Cette anecdote m'étonne quand même, pour Lino. Il avait la réputation d'être quelqu'un de simple et de ne pas avoir la grosse tête.Commissaire Juve a écrit : EDIT : quand on regarde la présentation dans les suppléments, on s'aperçoit avec surprise que l'ambiance a été chaude pendant le tournage . Ventura et Delon n'ont pas été très sympas avec Joanna Shimkus ! Robert Enrico a failli abondonner le tournage un tas de fois tellement ils étaient "capricieux" !
Les Aventuriers (Robert Enrico - 1967)
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Les Aventuriers (Robert Enrico - 1967)
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A bien écouter la présentation, ils n'ont pas arrêté de faire chi*** Enrico. Ils ont gueulé pour certaines scènes (en reconnaissant leur erreur ensuite). Ils voulaient aussi une autre fille que Shimkus, ils ne la trouvaient pas assez "pro" (et ce, alors que le film était déjà bien avancé) . Delon a carrément essayé de la faire remplacer par son épouse d'alors. Après, on a pensé à Sylva Koscina !Tarkus1975 a écrit :Cette anecdote m'étonne quand même, pour Lino. Il avait la réputation d'être quelqu'un de simple et de ne pas avoir la grosse tête.Commissaire Juve a écrit : EDIT : quand on regarde la présentation dans les suppléments, on s'aperçoit avec surprise que l'ambiance a été chaude pendant le tournage . Ventura et Delon n'ont pas été très sympas avec Joanna Shimkus ! Robert Enrico a failli abondonner le tournage un tas de fois tellement ils étaient "capricieux" !
Il y a une interview récente de Joanna Shimkus sur le disque. Elle est plus soft. Elle dit que ça a été dur avec Delon au début. Pour le reste : "tout le monde était gentil". Langue de bois "cinéma" ?
En tout cas, le doc sur l'histoire du tournage est sévère. A plusieurs fois, on répète : Robert Enrico menace de s'en aller, Robert Enrico a pris son billet pour rentrer chez lui...
Accessoirement : mon test http://ahbon.free.fr/DVD_1172.html
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Tu ne prêches pas dans le désert, Les Aventuriers est l'un de mes films français préférés toutes époques confondues ! Je pleure de bonheur à chaque vision.Commissaire Juve a écrit :quitte à se répéter dans le désert... : quel bon film !
J'aimerais bien avoir le temps de faire une longue chronique...
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C'est une très bonne surprise !!
Un très bon film ... d'aventures, avec une interprétation hors pair (Alain Delon a une de ces classes !!), et c'est toujours sympa de voir le fort Boyard, malgré que je m'attendais au moins à la présence du père Fourras.
A noter une très belle musique du compositeur, décédé trop jeune (un supplément nous le présente succintement)
Un très bon film ... d'aventures, avec une interprétation hors pair (Alain Delon a une de ces classes !!), et c'est toujours sympa de voir le fort Boyard, malgré que je m'attendais au moins à la présence du père Fourras.
A noter une très belle musique du compositeur, décédé trop jeune (un supplément nous le présente succintement)
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Très anecdotique car présentant surtout son fan club et son site internet officiel.Boubakar a écrit :A noter une très belle musique du compositeur, décédé trop jeune (un supplément nous le présente succintement)
J'espère juste, que le doc très complet François de Roubaix l'aventurier, se retrouve en bonus d'une future édition dvd (celle de La Scoumoune, pourquoi pas...).
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Re: Les aventuriers (Robert Enrico)
Un peu déçu, j'avoue, par rapport à sa réputation relativement flatteuse... Même s'il s'agit moins d'un film d'aventure (il ne s'y passe pas grand-chose) que d'un film de liens, les caractérisations de Manu/Roland/Laetitia restent assez sommaires et cela empêche pour moi le film d'avoir l'épaisseur recherchée lorsque la tonalité devient grave. L'impression d'avoir vu une ébauche, en fait, l'ébauche de quelque chose qui aurait pu être léonien en diable, et ce malgré le temps pris par la première demi-heure pour créer entre eux trois une relation naturelle. C'est particulièrement sensible à mon sens lors de la dernière partie sur l'île d'Aix, où l'amertume du vide créé reste superficielle. C'est à cette aune que se mesure d'autant mieux la force des deux "grandes" séquences (les connaisseurs auront deviné lesquelles), dont la sensibilité laisse potentiellement deviner une ampleur dramatique qui hélas s'avère fugace, inaboutie. Bon sinon, comédiens irréprochables (je suis de plus en plus admiratif devant le Delon des années 60) et musique efficace de de Roubaix.
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Re: Les aventuriers (Robert Enrico)
A noter que le blu-ray allemand n'est pas trop cher... Un très bon rendu HD, au passage.
Le film est superbe, quoiqu'un peu décousu et inégal au niveau des personnages. Mais bon, il y a un petitcôté "film d'aventure nouvelle vague", avec des scènes gratuites en permanence... l'intrigue est assez décousue, mais finalement cela passe étonnement bien. Ventura et Delon sont beaux comme des dieux et assurent un jeu formidable, comme d'habitude. La réalisation est belle, la photographie magnifique, les paysages font rêver. Reste la musique de François de Roubaix, inoubliable (elle vous suit longtemps après le film).
L'ambiance sur le plateau est décrite durant moins de 30 minutes de documentaire, avec une voix off un peu magistrale. Je veux bien croire tout ce qui y est raconté, mais j'ai des doutes sur Ventura. Parmi les nombreux entretiens, documentaires et livres que j'ai pu lire à son propos (je suis un grand fan du bonhomme), je n'ai jamais appris d'anecdote pareille. Jamais personne ne l'a cité en de telles paroles. Delon est surtout visé par ce documentaire (bon, là, on est habitué, certes), et j'imagine qu'il a fallu pousser Ventura dans ses derniers retranchements pour qu'il ait pareille attitude. Face à un Delon (j'adore le bonhomme aussi, attention) qui a dû en faire des tonnes sur le tournage, Ventura a sans aucun doute dû se sentir menacé.
Bon, après, j'ai toujours tendance à prendre ce genre de doc' avec des pincettes... Il ne s'agit que de 30 minutes condensant un tournage de plusieurs mois. 30 minutes, c'est la durée d'une pause clope entre deux prises. C'est facile de charger sur la mule, alors qu'il a bien dû y avoir de très jolis moments aussi, moins discutés en ces lieux.
Le film est superbe, quoiqu'un peu décousu et inégal au niveau des personnages. Mais bon, il y a un petitcôté "film d'aventure nouvelle vague", avec des scènes gratuites en permanence... l'intrigue est assez décousue, mais finalement cela passe étonnement bien. Ventura et Delon sont beaux comme des dieux et assurent un jeu formidable, comme d'habitude. La réalisation est belle, la photographie magnifique, les paysages font rêver. Reste la musique de François de Roubaix, inoubliable (elle vous suit longtemps après le film).
L'ambiance sur le plateau est décrite durant moins de 30 minutes de documentaire, avec une voix off un peu magistrale. Je veux bien croire tout ce qui y est raconté, mais j'ai des doutes sur Ventura. Parmi les nombreux entretiens, documentaires et livres que j'ai pu lire à son propos (je suis un grand fan du bonhomme), je n'ai jamais appris d'anecdote pareille. Jamais personne ne l'a cité en de telles paroles. Delon est surtout visé par ce documentaire (bon, là, on est habitué, certes), et j'imagine qu'il a fallu pousser Ventura dans ses derniers retranchements pour qu'il ait pareille attitude. Face à un Delon (j'adore le bonhomme aussi, attention) qui a dû en faire des tonnes sur le tournage, Ventura a sans aucun doute dû se sentir menacé.
Bon, après, j'ai toujours tendance à prendre ce genre de doc' avec des pincettes... Il ne s'agit que de 30 minutes condensant un tournage de plusieurs mois. 30 minutes, c'est la durée d'une pause clope entre deux prises. C'est facile de charger sur la mule, alors qu'il a bien dû y avoir de très jolis moments aussi, moins discutés en ces lieux.
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Re: Les aventuriers (Robert Enrico)
Ce doit être parce qu'il s'agit depuis que je suis gamin d'un de mes films préférés, toutes périodes et genres confondus mais je n'avais jamais osé contribuer à ce topic. Donc j'ai parcouru les commentaires précédents et beaucoup de choses intéressantes ont été écrites.
- Le Commissaire a eu raison d'évoquer les emprunts à Hergé. Avec L'homme de Rio, il s'agit clairement du film d'aventures qui aura le plus joliment puisé dans celles de Tintin (et effectivement aussi un peu de Jo & Zette), principalement dans Le trésor de Rackham le Rouge mais pas que. Le final dans le Fort Boyard - alors encore dans son jus de belle ruine et non pas relooké pour servir de terrain de jeu à andouilles médiatiques - peut-être vu comme une transposition du château de L'ïle Noire. Il y a les masques très "Ligne Claire" (celui de Ventura dans son dragster mais aussi ceux fabriqués par Joanna Shimkus), les acrobaties aériennes, des pas vraiment méchants un peu miteux (Crauchet, Reggiani...).
- Pour l'ambiance de tournage, ce n'est pas surprenant qu'il y ait eu des frictions. D'abord parce qu'il y en a toujours avec Delon, ensuite parce que Lino n'était pas toujours très commode (il se brouillera même très sévèrement avec Enrico quelques années plus tard) et parce que ce ne dut pas être facile pour l'adorable et encore peu expérimentée Joanna Shimkus, dont c'était le premier rôle majeur de côtoyer de tels oiseaux. Ajoutez à cela qu'Enrico tomba très amoureux de son actrice* (comment ne pas le comprendre ) ce qui pour l'atmosphère de plateau dut aussi provoquer quelques grands moments de solitude.
Bref, tout comme Roy Neary, je chiale à chaque vision tant je considère ce film comme la perfection du genre. La cerise sur le gâteau étant la sublime b.o. de François de Roubaix qui composa pour l'occasion l'une des pépites dont lui seul avait le secret : L'enterrement sous-marin illustrant une séquence qui me déglingue de partout. Point d'orgue au chairdepoulomètre d'autant plus bouleversant que ce jeune compositeur de génie disparaitra quelques années plus tard, victime de sa passion pour la plongée sous-marine.
Enfin, il s'agit là aussi (surtout ?) d'un des plus beaux films sur l'amitié et l'amitié amoureuse avec ce magnifique trio. Je pense qu'Enrico et Giovanni ont plus ou moins consciemment rendu hommage à des classiques du cinéma hollywoodien comme Trois camarades de Borzage ou Les ailes de Wellmann.
(*) Pygmalion (sans effet de retour) de la chouquettissime Joanna, il tentera d'en faire une star avec Ho! et surtout le méconnu et très émouvant Tante Zita où elle se révélera qui plus est une actrice d'une grande sensibilité... avant qu'Hollywood (et Sidney Poitier ) lui ouvre les bras, hélas pour une trop courte période puisque après quelques films et rôles très intéressants (comme The virgin & the gypsy), elle quittera le métier en 1971 pour ne refaire une apparition que 40 ans plus tard dans un film tourné par l'une de ses filles.
Il y a des déçus, je peux les allumer (gentiment) ?
- Le Commissaire a eu raison d'évoquer les emprunts à Hergé. Avec L'homme de Rio, il s'agit clairement du film d'aventures qui aura le plus joliment puisé dans celles de Tintin (et effectivement aussi un peu de Jo & Zette), principalement dans Le trésor de Rackham le Rouge mais pas que. Le final dans le Fort Boyard - alors encore dans son jus de belle ruine et non pas relooké pour servir de terrain de jeu à andouilles médiatiques - peut-être vu comme une transposition du château de L'ïle Noire. Il y a les masques très "Ligne Claire" (celui de Ventura dans son dragster mais aussi ceux fabriqués par Joanna Shimkus), les acrobaties aériennes, des pas vraiment méchants un peu miteux (Crauchet, Reggiani...).
- Pour l'ambiance de tournage, ce n'est pas surprenant qu'il y ait eu des frictions. D'abord parce qu'il y en a toujours avec Delon, ensuite parce que Lino n'était pas toujours très commode (il se brouillera même très sévèrement avec Enrico quelques années plus tard) et parce que ce ne dut pas être facile pour l'adorable et encore peu expérimentée Joanna Shimkus, dont c'était le premier rôle majeur de côtoyer de tels oiseaux. Ajoutez à cela qu'Enrico tomba très amoureux de son actrice* (comment ne pas le comprendre ) ce qui pour l'atmosphère de plateau dut aussi provoquer quelques grands moments de solitude.
Bref, tout comme Roy Neary, je chiale à chaque vision tant je considère ce film comme la perfection du genre. La cerise sur le gâteau étant la sublime b.o. de François de Roubaix qui composa pour l'occasion l'une des pépites dont lui seul avait le secret : L'enterrement sous-marin illustrant une séquence qui me déglingue de partout. Point d'orgue au chairdepoulomètre d'autant plus bouleversant que ce jeune compositeur de génie disparaitra quelques années plus tard, victime de sa passion pour la plongée sous-marine.
Enfin, il s'agit là aussi (surtout ?) d'un des plus beaux films sur l'amitié et l'amitié amoureuse avec ce magnifique trio. Je pense qu'Enrico et Giovanni ont plus ou moins consciemment rendu hommage à des classiques du cinéma hollywoodien comme Trois camarades de Borzage ou Les ailes de Wellmann.
(*) Pygmalion (sans effet de retour) de la chouquettissime Joanna, il tentera d'en faire une star avec Ho! et surtout le méconnu et très émouvant Tante Zita où elle se révélera qui plus est une actrice d'une grande sensibilité... avant qu'Hollywood (et Sidney Poitier ) lui ouvre les bras, hélas pour une trop courte période puisque après quelques films et rôles très intéressants (comme The virgin & the gypsy), elle quittera le métier en 1971 pour ne refaire une apparition que 40 ans plus tard dans un film tourné par l'une de ses filles.
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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Les aventuriers (Robert Enrico)
Kadobonux : Joanna Shimkus en 1967, présentatrice de l'émission Dim Dam Dom et annonçant qu'elle va prochainement tourner dans Les aventuriers.
A noter qu'elle se présente comme Anglaise (alors qu'elle est Canadienne, peut-être que son agent lui avait suggéré que ça ferait plus "in") et dit que c'est avec cette - géniale - émission... de télévision qu'elle fit ses débuts au cinéma (elle y avait pointé son adorable frimousse l'année précédente mais quand même, elle avait fait 2-3 +/- petites choses sur grand écran, dont son tout premier film : De l'amour de Jean Aurel en 1964).
(regarder à partir de 0'48)
A noter qu'elle se présente comme Anglaise (alors qu'elle est Canadienne, peut-être que son agent lui avait suggéré que ça ferait plus "in") et dit que c'est avec cette - géniale - émission... de télévision qu'elle fit ses débuts au cinéma (elle y avait pointé son adorable frimousse l'année précédente mais quand même, elle avait fait 2-3 +/- petites choses sur grand écran, dont son tout premier film : De l'amour de Jean Aurel en 1964).
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Re: Les aventuriers (Robert Enrico)
Personne n'a vu passer un test de la dernière édition BR ?
J'avais le BR allemand et l'avais revendu quand j'avais entendu parler de cette nouvelle édition, là j'attends juste qu'il entre en promo.
J'avais le BR allemand et l'avais revendu quand j'avais entendu parler de cette nouvelle édition, là j'attends juste qu'il entre en promo.
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Re: Les Aventuriers (Robert Enrico - 1967)
Un film baroudeur plus contemplatif qu'il n'y paraît avec une distribution solide, qui prouve le talent bien charpenté de Robert Enrico, un des meilleurs cinéastes français des années 60-70. Je ne trouve pas le film grandiose, mais suffisamment conduit avec savoir-faire pour y prendre du plaisir.
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Re: Les Aventuriers (Robert Enrico - 1967)
C’est un très beau film sur les rapports d’amitié homme-femme, et c’est assez rare pour le signaler. S’il y a de la séduction entre les personnages, elle reste très discrète. Je trouve que ça donne tout son charme au film.
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Re: Les Aventuriers (Robert Enrico - 1967)
Les Aventuriers (Robert Enrico – 1967)
Un film qui traverse bien le temps, gentiment, une histoire simple et solide sur l’amitié avec en toile de fonds un brin d’aventure exotique et d’action, le tout étant porté par le savoir-faire d’Enrico et bien sûr par un duo d’acteurs monstrueux de charisme. Delon et Ventura se complètent parfaitement et apportent la crédibilité plus que suffisante aux personnages de Manu et Roland (les superlatifs ne sont pas assez nombreux). Leur amitié résistera à tout, même à la belle Laëticia (un charme fou et naturel).
L’aventure est dans les airs, sur les pistes, sous l’eau mais elle est surtout sentimentale, romantique. Une romance d’amitié à trois qui est l’âme du film, et qui alternera les moments de tendresse, d’insouciance, de nostalgie, de tristesse. La réussite du film c’est sa capacité à capturer de façon très légère et sincère ces moments simples qui vont construire l’amitié (la première partie prend le temps nécessaire), la consolider (la chasse au trésor et ses tranches de vies sur le bateau) tout en ayant en filigrane cette mélancolie qui semble sceller le destin des amis. Le cœur du film est habilement (et parfaitement) soutenu par la musique de De Roubaix ; au rythme effréné du piano des aventuriers Manu et Roland, se superpose la ballade mélancolique sifflée ou en solo de guitare de Laëtitia. On imagine sans mal que la musique ait bousculé le montage du film, impossible de dissocier l’image de la bof, le mariage des thèmes semble être né pour ce film, et pourtant De Roubaix recycle le thème des aventuriers, prévu initialement pour le thème d’OSS 117 d’Hunnebelle, et finalement rejeté, l’illusion est parfaite.
On s’amuse de suivre les exploits, de partager les moments de complicité de ce trio. L’insouciance des débuts se fait rattraper par la fatalité, l’aventure s’arrête, porté par un moment de poésie assez touchant, sublimé là encore par François de Roubaix (c’est également troublant et glaçant quand on connait le destin du compositeur). Ensuite chacun poursuit sa route comme il peut, ensemble, de son côté (là aussi le film prend le temps nécessaire pour partager la tristesse, j’aime beaucoup toute la partie recherche de la famille), ou pour mieux se retrouver à Fort Boyard, lieu mythique, celui des rêves perdus, ceux qu’on veut partager, reprendre, pour se retrouver, pour se souvenir. C’est aussi le lieu des derniers enjeux, des derniers drames, des derniers instants, de ceux qui scellent l’amitié à jamais, mais aussi du constat amer que les rêveurs (ceux qui veulent pousser leurs limites, quitter la grisaille) se font attraper par la vie et ramener à la réalité.
Roland seul, sa tête prise dans ses bras, dans l’incompréhension de la situation, c’est pour moi toujours aussi touchant et troublant que Manu écoutant son ami l’apaiser de mots réconfortant.
La nostalgie des bons moments passés, des rêves perdus, d’un type de cinéma qui n’est plus.
Les aventuriers est un film qui continue toujours à me parler, à me toucher.
Un film qui traverse bien le temps, gentiment, une histoire simple et solide sur l’amitié avec en toile de fonds un brin d’aventure exotique et d’action, le tout étant porté par le savoir-faire d’Enrico et bien sûr par un duo d’acteurs monstrueux de charisme. Delon et Ventura se complètent parfaitement et apportent la crédibilité plus que suffisante aux personnages de Manu et Roland (les superlatifs ne sont pas assez nombreux). Leur amitié résistera à tout, même à la belle Laëticia (un charme fou et naturel).
L’aventure est dans les airs, sur les pistes, sous l’eau mais elle est surtout sentimentale, romantique. Une romance d’amitié à trois qui est l’âme du film, et qui alternera les moments de tendresse, d’insouciance, de nostalgie, de tristesse. La réussite du film c’est sa capacité à capturer de façon très légère et sincère ces moments simples qui vont construire l’amitié (la première partie prend le temps nécessaire), la consolider (la chasse au trésor et ses tranches de vies sur le bateau) tout en ayant en filigrane cette mélancolie qui semble sceller le destin des amis. Le cœur du film est habilement (et parfaitement) soutenu par la musique de De Roubaix ; au rythme effréné du piano des aventuriers Manu et Roland, se superpose la ballade mélancolique sifflée ou en solo de guitare de Laëtitia. On imagine sans mal que la musique ait bousculé le montage du film, impossible de dissocier l’image de la bof, le mariage des thèmes semble être né pour ce film, et pourtant De Roubaix recycle le thème des aventuriers, prévu initialement pour le thème d’OSS 117 d’Hunnebelle, et finalement rejeté, l’illusion est parfaite.
On s’amuse de suivre les exploits, de partager les moments de complicité de ce trio. L’insouciance des débuts se fait rattraper par la fatalité, l’aventure s’arrête, porté par un moment de poésie assez touchant, sublimé là encore par François de Roubaix (c’est également troublant et glaçant quand on connait le destin du compositeur). Ensuite chacun poursuit sa route comme il peut, ensemble, de son côté (là aussi le film prend le temps nécessaire pour partager la tristesse, j’aime beaucoup toute la partie recherche de la famille), ou pour mieux se retrouver à Fort Boyard, lieu mythique, celui des rêves perdus, ceux qu’on veut partager, reprendre, pour se retrouver, pour se souvenir. C’est aussi le lieu des derniers enjeux, des derniers drames, des derniers instants, de ceux qui scellent l’amitié à jamais, mais aussi du constat amer que les rêveurs (ceux qui veulent pousser leurs limites, quitter la grisaille) se font attraper par la vie et ramener à la réalité.
Roland seul, sa tête prise dans ses bras, dans l’incompréhension de la situation, c’est pour moi toujours aussi touchant et troublant que Manu écoutant son ami l’apaiser de mots réconfortant.
La nostalgie des bons moments passés, des rêves perdus, d’un type de cinéma qui n’est plus.
Les aventuriers est un film qui continue toujours à me parler, à me toucher.
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Re: Les Aventuriers (Robert Enrico - 1967)
Bon, ça vaut pas grand chose mais on aperçoit Delon et Ventura quelques secondes au milieu. Il se dégage un peu de poésie de ce film amateur, avec son esthétique toute rétro : https://www.francetvinfo.fr/culture/cin ... 81784.html