Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1967

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Major Dundee

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Major Dundee (1965) de Sam Peckinpah
COLUMBIA


Avec Charlton Heston, Richard Harris, James Coburn, Senta Berger
Scénario : Harry Julian Fink, Sam Peckinpah & Oscar Saul
Musique : Daniele Amfitheatrof
Photographie : Sam Leavitt (Eastmancolor 2.35)
Un film produit par Jerry Bresler pour la Columbia


Sortie USA : 16 mars 1965


La Guerre de Sécession tire à sa fin. Le Major Dundee (Charlton Heston) ne participe plus aux combats, ayant été muté pour insubordination à Fort Benlin qui sert de camp d’internement pour des centaines de prisonniers confédérés. Sa mission de ‘gardien de prison’ lui étant pénible, il trouve une occasion de reprendre les armes le jour où Sierra Charriba (Michael Pate) et sa bande d’Apaches belliqueux attaquent un détachement de cavalerie du Nouveau-Mexique, massacrent tous ses occupants, militaires comme civils, et capturent les enfants qu’ils conduisent dans leur campement au Mexique. Sans se soucier des conséquences et malgré les avis contraires de ses supérieurs, Dundee décide de sa propre initiative de traquer et d’anéantir les ravisseurs. En manque d’hommes, il est contraint d’enrôler des volontaires de toutes sortes, des têtes brûlées, des voleurs de la pire espèce et même certains de ses prisonniers sudistes dont leur chef, Benjamin Tyreen (Richard Harris), qui accepte de le suivre en faisant néanmoins le serment de tuer Dundee une fois la mission achevée. Car en effet, Tyreen et Dundee se connaissent de longue date et se vouent une haine tenace ; d’autres tensions ne manquent pas au sein de cette escouade de fortune dans laquelle se côtoient cavaliers ‘de couleurs’, éclaireurs indiens, soldats ennemis de la présente guerre civile... Les nerfs sont mis à rude épreuve pour tout le monde, surtout ceux du chef de la troupe qui en oublie au fur et à mesure de son avancée sa mission première, ramener les enfants kidnappés, étant obligé dans le même temps, pour mener à bien son expédition punitive, de combattre également le corps expéditionnaire français sur le territoire mexicain…

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A le lire, le pitch possède un potentiel énorme et semble s'avérer d’une incroyable richesse. Bien trop riche pour ce que l'on en a fait ! Mais nous y reviendrons. Trois films, trois westerns pour un début de carrière en dent de scie qui se sera néanmoins au final révélée passionnante avec quelques chefs-d’œuvre à la clé, celle de Sam Peckinpah ! Après le catastrophique New Mexico puis le sublime Coups de feu dans la Sierra (Ride the High Country), Major Dundee vient se situer entre ces deux extrémités. Autant dire qu’il s’avèrera décevant pour tous ceux (dont moi) ayant considéré son précédent opus pas moins que comme l’un des plus majestueux sommets du genre. Suite au succès public et critique de ce dernier, le réalisateur se voit donc confier le projet Major Dundee qui constituera son premier tournage mouvementé et le début des violents conflits qui l’opposeront constamment aux producteurs et monteurs. Il faut cependant remettre les pendules à l’heure et ne pas se voiler la face quant au fait que Peckinpah lui-même est en partie responsable dans le déclenchement de ces antagonismes ; il n’était effectivement pas tout blanc dans l’affaire puisque ses frasques extra-cinématographiques sur le tournage contribuèrent largement à plomber le budget alloué au film. Les raisons quant au charcutage de son troisième long métrage (quasiment la moitié de la version voulue par Peckinpah est partie à la poubelle) s’expliquent donc avant tout par les puissantes rivalités qui régnèrent entre les principaux contributeurs. En dépit du soutien de Charlton Heston qui, légende ou réalité, accepta de ne pas toucher son salaire pour aider son metteur en scène à terminer son film selon ses désirs, le massacre ne put être empêché et le montage final s’est avéré malheureusement assez calamiteux faisant de Major Dundee un film bien trop bancal et de ce fait inabouti. Hasard ou coïncidence, ce qui s’est passé sur les plateaux s’est quelque peu reflété dans l’intrigue du film, les relations larvées au sein du groupe commandé par Dundee ayant concouru à des faits peu glorieux et parfois tragiques.

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Quoiqu’il en soit, les innombrables coupures, la modification à 180° du final souhaité, le remontage de certaines séquences et les rumeurs sur la mauvaise ambiance ayant régnée durant le tournage aboutirent à ce que Major Dundee fut un fiasco commercial ; Sam Peckinpah ne s’en relèvera que quatre ans plus tard avec un western d’une toute autre trempe, l’étonnement violent La Horde sauvage (The Wild Bunch) qui, malgré qu’il ait lui aussi été un peu mutilé, se révèlera bien plus fluide, équilibré et harmonieux, aussi bien sur le fond que sur la forme. Pour en revenir à Major Dundee, il faut pour pouvoir l'apprécier être conscient au départ de l’impression de confusion qui perdurera tout du long. Certains indécrottables aficionados du cinéaste rétorqueront vraisemblablement que tout ceci reflète le désordre qui règne au sein du groupe et dans l’esprit de tous les personnages. Mais à mon humble avis, si par respect du spectateur, un artiste se doit pour traiter de l’ennui de ne pas l’ennuyer, il se doit tout autant de ne pas être confus lorsqu’il s’agit de traiter de la confusion. Le film de Peckinpah tombe malheureusement un peu trop souvent dans ce travers ; faute en incombant certes principalement aux producteurs ou (et) aux monteurs, mais le résultat est là et c’est seulement lui que l’on est amené à juger ici. Quant à ceux qui auraient cru que la version longue sortie en 2005 (de 12 minutes supplémentaires avec une nouvelle bande originale, pas désagréable, signée Christopher Caliendo) arrangerait les choses, il me faut immédiatement les détromper ; elle a beau être un poil meilleure, elle n'empêche pas le film d'être toujours aussi déséquilibré et tout aussi obscur dans ses enchainements et motivations. Néanmoins, Peckinpah prouvait une fois encore qu’il était plus que jamais un talentueux portraitiste au travers la description passionnante de ses deux principaux protagonistes.

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Avant de revenir sur la caractérisation des personnages, pour comprendre d’emblée un peu mieux les réelles intentions du cinéaste quant à son film et sa finalité, rien de mieux que de laisser s’exprimer Sam Peckinpah en personne qui, dans un numéro de cinéma 69 (le 141), disait avec fort mécontentement ne pas reconnaitre le Major Dundee qu'il avait souhaité (ne se souciant guère de dévoiler d’éventuels spoilers pour ceux que ça pourrait gêner) : "Major Dundee est un film tellement massacré au montage que je suis surpris quand on me dit y trouver quelque chose de construit et de personnel (...) La séquence d'ouverture fut coupée, ainsi que la fin du film où tous devaient trouver la mort sans trouver Charriba. Le rôle de Warren Oates a été le plus sacrifié de la distribution ; il ne subsiste pratiquement que sa mort ; un combat au couteau entre Coburn et Mario Adorf, ainsi qu'un plan où un soldat voulant boire dans le fleuve recueille une eau rouge de sang ont également disparu (...) c'était très important pour la signification du film que Dundee ne rattrape pas Charriba, car je voulais montrer que cette quête était un but en elle-même, qu'il s'agissait d'une poursuite mythique sans fin. Je suis obsédé par les êtres dont l'action constitue une fin en soi. Teresa exprimait la morale en disant à Dundee : "Pour vous, major, la guerre durera toujours." D’une durée initiale de 278 minutes, elle fut rabaissée avec l’accord du cinéaste à 156 minutes, puis à 136 suite à sa désastreuse avant-première, cette fois sans que le réalisateur ait donné son aval. Il est donc aisé de comprendre la colère de ce dernier qui, dans l’état final où il le vit, ne reconnut absolument plus son rejeton.

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Et pourtant, dans ce qu’il reste, on trouve encore beaucoup de très bonnes choses. A commencer par la première séquence d’une grande puissance d’évocation qui démontre d’emblée que l’époque du western classique était en 1965 bel et bien révolue même si certains réalisateurs aimeront encore à le faire perdurer quelques années. Des scènes de désolation d’un village incendié se déroulent sous nos yeux en même temps que le générique, une certaine vision de l’enfer engendré par les massacres commis par les indiens, images d’une crudité encore assez inhabituelle pour l’époque. La demi-heure qui s’ensuit est tout aussi remarquable et constitue une sorte de préambule à la poursuite qui va se mettre en place, celle totalement illégale de Charriba par Dundee. Il s’est agit pour les auteurs lors de cette introduction de nous présenter les protagonistes qui feront partie de cette expédition punitive et c’est là que Peckinpah nous fera nous souvenir que déjà dans son opus précédent, il avait été un fabuleux portraitiste. Car il s’agit bien de la qualité première de ce western que la description de ses deux personnages principaux, ceux interprétés avec une très grande classe par Charlton Heston et Richard Harris. Dundee, c’est Charlton Heston qui le personnifie avec une remarquable prestance. Un personnage trouble dont le modèle pour Peckinpah devait être le Capitaine Achab, le célèbre antihéros du formidable roman d’Hermann Melville, Moby Dick, homme obnubilé par une idée fixe et dont la quête sera autodestructrice, ses hommes d’équipage en faisant également les frais. Dundee est un goujat rigide et bourru, avare de compliments mais possédant néanmoins un immense ascendant sur ses hommes (même s’ils lui sont pour la plupart hostiles) grâce à son charisme et sa franchise ("je ne vous promets rien, que des douleurs dues à la selle, de petites rations, et peut-être une balle dans le ventre... Mais de l'air libre à respirer, du tabac presque frais, un quart de solde... ") ; il est cependant faillible et capable de les envoyer à la boucherie faute à son égocentrisme, son impulsivité, son opiniâtreté aveugle et son inconséquence notoire : le prétexte donné par le Major à l'expédition étant de ramener les enfants kidnappés, le fait que ceux-ci soient très vite retrouvés et sauvés ne l'empêche pas de continuer sur sa lancée sa poursuite vengeresse. Malgré tous ses défauts et ses motivations à priori pas vraiment nobles, l’empathie arrive à fonctionner. La splendide séquence au bord de la rivière avec Senta Berger et la vision de sa déchéance suite à sa blessure dans un lupanar mexicain arrivent à nous le rendre très humain, presque sympathique. Et c’est bien là que réside la grande réussite de Peckinpah.

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Tyreen, son compagnon de fortune (et d'infortune puisqu'il ne s'agit pas moins que de son ennemi mortel), est joué par un tout aussi excellent Richard Harris. Avant la Guerre de Sécession, Dundee avait siégé dans une cour martiale ayant exclu Tyreen de West Point ; depuis, ce dernier lui porte une éternelle rancune et jure même de le tuer une fois leur mission terminée. En effet, prisonnier de guerre, il accepte de suivre Dundee dans sa ‘chasse aux indiens’ pour ne pas se faire pendre suite au meurtre d’une sentinelle lors de sa tentative d’évasion. Malgré ses méfaits commis en début de film, on s'aperçoit vite que Tyreen est un digne représentant des gentlemen sudistes, toujours élégamment vêtu, noble et flamboyant en toutes occasions, raffiné avec les dames. Comme Dundee c’est un grand meneur d’hommes, capable de les convaincre de rester fidèles à l’Union le temps d’avoir capturé Charriba, de canaliser leur violence malgré les injustices que Dundee leur fait subir lorsque par exemple, lors de la séquence la plus tendue et mémorable du film, [Spoilers] il fait exécuter sans sommation un de leurs membres (Warren Oates) pour désertion malgré les explications de ce dernier le démentant. Même si Tyreen est efficacement caractérisé, parfait modèle de droiture, on ne peut s’empêcher de penser que son personnage est un peu manichéen d’autant plus lorsque l’on découvre la séquence finale (probablement imposée par les producteurs et absolument pas convaincante) au cours de laquelle, mortellement blessé, il sauve la bannière étoilée avant de se jeter dans la mêlée avec gloriole. On ne reconnait pas vraiment le ton Peckinpah à ce moment, pas plus que lors de ce Happy End complètement en décalage. Les idées initiales de Peckinpah auraient sans aucun doute eu plus de force, celle de faire mourir Dundee ou celle de laisser la poursuite en suspens, Dundee repartant sur les traces de Charriba, probablement condamné à vivre avec ce premier échec, celui d’avoir laissé filer son ennemi juré, de ne pas avoir pu accomplir sa vengeance.[fin des spoilers]

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Les seconds couteaux (qui pour la plupart étaient déjà au générique de son western précédent et qui deviendront des habitués de l’univers de Peckinpah) ont tous en revanche plus ou moins été sacrifiés (sur la table de montage ou déjà dans le scénario de départ ?) Que ce soit James Coburn dans le rôle de l’éclaireur manchot au cœur noble refusant de poursuivre le déserteur pour ne pas "être payé pour courir après un homme ayant le mal du pays", Michael Anderson Jr dans celui du narrateur naïf et imberbe, Jim Hutton quelque peu caricatural, R.G. Armstrong en révérend ‘peu catholique’, Warren Oates, Ben Johnson, L.Q. Jones ou même les personnages féminins qui apportent cependant une touche de douceur bienvenue. Celui de Teresa, progressiste et humaniste, joué par la charmante Senta Berger n’est pas assez développé mais est à l’origine de quelques-unes des séquences les plus belles du film. Dommage également que les dissensions entre les différents groupes à l’intérieur de la troupe ne soient pas assez mises en avant car lorsque c’est le cas, Peckinpah arrive à instaurer une réelle tension, la cohésion qui devrait régner au sein du groupe afin que la mission soit menée à bien étant prête à craquer de partout faute d'une part à un chef qui ne pense qu’au résultat de sa quête vengeresse, de l'autre à la haine qui s’installe parmi ses hommes. Quant à la forme, on aura bien du mal à la juger au vu de ce que les monteurs ont trafiqué par derrière. Ainsi les séquences de batailles semblent non seulement aussi confuses que les transitions de l’intrigue mais paraissent également totalement manquer d’ampleur. La musique martiale de Daniele Amfitheatrof arrive parfois cependant à les rehausser.

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Tel que le film se présente à nous dans sa version mal équilibrée de 130 minutes, il n’est il faut bien l’avouer que moyennement satisfaisant, l'une des œuvres les plus faibles du cinéaste, l’intérêt retombant bien trop souvent faute à des étirements et des longueurs injustifiés. Son scénario aurait mérité d’être réécrit, son intrigue plus resserrée tout en étant moins obscure. Ceci étant dit, il reste assez de moments intéressants pour se permettre néanmoins de le conseiller ; à commencer par le ton désabusé de son réalisateur qui court presque tout du long, le dynamitage en règle du western traditionnel et la confrontation dantesque entre deux grands acteurs hollywoodiens.
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Jeremy Fox
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Shenandoah

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Les Prairies de l’honneur (Shenandoah - 1965) d’Andrew V. McLaglen
UNIVERSAL


Avec James Stewart, Doug McClure, Glenn Corbett, Patrick Wayne
Scénario : James Lee Barrett
Musique : Frank Skinner
Photographie : William H. Clothier (Technicolor 1.85)
Un film produit par Robert Arthur pour la Universal


Sortie USA : 03 juin 1965


"This war is not mine and I take no note of it!"

1862. La Guerre de Sécession bat son plein. En Virginie, dans la vallée du Shenandoah où les canons ne cessent de tonner, vit Charlie Anderson (James Stewart), un veuf qui refuse de s’impliquer dans ce conflit dans lequel il ne se sent pas concerné. Il s’occupe d’un immense domaine avec ses six fils, sa fille ainsi que sa bru, et espère maintenir sa famille dans la neutralité, refusant même que les recruteurs confédérés ou unionistes enrôlent ses enfants. Sa fille Jennie (Rosemary Forsyth) épouse néanmoins un officier sudiste (Doug McClure) qui est immédiatement envoyé sur le front dès la cérémonie de mariage terminée. Peu après, son cadet, suite à une méprise, est fait prisonnier par un détachement Yankee. Le ‘patriarche’, averti par le jeune noir Gabriel qui a assisté à l’arrestation, décide de partir à sa recherche afin de le libérer ; il est accompagné de cinq de ses garçons et de sa fille, seul son fils James (Patrick Wayne) devant rester garder la ferme d’autant plus que son épouse (Katharine Ross) vient d’accoucher. Le groupe chevauche jusqu’à un campement nordiste où un officier lui explique que les prisonniers ont été conduits dans un autre lieu avant d’être transportés par train. Charlie et sa famille poursuivent leur périple qui ne se déroulera pas sans quelques tragédies. La guerre n’épargne personne, pas même ceux ayant décidé de s’en tenir à l’écart…

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En préambule à cette chronique, je me dois de revenir sur ma trop grande sévérité à l’encontre du réalisateur Andrew V. McLaglen qui, même s’il commettra ensuite quelques films assez hideux, avait débuté sa carrière de la plus honorable des manières. La fin de l’année 1956 marqua ses premiers pas dans l'univers westernien avec Gun the Man down, modeste mais sympathique réussite, sans beaucoup d’action mais avec suffisamment de tension et de suspense pour nous tenir en haleine tout du long. Il deviendra la décennie suivante non seulement l’un des cinéastes les plus prolifiques dans le genre mais également l’un des plus rentables ; indépendamment de leurs qualités artistiques, le succès de ces films auprès du public (notamment grâce à des castings souvent prestigieux) fait que McLaglen, quels que soient les avis que l'on peut porter sur son talent, aura été malgré tout un réalisateur qui aura compté dans l’histoire du genre.

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Fils du comédien Victor McLaglen, Andrew a grandi sur les plateaux de cinéma et fut amené à fréquenter dès son plus jeune âge des célébrités tels que John Wayne et John Ford. Apprenant le métier sur les tournages de ce dernier, il fut ensuite réalisateur de seconde équipe puis assistant réalisateur de Budd Boetticher ou de William Wellman, avant de produire avec John Wayne pour sa société Batjac le superbe 7 hommes à abattre (Seven Men From Now) de Budd Boetticher. Avant d’entamer sa série de westerns à gros budgets dans les années 60, Andrew V. McLaglen se tourna d'abord surtout vers le petit écran pour lequel il mit en scène d’innombrables épisodes des séries Perry Mason et Rawhide. Malgré la minceur des enjeux dramatiques, huit ans après son premier essai, Le Grand McLintock sera un vaudeville westernien sans conséquences mais un divertissement très réussi, le spectateur en ayant pour son argent déjà rien que pour son casting 4 étoiles faisant se côtoyer un John Wayne en pleine forme entouré d'innombrables seconds rôles habitués du genre et de deux des plus grandes stars féminines du western que l'on était ici ravi de trouver réunies, Maurenn O'Hara et Yvonne de Carlo. Quand à McLaglen, il filmait le tout avec efficacité et vitalité aidé par la somptueuse photographie de William H. Clothier qui officie à nouveau sur Shenandoah, l’émouvante histoire d’une famille de fermiers prise dans la tourmente d’évènements qui les dépassent, déchirée par un conflit dans lequel elle ne voulait pas s’impliquer et que le patriarche ne pourra pas soustraire indéfiniment à ses dures réalités et ses absurdes paradoxes : ne peut-on par exemple pas vivre dans le Sud si l'on ne souhaite pas posséder d’esclaves ?

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Alors que western avait amorcé son changement de cap depuis quelques mois avec entre autres les sorties de chaque côté de l’Atlantique des premiers opus de Sergio Leone et Sam Peckinpah, Les Prairies de l’honneur a dû sembler un peu anachronique, sa naïveté et son humanisme angélique faisant contraste avec la violence, le cynisme et l’ironie qui s’invitaient de plus en plus régulièrement au sein du genre. Shenandoah conte donc l’histoire d’une famille refusant d’entrer dans le conflit qui déchire l’Amérique mais qui va néanmoins en subir les conséquences. Car avant d’être un western, Shenandoah est avant tout un film familial comme avait pu l’être La Loi du Seigneur (Friendly Persuasion) de William Wyler qui décrivait déjà la Guerre de Sécession du point de vue d’une famille de fermiers. L’action de ce dernier se déroulait en Indiana et, malgré les Oscars récoltés, il faut bien avouer qu’il a bien mal vieilli et qu’il s’avère sérieusement indigeste, son côté farce grotesque se mariant assez mal avec les évènements tragiques décrits par ailleurs, le spectateur ayant ensuite un peu de mal à prendre au sérieux la partie plus dramatique. Le western de McLaglen ne tombe qu’une seule fois dans ce travers avec la séquence de bagarre homérique qui détonne dans un ensemble de très bonne tenue d’autant qu’il s’agissait d’un moment assez tendu, le pugilat allant opposer les fermiers et les hommes du gouvernement venus accaparer des chevaux pour l’armée. Les auteurs ayant décidé de délivrer un message de paix et de décrire sans concessions les tragédies découlant de cette guerre fratricide qu’ils jugent inutiles, ne prenant partie pour aucun des deux camps, il était assez mal venu de laisser en l’état une telle scène qui fait un peu perdre de la crédibilité à l’ensemble. Heureusement, il ne s’agit que d’une courte séquence que l’on a vite fait d’oublier, McLaglen et son scénariste attitré James Lee Barrett, tenant ensuite leur film avec rigueur jusqu’à la toute fin qui devrait faire venir des larmes aux plus sensibles, Shenandoah n’hésitant pas à prendre les sentiers du mélodrame à plusieurs occasions, pour le meilleur, la sincérité du propos arrivant à faire passer l’émotion par-dessus la sensiblerie.

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En effet, si à de nombreuses reprises le film est sur le point de tomber du côté de la mièvrerie, il reste néanmoins toujours sur la corde raide grâce au talent de ses interprètes et à la sensibilité du scénariste qui croit dur comme fer à son histoire et à la bonté de ses personnages. Les "élocutions-monologues" de Charlie, le paternel interprété par James Stewart, ont beau sembler de prime abord sentencieuses et moralisatrices, le génie du comédien les fait passer comme une lettre à la poste, aussi bien les laïus délivrés à ses fils sur les valeurs familiales et le sens de la vie que ceux -hommage de McLaglen à son mentor John Ford- qu’il délivre à son épouse décédée au dessus de sa tombe. Car James Stewart est une fois de plus exceptionnel dans le rôle de ce père un peu pontifiant mais ne se préoccupant que du bien-être de sa famille et de la préservation de son domaine, ne se souciant guère de ce qui se déroule alentour, refusant de s’impliquer dans un conflit qu’il ne cautionne pas (en effet, il est géographiquement sudiste mais nordiste par ses convictions anti-esclavagistes) ; parfois à la limite du cabotinage sans jamais y céder, ce qui n’était pas gagné d’avance par le fait que son personnage possède toutes les caractéristiques un peu ‘clichées’ du patriarche traditionnel de western. C’est un chef de famille respecté, tout aussi sarcastique qu'idéaliste, et qui fait en sorte que ses valeurs soient respectées par l’ensemble de sa progéniture. Très paternaliste, sûr de lui, il tient donc régulièrement (à table notamment) de grands discours en faisant en sorte d’être écouté. Le talent du comédien et la qualité des dialogues font que le vieil homme bourru ne se fasse jamais ressentir pénible ; au contraire nous l’écoutons nous aussi, comme ses enfants, avec attention, les leçons délivrées n’étant pas dénuées d’un intelligent et cocasse mélange de lyrisme et de lucidité.

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Et puis, un film ne prenant partie pour aucun des deux camps, un western contre l’esclavagisme, prônant la neutralité et la non-violence tout en étant assez critique envers tous les charognards et n’importe quelles sortes de conflit guerrier (alors que l'Amérique commençait à s'embourber au Vietnam), c’est toujours bon à prendre ! Ces louables intentions sont amenées avec une certaine douceur, loin du cynisme et de la cruauté de la majorité des westerns de la même époque ; en conséquence, les quelques éclairs de violence qui parsèment le film n’en sont que plus puissants ; à ce propos, voir les instincts meurtriers de James Stewart se faire jour alors qu’il est sur le point d’étrangler un jeune soldat, scène qui rappelle ses grands moments à peu de choses près identiques dans les chefs-d’œuvres qu’il tourna sous la direction d’Anthony Mann. A ces très rares instants, le comédien arrive à nous effrayer rien que par la violence qui sourd de son regard et de ses gestes. Une autre séquence tragique dont je ne vous dévoilerais pas la teneur s'avère elle aussi sacrément surprenante, d’une sécheresse qui jure avec le reste du film même si l’essentiel se déroule hors-champ, voire même hors-séquence, le spectateur n’apprenant ce qu’il est advenu à l'un des protagonistes que quelques minutes plus tard en même temps que les principaux personnages concernés par ce drame. Cette description pourra paraitre obscure à ceux n’ayant pas encore eu connaissance du film mais je vous laisse la surprise de découvrir cette scène finalement assez effrayante par son contraste avec l'aspect assez 'familial' de l'ensemble et qui prouve que le ton du western de McLaglen ne peut seulement se résumer à sa gentillesse de façade.

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Andrew V. McLaglen mène le tout sans jamais vraiment nous étonner mais avec un grand professionnalisme, comme c’était déjà le cas avec ses précédents films. Sa mise en scène reste constamment classique, presque toujours assez assez élégante hormis lors de la maladroite séquence de la bagarre ; ses scènes de batailles ne manquent pas d'efficacité malgré des cascadeurs moyennement discrets dans leurs chutes assez peu crédibles. Sinon, nous sommes très étonnés de trouver dans son cinéma une telle sensibilité, témoin la séquence au cours de laquelle le père prépare avec amour la chambre nuptiale qui va accueillir les jeunes mariés qui n’avaient pas eu l’occasion de célébrer leur nuit de noces, séparés dès la cérémonie terminée par le départ du jeune époux sur le front des combats. Si James Stewart porte le film sur ses épaules, les comédiens qui l’entourent, sans faire d’étincelles, n’en accomplissent pas moins un honnête travail, que ce soit la charmante Rosemary Forsyth dans son premier rôle (elle sera tout de suite après l’actrice principale du Seigneur de la guerre - The Lord War de Franklin J. Schaffner avec Charlton Heston, l’un des meilleurs films sur le Moyen-âge), Doug McClure (l’un des fils Zachary dans Le Vent de la plaine - The Unforgiven de John Huston), Paul Fix dans le rôle du médecin compatissant ou encore la toute jeune Katharine Ross (la future partenaire de Paul Newman et Robert Redford dans Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill). Au détour d’une scène, nous avons également le plaisir de rencontrer quelques acteurs familiers de la troupe fordienne tel Harry Carey Jr ou encore d’autres grands habitués du genre tels Strother Martin, James Best, George Kennedy ou Denver Pyle.

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Une jolie réalisation, une superbe photographie, des décors naturels plus verdoyants que la moyenne (filmés en Oregon), une description assez réaliste des ruelles boueuses et du cauchemar des champs de bataille, de superbes toiles peintes, une interprétation d’ensemble convaincante et un poignant thème musical écrit par Frank Skinner ne font que renforcer la qualité d’un scénario humaniste qui aime prendre son temps et qui ne manque pour autant pas d’humour. Un western assez ‘Old-Fashioned’ pour l’époque, un plaidoyer assez naïf à l’encontre de toutes les guerres, une défense des valeurs américaines patriarcales et familiales mettant en avant les notions d’honneur et de devoir : on ne pouvait plus casse-gueule comme postulat de départ ; et pourtant, et c’est une prouesse, Shenandoah, grâce à la sincérité et à l’honnêteté des auteurs, demeure presque constamment efficace et attachant. Aucun génie mais un travail d’ensemble plus que correct pour un western qui distille beaucoup d’émotion et qui de ce fait devrait plaire également aux amateurs de mélodrames ou de films familiaux.
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Fort Courageous

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Fort Courage (Fort Courageous - 1965) de Lesley Selander
20TH CENTURY FOX


Avec Fred Beir, Don ‘Red’ Barry, Hanna Hertelendy, Harry Lauter
Scénario : Richard H. Landau
Musique : Richard LaSalle
Photographie : Gordon Avil (1.77 Noir et blanc)
Un film produit par Hal Klein pour la 20th Century Fox


Sortie USA : 01 mai 1965


Une violente attaque Apache sur Fort Courageous décime tous ses occupants alors que pendant ce temps-là, une patrouille se dirige vers cette garnison afin d’y amener son nouveau commandant. Le groupe de soldats est entre autre composé par un docteur qui ne lésine pas sur la bouteille (Walter Reed), un Sergent menotté (Fred Beir) qui doit passer en cour martiale pour un viol qu’il n’a pas commis et un éclaireur (Harry Lauter) qui a pitié de lui et qui, pour lui éviter la prison, est prêt à l’aider à se sauver. Sur leur chemin, ils viennent au secours de deux émigrantes -une mère et sa fille- dont la plus jeune vient d’être violée par une bande d’indiens renégats à qui ils ne font pas de cadeau, gardant néanmoins un otage au cas où ils feraient une autre mauvaise rencontre. Durant l’escarmouche le capitaine est grièvement blessé et les montures de ses hommes se sont toutes enfuies. Le prisonnier se voit promu commandant le temps d’atteindre à pied leur destination. Ils y parviennent avec grandes difficultés et quelle n’est pas leur surprise lorsqu’ils constatent qu’il n’y a aucun survivant à l’exception du Major qui était sur le point de prendre sa retraite. Les voilà bloqués dans le fort, les Indiens prêts à les massacrer…

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Avec une centaine de westerns à son actif dont beaucoup de 'bandes' tournées à toute vitesse avec les héros de serials qu’étaient Hopalong Cassidy, Lone Ranger ou Kit Carson, le prolifique Lesley Selander - réalisateur que l’on a un peu trop vite eu tendance à classer parmi les tâcherons- en a certes réalisé un grand nombre de très mauvais parmi lesquels Arrow in the Dust (Le Défi des flèches) avec Sterling Hayden en tête d'affiche, The Texican avec Audie Murphy… mais il signa également quelques petites pépites méconnues telles l'étonnant Shotgun (Amour, fleur sauvage), l'amusant Panhandle ou encore le très sombre Fort Osage, une très belle réussite bénéficiant d'un superbe scénario. Alors qu’il aura surtout œuvré pour des studios de la Poverty Row, Selander eut parfois l’occasion de tourner pour des compagnies plus prestigieuses telles la Universal (le plaisant The Raiders - L'heure de la vengeance) ou la Warner (le sympathique Tall Man Riding - La Furieuse chevauchée) même si ce fut pour des budgets également assez limités. Bref, un réalisateur à ne pas négliger même si nombre de ses films peuvent être aisément oubliés ; et c’est le cas de Fort Courageous néanmoins pas déshonorant.

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Le postulat de départ est sans surprises : une troupe de soldats ayant perdus leurs montures lors d’une échauffourée avec des Apaches doit rejoindre à pied et dans des paysages désertiques un fort assez éloigné, le danger guettant sans cesse avec d’autres indiens belliqueux violant, pillant et tuant alentour. Une fois arrivés à bon port et trouvant le lieu dévasté et vidé de ses habitants -et pour cause, ils ont tous été massacrés-, les tuniques bleues se retrouveront encerclés, devant encore se protéger des attaques des Apaches qui organisent un blocus. On a vu ça des dizaines de fois, parfois moins bien mais souvent mieux. Le film démarrait pourtant par une séquence pré-générique d’attaque de fort superbement réalisée ; on pourra donc certes s’en délecter mais en sachant que ce n’est pas Lesley Selander qui en est ‘responsable’, la scène complète étant en fait la séquence finale d’un western de 1958 signé Howard C. Koch, Fort Bowie. Ce qui explique après coups les questionnements quant à l'énorme différence qualitative entre les séquences d’action, celles tournées pour le film qui nous concerne s’avérant au contraire dans l'ensemble assez amorphes avec notamment des cascadeurs ne faisant pas le moindre effort. Par contre le décor choisi pour le fort est plutôt réaliste -en tout cas un peu éloigné des canons traditionnels- et la musique de Richard LaSalle -pompée sur celle d'un western connu des 60's dont je n'arrive pas à me souvenir du titre au moment où j'écris ce texte- assez entêtante.

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Les minuscules moyens alloués font que la figuration est minimale et qu’il ne faut pas compter sur une quelconque ampleur de la mise en scène. Cependant il faut bien reconnaitre un certain talent à Lesley Selander pour s’approprier de majestueux paysages, ses plans et cadrages étant souvent très beaux à voir surtout qu’ils sont rehaussés par une jolie photographie en noir blanc d’un certain Gordon Avil. Si la plupart des personnages sont sacrifiés par le médiocre scénariste Richard H. Landau, les deux principaux protagonistes n’en demeurent pas moins intéressants même si leur description aurait également mérité d’être plus fouillée. De plus, que ce soit l’éclaireur ou l’officier condamné à aller passer 10 ans à Alcatraz pour un viol qu'il n'a soi disant pas commis, ils sont ma foi plutôt bien interprétés par des comédiens très peu connus, Harry Lauter dans la peau du scout et Fred Bier dans celle du futur prisonnier. La complicité entre les deux hommes s’avère être ce qu’il y a de plus 'captivant' dans ce western par ailleurs médiocre surtout faute à un scénario assez creux, écrit "à l’arrache" et pas toujours cohérent dans les situations mises en place : comment par exemple croire que deux femmes seules puissent se 'promener' dans des contrés aussi hostiles ? A ce propos nous passerons sous silence les deux personnages féminins non seulement totalement 'bradés' mais également pas crédibles un seul instant.

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Grâce au talent de certains acteurs principaux, à la beauté de la photographie et à un Lesley Selander chevronné, on ne peut pas vraiment dire que le film procure de l’ennui mais par contre un certain détachement qui fait que nous l’oublierons immédiatement après l’avoir visionné même si la séquence finale est assez curieuse et plutôt réussie, peut-être choisie par manque de budget mais en tout cas assez satisfaisante malgré le fait qu’elle ait au contraire déplut à beaucoup. Que les Indiens soient enfin montrés avec respect et dignité après avoir durant tout le film été décrits comme de sanguinaires sauvages n’a pas été pour me déplaire. Pour l’anecdote, il s’agit d’une sorte de remake d’un des propres films de Selander datant de 1957, Le Sentier de la guerre (Tomahawk Trail). Routinier, classique, sans grandes surprises et assez mou, un western militaire loin d’être inoubliable mais un film de fin de carrière pas trop honteux pour autant. Disons que nous avons souvent vu bien pire dans le genre.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Tiens j'avais loupé celui-ci pour l'année 65. Des avis ? ca vaut le coup d'en faire l'achat ?

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Je ne savais même pas que c'était édité. :oops:
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Ben moi non plus. :mrgreen:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Chip »

Edité depuis 2011. Universal tenta de reformer le tandem Dan Duryea- Audie Murphy, avec Tony Young remplaçant Murphy, mais la sauce n'a pas pris, " Taggart" n'est qu'un western fauché rempli de stock- shots, au début , on a droit à des apaches ne portant aucune plume et lors de l'attaque du fort , tous arborent de magnifiques coiffures, visiblement un emprunt à un autre film... Tony Young héros de la série " Gunslinger" (1961) prouve ici , quel piètre comédien, il était. Duryea , dans un rôle qu'il connait par cœur, fait le spectacle. Plus intéressant, mais toujours aussi mal joué par Tony Young, est " la valse des colts " (he rides tall)(1964), Duryea y compose un des plus odieux personnages vus dans un western. Le film est en N et B, et n'a pas fait l'objet d'un dvd. Deux films pour les fans de Dan Duryea, dont je suis, pour les autres....
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Je n'avais pas vu ton avis Chip. De toute manière, je l'ai reçu entre temps. Avant ça, retour sur le western très moyen de Richard Wilson (on est loin de la qualité de son Man with the Gun) et sur Geronimo d'Arnold Laven.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Retour de quelques mois en arrière pour ce western avec Yul Brynner, Le Mercenaire de minuit.

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Retour en 1962 avec un western médiocre signé Arnold Laven : Geronimo.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Rick Blaine »

Sur l'histoire ça me faisait envie, tant pis.
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Re: Geronimo

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit : Walter Hill aura peut-être mieux réussi son coup en 1993 avec Wes Studi en lieu et place de Chuck Connors. Me reste plus qu’à le voir à l'occasion pour confirmer ou infirmer
Je l'ai celui-là... Un peu "lent", mais sympa. Avec plein de beaux paysages. :mrgreen:
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Re: Geronimo

Message par Rick Blaine »

Commissaire Juve a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Walter Hill aura peut-être mieux réussi son coup en 1993 avec Wes Studi en lieu et place de Chuck Connors. Me reste plus qu’à le voir à l'occasion pour confirmer ou infirmer
Je l'ai celui-là... Un peu "lent", mais sympa. Avec plein de beaux paysages. :mrgreen:
Oui effectivement, c'est un film sympa - sans plus - dans mon souvenir
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Tiens j'avais loupé celui-ci pour l'année 65. Des avis ? ca vaut le coup d'en faire l'achat ?

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Je ne savais même pas que c'était édité. :oops:

Fais comme si ça ne l'était pas. La copie est cependant splendide ; à peu près autant que le film est mauvais. De la série Z totalement nulle.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Chip a écrit :Edité depuis 2011. Universal tenta de reformer le tandem Dan Duryea- Audie Murphy, avec Tony Young remplaçant Murphy, mais la sauce n'a pas pris, " Taggart" n'est qu'un western fauché rempli de stock- shots, au début , on a droit à des apaches ne portant aucune plume et lors de l'attaque du fort , tous arborent de magnifiques coiffures, visiblement un emprunt à un autre film... Tony Young héros de la série " Gunslinger" (1961) prouve ici , quel piètre comédien, il était. Duryea , dans un rôle qu'il connait par cœur, fait le spectacle.
Ben voilà, parfaitement résumé. 1/4 d'heure de stock shot pour un western ultra-fauché, un scénario ridicule, des acteurs tous mauvais y compris Duryea en roue libre, totalement insupportable. Je vais quand même me forcer à écrire un avis plus détaillé dans le courant de la semaine.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Retour rapide sur un western dont j'avais loupé la sortie en DVD (et c'était bien comme ça finalement), 5000 dollars mort ou vif avec Dan Duryea.
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