation en requiem pour l’espoir, et le faste en peinture majestueuse de l’aliénation et de la décadence.

6. Le Crime était presque Parfait – Alfred Hitchcock

Chaînon manquant entre La Corde et Fenêtre sur Cour, cet impeccable suspense en huis-clos est de ceux qui ouvrent la voie royale d’Hitchcock. L’engrenage millimétré de la logique dramatique s’y conjugue avec le fructueux affrontement des volontés : malignité criminelle de l’un, sagacité rouée de l’autre, lumineuse innocence de la troisième. Et voilà comment, en se faisant balader en beauté, on devient partenaire actif (et victime consentante) d’une très subtile partie d’échecs psychologique.

7. Une Leçon d’Amour – Ingmar Bergman

Contrairement à une idée sans doute répandue, il est probable que Bergman ne tourne pas toujours par nécessité existentielle mais aussi pour son propre plaisir. Devant cette parenthèse enchanteresse, cette friandise spirituelle, on pourrait évoquer Feydeau, la comédie hollywoodienne ou le Palais Royal. L’irrévérence et la destruction des tabous bourgeois, le renversement des situations scabreuses, l’exaltation et la mise en valeur de l’inattendu en forment les rayons parmi les plus radieux.

8. Je Suis un Aventurier – Anthony Mann

Avec une rigueur qui favorise quelques paroxysmes dramatiques, Mann raconte l’accomplissement spirituel d’un homme solitaire, son accession à un sens constructif de la communauté. Il ajoute aux paramètres impeccables de la mise et scène et de l’interprétation cet indéfinissable facteur X faisant la grande discipline de chaque élément, sa soumission à l’ensemble, sa participation consciente à l’esprit véridique du western, et qui à l’enjeu moral du sujet apporte par l’émotion une leçon salutaire.

9. Désirs Humains – Fritz Lang

Un cheminot assassin par substitution, une jeune femme complice d’un meurtre malgré elle, une liaison dangereuse qui se rapporte implacablement aux puissances du mal. Lang réalise cette transposition de La Bête Humaine au beau milieu d’une fructueuse période de films noirs. Sa vision d’une condition humaine prédéterminée en accuse la cohérence, caractéristique d’un art du trouble et de l’ambigüité apte à retranscrire brillamment les forces secrètes du désir et les ordres refoulés des pulsions.

10. Une Étoile est Née – George Cukor

Si Hollywood s’est observé à cette époque à travers un film particulier, c’est bien dans celui-ci. George Cukor y démonte une funeste machine à fabriquer du bonheur et conjugue l’analyse des milieux du spectacle avec l’histoire pathétique d’une double autodestruction (régénérescence impossible de l’un, compassion malheureuse de l’autre). En affirmant toujours ce credo inoxydable : malgré les déchirements intimes, la dévoration des âmes et la cruauté des descentes aux enfers, the show must go on.
La suite juste en dessous...
Dernière modification par Thaddeus le 19 déc. 23, 16:22, modifié 35 fois.
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Re: Top 20 des années 50

Message par Thaddeus »

La suite, avec la deuxième moitié.


1955
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1. La Nuit du Chasseur – Charles Laughton

S’il ne devait rester qu’un seul film pour résumer l’histoire du cinéma, de ses racines virginales à l’extrême richesse de ses niveaux de lecture, ce pourrait être l’étoile filante de Laughton. Aucun mot ne saurait rendre grâce à la féérie ensorcelante de ses images, à leur puissance de fulguration lyrique, à la magie sorcellaire avec laquelle ce poème de l’innocence et de la malédiction tutoie l’essence de nos peurs, de nos rêveries, de nos émerveillements. Le terme sublime a été inventé pour lui.

2. Ordet – Carl Theodor Dreyer

Il faut une extrême rigueur morale et esthétique pour parvenir à représenter un miracle à l’écran. En déployant toutes les forces de son cinéma pour atteindre cet instant de tension absolue, le gourou scandinave de l’ascèse transcende la vocation métaphysique d’un art qui ouvre l’austérité au frémissement et la cérébralité à l’approche tangible des différentes attitudes devant la foi. Taillée au plus près de l’âme, cette œuvre vive et fulgurante comme une révélation spirituelle laisse sans voix.

3. Tout ce que le Ciel Permet – Douglas Sirk

Les années 50, une idyllique Amérique pavillonnaire, des voisins charmants et des enfants parfaits : le cauchemar climatisé d’une bourgeoise prisonnière de sa condition sociale et d’un jeune jardinier qui fera fleurir son arbre d’amour. Sirk livre le mélo ultime, infiniment cruel sous sa flamboyance iconographique, aussi implacable que la télévision renvoyant à l’héroïne son reflet d’enterrée vivante, aussi éclatant que le paysage hivernal contemplé de sa fenêtre – vue utopique d’un monde idéal.

4. Monsieur Arkadin – Orson Welles

Film fou, aussi génial que désordonné, fait de bouts de ficelle et télescopant le récit d’espionnage, la comédie policière et la politique. Welles donne à voir une Europe en morceaux, fédérée par l’esperanto cinéma, comme s’il croisait les ruines de Rossellini avec la vision oblique et grotesque de la série B américaine. S’y déroule un feuilleton frénétique à la Mabuse, dicté par la vitesse (d’information, de déplacement) et que traversent de part en part les obsessions insatiables de l’auteur.

5. L’Homme de la Plaine – Anthony Mann

Cet homme de Laramie est un étranger errant qui pénètre dans un territoire hostile pour y étouffer ses démons. À travers son aventure, Mann déploie un éventail d’échos, de contrastes et d’émotions complexes qui réfute toute lecture harmonieuse. Il introduit une dimension œdipienne dans un cadre tendu et dépouillé, où les cadrages audacieux, les nuages immenses et la nuit tombante semblent figurer l’âme même de personnages lancés au bord de précipices abrupts. Un grand western shakespearien.

6. Les Diaboliques – Henri-Georges Clouzot

Pour les hypocrites qui entendent défendre la morale en acceptant toutes les conventions et compromissions, Clouzot fait figure d’ange déchu, d’empêcheur d’abêtir en rond, de dangereux espiègle. Dangereux dans la mesure où son talent est incisif et ses desseins inquiétants. Tout en lignes d’ombres et twists affolants, flambées d’humour noir et visions de terreur, glissements étranges et ambigüités vénéneuses, son jeu sadique avec les nerfs brille d’une maîtrise et d’une unité sans reproches.

7. Sourires d’une Nuit d’Été – Ingmar Bergman

Parce qu’il a compris le sens du mot libertinage, Bergman débarrasse le cinéma de sa ceinture de chasteté. Dans la lumière diffuse du solstice et de la Saint-Jean, ses quatre couples se défont et se refont, franchissent l’innocence et l’imbroglio pour atteindre finalement la clarté. Et ce sont les héroïnes qui offrent au monde leur féminité, la poésie, la légèreté, qui démêlent leurs écheveaux pour mettre à nu toutes les significations, tous les bonheurs, tous les cris libérateurs de l’amour.

8. En Quatrième Vitesse – Robert Aldrich

Au monde de Spillane, Aldrich, qui se méfie des promiscuités douteuses, a préféré le sien. Grâce à la richesse de son inconscient il met ses angoisses en rêve et fait vrombir un cortège de nuit et de mort dont on sort hirsute. La brutalité d’un univers pestilentiel, la surenchère irraisonnée de la violence et de la peur dictent sa logique à ce film strident, où les ellipses ajoutent à l’horreur de ce qu’on voit celle qu’on devine, et qui éclaire de ses sunlights les abîmes de la chose infâme.

9. Nuages Flottants – Mikio Naruse

Enserré entre deux flash-backs, ce superbe mélo fait le récit quasi immobile de l’après d’une passion, un après trébuchant, balbutiant, condamné à ne se mouvoir que sous le signe de la répétition. Son espace narratif se situe dans le temps suspendu de la douleur, entre le trop tard de l’amour et le trop tôt de la mort. Et s’il n’oublie pas la dimension sociale de son histoire, ce qui requiert avant tout Naruse sont les arcanes du cœur, la confusion des sentiments, la rigueur obstinée du désir.

10. À l’Est d’Eden - Elia Kazan

Californie, 1917 : détresse affective d’un garçon dont le front buté, le regard myope quêtant l’amour, les gestes névrotiques disent les fièvres de l’adolescence. Ainsi naquit le mythe James Dean. Devant la caméra d’un artiste qui refuse l’hypocrisie, le grégarisme et la tiédeur que l’on confond avec la vertu, qui brise les reins des puissants pour accorder sa grâce aux humiliés, et dont la perception biblique du monde s’épanouit dans une Amérique hantée par l’Ancien Testament et ses prophètes.


Sur le banc : Les Contrebandiers de Moonfleet (Fritz Lang), La Fureur de Vivre (Nicholas Ray), Le Grand Couteau (Robert Aldrich), Le Héros Sacrilège (Kenji Mizoguchi), Lola Montès (Max Ophüls)…
1956
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1. La Prisonnière du Désert – John Ford

Comme Ulysse qui ne voudrait pas rentrer chez lui, Edwards poursuit une quête épousant sa pulsion de mort, et à laquelle il refuse inconsciemment de trouver un but. Le vent de sable sur une dune dorée, une rivière gelée, la fuite des saisons, tout traduit le champ pathétique et douloureux de ce moralisme pessimiste dont Ford porte la voix. Permanence et changement : peu de films ont autant concentré, dans leurs enjeux, l’esthétique de leur récit, cette dualité éternelle de la destinée humaine.

2. Nuit et Brouillard – Alain Resnais

Il est des films agréables, d’autres beaux, certains magnifiques. Celui-ci est nécessaire, calmement, sincèrement. Depuis qu’on n’y fait plus travailler les fours crématoires, l’herbe a poussé sur les temples du nazisme, des fleurs des champs ornent les sols fertilisés par les cadavres. Mais en rappel surgissent les marques indélébiles de l’actualité, tel ce bulldozer poussant dans un fossé des centaines de corps. Chaque homme vivant sur terre doit voir ce film. Après, peut-être, tout ira mieux.

3. Écrit sur du Vent – Douglas Sirk

Écrite aussi dans les névroses et les larmes, l’histoire de cette riche famille en voie de dissolution, haussée à un tragique d’essence baroque par la couleur et le décor qui mêlent en une somptuosité rutilante le faste hiératique des intérieurs, les autodromes sillonnés de bolides princiers et la magie des paysages pétrolifères. Son attirance pour les ténèbres chtoniennes, son appétit baudelairien de la décomposition affirment à nouveau le cinéaste comme un grand romantique. Un Sirk sirkissime.

4. Un Condamné à Mort s’est échappé – Robert Bresson

L’aventure intérieure. Une ascèse, l’évasion considérée comme une philosophie. Le récit dépouillé, concentré et haletant d’un être lucide qui doit continuer sa lutte, s’exercer, surmonter ses défaillances. Le problème n’est pas de dissocier le bien du mal mais de trouver le courage pour accomplir son entreprise, concentrer tous les efforts, gestes et objets, vers le seul but fixé. Avec cette parabole sur la liberté et le salut, Bresson montre clairement ce qu’est la morale d’un homme d’action.

5. L’Ultime Razzia – Stanley Kubrick

Pour Kubrick un film policier est comme une corrida : il suit un rituel et une trame partant du principe que le criminel ne s’en sortira pas. Son ironie flegmatique pointe partout, sa maîtrise virtuose du genre noir nous implique à chaque seconde d’un récit lancé avec sécheresse et minutie de la mise en œuvre du plan vers sa déroute inexorable. Un véritable instantané de l’échec, sans point aveugle ni digression, saisi avec l’omniscience sardonique d’un auteur qui s’envole vers les sommets.

6. La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh – Vincente Minnelli

Nulle part Van Gogh ne saurait trouver sa place. Quand il peint des hommes de peine, mineurs, tisserands ou moissonneurs, il leur reste étranger. Si le bon peuple se presse sous ses fenêtres c’est pour le houspiller, et lorsqu’il va pour se suicider un fermier le croise et passe son chemin. Son foyer n’a jamais été de ce monde : ce qu’il habite à jamais ce sont ses toiles, passerelles vers l’absolu. Une biographie impressionniste dont le pinceau fait flamboyer la vie dans toute sa splendeur.

7. Baby Doll – Elia Kazan

C’est l’histoire d’un règlement de comptes entre mauvais voisins, une variation sur le cocufiage et la virginité qui s’achève en danse grotesque réglée à coups de fusil – Broadway rejoignant le boulevard. Les culottes (et le berceau) de Baby Doll n’ont rien à envier aux robes froufroutantes de Blanche Dubois : ce que la farce nous dit, derrière sa joyeuse frénésie corrosive, c’est que l’amour ne se repose pas longtemps sur ses lauriers, et que ses victoires sont parfois des feux de paille.

8. Demain est un Autre Jour – Douglas Sirk

En opérant une redistribution subtile des cartes familiales, par laquelle le père est objectivé et mis dans la position d’un enfant maltraité par les événements, le film dévoile un complot juvénile éclairant sous un autre angle la finesse de la scénographie sirkienne. Le temps d’un film à la cruauté camouflée, le cinéaste se montre ainsi plus ironique que lyrique, et affirme d’un œil aigu la perspicacité de celui qui sait que rien n’est arrivé, et que l’histoire se répétera encore et toujours.

9. Géant – George Stevens

Épopée familiale XXL, engageant une poignée de destins dans le vent, le désert et le sable et vibrant de cet élan lyrique propre au grand style américain. À travers le passage de la féodalité à l’aristocratie du pétrole, de la valse au jitterbug, de la chasse à courre aux parades publicitaires avec pin-ups et banquets monumentaux, Stevens montre comment un peuple qui parcourt le chemin de siècles a su garder intacts tous les préjugés, quelles que soient les transformations du rythme de la vie.

10. Voici le Temps des Assassins – Julien Duvivier

Ne jamais se fier aux apparences. Le proverbe vaut pour Chatelin, brave restaurateur s’entichant d’une mante religieuse drapée d’un air d’ingénue, aussi bien que pour le spectateur qui pense s’immerger dans une chronique pittoresque du quartier des Halles et se retrouve pieds et poings liés à subir le déroulement d’une effroyable tragédie de la cruauté et de la malfaisance. Rarement le naturalisme âpre du cinéma français, tout juste coupé au vitriol, aura favorisé un propos aussi implacable.


Sur le banc : Attaque ! (Robert Aldrich), La Cinquième Victime (Fritz Lang), Derrière le Miroir (Nicholas Ray), La Rue de la Honte (Kenji Mizoguchi), Thé et Sympathie (Vincente Minnelli)...
1957
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1. Les Fraises Sauvages – Ingmar Bergman

Fin et apothéose d’un premier cycle pour Bergman, qui formule moins une question qu’une réponse, presque une mise au point, un rangement avant le grand départ. Rêve, souvenir, moment présent se mêlent avec une si parfaite osmose que l’imaginaire et la réflexion, le réel et l’illusion coulent naturellement l’un dans l’autre. Le chemin de la vie a beau rester large ouvert devant l’auteur, ce poème introspectif, grave et lumineux, se présente comme la plus lucide des anticipations autocritiques.

2. Le Septième Sceau – Ingmar Bergman

Cette fois le cocktail est médiéval, reçoit sa dose d’alcool fort et prend à la gorge. C’est une sarabande macabre où alternent l’hystérie des flagellants et la sérénité ludique des amoureux, et dont la complexité des épisodes emprunte le tour de l’arabesque. Atteignant cette plénitude de l’expression à partir de laquelle rien n’est impossible, l’artiste livre lui-même une partie d’échecs avec la création, mais ses pièces ne sont ni ne bois ni de marbre, plutôt de foudre, d’eau vive et de sang.

3. Les Sentiers de la Gloire – Stanley Kubrick

Soixante ans après sa sortie, le brûlot antimilitariste de Kubrick n’a rien perdu de sa rage froide et de sa force d’accusation. La ronde de sa caméra est de celles qui voient filer les astres morts, transformant le champ de bataille et ses antichambres en théâtre d’ombres, désignant le caractère monstrueux d’une guerre qui marque le triomphe du système sur l’individu, l’inhumanité fondamentale de son siècle. Une dissection implacable de l’absurdité criminelle et de la folie institutionnalisée.

4. Douze Hommes en Colère – Sidney Lumet

Un terrain clos, douze joueurs, une chaude après-midi. Dès le coup d’envoi, un premier score inscrit : 11 à 1 contre Fonda. Il sera à la fin de 12 à 0 en faveur du même. L’histoire du film est celle des buts marqués un à un (avec une pause à la mi-temps). Son arme : la parole. Son outil : une caméra à tête fouilleuse en quête du détail humain et du débat éclairé. Son cœur : le juré n°8, donquichottesque triomphant par la combinaison précieuse de la raison, de l’intelligence et de la générosité.

5. Le Grand Chantage – Alexander Mackendrick

Peinture cruelle d’une jungle tout aussi féroce, film noir sans crime qui impose un rythme hors d’haleine et saisit le mal de vivre du genre, l’exaspération quasi expressionniste de sa manifestation. Dévoilant les turpitudes et l’immoralité de la presse à scandales, des traqueurs de scoops prêts à toutes les compromissions pour se couvrir de gloire et d’argent, Mackendrick peaufine ce joyau comme un piège impitoyable, où le noir poisseux et le blanc surexposé se livrent un combat sans merci.

6. L’Aigle Vole au Soleil – John Ford

À un moment, un personnage demande au héros de créer de "simples simples, et qui comptent. De la poésie pure." Voilà ce à quoi s’emploie notre géant hollywoodien en racontant la vie romanesque de son vieux copain Frank "Spig" Wead. C’est la richesse humaine de la biographie qui intéresse le réalisateur, peu prompt à gagner les dernières étoiles de sa casquette d’amiral, et c’est la truculente générosité qu’elle lui inspire qui confère à cette œuvre secrète et exaltante une profonde émotion.

7. La Femme Modèle – Vincente Minnelli

Parmi les cinéastes qui ont modernisé la comédie made in USA, Minnelli n’est pas le moins brillant ; cette très savoureuse variation sur les perturbations amoureuses et le brassage des déterminismes sociaux en apporte une preuve éclatante. Rencontre-coup de foudre, brouille, réconciliation : trajectoire prévisible que le cinéaste transfigure par son art de l’ellipse, du décalage actif, du gag inattendu, et par sa faculté à faire rimer l’humour le plus délectable et l’intelligence la plus vive.

8. Quand Passent les Cigognes – Mikhail Kalatozov

Contre les obstacles qu’impose l’Histoire et que verrouille sa structure tragique, la Palme d’or 1958 demeure une histoire d’amour fou dans la haute lignée romantique de Tolstoï, L’Heure Suprême ou Peter Ibbetson. C’est à travers elle que les images demeurent, avec la persistance d’une révélation onirique. À mi-chemin entre l’apesanteur et la précipitation, elle renouvelle la tradition d’une grande poésie visuelle, irréductible aux constructions éloquentes autant qu’aux mots d’ordre politiques.

9. Les Espions – Henri-Georges Clouzot

Clouzot précipite dans son chaudron un psychiatre raté à moitié alcoolo, des faux fous, des vrais aliénés et des agents secrets qui ont si souvent donné des gages à chaque camp qu’ils ne savent plus eux-mêmes quelle partie ils jouent. Il sature l’ordinaire de tous les signes et manifestations de l’extraordinaire, sapant et leurrant sans arrêt notre angoisse. Entre bouffonnerie noire et tragédie grinçante, son film s’obstine à la duplication, jusqu’au tournis, jusqu’à la folie. Délicieux vertige.

10. Elle et Lui – Leo McCarey

S’éprenant sur le bateau qui les emmène vers New York et leurs fiancés, Terry et Nickie font l’apprentissage du temps irréversible, comprennent que l’on peut repartir de zéro mais jamais revenir en arrière. À l’image il n’y a que des lieux de rencontre ou de mémoire : une histoire d’amour dont se souvenir, des moments furtifs comme ceux partagés sur le paquebot, dans le paradis de la grand-mère, ou celui manqué au sommet de l’Empire State Buliding. Un grand film hollywoodien de la mélancolie.


Sur le banc : Le Carnaval des Dieux (Richard Brooks), Le Cri (Michelangelo Antonioni), L’Homme qui Rétrécit (Jack Arnold), Les Nuits de Cabiria (Federico Fellini), Le Pont de la Rivière Kwaï (David Lean)…
1958
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1. Sueurs Froides – Alfred Hitchcock

Temple vénéré et matrice inépuisable, légende et joyau sacré du septième art, le Graal hitchcockien est l’œuvre de tous les superlatifs. C’est pourtant vers l’intime le plus secret qu’il projette ses feux, telle la confession d’un artiste qui se livre tout entier en brûlant ses vaisseaux, la rêverie mélanco-lyrique d’un être éperdu d’amour et de désespoir, aspiré par le gouffre de ses désirs, l’irrémédiable appel de la mort. Là où douleur absolue et envoûtement spectral se fondent l’un dans l’autre.

2. La Soif du Mal – Orson Welles

Il suffit à Welles d’un postulat ordinaire de thriller pour déployer les ailes gigantesques de son art, accorder une caméra d’une souplesse protéiforme à une prodigieuse mélodie de la vitesse. Dans les éclatantes ténèbres d’une ville-frontière dévorée par le mal, il bouscule les certitudes morales et visualise avec son génie du coup de poing dans l’œil l’oscillation de la justice à l’abus de pouvoir, de la vérité au mensonge, de la grandeur à la déchéance. Le plus grand film noir de l’histoire.

3. Le Salon de Musique – Satyajit Ray

Dans une campagne assoupie sur les bords du Gange, un art de vivre s’éteint lentement. Renoirien et fordien de cœur, Satyajit Ray est aussi eisensteinien de raison : il s’agit pour lui de restituer le cours et le sens de l’Histoire. Cet autoportrait de l’artiste en spectateur, où le visage du maître de maison est comme la terre qui absorbe l’eau et s’en nourrit, développe une superbe litanie des choses érodées par le temps, une véritable poétique du désastre, de la ruine et de l’aveuglement.

4. Le Temps d’Aimer et le Temps de Mourir – Douglas Sirk

Les lys se cachent pour mourir. À l’instar de son titre, le film est constellé d’images nodales, oxymores visuelles qui mêlent les contraires à l’intérieur d’un même plan : le juif caché dans l’église, les cendres enterrées tandis qu’est célébré un baptême, l’arbre brûlé sur lequel éclorera une fleur précoce. C’est de l’association de ces forces de vie et de destruction, du frottement d’une idylle virginale sur un univers pris de malaise, que Sirk tire une fois de plus un précipité miraculeux.

5. La Forteresse Cachée – Akira Kurosawa

Si un regard sombre l’emportait sur les précédents jidai-geki de Kurosawa, une ligne claire d’une réjouissante drôlerie irradie cette aventure féodale. Le cinéaste y actionne les ressorts de la ruse et du déguisement, affirme la supériorité de la stratégie sur la force, multiplie les péripéties trépidantes pour mieux cerner son sujet : qu’il soit noble ou plébéien, disgracieuse besogne ou maîtrise stoïque, l’effort n’accède à sa signification qu’en ouvrant sur le don, l’échange et la magnanimité.

6. La Forêt Interdite – Nicholas Ray

Aux Everglades, monde amphibie où les frontières se dissolvent, où les passages se font sans rupture, la terre se mélange à l’eau. Le coulé de la mise en scène en accuse l’harmonie : fondus enchaînés, passements d’images, barque glissant sur des flots calmes. C’est dans ce tombeau liquide, rattrapé par une force civilisatrice et une logique économique n’oubliant personne, que le chasseur de hérons et d’aigrettes fêtera dans la gnôle sa propre mort, comme un retour désiré au milieu d’où il vient.

7. Au Seuil de la Vie – Ingmar Bergman

La première, attirée par la solitude et en rupture conjugale, se remet d’une fausse couche. La seconde, placide, bienveillante, attend la fin de sa grossesse. La troisième est une fille-mère bouleversée par le rôle qui l’attend. À la faveur de prises et de conscience et de confessions complices, qu’accélèrent les aléas parfois cruels du destin, elles réévaluent chacune à leur manière leur rapport à la maternité et à l’existence. De grandes actrices au service d’un propos juste et émouvant.

8. Bonjour Tristesse – Otto Preminger

Voilà ce que chante Juliette Greco dans un bar où danse Cécile, dix-sept ans, tourmentée par une sourde culpabilité. Portée à l’écran par un maître de la dissection psychologique, l’héroïne de Sagan est une délicieuse petite peste dont le film démaquille le paraître pour en révéler tout le désarroi. De ses baignades azuréennes au noir et blanc de ses fêtes tristes, de ses rires complices avec un père quasi incestueux à ses larmes de détresse face au miroir, c’est la même sensibilité qui prévaut.

9. Moi, un Noir – Jean Rouch

Deux ans avant l’envol de la Nouvelle Vague, Rouch lance un grand pavé dans la mare. Son film, c’est Rome, Ville Ouverte commenté à la manière de Michel Poiccard, un docu-fiction fagoté comme l’as de pique, et dont la forme subversive (faux-raccords, regards caméra, cadrages instables), accordée à une langue fleurie et un flot ahurissant de paroles, traduit comme une thérapeutique de la misère, une conduite de remplacement, un exorcisme du traumatisme social. La transfiguration du cinéma-vérité.

10. Lettre de Sibérie – Chris Marker

À l’instar du Resnais des années cinquante, le cinéaste envisage le documentaire à la double manière du poème insolite et de l’exercice ludique, manœuvrant ses idées comme autant de feux d’artifices. Sa voie consiste à faire découvrir d’un regard toujours curieux les forêts de bouleaux et les petits castors, les larges étendues glacées et le souvenir de Michel Strogoff à Irkoutsk, et de lier connaissance et amitié avec un peuple contradictoire dans sa vie moderne, ses croyances et ses légendes.
1959
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1. La Mort aux Trousses – Alfred Hitchcock

Film-kaléidoscope conçu pour orienter et désorienter, film-métaphore où l’action devient épreuve de l’amour et le suspense l’incertitude de son accomplissement, film de récapitulation pour un auteur au zénith : la perte de l’identité, la culpabilité déterminant l’aventure comme traversée de l’énigme, le désir du jeu déporté vers la découverte d’une femme – Eve, la femme. Excitation, trouble, vertige complice atteignent des hauteurs folles, l’art du plaisir fuse et flamboie, le cinéma demeure.

2. Hiroshima mon Amour – Alain Resnais

La lucidité dialectique avec laquelle Resnais analyse la fonction psychique et englobe tous les aspects contradictoires de la réalité provoque ici comme un séisme de la conscience. De la peau viennent le plaisir et la douleur, de l’amour naît la plus grande joie et la plus vive souffrance, de l’hypnose émerge la vérité de l’âme. Celle d’une innocente qui accomplit un voyage intérieur pour accorder son drame personnel à l’Histoire, et le placer non plus en dehors mais à l’intérieur du monde.

3. Mirage de la Vie – Douglas Sirk

Cela fait plus de soixante ans que l’on renifle et que l’on essuie nos yeux rougis face à l’ultime long-métrage du maître : pas une décennie où il ne se soit trouvé en décalage avec le public. Par sa prodigieuse aptitude à "en rajouter" de la façon la plus naturelle, à forcer le trait jusqu’à dédoubler les sentiments exprimés à l’écran et la connaissance des moyens requis, cet ouragan de couleurs, de passions et de tourments fait naître l’épure de la stylisation et la clarté du foisonnement.

4. Rio Bravo – Howard Hawks

Hawks est cristallin : c’est ce qui rend aveugles ceux qui ne veulent lire qu’entre les images. Il ne s’inscrit jamais en révolutionnaire et préfère renouveler le genre en le consacrant. Temps de la lutte (Dude), du heurt avec le réel (Colorado), de l’affirmation de soi (Stumpy), de la fixation (Feathers)… Chacun se définit par rapport à Chance, pour qui le présent est le temps de l’action. Telle est la morale de cette œuvre sans âge, dont la ligne claire dessine comme une enfance du grand art.

5. Certains l’Aiment Chaud – Billy Wilder

Où gags absurdes, boulimie burlesque, saillies subversives, principes d’inversion virent au feu de joie ravageur. Où la vamp s’avère victime de ses illusions, où le milliardaire séducteur est un débauché frappé d’infantilisme, où les gangsters jouent aux petits bourgeois. Le délire prolifère, les dialogues enchérissent sur l’amour libre et l’homosexualité, le sexe et l’argent, l’être et le paraître. Il va falloir se lever tôt pour entamer sa réputation de plus grande comédie de tous les temps.

6. Le Monde d’Apu – Satyajit Ray

Le petit garçon bengali est devenu un homme. Sa vision du monde a évolué avec son expérience et ses drames personnels : on peut appeler cela la maturité. La douceur de son épouse, qui a modifié son point de vue sur le mariage forcé, la communication panthéiste avec le monde, l’apprivoisement de son tout jeune fils, la traversée de la joie et de la souffrance, chaque étape de son initiation brillent d’une lumière intérieure établissant un contact direct avec l’expérience de tout un chacun.

7. Les Quatre-Cents Coups – François Truffaut

Si un film devait enfourcher l’éternel cheval de bataille de la technique contre la sensibilité, le célébrissime premier long-métrage de Truffaut serait un excellent candidat. Car il est d’abord une course à la mer, un retour à la fraîcheur première, aux sources oubliées, à la lumière de l’aube et de l’enfance. Entre gouaille buissonnière et cœur d’amour incompris, c’est l’œuvre de la jeunesse désirée, où détresse et solitude ne trouvent d’échappatoire que dans l’ambition de tout réinventer.

8. Bonjour – Yasujirō Ozu

C’est la crise dans la famille de Minoru et Isamu, qui entament une grève du silence pour protester contre le manque de téléviseur chez eux. Ozu rejoue sur un mode savoureusement cocasse le conflit des générations, éclaire l’opposition entre tradition japonaise et vie à l’américaine, actionne tous les rites vitaux constitués par l’emprunt, l’achat, la consommation et le croisement des cultures. S’il savait broder de grands mélos, il n’était pas non plus un manche en matière de comédies de mœurs.

9. La Chevauchée de la Vengeance – Budd Boetticher

Un ancien shérif traque l’assassin de sa femme afin de l’abattre. Mais au fil de son double itinéraire géographique et moral, il mesure la relativité de sa cause, renonce à l’usage de la violence et trouve une sérénité désespérée dans une solitude désormais sans rémission. Faisant de ce récit une épure linéaire, le cinéaste en traite les situations avec une précision de géomètre, comme les péripéties d’une partie de poker où les motivations complexes des joueurs comptent plus que l’enjeu avoué.

10. Orfeu Negro – Marcel Camus

Des répétitions ultimes à la cérémonie de la Macumba, de la frénésie du carnaval au labyrinthe de l’hôpital, Orfée et Eurydice se seront rencontrés, aimés puis perdus. Transposant le célèbre mythe dans le bidonville de Rio, Camus fait ici sentir une sensualité joyeuse, débordante et claire. Avec ses couleurs acidulées, ses marins en permission, ses danseuses en perruques Pompadour, le film délivre une énergie et une générosité sans calcul dont la beauté de Marpessa Dawn est l’idéale incarnation.


Sur le banc : Les Chemins de la Haute Ville (Jack Clayton), Le Coup de l'Escalier (Robert Wise), Été Violent (Valerio Zurlini), Feux dans la Plaine (Kon Ichikawa), Soudain l'Été Dernier (Joseph L. Mankiewicz)...
Dernière modification par Thaddeus le 15 janv. 24, 17:27, modifié 30 fois.
Hitchcock
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Re: Top 20 des années 50

Message par Hitchcock »

Des tops et commentaires toujours aussi brillants et pertinents ;)
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Karras
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Re: Top 20 des années 50

Message par Karras »

Le magazine américain Paste vient de publier un top 100 des fims sorties dans les années 50 :

100. The Tingler (1959)
99. The Ten Commandments (1956)
98. Lola Montes (1955)
97. Kanal (1957)
96. Les Enfants Terribles (1952)
95. Blackboard Jungle (1955)
94. Ace in the Hole (1951)
93. Curse of Frankenstein (1957)
92. A Star is Born (1954)
91. Picnic (1956)

90. Black Orpheus (1959)
89. The Browning Version (1951)
88. Night and Fog (1956)
87. East Of Eden (1955)
86. Horror of Dracula (1958)
85. Father of the Bride (1950)
84. Throne of Blood (1957)
83. The Man Who Knew Too Much (1956)
82. Godzilla (1951)
81. Othello (1951)

80. The Barefoot Contesssa (1954)
79. Pather Panchali (1955)
78. Les Diaboliques (1955)
77. The Quiet Man (1952)
76. Witness for the Prosecution (1957)
75. The Wild One (1952)
74. The War of the Worlds (1953)
73. Richard III (1955)
72. The Ladykillers (1955)
71. The Red Badge of Courage (1951)

70. The Killing (1956)
69. Cinderella (1950)
68. Kiss Me Deadly (1955)
67. The Thing From Another World (1951)
66. Harvey (1950)
65. Houseboat (1958)
64. Julius Caesar (1953)
63. Voyage to Italy (1954)
62. Orphee (1950)
61. Cat on a Hot Tin Roof (1958)

60. An American in Paris (1955)
59. I Vitelloni (1953)
58. The Big Sky (1952)
57. Elevator to the Gallows (1955)
56. House of Wax (1953)
55. Rififi (1955)
54. Stalag 17 (1953)
53. Wild Strawberries (1957)
52. Ben-Hur (1959)
51. La Strada (1954)

50. Giant (1956)
49. Paths of Glory (1957)
48. Umberto D. (1952)
47. The Mummy (1959)
46. To Catch a Thief (1955)
45. The Magician (1958)
44. Mon Oncle (1958)
43. Sansho the Bailiff (1954)
42. Ordet (1955)
41. Sabrina (1954)

40. Strangers on a Train (1951)
39. Forbidden Planet (1956)
38. The Band Wagon (1953)
37. Born Yesterday (1950)
36. Roman Holiday (1953)
35. In a Lonely Place (1950)
34. Johnny Guitar (1954)
33. Shane (1953)
32. The Asphalt Jungle (1950)
31. The Big Heat (1953)

30. High Noon (1952)
29. A Night To Remember (1958)
28. From Here to Eternity (1953)
27. Night of the Hunter (1955)
26. The African Queen (1952)
25. Anatomy of a Murder (1959)
24. The 400 Blows (1959)
23. Some Like it Hot (1959)
22. Rio Bravo (1959)
21. North by Northwest (1959)

20. The Day the Earth Stood Still (1951)
19. On the Waterfront (1954)
18. Rashomon (1950)
17. Touch of Evil (1958)
16. The Searchers (1956)
15. The Wages of Fear (1953)
14. Hiroshima, Mon Amour (1959)
13. Dial M for Murder (1954)
12. A Streetcar Named Desire (1951)
11. Twelve Angry Men (1957)

10. Rebel Without a Cause (1955)
09. The Seventh Seal (1957)
08. Singin’ in the Rain (1952)
07. Tokyo Story (1953)
06. Seven Samurai (1954)
05. Bridge on the River Kwai (1957)
04. All About Eve (1950)
03. Rear Window (1954)
02. Sunset Boulevard (1950)
01. Vertigo (1958)
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Commissaire Juve
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Re: Top 20 des années 50

Message par Commissaire Juve »

Choix discutables.
J'en possède 23 sur 100. :mrgreen:

EDIT : pourquoi mon avatar est-il à droite ? :o :x
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Supfiction
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Re: Top 20 des années 50

Message par Supfiction »

Le salaire de la peur meilleur film français des années 50 pour les américains .. :| C'est sûr que le film est plus facilement compréhensible et abordable pour eux que La Traversée de Paris..
Karras a écrit :Le magazine américain Paste vient de publier un top 100 des fims sorties dans les années 50 :
Spoiler (cliquez pour afficher)
100. The Tingler (1959)
99. The Ten Commandments (1956)
98. Lola Montes (1955)
97. Kanal (1957)
96. Les Enfants Terribles (1952)
95. Blackboard Jungle (1955)
94. Ace in the Hole (1951)
93. Curse of Frankenstein (1957)
92. A Star is Born (1954)
91. Picnic (1956)

90. Black Orpheus (1959)
89. The Browning Version (1951)
88. Night and Fog (1956)
87. East Of Eden (1955)
86. Horror of Dracula (1958)
85. Father of the Bride (1950)
84. Throne of Blood (1957)
83. The Man Who Knew Too Much (1956)
82. Godzilla (1951)
81. Othello (1951)

80. The Barefoot Contesssa (1954)
79. Pather Panchali (1955)
78. Les Diaboliques (1955)
77. The Quiet Man (1952)
76. Witness for the Prosecution (1957)
75. The Wild One (1952)
74. The War of the Worlds (1953)
73. Richard III (1955)
72. The Ladykillers (1955)
71. The Red Badge of Courage (1951)

70. The Killing (1956)
69. Cinderella (1950)
68. Kiss Me Deadly (1955)
67. The Thing From Another World (1951)
66. Harvey (1950)
65. Houseboat (1958)
64. Julius Caesar (1953)
63. Voyage to Italy (1954)
62. Orphee (1950)
61. Cat on a Hot Tin Roof (1958)

60. An American in Paris (1955)
59. I Vitelloni (1953)
58. The Big Sky (1952)
57. Elevator to the Gallows (1955)
56. House of Wax (1953)
55. Rififi (1955)
54. Stalag 17 (1953)
53. Wild Strawberries (1957)
52. Ben-Hur (1959)
51. La Strada (1954)

50. Giant (1956)
49. Paths of Glory (1957)
48. Umberto D. (1952)
47. The Mummy (1959)
46. To Catch a Thief (1955)
45. The Magician (1958)
44. Mon Oncle (1958)
43. Sansho the Bailiff (1954)
42. Ordet (1955)
41. Sabrina (1954)

40. Strangers on a Train (1951)
39. Forbidden Planet (1956)
38. The Band Wagon (1953)
37. Born Yesterday (1950)
36. Roman Holiday (1953)
35. In a Lonely Place (1950)
34. Johnny Guitar (1954)
33. Shane (1953)
32. The Asphalt Jungle (1950)
31. The Big Heat (1953)

30. High Noon (1952)
29. A Night To Remember (1958)
28. From Here to Eternity (1953)
27. Night of the Hunter (1955)
26. The African Queen (1952)
25. Anatomy of a Murder (1959)
24. The 400 Blows (1959)
23. Some Like it Hot (1959)
22. Rio Bravo (1959)
21. North by Northwest (1959)

20. The Day the Earth Stood Still (1951)
19. On the Waterfront (1954)
18. Rashomon (1950)
17. Touch of Evil (1958)
16. The Searchers (1956)
15. The Wages of Fear (1953)
14. Hiroshima, Mon Amour (1959)
13. Dial M for Murder (1954)
12. A Streetcar Named Desire (1951)
11. Twelve Angry Men (1957)

10. Rebel Without a Cause (1955)
09. The Seventh Seal (1957)
08. Singin’ in the Rain (1952)
07. Tokyo Story (1953)
06. Seven Samurai (1954)
05. Bridge on the River Kwai (1957)
04. All About Eve (1950)
03. Rear Window (1954)
02. Sunset Boulevard (1950)
01. Vertigo (1958)
Pas de Scaramouche, ni de Where the Sidewalk Ends (Mark Dixon), ni de Garden of Evil..
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Rick Blaine
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Re: Top 20 des années 50

Message par Rick Blaine »

Supfiction a écrit :Le salaire de la peur meilleur film français des années 50 pour les américains .. :|
Ca n'a pas grand chose de choquant non plus, on peut faire un autre choix mais c'est un grand film qui me semble "éligible".
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Thomas Archer
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Re: Top 20 des années 50

Message par Thomas Archer »

Je pense également que Le Salaire de la peur est le meilleur film français de l'époque, mais je n'aurais, par exemple, jamais cité un Resnais ou un Tati... puis quand je vois Shane si bien classé : typiquement le genre de film qu'affectionnent les Américains et moins les Européens... De toute façon personne n'est vraiment légitime pour dresser des listes. Ça n'a vraiment plus d'importance pour moi, et je ne suis pas doué pour cet exercice.
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