Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1967

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

J'aurais je pense le même quinté (+1) que villag. En revanche, Au-delà du Missouri restera mon préféré de Wellman même si les trois autres cités sont eux aussi magnifiques.
kiemavel
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par kiemavel »

Jeremy Fox a écrit :J'aurais je pense le même quinté (+1) que villag. En revanche, Au-delà du Missouri restera mon préféré de Wellman même si les trois autres cités sont eux aussi magnifiques.
J'avais vu que le film était descendu dans ton top mais je n'avais pas capté qu'il restait le premier Wellman…De mon coté, la trame générale ne me passionne pas ; les cotés singuliers ou amusants un peu plus (l'écossais, la cornemuse, les vrais et faux français, Alouette, l'armure, etc…) et une seule me fait bien rire, c'est la façon dont le vieux chef identifie Gable comme le mari de Kamiah :mrgreen: …Mais de mon point de vue, le seul aspect qui hisse le film au niveau de ceux que je tiens pour des chefs d'oeuvre, c'est ce personnage de blanc primaire dont la vision est bouleversée par les "sauvages" par l'intermédiaire d'une femme qu'il comptait au départ utiliser " commercialement". C'est montré de manière sobre et délicate puisque de toute façon il aurait été stupide de faire beaucoup parler ce trappeur. Il y a de nombreuses scènes superbes, lorsqu'ils parviennent lentement à communiquer par exemple, mais là où on voit que le rustre n'était quand même pas une lumière, c'est que ça leur prend vraiment beaucoup de temps pour s'apprendre des mots tout simples (c'est pour rire)
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Jeremy Fox
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The Glory Guys

Message par Jeremy Fox »

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Les Compagnons de la gloire (The Glory Guys - 1965) de Arnold Laven
UNITED ARTISTS


Avec Tom Tryon, Senta Berger, Harve Pernell, Andrew Duggan
Scénario : Sam Peckinpah
Musique : Riz Ortolani
Photographie : James Wong Howe (DeLuxe 2.35)
Un film produit par Arnold Laven, Arthur Gardner & Jules V. Levy pour la United Artists


Sortie USA : 07 juillet 1965


Le Capitaine Demas Harrod (Tom Tryon) conduit ses nouvelles recrues jusqu’au fort où est cantonné le 3ème régiment de cavalerie de l’US Army. Il y retrouve l’opportuniste Général McCabe (Andrew Duggan) en constante recherche de gloriole, qui se prépare à repartir au combat contre les indiens récalcitrants qu’il compte bien massacrer jusqu’au dernier ; Harrod craint qu’il remette à nouveau ses hommes en danger pour être certain de mener sa mission à bien. Quoiqu’il en soit, en attendant il faut entrainer les bleus qui ne devraient pas tarder à subir leur baptême du feu ainsi que gérer le conflit qui l’oppose à son rival en amour, l’éclaireur Sol Rogers (Harve Pernell), pour les beaux yeux de la charmante Lou Woodard (Candice Bergen). Mais les choses sérieuses finissent par arriver et il faut partir ‘mater’ les peaux-rouges ; cela n’ira pas sans immenses pertes humaines car la bataille du film est basée sur celle tristement célèbre de Little Big Horn…

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Les trois producteurs associés Arthur Gardner, Jules Levin et Arnold Laven, pour qui Sam Peckinpah tourna quelques épisodes de leur série L’homme à la carabine (The Rifleman), demandèrent à ce dernier d’écrire un scénario d’après le roman ‘The Dice of God’ écrit par Hoffman Birney ; comme c'était déjà le cas pour le magnifique Fort Apache de John Ford qui initiait en quelque sorte le western militaire, il s'agissait d'une histoire basée -en modifiant expressément noms et lieux- sur les derniers jours du Général Custer et évidemment sa défaite cuisante à Little Big Horn, emportant dans la mort tous ses hommes avec lui. On proposa à Peckinpah de le réaliser (avec Charlton Heston pour acteur principal et Angie Dickinson pour le rôle de Lou) mais, au vu des problèmes qu’il eut avec la Columbia sur le tournage de Major Dundee, Arnold Laven préféra finalement le tourner lui-même. Son précédent film, Geronimo avec Chuck Connors personnifiant le célèbre chef apache, se révélait assez ridicule en raison principalement d’un script manquant totalement d’inspiration, ce qui était fort dommage car l’exécution était plutôt honnête, le cinéaste prouvant qu’il savait correctement filmer une chevauchée, assez bien rythmer une séquence mouvementée et même savamment cadrer de somptueux paysages. Son deuxième western qui nous concerne ici sera heureusement d’une toute autre trempe. C’est pour avoir déjà démontré sa faculté à tourner d’excellentes scènes d’action dans son film précédent qu’il n’y a pas de raison de douter que celles de Les Compagnons de la gloire n’aient pas été réalisées par lui ; en effet, il avait été dit que Sam Peckinpah aurait commencé le tournage et aurait mis en boite quelques unes de ces séquences, ce qui a été fortement démenti par la suite. Arnold Laven ne fut pas un réalisateur très inspiré ; il aurait été dommage de le priver en plus de cette sympathique prédisposition.

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Ce western de cavalerie -comme d’ailleurs la plupart de ceux qui l’ont précédé- est composé à la manière de ceux de John Ford de deux parties assez distinctes. La première, assez légère, est consacrée à la description et aux rituels de la vie d’une garnison avec l’entrainement des nouvelles recrues sous le commandement d’un sergent-instructeur braillard au grand cœur (ici Slim Pickens), les permissions en ville, les affaires de cœur des officiers comme des soldats, et enfin les conflits qui naissent ou se perpétuent. Dans le film de Laven, on assiste à une rivalité amoureuse entre le capitaine et le chef des éclaireurs se disputant les faveurs d’une jeune veuve aux mœurs assez libres menant ouvertement cette double relation amoureuse, ainsi qu’à un antagonisme d'ordre moral et ‘politique’, le capitaine ne supportant pas son supérieur, un Général ‘massacreur’ et va-t-en-guerre qui est capable de sacrifier ses hommes pour mener à bien ses missions et en tirer toute la gloire. Tom Tryon et Andrew Duggan font donc très largement penser aux personnages interprétés par John Wayne et Henry Fonda dans Fort Apache, les premiers se méfiant de leurs supérieurs par le fait de bien connaitre leurs tempéraments bellicistes et les drames qui en découlent souvent. Une seconde partie bien plus sombre sera tout logiquement consacrée au départ de la troupe pour la bataille qui s’annonce colossale, avec grand nombre d’hommes de part et d’autre. Si le mélange des tons était parfaitement maitrisé par John Ford, il n’en va pas toujours de même pour les auteurs de The Glory Guys, que ce soit Sam Peckinpah ou Arnold Laven ; ce qui cause un déséquilibre certain, une mayonnaise qui a parfois du mal à prendre là où chez Ford tout semblait aller de soi, les pitreries de Victor McLaglen et consorts n'allant jamais trop phagocyter un script d’une évidente fluidité. C’est le principal défaut du western d’Arnold Laven de passer sans cesse de la gaudriole à la plus sombre noirceur d’une manière trop hachée et souvent peu convaincante.

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Défaut atténué par une vision assez virulente de la hiérarchie militaire, une bonne tenue d’ensemble de l’interprétation et la grande qualité des séquences de batailles. En effet, comme dans Major Dundee (auprès duquel The Glory Guys ne démérite pas), Peckinpah trace un portrait peu glorieux de son général excellemment interprété par un Andrew Duggan haïssable à souhait. Les deux acteurs principaux sont assez peu connus du grand public et encore moins par les aficionados du western puisqu’ils ne tournèrent pas beaucoup dans le genre : il s’agit de Tom Tryon, le Cardinal de Preminger dans le film du même titre, ainsi que de Harve Pernell, sosie de Howard Keel au physique un peu plus gringalet, ayant surtout tourné pour la petite lucarne. Si leurs coupes de cheveux pourront prêter à sourire, leur talent n’est pas à remettre en cause même si la rencontre des deux personnages est l’occasion d’une des séquences les plus pénibles du film, un combat à poings nues assez puéril, pas mieux monté que filmé. Tom Tryon montre une belle prestance dans le rôle du Capitaine qui tient tête à son arrogant général ; quant à Harve Pernell, sa prestation s'avère assez pittoresque, tout comme celle d’un tout jeune James Caan dans le rôle d’un insolent soldat irlandais, comédien qui fera à nouveau le pitre deux ans plus tard dans le plus célèbre Eldorado d’Howard Hawks. Parmi les autres comédiens, des habitués des films de Peckinpah dont le picaresque Slim Pickens, le jeune Michael Anderson Jr (déjà à l’affiche de Major Dundee et également l’un des quatre fils de Katie Elder de Hathaway) et évidemment la charmante Senta Berger dont on arrive facilement à comprendre pourquoi deux hommes sont prêts à en venir aux mains pour ses beaux yeux. Le personnage de Lou est d’ailleurs probablement le mieux écrit et le plus intéressant du film, une femme libre, intelligente et capable d’empathie pour les deux rivaux qu’elle semble aimer d’une même force.

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La première partie est un peu longue, pas toujours très fine mais jamais non plus ennuyeuse. On y trouve dans une ambiance plutôt bon enfant des situations assez cocasses plus ou moins drôles, des notations intéressantes sur la folie meurtrière de certains officiers recherchant la gloire ainsi qu’un triangle amoureux pas négligeable au sein de l’intrigue. La violence du conflit qui se prépare et qui rend anxieux la plupart des soldats (leur capitaine les avait prévenus dès lors qu'ils s'étaient engagés en leur disant qu’il y avait de fortes chances pour qu’ils se fassent tous tuer) ainsi que le sentiment du danger omniprésent au dehors, permettent de glisser lentement vers une seconde partie bien plus sèche qui permet dans le même temps d’apprécier la virtuosité des équipes techniques et du budget alloué pour la figuration. Mais c’est avant tout l’occasion d’une démonstration du talent du chef-opérateur James Wong Howe à propos duquel Bertrand Tavernier n’arrête pas de tarir d’éloges dans sa présentation du film. Ses éclairages des intérieurs étaient déjà très beau mais le petit photographe d’origine chinoise (surnommé le chinois d’Hollywood) se surpasse en extérieurs, certains cadrages et plans d’ensemble n’ayant pour certains presque rien à envier aux plus beaux de ceux que l’on trouve dans les westerns de John Ford. On notera aussi l’efficacité redoutable des travellings, l’ampleur des mouvements de caméra et l'impressionnante gestion des figurants dans l’espace ; au niveau du placement des protagonistes sur le champ de bataille avant que le conflit ne se déclenche, on pense parfois au Spartacus de Stanley Kubrick, ce qui n’est pas peu dire ! Un segment mouvementé parfaitement maîtrisé et dont les plans sur les charniers de l’après bataille possèdent une sacrée puissance, ce ‘substitut’ de Custer ayant comme lui fait ‘évacuer’ les renforts pour récolter seul les lauriers de la gloire. Peine perdue !

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Un western militaire écrit par Sam Peckinpah -qui aurait dû également le réaliser- et qui, malgré le fait qu’il soit finalement tombé entre les mains d’un cinéaste bien plus mineur, n’en demeure pas moins loin d’être inintéressant même si dans l'ensemble assez inégal. Les amateurs d’amples batailles au sein de somptueux décors naturels ne devraient pas être déçus par le dernier quart d’heure de ce film qui à lui seul fait que The Glory Guys aurait mérité d’être mieux considéré.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Rick Blaine »

J'avais fait l'impasse sur cette sortie. Je vais me rattraper du coup.
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Jeremy Fox
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Arizona Raiders

Message par Jeremy Fox »

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Représailles en Arizona (Arizona Raiders - 1965) de William Witney
COLUMBIA


Avec Audie Murphy, Michael Dante, Ben Cooper, Buster Crabbe
Scénario : Alex Gottlieb, Mary & William W. Willingham
Musique : Richard LaSalle
Photographie : Jacques R. Marquette (Technicolor 2.35)
Un film produit par Grant Whytock pour la Columbia


Sortie USA : 01 Août 1965


1865. La Guerre de Sécession a pris fin. Clint (Audie Murphy), un soldat confédéré ayant tout perdu durant et après le conflit, rejoint les francs-tireurs du massacreur Quantrell (Fred Graham) dans le but de se venger des Carpetbaggers qui ont tué ses parents. Durant l’assaut des Quantrell’s Raiders par un détachement de la cavalerie américaine commandé par le Capitaine Andrews (Buster Crabbe), Clint, son ami Willie (Ben Cooper) ainsi que Quantrell sont fait prisonniers. La plupart des autres membres du tristement célèbre groupe réussissent à s’enfuir et prennent comme nouveau leader le dénommé Montana. Alors que Clint et Willie sont condamnés à 20 ans de travaux forcés à Yuma, le Capitaine Andrews leur fait une proposition. L’ex officier de cavalerie vient de former les Arizona Rangers pour tenter de mettre fin une fois pour toutes aux exactions du reste de la bande de pillards ; il aurait besoin de l’aide des deux hommes pour infiltrer le gang, en échange de quoi ils seraient amnistiés. Après mure réflexion, Clint accepte pour avoir le plaisir de tuer le nouveau chef du gang, un traître qu’il avait autrefois pris en flagrant délit de tentative de meurtre sur Quantrell pour pouvoir prendre sa place, et à cause de qui il fut capturé. Nos deux ex-taulards se rendent donc dans un village habité par des indiens Yaquis où, après avoir emprisonné ces derniers, les bandits se sont réfugiés…

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Même si Audie Murphy avait eu l’occasion de jouer dans de bien meilleurs westerns lorsqu’il était lié par contrat avec Universal, La Fureur des Apaches (Apache Rifles), déjà réalisé par le vétéran du serial William Witney, restait un film de fin de carrière tout à fait honorable : une série B certes mineure, prévisible, un peu trop sage et quelque peu en décalage si l’on prenait en compte l’évolution du genre à l'époque du tournage, mais qui s’avérait décemment construite, correctement réalisée et constamment agréable à suivre d’autant que le film avait eu également le mérite de nous replonger dans l’intéressante réalité historique concernant les difficiles relations en Arizona entre Blancs et Indiens alors même que les traités de paix avaient été signés, l’or demeurant encore et toujours le ferment des conflits. Il n’en va malheureusement pas de même pour Représailles en Arizona, le western suivant de la collaboration Witney-Murphy, au contraire bien médiocre !

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Arizona Raiders est le remake d’un western de 1951 signé Phil Karlson, The Texas Rangers, la principale différence étant celle concernant la personnalité des bandits de l’intrigue, le gang du premier film n’ayant évidemment rien à voir avec les Raiders de Quantrell ; il comprenait en son sein d’autres véritables légendes tristement célèbres telles Sam Bass, The Sundance Kid, Butch Cassidy ou encore John Wesley Hardin ; des outlaws ayant réellement existés et tous précédemment ou ultérieurement personnifiés par de talentueux comédiens tels Howard Duff, Rock Hudson, Paul Newman et Robert Redford dans d’excellents films comme La Fille des prairies (Calamity Jane and Sam Bass) de George Sherman ou encore le splendide Victime du destin (The Lawless Breed) de Raoul Walsh. Mais revenons à nos moutons… ou plutôt à nos hors-la-loi ! Alors que paradoxalement le film débute par un long prologue de huit minutes -rajouté quelques années après la sortie du film, probablement pour proposer aux chaines de télévision devant le diffuser une durée raisonnable par rapport aux standards de l’époque- au cours duquel un journaliste nous conte face caméra la biographie de Quantrell, ce redoutable massacreur n’apparait que durant les dix minutes suivantes du film, une voix off se permettant même de doublonner en remettant une couche sur les mêmes évènements relatés juste avant. Autant dire que le film est non seulement loin de démarrer sur les chapeaux de roue mais qu'il s'appesantit également d'emblée sur un personnage n'ayant que peu d'importance dans le reste de l'intrigue ; en l’occurrence les auteurs ou (et) producteurs semblent n'avoir été que très moyennement inspirés !

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Le western de Witney perd donc non seulement bien du temps à démarrer mais a également beaucoup de mal à décoller -si ce n’est durant les toutes dernières minutes- faute à un scénario inconsistant et à une succession de longueurs et de scènes d'action languissantes. Car si le cinéaste a pu être très efficace durant une bonne partie de sa carrière (à ce propos je fais confiance aux fans, n’ayant pour ma part jamais eu l’occasion de visionner ses célèbres serials), ce n’est plus du tout le cas ici où il vous sera assez difficile de vous rendre compte du dynamisme et de la nervosité dont il était parait-il coutumier, de trouver une preuve de son sens du rythme et de l’épure pourtant bien connus. Car non, dans Représailles en Arizona le réalisateur et ses scénaristes sont loin d'aller à l’essentiel comme je l’ai souvent entendu dire et le film s’avère non seulement guère intéressant ni captivant mais se traine puis stagne lamentablement à de trop nombreuses reprises. Il faut dire aussi que les comédiens interprétants les bandits ne sont guère convaincants, que ce soit le cascadeur Fred Graham dans la peau de Quantrell ou plus encore Michael Dante dans celui de son successeur qui ne dégage pas un grand charisme et qui ne semble guère inquiéter Audie Murphy, la tension probablement voulue par les auteurs étant en l’occurrence quasiment inexistante.

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Alors que sauver ? Quelques beaux plans sur les canyons proches de Old Tucson, cinq dernières minutes assez efficaces, une musique à l’orchestration assez moderne signée Richard LaSalle (même si Neal Hefti fera bien mieux dans le style l’année suivante pour sa superbe partition de La Bataille de la vallée du diable - Duel at Diablo de Ralph Nelson), quelques idées assez originales comme cette attaque par lancer de cactus (sic !) et surtout quelques bons interprètes. Parmi ceux-ci, un Audie Murphy égal à lui-même, Ray Strickling dans le rôle de son frère -les relations entre les deux personnages s’avérant assez attachantes- ou encore Buster Crabbe (l’ex Flash Gordon, Buck Rogers ou Tarzan de serials des décennies précédentes) dans le rôle du capitaine de cavalerie et enfin Ben Cooper (le jeune second du Dancing Kid dans Johnny Guitar, le Jesse James du très bon La femme qui faillit être lynchée de Allan Dwan) dans celui du complice d’Audie Murphy. Concernant les scènes d'action sur lesquelles nous comptions un peu, hormis quelques beaux plans et mouvements de caméras lors de l'attaque de la ville en début de film et lors de la séquence finale, pas grand chose à se mettre sous la dent, la destruction nocturne de la ville de Lawrence étant même constituée de Stock shots d'autres films Columbia de la décennie dont Feu sans sommation (The Quick Gun) de Sidney Salkow, un western de l'année précédente déjà avec Audie Murphy.

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Certains trouvent à Arizona Raiders des qualités dignes d’en faire une très bonne série B ; ce n’est donc pas mon cas ! Le mieux serait donc de vous faire votre propre opinion d’autant que le film est proposé dans un master quasi flambant neuf sur le DVD Sidonis. D’ailleurs Bertrand Tavernier qui présente le film fait partie des conquis. Je n’ai pour ma part pas grand-chose de plus à rajouter sur cette production qui louche bien plus vers celles assez désolantes de A.C. Lyles de cette même décennie pour la Paramount que vers les westerns trépidants et épurés de la Universal des années 50.
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Jeremy Fox
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Ride Beyond Vengeance

Message par Jeremy Fox »

Idem pour ce western qui fait partie de la prochaine fournée de fin mars chez Sidonis.



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Le prochain western traité sera donc Rancho Bravo de McLaglen avec James Stewart.
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Kevin95
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Re: Ride Beyond Vengeance

Message par Kevin95 »

Jeremy Fox a écrit :Le prochain western traité sera donc Rancho Bravo de McLaglen avec James Stewart.
Aïe... découvert il y a peu et ce fut une bonne petite déception surtout après la surprise Shenandoah.
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Jeremy Fox
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Re: Ride Beyond Vengeance

Message par Jeremy Fox »

Kevin95 a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Le prochain western traité sera donc Rancho Bravo de McLaglen avec James Stewart.
Aïe... découvert il y a peu et ce fut une bonne petite déception surtout après la surprise Shenandoah.

Jamais revu depuis un après midi de vacances je devais être au collège. J'avais bien aimé mais j'ai un peu peur de la redécouverte :mrgreen:
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Kevin95
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Kevin95 »

En gros, faut juste attendre une heure que se termine le remake de La Vache et le Prisonnier et que le film commence vraiment. :mrgreen:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Kevin95 a écrit :En gros, faut juste attendre une heure que se termine le remake de La Vache et le Prisonnier
Bah ça peut être sympa :mrgreen:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Kevin95 »

Oulaaaa, toi tu ne te souviens plus des transparences dégueulasses et de l'humour sinistre concoctés avec amour par McLaglen.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Kevin95 a écrit :Oulaaaa, toi tu ne te souviens plus des transparences dégueulasses et de l'humour sinistre concoctés avec amour par McLaglen.

Au moins je sais maintenant à quoi m'attendre. J'espérais au moins m'amuser comme à McLintock
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par ithaque »

Jeremy pour ton parcours chronologique,est-ce que tu regardes jusqu'au bout même si c'est un navet ou un oignon ?
Est-ce que faire ce parcours ne te gâche d'une façon ou une autre le visionnage d'un film ? Pas de liberté dans le choix des films par exemple.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Jeremy pour ton parcours chronologique,est-ce que tu regardes jusqu'au bout même si c'est un navet ou un oignon ?
Oui

Est-ce que faire ce parcours ne te gâche d'une façon ou une autre le visionnage d'un film ? Pas de liberté dans le choix des films par exemple.
Au contraire ; parfois on perd plus de temps à se décider du choix du film à voir qu'à le regarder ; au moins comme ça c'est réglé :mrgreen:
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Alexandre Angel
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit :parfois on perd plus de temps à se décider du choix du film à voir qu'à le regarder
C'est bien vrai, ça. Des fois, ça tourne au cauchemar : trouver le film qui correspond à l'humeur du moment.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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