Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1967

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bruce randylan
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par bruce randylan »

kiemavel a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Cattle King (Les Ranchers du Wyoming) de Tay Garnett existe-t-il quelque part avec au moins les sous titres anglais ?
Non, je ne crois pas. Je connais seulement des sous titres espagnols. En revanche, même si ça ne t'aide pas beaucoup, je signale que le film a déjà été diffusé à la télévision chez nous, au moins en VF mais ça commence à dater.
Et accessoirement, c'est d'une nullité absolue.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

bruce randylan a écrit :
kiemavel a écrit : Non, je ne crois pas. Je connais seulement des sous titres espagnols. En revanche, même si ça ne t'aide pas beaucoup, je signale que le film a déjà été diffusé à la télévision chez nous, au moins en VF mais ça commence à dater.
Et accessoirement, c'est d'une nullité absolue.

Ah :| L'avis sera plus rapide à écrire dans ce cas ; faut bien trouver des avantages :mrgreen:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par someone1600 »

Toujours aussi passionnant ce topic. Ne lâche pas Jérémy ! :D
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3 Sergeants

Message par Jeremy Fox »

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Les Trois Sergents (Sergeants 3 - 1962) de John Sturges
UNITED ARTISTS


Avec Frank Sinatra, Dean Martin, Peter Lawford, Sammy Davis Jr.
Scénario : W.R. Burnett
Musique : Billy May
Photographie : Carl E. Guthrie, Winton C. Hoch (Technicolor 2.35)
Un film produit par Frank Sinatra pour la United Artists



Sortie USA : 10 février 1962


Medicine Bend, petite ville au flan des montagnes rouges du Dakota ; une brusque et violente attaque indienne décime les habitants. Avant de passer l’arme à gauche le télégraphiste a le temps de commencer à prévenir le fort McClelland du massacre en cours. Le commandant de cet avant-poste décide d’envoyer sur place une escouade commandée par les Sergents Mike Merry (Frank Sinatra), Chip Deal (Dean Martin) et Larry Barrett (Peter Lawford), trois amis inséparables, qui ne lésinent ni sur la bouteille ni sur les coups de poing. C’est d’ailleurs au milieu d’un saloon ravagé par leurs frasques que le Sergent Boswell (Joey Bishop), chargé de les ramener, retrouve leurs traces. Une bagarre générale a mis l’établissement sens dessus-dessous à cause d’un ancien esclave noir, Jonah Williams (Sammy Davis Jr), mis à mal par certains clients du bar. Les trois sergents ayant décidé de prendre sa défense, il s'en est suivi cette mêlée homérique. Jonah, joueur de trompette à ses heures, rêvant de s’engager dans la cavalerie, les suit jusqu’au fort malgré l’interdiction qui lui en a été faite. Il continue même de leur coller aux basques alors qu’ils se rendent pour leur mission à Medicine Bend où ils trouvent une ville fantôme. Peu après, ils sont attaqués à leur tour par les indiens faméliques de Mountain Hawk (Henry Silva)…

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3 Sergeants, après Ocean’s Eleven (L’Inconnu de Las Vegas) de Lewis Milestone, sera le seul des films du Rat Pack à réunir l’ensemble de ses cinq membres masculins les plus liés, à savoir Frank Sinatra, Dean Martin, Peter Lawford, Sammy Davis Jr et Joey Bishop. Peter Lawford sera évincé du groupe peu après, suite à une affaire privée l’opposant au leader Frank Sinatra. Parmi les films ultérieurs avec toujours deux ou trois membres réunis, on pourra encore s’arrêter sur Quatre du Texas (4 for Texas) de Robert Aldrich ou Les Sept voleurs de Chicago (Robin and the 7 Hoods) de Gordon Douglas. Détail amusant : tous les titres contiennent des chiffres ; serait-ce un genre d’hommages aux jeux de cartes tant appréciés des comédiens constituant ce groupe de joyeux lurons ?! Le western de John Sturges verra d’ailleurs se dérouler une partie de poker assez cocasse puisqu’elle aura pour mises non de l’argent mais les outils de travail du maréchal-ferrant qui se trouve être l’adversaire de Dean Martin à cette occasion. Si trois des films cités ci-dessus purent être vus et revus assez facilement, le western humoristique de John Sturges, qui pourtant obtint un relatif succès au box office, resta dans les placards durant plus de 40 ans pour une raison qui demeure assez obscure. Une grande partie de l’unanimité négative à son encontre remonte donc surtout à l’époque de sa sortie, les avis positifs sur ce film pouvant néanmoins aujourd'hui encore se compter sur les doigts d’une main, le public américain ayant pu redécouvrir le film depuis 2008 et sa sortie en DVD. Et pourtant 3 Sergeants n’est clairement pas le navet annoncé et ne méritait pas un tel lynchage. Non seulement le spectacle est plaisant mais, en espérant ne pas faire grincer trop de dents, il n’est même pas interdit de le préférer aux grosses machines réalisées par le cinéaste à la même époque, les précurseurs sans âme des blockbusters d’aujourd’hui que sont Les Sept mercenaires (The Magnificent Seven) ou La Grande évasion (The Great Escape).

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Peut-être 3 Sergeants n’a plu ni à ceux qui s’attendaient à une comédie ni aux autres qui auraient préféré voir un traditionnel western de cavalerie du style de celui réalisé par Sturges lui-même en 1953, l’inégalé Fort Bravo (Escape from Fort Bravo). Car effectivement, 3 Sergeants, lointain remake westernien du Gunga Din de George Stevens, hésite constamment et ne s'avère être ni l’un ni l’autre ou plutôt un mix entre les deux, le film pouvant tout à fait être vu au premier comme au second degré. Le poème épique de Rudyard Kipling a été pour l’occasion transposé de l’Inde coloniale au Far-West des années 1870. Alors que se déroule le générique de début, l’on assiste au réveil d'une petite ville tranquille, les citoyens s’attelant à la tâche, accomplissant leurs gestes quotidiens avec quiétude. Un plan nous fait subrepticement découvrir sur les hauteurs, des indiens guettant l’activité de la bourgade puis faire un signe à un groupe de cavaliers situés de l’autre côté de la montagne. Ceux-ci s’élancent en une chevauché rapide et la caméra les suit traversant le canyon jusqu'à leur arrivée en ville. S’ensuit un massacre qui se termine dès la fin du générique sur une remarquable ellipse, un plan de coupe sur le télégraphiste qui sait sa dernière heure arriver puis sur son ‘collègue’ du fort qui constate que le message qu’il était en train de recevoir se termine brutalement. Une introduction remarquable qui met immédiatement en place les principaux éléments de la mise en scène très réussie de John Sturges : superbe appréhension de l’espace, magnifique utilisation du scope, placement millimétré des personnages dans le cadre, travellings et panoramiques très amples, le tout sur une musique très inspirée du méconnu Brian May, trompettiste et musicien de jazz qui collabora beaucoup avec Frank Sinatra et qui écrira encore pour lui l’excellent score du non moins jubilatoire Tony Rome est dangereux (Tony Rome) de Gordon Douglas. Contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là, sa composition pour Sergeants 3 ne démérite pas en comparaison des superbes scores d’Elmer Bernstein, compositeur habituellement attitré de John Sturges, et se révèle même enthousiasmante de bout en bout, aussi bien pour les scènes légères que pour les scènes d’action ou de suspense.

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Tous ces éléments réunis aboutissent donc à une scène introductive d’une prodigieuse efficacité. S’ensuit une séquence au cours de laquelle on découvre nos trois Sergents ainsi que l’ex-esclave noir joueur de trompette et danseur de claquettes interprété par Sammy Davis Jr. Une scène qui comporte une bagarre homérique à la fois très efficace et très amusante, qui n’a pas à rougir aux côtés de celles célèbres de Les Ecumeurs (The Spoilers) de Ray Enright ou encore du Grand Sam (North to Alaska) de Henry Hathaway, tous deux avec John Wayne. John Sturges bénéficie ici aussi de cascadeurs chevronnés, d’un monteur plutôt doué et filme le tout avec tout le métier qu’on lui connait, nous ayant offert durant les années 50 une multitude de grands films parmi lesquels, outre l’étonnant Fort Bravo, les superbes Un Homme est passé (Bad Day at Black Rock), Règlements de comptes à OK Corral (Gunfight at the OK Corral) ou encore le mésestimé Le Dernier train de Gun Hill (Last train from Gun Hill). John Sturges avait l’habitude de dire que 3 Sergeants était la pire chose qu’il avait mis en scène. Une affirmation selon moi très exagérée ; il suffit pour s'en rendre compte de simplement le comparer avec l’autre film qu’il signa avec Frank Sinatra en 1959, La Proie des vautours (Never so Few), mélo de guerre aussi insupportablement ennuyeux que pesant. Son western humoristique avec le Rat Pack a au moins le mérite de ne pas se prendre trop au sérieux et de demeurer agréable ou amusant quasiment tout du long. Après la rixe épique que nous évoquions juste avant, Sturges nous prouve son génie à gérer un suspense avec l’arrivée de la troupe dans la ville fantôme de Medicine Bend. La très longue séquence de combat contre les indiens qui s’ensuit est spectaculaire, Dean Martin, comme déjà dans Rio Bravo, se mettant à utiliser des feux d’artifices puis des bâtons de dynamites. Toujours cette même science du montage, de la topographie, du cadrage et du placement des personnages. Une belle leçon de mise en scène que cette séquence qui, d'un abord très tendue, ne manque pas non plus d’humour.

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Après ces trois premiers quarts d’heure, les auteurs (dont l’excellent scénariste W.R. Burnett) passent à une partie se déroulant au sein du fort, bien plus légère, la principale occupation de Frank Sinatra et Dean Martin étant d’essayer d’empêcher leur pote Peter Lawford de quitter l’uniforme pour convoler en juste noce avec sa fiancée. Beaucoup de séquences savoureuses et assez drôles durant ce segment médian comme la 'tentative d’empoisonnement’ de Joey Bishop (très amusant en souffre-douleur ahuri des trois Sergents), l'irruption de Sinatra et Martin durant les répétitions de la cérémonie de mariage, la partie de poker entre Dean Martin et le maréchal ferrant, avec pour mises les outils de ce dernier... Tout ceci ne vole évidemment pas bien haut mais les comédiens semblent s’amuser comme des petits fous et Burnett nous octroie quelques punchlines et situations plutôt cocasses. On ne s’ennuie pas. Puis arrive la troisième et dernière partie, celle un peu plus lourdingue de la recherche du camp indien au sommet de la montagne avec force calamiteuses toiles peintes (celle du pont suspendu) et kitsch d’assez mauvais goût (toutes les séquences au sein de la grotte en carton-pâte). Néanmoins le final redevient assez spectaculaire (la bataille soldats/indiens) et Sturges de nous prouver une fois encore qu'il n'avait pas perdu la main à ce niveau. Excepté les décors en toiles peintes pas très glorieux de la dernière demi-heure, l'ensemble du film se déroule au sein de grandioses paysages naturels filmés dans le Bryce National Park en Utah que photographie superbement Winton C. Hoch ; le dépaysement est définitivement de la partie et finit de rendre ce western frivole, improbable patchwork d'action et d'humour, très fortement divertissant à défaut d'autre chose.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Doc Boone »

Je n'en crois pas mes yeux ...

6.5/10 à "Sergeants 3" ... !!!

3,5 points de plus que "Hell Bent for Leather/Le Diable dans la Peau" ... un demi point seulement sous "The Unforgiven/Le Vent de la Plaine", "Sergeant Rutledge/Le Sergent Noir" ou "One Eyed-Jacks/La vengeance aux deux visages" ... certains diront 3,5 au dessus de "Les 7 mercenaires", 0,5 de plus que "Les Sept Chemins ..." ... ??!! (pour ne reprendre que ceux de cette dernière partie)
Now, what's been happenin' to you ? ... You must ha' gone loco or somethin' ... La journée de la gentillesse ? un article écrit après une soirée ... 'festive' ? un début d'agueusie ? La peur de la mafia ??
Après avoir découvert la note et la chronique du jour, il m'a fallu plus d'une heure pour remettre en place les condyles de mon maxillaire inférieur dans leurs logements ...
D'où le post, en fin de journée seulement.

(Just kidding you, bien sûr, car votre ressenti est tout à fait acceptable, étayé d'arguments recevables, mais cette fois, je ne partage pas du tout votre avis, d'où ma sortie du bois ... prêt à recevoir de purs cinéphiles une volée de bois vert, en raison de mes derniers arguments extra-cinématographiques)

Certes, les paysages de Paria, Kanab et Bryce Canyon sont grandioses et formidablement filmés ; Je vous accorde qu'appréhension de l'espace, organisation du cadre, panoramiques ... tout ce à quoi Sturges nous a habitué, avec quoi il nous a réjoui et régalé à travers tous ses westerns précédents, on le retrouve ici encore.
(Et "Hour of the Gun/Sept Secondes en Enfer" est encore à venir, dans les + de Sturges)

Mais j'ai, pour ma part, trouvé l' ... 'humour' (?) poussif et lourdingue tout du long (à un gag près). (Et je ne suis pas vraiment connu pour être un pisse-vinaigre, dit-il en soufflant dans une langue de belle-mère)
Le passage du pont, filmé avec des transparences hideuses, est encore plus calamiteux (j'avais eu au visionnage le même adjectif que vous pour cette séquence) que celui dans "MacKenna's Gold/L'Or de Mackenna", et la caverne en carton-pâte est 'impardonnable' (pour ne pas reprendre 'kitsch' et 'mauvais goût', qui avaient été, aussi, les adjectifs, dont j'ai usé en le voyant ... en fait, 'mauvais goût', je l'avais réservé aux masques), sans parler des masques ridicules que les 'conjurés' indiens sont censés porter ...
De plus, les aventures et facéties du 'Rat Pack' se font, à mon avis, aux dépens de Sammy Davis Jr. qui hérite d'un rôle à la "Yessah, Massah Boss", le bon noir de service, à qui on laisse, certes, le geste chevaleresque final de sauver la troupe ... Mais pendant le reste du film ... ? il fait son numéro de danse sur le bar comme les petits grooms en livrées, gilets à rayures jaunes et noires dans les films des années 30, "Regardez comme ils sont 'happy-go-lucky', insouciants : ils chantent et dansent tout le temps" ... etc. Si une ou deux allusions aux conditions de vie des Noirs, aux Droits Civiques il y a, cela ne m'a guère marqué, je n'en ai pas gardé le souvenir, mais uniquement l'impression donnée au début de ce paragraphe ...
Alors que le début était 'crédible' et plutôt bien troussé dans la montée du suspense et de la tension, nous sombrons finalement dans le ridicule total à tous points de vue. Cette partie est-elle censée faire rire ... être dramatique ...? (ou simplement permettre au Rat Pack de passer du bon temps ensemble, à boire et s'amuser hors tournage, une fois leurs pitreries accomplies ?!) je n'ai pas réussi à savoir, c.à.d. que, pour moi, du moins, le but voulu par le metteur en scène et la fine équipe de comédiens n'est pas atteint. Certains moments sont du pur comique croupier mais d'autres se veulent sérieux. Et, pour moi, le dosage est mauvais, et, comique ou sérieux, se fait au détriment des Indiens ... car là où je n'arrive pas à adhérer, c'est que la Danse des Esprits à laquelle il est fait allusion ici a réellement existé, et s'est achevée par le massacre de Wounded-Knee. Pourquoi avoir choisi un élément culturel-religieux douloureux, trop connoté, plutôt qu'inventer une révolte quelconque, évoquer un soulèvement intertribal farfelu, à la Lucky Luke ? Ça, on est habitué. Le traitement de ce mouvement messianique de peuples déséspérés est donc utilisé pour le fun, sans penser au respect minimum ... Cela ne choque que quelques descendants de survivants sur la réserve de Pine Ridge, une poche de misère dans le trou du cru des States. On serait sans doute plus prudent avec Mahomet ... Mais des Peaux-Rouges ... D'abord, y en a encore ?

Les chiffres des différents films de Sinatra and Co seraient, selon ce qu'on m'a dit, non pas un clin d'oeil à "un jeu de cartes apprécié des comédiens", mais au jeu de dés (tout aussi apprécié de la bande de rats) appelé 'craps' ... and that's just what this movie, in my opinion, is : CRAP.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Now, what's been happenin' to you ? ... You must ha' gone loco or somethin' ... La journée de la gentillesse ? un article écrit après une soirée ... 'festive' ? un début d'agueusie ? La peur de la mafia ??
Non, non, pleinement conscient :mrgreen:

Après avoir découvert la note et la chronique du jour, il m'a fallu plus d'une heure pour remettre en place les condyles de mon maxillaire inférieur dans leurs logements ...
Tu t'es remis ? On t'a donné des sels ? :mrgreen:

Certes, les paysages de Paria, Kanab et Bryce Canyon sont grandioses et formidablement filmés ; Je vous accorde qu'appréhension de l'espace, organisation du cadre, panoramiques ... tout ce à quoi Sturges nous a habitué, avec quoi il nous a réjoui et régalé à travers tous ses westerns précédents, on le retrouve ici encore
Oui, sauf qu'il l'avait perdu en cours de route lors des 7 mercenaires ou Le pénible La Proie des vautours ; donc ça me faisait d'autant plus plaisir de le retrouver.
Mais j'ai, pour ma part, trouvé l' ... 'humour' (?) poussif et lourdingue tout du long (à un gag près)


Franchement, j'ai été très bon public sur le coup ; il faut dire que j'adore cette troupe de comédiens et qu'ils m'amusent même aux travers leurs pitreries.

De plus, les aventures et facéties du 'Rat Pack' se font, à mon avis, aux dépens de Sammy Davis Jr. qui hérite d'un rôle à la "Yessah, Massah Boss", le bon noir de service, à qui on laisse, certes, le geste chevaleresque final de sauver la troupe ... Mais pendant le reste du film ... ? il fait son numéro de danse sur le bar comme les petits grooms en livrées, gilets à rayures jaunes et noires dans les films des années 30, "Regardez comme ils sont 'happy-go-lucky', insouciants : ils chantent et dansent tout le temps" ... etc. Si une ou deux allusions aux conditions de vie des Noirs, aux Droits Civiques il y a, cela ne m'a guère marqué, je n'en ai pas gardé le souvenir, mais uniquement l'impression donnée au début de ce paragraphe ...
Je crois que tu prêtes beaucoup d'intentions aux auteurs ; je ne pense pas qu'ils aient pensé à tout ça. Sammy Davis Jr n'a rien d'un grand comédien ; que son personnage soit aussi secondaire n'est finalement pas plus mal. Effectivement ne sont jamais abordés les conditions de vie des noirs : mais était-ce bien l'endroit, le sujet... ?
Et, pour moi, le dosage est mauvais, et, comique ou sérieux, se fait au détriment des Indiens ... car là où je n'arrive pas à adhérer, c'est que la Danse des Esprits à laquelle il est fait allusion ici a réellement existé, et s'est achevée par le massacre de Wounded-Knee. Pourquoi avoir choisi un élément culturel-religieux douloureux, trop connoté, plutôt qu'inventer une révolte quelconque, évoquer un soulèvement intertribal farfelu, à la Lucky Luke ? Ça, on est habitué. Le traitement de ce mouvement messianique de peuples déséspérés est donc utilisé pour le fun, sans penser au respect minimum ... Cela ne choque que quelques descendants de survivants sur la réserve de Pine Ridge, une poche de misère dans le trou du cru des States. On serait sans doute plus prudent avec Mahomet ... Mais des Peaux-Rouges ... D'abord, y en a encore ?
99% des spectateurs ne connaissant probablement rien de tout ça (moi compris), je ne vois pas vraiment où est le problème. Ce sont des indiens faméliques ; point !
Les chiffres des différents films de Sinatra and Co seraient, selon ce qu'on m'a dit, non pas un clin d'oeil à "un jeu de cartes apprécié des comédiens", mais au jeu de dés (tout aussi apprécié de la bande de rats) appelé 'craps' ... and that's just what this movie, in my opinion, is : CRAP.
Merci pour cette précision ; je n'en étais donc pas loin :wink:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par someone1600 »

Faudrais que je le revois, mais j'avais plutot apprécié le spectacle, comme Jeremy. Ceci dit, je ne suis pas d'accord sur son avis a propos des 7 mercenaires et la Grande Évasion, mais en général on a des avis assez similaire. :wink:
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Jeremy Fox
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The Man who Shot Liberty Valance

Message par Jeremy Fox »

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L'homme qui tua Liberty Valance (The Man who Shot Liberty Valance - 1962) de John Ford
PARAMOUNT


Avec James Stewart, Vera Miles, John Wayne, Lee Marvin
Scénario : James Warner Bellah & Willis Goldbeck
Musique : Cyril Mockridge
Photographie : William H. Clothier (Noir et blanc 1.85)
Un film produit par Willis Goldbeck pour la Paramount



Sortie USA : 13 avril 1962


1910. Le sénateur Ransom Stoddard (James Stewart) et son épouse Hallie (Vera Miles) arrivent incognito par le train dans la petite ville de Shinbone. Les journalistes sont intrigués par la visite de personnages aussi importants dans leur modeste bourgade mais apprennent vite qu’ils sont là pour les funérailles d’un mystérieux inconnu, Tom Doniphon (John Wayne). Dans la grange qui abrite le cercueil, le sénateur va faire revivre avec émotion les évènements qui le firent rencontrer le défunt plusieurs décennies plus tôt. Alors jeune homme de loi, Ransom arrive à Shinbone à bord de la diligence ; cette dernière est attaquée par le dangereux malfaiteur Liberty Valance (Lee Marvin) qui frappe violemment Ransom pour avoir tenté de prendre la défense d’une voyageuse. Ramené en ville par Tom Doniphon, Ransom se retrouve soigné par Hallie, la cuisinière de l’auberge dont Tom est secrètement amoureux. Avec l’aide du journaliste Dutton Peabody (Edmond O’Brien) et sans vouloir utiliser la force préconisée par Tom, le jeune avocat espère mettre fin aux agissements de Valance et de sa bande. Il va surtout tenter d’amener la civilisation et la démocratie dans cette région de l’Ouest aux mœurs encore rudes…

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Outre ses immenses qualités, L’homme qui tua Liberty Valance marque une date importante dans l’histoire du genre. En même temps qu’il l'aborde sous un angle politique, qu’il met en avant les thématiques (pas forcément nouvelles mais toujours passionnantes) de la loi et l’ordre (Law and Order), de l’irruption progressive de la civilisation dans le Far-West, au travers ce film, le western se met ici à questionner avec lucidité sa propre évolution, avouant qu’il n’a pas toujours été exigeant quant à la réalité mais que ceci participait expressément de son style, dans un but romanesque et romantique puisque, comme le dit la phrase mythique du film de la bouche d’un journaliste après que la vérité sur la mort de Liberty Valance ait été levée, "When the Legend Becomes Fact, Print the Legend" ("Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende"). Par cette mise en abîme du western et du cinéma hollywoodien en tant que vecteur d’un mélange réalité/fantaisie, le film de John Ford marque ainsi quasiment la fin du classicisme dans le genre. Sam Peckinpah entérinera ce virage quelques semaines plus tard au travers son second long métrage qui marquera vraiment la frontière entre western classique et western moderne (même si encore pas mal de films ultérieurs pourront encore être rattachés à la première catégorie). Il est d’ailleurs paradoxal que ce soit le chantre le plus chaleureux et enthousiaste de l’Ouest américain, de ses communautés, us et coutumes, qui nous propose ce constat à la fois nostalgique et plein d’amertume. Le noir et blanc choisi pour la photographie du film (alors que Ford avait à plusieurs reprises prouvé son talent de coloriste), le fait que plus de la moitié de sa durée se déroule de nuit et (ou) en intérieur, ainsi que sa construction en un long flash-back sont de nouvelles preuves des intentions du cinéaste ; faire du neuf avec du vieux, revenir aux sources pour parler de la fin d’un genre, se cloitrer en un quasi huis-clos pour refermer en douceur mais avec austérité et théâtralité les portes du western traditionnel qu’il contribue ici en partie à démythifier, lui qui fut pourtant l’un de ses représentants les plus inspirés et prolifiques depuis l’époque du muet jusqu’à cette date. Le mythe de l’Ouest ‘romantique’ et 'communautariste' tel qu’il s’est souvent plu à le décrire vit ses derniers instants !

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Lorsque Liberty Valance débute (splendide plan d'un train qui arrive sur nous avec son panache de vapeur), le temps du western traditionnel est révolu et le ton n’est pas vraiment à l’enthousiasme : les diligences ne roulent plus et au contraire prennent la poussière dans des granges, le calme règne dans les rues de la ville, les gens y circulent tranquillement mais tout ceci semble cruellement manquer de vie. Le sénateur est fortement étonné d’apprendre que l’homme à qui il vient rendre un dernier hommage ne portait plus d’armes depuis bien longtemps, alors qu’il fut pourtant à l’époque où il le fréquentait un tenant de la justice expéditive et de la loi du plus fort. La femme aimante du sénateur, avec son air triste, semble avoir laissé une partie de son cœur sous une motte de terre aux côtés d’un cactus qui fleurit encore devant une maison en ruine que l'on apprendra brulée autrefois par son propriétaire ; le vieil esclave n’arrive pas à cacher le chagrin que lui cause la disparition de ce même homme, son maître. Malgré les progrès de la civilisation et le recul de la violence, personne ne semble particulièrement heureux dans ce monde moderne. S’ensuit un long flash-back qui ne se terminera que peu avant les dernières séquences, John Ford replongeant alors dans ce Far-West batailleur d’il y a quelques décennies en arrière et qui vivait alors ses derniers instants. Seulement, au lieu des grands espaces, le cinéaste nous confine ici dans de pauvres décors de studio y compris pour les quelques séquences nocturnes en extérieur. Ce parti-pris lui a d’ailleurs beaucoup été reproché et effectivement, hormis la superbe photo contrastée de William H. Clothier, le visuel du film fait assez sec et étriqué ; mais Ford lui-même en était conscient, lui qui n’avait plus vraiment envie de s’arrêter sur de tels ‘détails’, préférant s’appesantir sur son intrigue et ses personnages. Il ne faut donc pas s'attendre ici à une quelconque richesse dans les décors et costumes, à de quelconques recherches formelles, l’austérité théâtrale voulue par Ford pour son film faisant que nous sommes ici bien éloignés d’autre de ses westerns tel le chatoyant La Charge héroïque (She Wore a Yellow Ribbon) par exemple.

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John Ford ne se soucie surtout ici que de son propos, que de sa description à la fois mélancolique et amère d’un Ouest qui a évolué (où plutôt qu’il a désormais décidé de dépeindre de la sorte après avoir durant des décennies participé de sa ‘romantisation’) transformant les héros en anonymes et les ‘tricheurs’ en figures légendaires ; démonstration jamais balourde que John Ford va mener à ben avec l’aide de trois personnages expressément stéréotypés ou plutôt des figures récurrentes du western classique. Tout d’abord l’avocat intègre à la Frank Capra, l’idée de donner le rôle à James Stewart n’étant d’ailleurs pas fortuite. Ransom Stoddard c’est le progrès moral et politique, une sorte de Mister Smith, homme de loi naïf qui n’a que de bonnes intentions ; refusant avec force conviction la lutte armée, c’est pourtant en croyant avoir tiré sur Liberty Valance qu’il deviendra un homme célèbre et célébré. Paradoxalement, pour arriver à imposer la démocratie non-violente, il aura fallu en passer par la force ; et c’est lui qui retirera tous les bénéfices de la mort du bandit alors qu’il apprendra peu après que la responsabilité ne lui en incombe pas. Quoiqu’il en soit, maintenant que l'affaire est classée et que tout le monde pense qu’il fut le vainqueur du 'duel', pourquoi démentir alors qu'il a acquis grâce à cette croyance une imposante stature politique, le dévouement d’une femme aimante et une vie comblée aussi bien sur le plan privé que public ? D'autant qu’il était au départ de très bonne foi et que loin de se prendre pour un imposteur, il continue à être foncièrement intègre. Une idée assez vertigineuse qu’illustre parfaitement la phrase mythique déjà citée en début de chronique. Voir James Stewart accablé de s’être remémoré cette histoire, ressentir le réveil de sa prise de conscience comme quoi toute la réussite de sa vie privée et professionnelle a été construite sur un mensonge (ou plutôt une omission) au détriment d'un autre homme, est un moment bouleversant. Malgré tout la vie reprend ses droits ; l’ironie de l’existence lui a porté bonheur : autant continuer à en profiter. Les grandes choses ont parfois été dues au pur hasard et elles ne devraient pas être dépréciées pour autant.

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Qui mieux que James Stewart aurait pu incarner cet homme de loi naïf et intègre, chantre de la justice des livres, de l'alphabétisation comme meilleur moyen de lutte contre la violence et la bêtise ? Tout comme son adversaire que campe avec une puissance étonnante un immense Lee Marvin ; Liberty Valance, Bad Guy par excellence, la parfaite brute sans foi ni loi, tellement salaud qu’il en est charismatique de méchanceté vénale, de cruauté malsaine. Ici l'acteur ne cherche jamais à rendre son personnage humain et s’amuse au contraire à camper un méchant que tout le monde aimera haïr : l’on comprend très rapidement que chacune de ses apparitions sera l'occasion de séquences d’anthologie à commencer par l’attaque de la diligence, puis celle, fameuse, au cours de laquelle John Wayne prononce la phrase jubilatoire "That’s my Steak Valance", celle où il tente de corrompre les électeurs et enfin le célèbre ‘duel’ nocturne. Liberty Valance, c’est l’homme à abattre pour mieux que la civilisation puisse enfin s'installer, celui qui n’est là que pour provoquer, persécuter et dominer ses concitoyens, toujours à la recherche d’une nouvelle démonstration de force ou de terreur. Liberty Valance c’est la représentation la plus basique de la violence et de l’injustice du vieil Ouest, celui qui terrorise le shérif couard (Andy Devine qui en fait des tonnes) et contre qui se bat jusqu’à la mort le journaliste intègre (Edmond O’Brien tout aussi cabotin).

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Son double inversé, c’est Tom Doniphon, rancher d’une probité à toute épreuve, intensément campé par un John Wayne admirable dans l'un de ses rares rôles 'dépressifs'. Seulement Doniphon en est resté lui aussi à la loi du talion, estimant également qu’en ces lieux doit encore dominer la loi du plus fort. Tom Doniphon, l’homme qui a réellement tué Liberty Valance mais dont personne n'en saura jamais rien ; le héros par excellence mais qui dans cette nouvelle ère ne trouvera plus sa place. Non seulement il sera oublié par l’histoire et ses concitoyens mais n’aura même pas trouvé satisfaction à cet acte héroïque puisqu’il avait toujours rêvé de se voir confronté à son ennemi en combat singulier afin de se prouver qu’il était plus rapide. Il n’aura pas non plus pu (su) conquérir l’amour de la femme de sa vie qui finira par épouser l’homme de loi. Doniphon terminera sa vie las et désabusé. Jamais John Wayne n’avait interprété un tel personnage ; le voir mal rasé et les traits tirés nous le fait encore plus prendre en pitié, lui qui habituellement tient les rôles d’hommes fort, plein de vitalité et de certitudes. L’amour de Tom Doniphon pour Hallie rappelle beaucoup celui d’Ethan pour sa belle-sœur dans La Prisonnière du désert (The Searchers) ; deux grands amours contrariés que nous découvrons à travers les seuls regards de ces amants maudits. John Ford n’avait pas son pareil pour nous rendre déchirants ce genre de séquences quasi muettes. On peut citer également celle de Vera Miles vieillie se rendant sur la tombe de celui qu’elle aimait réellement en secret. Le poids des regrets pèse très lourd sur les protagonistes de cette histoire qui, malgré sa légèreté et son humour picaresque, n’en demeure pas moins d’une profonde tristesse.

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Pour résumer brièvement sur la forme et sur le fond : une belle bande musicale qui reprend surtout le thème très émouvant de Young Mister Lincoln (Vers sa destinée), une photographie superbe de William H. Clothier, un scénario d’une grande richesse et une interprétation remarquable jusqu’aux plus petits rôles, qui voit pour la seule et unique fois la confrontation entre deux géants du genre, John Wayne et James Stewart… Un western important en même temps qu’un grand film politique qui s’autorise une réflexion profonde et d’une belle intensité sur l’Histoire législative des États-Unis, ambigüe et paradoxale ; où comment la démocratie est née par la force, force qu’elle est désormais censée contrôler voire anéantir en laissant place à la justice. Une admirable leçon de morale (et non moralisatrice) pleine de lucidité, un western thématiquement très riche, tout à la fois amer, humaniste, élégiaque et mélancolique au cours duquel le grand cinéaste s’avère toujours aussi sensible lorsqu’il s’agit de croquer quelques petites vignettes douces-amères prise dans un propos bien plus vaste, non moins que l’édification de la société américaine moderne, les aventuriers étant remplacés par des politiciens. Il est néanmoins permis de préférer à ce western joliment didactique et introspectif bien d’autres films de Ford, moins austères et plus chaleureux.

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Le film a été tellement commenté ici et là que je ne vais pas me permettre d’en écrire plus. Il faut néanmoins savoir qu’il ne fit pas l’unanimité à l’époque de sa sortie et que même des spécialistes aussi éminents que Jean-Louis Rieupeyrout ne furent pas du tout convaincus. En revanche et paradoxalement, Lindsay Anderson, qui rappelons le fut assez dur avec la dernière partie de carrière de Ford (y compris à l’encontre de The Searchers), écrivit sur Liberty Valance parmi les plus belles pages de son célèbre ouvrage sur le cinéaste. Je le laisse conclure : "Publiez la légende" dit le rédacteur en chef du Shinbone Star. A la fois cynique et poétique, cette phrase résume tout. A la fin du film, le train poussif disparait à l'horizon, ramenant Rance et Hallie à Washington et nous même sur le chemin du souvenir, vers tous ces autres départs qui concluaient les plus belles histoires de Ford. Seulement il ne reste à présent plus personne sur la colline ou sur la plage, plus de tâche à accomplir. Le chemin du départ ne va plus droit et résolu mais parcourt doucement la courbe du passé. Tout est maintenant consommé. Si Le Soleil brille pour tout le monde fut le finale de la grande carrière de Ford, Liberty Valance en est la coda, parfois fortuite, toujours pleine d'ironie, riche de l'expérience du poète et digne de sa vie qu'il conclut avec stoïcisme et résignation."
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par someone1600 »

Excellente chronique encore une fois ! Un film admirable qu'il faudrait bien que je revois bientôt comme tant d'autres ! :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Merci m'sieur :wink:

Sinon, parmi les quelques réévaluations de ce parcours (peu en fin de compte ; à vue de nez une vingtaine), un bon quart auront été pour des westerns avec Audie Murphy. C'était le cas pour L'homme de San Carlos que j'avais injustement vilipendé ; c'est encore une fois valable pour le très bon Six Chevaux dans la plaine. On aura beau dire, avec John Wayne, Randolph Scott, Alan Ladd et James Stewart, je pense que la filmographie westernienne d'Audie Murphy aura été l'une des plus réjouissantes du genre. Et décidément aussi, Universal le studio qui m'aura apporté le plus de plaisir dans le western.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit :c'est encore une fois valable pour le très bon Six Chevaux dans la plaine.
Effectivement très sympa, je viens de le voir sur Action dans les redif' de la dernière séance.
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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Geoffrey Carter
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Geoffrey Carter »

Jeremy Fox a écrit :On aura beau dire, avec John Wayne, Randolph Scott, Alan Ladd et James Stewart, je pense que la filmographie westernienne d'Audie Murphy aura été l'une des plus réjouissantes du genre
Et Gary Cooper non ? Aldrich, Wyler, DeMille, De Toth, Daves, Mann, Walsh, Hathaway, ça me semble tout de même pas mal.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Geoffrey Carter a écrit :
Jeremy Fox a écrit :On aura beau dire, avec John Wayne, Randolph Scott, Alan Ladd et James Stewart, je pense que la filmographie westernienne d'Audie Murphy aura été l'une des plus réjouissantes du genre
Et Gary Cooper non ? Aldrich, Wyler, DeMille, De Toth, Daves, Mann, Walsh, Hathaway, ça me semble tout de même pas mal.
Bien sûr. Un très grand. Mais je t'avoue avoir beaucoup de mal avec pas mal de ses westerns célèbres tels L'homme de l'Ouest, Capitaine Wyatt, Vera Cruz...
Geoffrey Carter
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Geoffrey Carter »

Ah oui, je me souviens que ton avis sur le Mann m'avait beaucoup étonné, surtout te sachant fan du cinéaste.
Sinon, du côté des « outsiders », j'aimerais mettre en valeur Joel McCrea, excellent acteur ayant une carrière plus qu'honorable dans le genre. Même si leurs collaborations n'ont pas forcément donné des chefs d'oeuvre, il peut se vanter d'avoir travaillé avec les plus grands (DeMille, Wellman, Walsh, De Toth, Tourneur, et surtout Peckinpah) et quelques westerns de très bonne facture signés par d"honnêtes artisans.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Geoffrey Carter a écrit :Ah oui, je me souviens que ton avis sur le Mann m'avait beaucoup étonné, surtout te sachant fan du cinéaste.
Sinon, du côté des « outsiders », j'aimerais mettre en valeur Joel McCrea, excellent acteur ayant une carrière plus qu'honorable dans le genre. Même si leurs collaborations n'ont pas forcément donné des chefs d'oeuvre, il peut se vanter d'avoir travaillé avec les plus grands (DeMille, Wellman, Walsh, De Toth, Tourneur, et surtout Peckinpah) et quelques westerns de très bonne facture signés par d"honnêtes artisans.
Oui mais beaucoup de westerns très moyens en revanche. Bref, plus inégale je trouve que certaines autres filmos. Le Peckinpah arrive bientôt 8)
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