Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1967

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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hellrick
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par hellrick »

Rick Blaine a écrit ::lol:
Je n'ai jamais l'effort de voir le moindre de ses films pour l'instant. Tu ne m'aides pas à me motiver.
Je peux aider:
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:D
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Rick Blaine
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Rick Blaine »

Effectivement, voilà un argument qui pourrait me convaincre de me pencher sur ce cinéaste certainement injustement critiqué si j'en juge par cette image. :mrgreen:
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hellrick
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par hellrick »

Rick Blaine a écrit :Effectivement, voilà un argument qui pourrait me convaincre de me pencher sur ce cinéaste certainement injustement critiqué si j'en juge par cette image. :mrgreen:
Blague à part j''aime beaucoup ce Hannie Caulder, déjà son casting est impressionnant (avec l'unique rôle western de Chris Lee) et puis il a un beau mélange de genre, entre western US, western italien et rape and revenge, ça ne devrait pas plaire à Jeremy Fox mais je pense que tu pourrais apprécier et comme le dvd se trouve souvent pour un ou deux euros je t'encourage à le tenter :wink:
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Rick Blaine
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Rick Blaine »

Je note ça. :wink:
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Kevin95
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Kevin95 »

Jeremy Fox a écrit :
Kevin95 a écrit :Dans tes chicos Burt !

Je confirme Jeremy, je ne pense pas que ses westerns décadents soient pour toi. :mrgreen:
Décadent ? J'espère que tu ne parles pas de La caravane de feu ? :shock: A moins que ce soit péjoratif.

Mollasson, amorphe, routinier et un peu idiot oui par contre :mrgreen:
Non non, des westerns 70's à l’italienne (lorsqu'on parlait de The Deserter).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par O'Malley »

Je garde un souvenir correct (mais lointain) de La caravane de feu.

Par contre, j'avais trouvé très poussif les deux Support your local sheriff avec James Garner lors de leur découverte il y a dix ans environ...
Hannie Caulder, c'était sympa, sans plus, à revoir... le thème principal de Ken Thorne est par contre excellent.
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Jeremy Fox
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The War Wagon

Message par Jeremy Fox »

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La Caravane de feu (The War Wagon - 1967) de Burt Kennedy
UNIVERSAL


Avec John Wayne, Kirk Douglas, Howard Keel, Robert Walker
Scénario : Clair Huffaker
Musique : Dimitri Tiomkin
Photographie : William H. Clothier (2.35Technicolor)
Un film produit par Marvin Schwartz pour la Universal


Sortie USA : 27 mai 1967

Taw Jackson (John Wayne) a injustement été condamné et a passé deux années en prison. Il est aujourd’hui libéré sur parole et revient dans sa région pour se venger de l’homme qui l’a non seulement fait emprisonner mais s’est également emparé de ses terres. En effet ces dernières regorgent de poussière d’or et Frank Pierce (Bruce Cabot) en extrait des tonnes qu’il convoie jusqu’à la ville dans son ‘War Wagon’, sorte de diligence blindée non seulement escortée d’une trentaine d’hommes mais également munie d’un tout nouveau fusil mitrailleur. Taw Jackson a dans l’idée d’élaborer un plan pour dévaliser l’un de ses chargements d’un demi-million de dollars. Pour se faire il embauche quatre hommes avec chacun leur spécialité : Wes (Keenan Wynn), un conducteur de chariots, le jeune alcoolique Billy (Robert Walker), expert en explosifs, Levi Walking Bear (Howard Keel), un indien qui pourra négocier l’aide des tribus Kiowas, ainsi que Lomax (Kirk Douglas), un perceur de coffres ; situation assez cocasse puisque Lomax, tueur à gages à ses heures perdues, a été également enrôlé par Pierce pour se débarrasser du trop encombrant Jackson. Mais l’offre de ce dernier sera beaucoup plus alléchante et voici nos cinq lascars qui se lancent dans la préparation de cette dangereuse opération…

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Les très bons Gun the man Down d’Andrew V. Mclaglen, Sur la piste des Comanches (Fort Dobbs) de Gordon Douglas, Six chevaux dans la plaine (Six Black Horse) de Harry Keller, mais aussi et surtout les fabuleux Sept hommes à abattre (Seven Men from Now), L’homme de l’Arizona (The Tall T), La Chevauchée de la vengeance (Ride Lonesome), Comanche Station, tous signés par Budd Boetticher… Puis Burt Kennedy décide de se lancer dans la réalisation : le pantouflard A l’Ouest du Montana (Mail Order Bride), l’exécrable Le Retour des sept (Return of the Seven), l’étrange et –sur un postulat pourtant passionnant- malheureusement raté Frontière en flammes (Welcome to hard Times)… Pas besoin d’une plus longue démonstration pour en tirer une conclusion simple mais triste : le jour où Burt Kennedy a décidé de troquer sa machine à écrire pour une caméra, il aurait mieux fait -selon l'expression- de se casser une jambe ; car ce ne sont pas les cinéphiles westernophiles qui y auront gagné au change ! Et ce n’est pas l’affligeant The War Wagon qui me fera pour l’instant changer d’avis même s'il se pourrait que certains de ses westerns parodiques ultérieurs vaillent le coup ; nous en reparlerons en temps et en heures !

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Il s’agit d’une sorte de western de commandos, ‘sous genre’ -pas dans le sens péjoratif mais dans un système classificatoire- initié par le classique de John Sturges, Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven), et dont le plus beau fleuron pourrait avoir été l’année précédente le très efficace Les Professionnels de Richard Brooks. Dans le western de Burt Kennedy, John Wayne, injustement jeté en prison durant deux ans et spolié de ses terres par le même homme l’ayant fait condamner, revient se venger en décidant de s’emparer de l’or que ce vil gros propriétaire extraie de son propre domaine et transporte en ville à bord de ‘la caravane de feu’, une sorte de diligence blindé dotée d’un fusil mitrailleur dernier modèle. Pour se faire, il va embaucher quatre hommes d’horizons différents, chacun avec leurs spécialités ; parmi eux, un perceur de coffres mais également un tueur à gages cupide embauché par ailleurs pour le tuer par celui que Taw souhaite justement cambrioler... Si j'ai été assez clair, vous conviendrez qu'il s'agissait d'un postulat de confrontation assez cocasse ; et pourtant, à l'image de l'ensemble du film, il s'avèrera totalement bâclé, le scénariste -adaptant pourtant sa propre histoire- ne faisant aucun effort pour nous le rendre attractif. Car oui il faut bien le dire, avoir eu pour la première fois entre les mains deux vedettes de cette envergure -qui ne se retrouveront plus jamais à l'écran- pour les faire bêtement cachetonner dans un western aussi affligeant, c’est assez triste ! Certes les quelques séquences sympathiques leurs sont entièrement dues sauf que si nos deux stars semblent s’être bien amusés sur le tournage, leur bonne humeur a beaucoup de mal à se communiquer au spectateur.

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Dimitri Tiomkin semble faire des variations sur sa fabuleuse partition de Alamo sans jamais que son nouveau Soundtrack n'arrive à la cheville du précédent, William Clothier semble s’être en partie désintéressé de son travail devant le peu de cas fait par son réalisateur des décors naturels à sa disposition, les éclairages en studio ne sont pas ce qu'il a fait de mieux et les transparences se révèlent assez indignes de l’époque… mais les principaux fautifs de ce ratage demeurent cependant le scénariste et son metteur en scène. Si le premier ne rend absolument rien de captivant -certaines idées s’avérant même totalement idiotes, l'humour volant souvent au raz des pâquerettes- et n’exploite absolument pas ses seconds rôles –pauvres Keenan Wynn et Howard Keel qui devaient vraiment avoir besoin d’argent pour accepter des personnages aussi peu développés-, le travail du second est tellement peu soigné que le résultat donne un film non seulement totalement prévisible mais, bien plus grave, mollasson -voire amorphe- que ce soit pour les séquences 'mal' dialoguées ou pour les moments plus mouvementés, Kennedy s’avérant incapable de donner le moindre rythme ni la moindre ampleur à ses scènes d’action. Un comble pour un film qui semble pourtant avoir bénéficié de moyens conséquents !

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Consternant de voir qu’avec une telle affiche réunissant deux aussi grandes stars, le résultat soit une mécanique aussi vide, un film aussi affligeant, asthénique, stéréotypé, voire souvent idiot et pas très drôle. Il y avait un réel potentiel de western décontracté et nonchalant ; peine perdue, tout relève de la plus grande paresse. Heureusement la même année Kirk Douglas et John Wayne seront les vedettes de westerns autrement plus recommandables, La Route de l’Ouest (The Way West) d’Andrew V. McLaglen pour le premier, El Dorado de Howard Hawks pour le second. On se console comme on peut !
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Re: The War Wagon

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit : Le film existe en DVD (compression moyenne) mais aussi en Blu-ray (qui sera bientôt testé sur le site)

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J'ai ce blu ray et l'image est d'excellente qualité, un vrai plaisir de revoir le film dans d'aussi bonnes conditions.
Bon, à l'image du Commissaire, j'aime bien ce film pour ma part, rien que pour John Wayne et Kirk ça me suffit.
Je ne suis pas trop difficile (l'abus de western italien peut être :mrgreen: )
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Alexandre Angel »

hellrick a écrit :(l'abus de western italien peut être )
Oui, ça, c'est redoutable :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par ithaque »

Rassurez moi, on va découvrir des westerns intéressants par la suite.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Jeremy Fox »

ithaque a écrit :Rassurez moi, on va découvrir des westerns intéressants par la suite.
Pourquoi ne serait-ce pas le cas ?

En attendant, bien déçu à la revoyure par El Dorado. Je me demande comment j'ai pu dire qu'il était aussi réussi que son modèle.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Droudrou »

Jeremy Fox a écrit :
ithaque a écrit :Rassurez moi, on va découvrir des westerns intéressants par la suite.
Pourquoi ne serait-ce pas le cas ?

En attendant, bien déçu à la revoyure par El Dorado. Je me demande comment j'ai pu dire qu'il était aussi réussi que son modèle.
ça me rassure : sur ce même sujet je me croyais isolé... :oops: :oops:
John Wayne : "la plus grande histoire jamais contée" - It was true ! This man was really the son of God !...
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Grimmy »

J'ai découvert "La caravane de feu" il y a quelques mois et j'ai bien aimé... Je ne me suis jamais ennuyé.
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Jeremy Fox
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El Dorado

Message par Jeremy Fox »

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El Dorado (1967) de Howard Hawks
PARAMOUNT


Avec John Wayne, Robert Mitchum, James Caan, Arthur Hunnicutt
Scénario : Leigh Brackett
Musique : Nelson Riddle
Photographie : Harold Rosson (Technicolor 1.85)
Un film produit par Howard Hawks pour la Paramount


Sortie USA : 07 juin 1967


Howard Hawks part de l'adaptation d'un roman pour aboutir comme il le dit lui même à une variation sur Rio Bravo, inversant situations et personnages mais les principaux motifs restant quasiment les mêmes, l'intrigue narrant le conflit entre vils propriétaires terriens et gentils fermiers avec entre les deux pour soutenir les seconds contre les premiers une équipe de 'bras cassés' constituée par un shérif alcoolique (Mitchum), un tueur à gages qui décide de l'aider dans son combat (John Wayne), un vieil homme (Arthur Hunnicutt) et une jeune tête brûlée (James Caan). On reconnait là le quatuor précédemment composé par John Wayne/Dean Martin/Ricky Nelson/Walter Brennan avec quelques variantes comme par exemple le fait que l'alcoolique soit cette fois le shérif et non son adjoint. Le film est en gros constitué de deux parties : 1/3 quasiment en extérieurs et qui plante assez bien le décor ; 2/3 de western urbain quasi décalque de Rio Bravo ; un western urbain malheureusement bien inférieur à une cinquantaine d'autres l'ayant précédé.

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Car il faut se rendre à l'évidence : même si l'ensemble demeure plaisant à suivre grâce au métier de chacun et notamment des acteurs qui accomplissent parfaitement bien leur travail, cette seconde mouture n'arrive pas à la cheville de l'original à quelque niveau que ce soit. Alors que l'humour était parfaitement bien distillé dans Rio Bravo, il phagocyte un peu ce 'remake', la tension recherchée parfois n'arrivant ainsi qu'assez mal à s'instaurer, les personnages étant devenus presque clownesques, la mécanique s'avérant un peu grippée faute à une trop grande paresse de la mise en scène -ce n'est plus ici la géniale nonchalance de Man's favorite Sport- et d'un scénario très distendu et de plus sans la moindre surprises, toutes les situations ayant déjà été vues et revues. Harod Rosson ayant voulu imiter les tableaux de Remington n'aboutit qu'à un style en fin de compte très télévisuel avec des décors un peu cheaps et factices ainsi que maintes ombres portées à tort et à travers, Nelson Riddle n'accomplit pas de miracles à la musique comme c'était le cas de Dimitri Tiomkin et Hawks n'est pas formidablement inspiré notamment lorsqu'il reprend de temps à autres les tics de l'époque comme les zooms, le placement incongru de sa caméra lors de séquences d'action très décevantes et parfois exagérément violentes ; comme s'il ne savait parfois pas sur quel pied danser entre classicisme et modernité !

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Au final un western que l'on suit avec un regard certes amusé et même parfois ému par le fait de suivre des héros fatigués et plus de première jeunesse, mais qui ne nous aura pas vraiment captivé car trop inégal, passant de séquences vraiment très réussies (la tentative de bain de Mitchum ; la mort du jeune homme inattentif par un John Wayne qui ne cherchait qu'à se défendre...) à d'autres assez navrantes comme celle voyant James Caan se 'déguiser' en chinois pour pouvoir tromper l'ennemi. Aucun des comédiens n'arrive à égaler son prédécesseur dans Rio Bravo, pas même John Wayne. On signalera cependant parmi les points positifs une Charlene Holt bien mignonne en 'petite tenue' et une très agréable chanson de générique. Un western divertissant mais un peu trop mécanique et mollasson. Après trois chefs-d’œuvre du genre et même s'il s'avère loin d'être déshonorant, El Dorado aura été une assez grosse déception surtout au vu de sa réputation et de l'estime que je lui portais jusqu'à présent ; je crois même désormais avoir une préférence pour Rio Lobo.
Chip
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1969

Message par Chip »

EL DORADO est un chef-d'oeuvre si on le compare à la troisième mouture de "Rio Bravo" : RIO LOBO.
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