Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Kevin95
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par Kevin95 »

Bizarre car il a une excellente réputation (même meilleure que le premier film).
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Rockatansky
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par Rockatansky »

Black Caesar étant le meilleur blax a mes yeux je ne crois pas :mrgreen:
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El Dadal
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par El Dadal »

AtCloseRange a écrit :
Tutut a écrit : Je ne sais pas s'il en a fait plusieurs durant la blaxploitation, mais Black Caesar est vraiment pas mal.
Il y a donc aussi Bone.

http://www.imdb.com/title/tt0068306/
Bone n'a pas grand chose à voir avec la blaxploitation, à part la présence de Yaphet Kotto. C'est un pur Larry Cohen (pourtant son premier film), donc ça traite 1000 sujets à la fois et ça change de tonalité tous les 1/4 d'heure. C'est un home invader movie et une chronique de la bourgeoisie.
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El Dadal
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par El Dadal »

Quelques mots sur Émeute à Los Angeles (The Final Comedown) d'Oscar Williams.
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Sorti en 1972 au plus fort de la blaxploitation, le film ne s'en approche un peu que du fait de son casting et de ses méthodes de productions (pauvres, à l'arrache). On est ici dans le brûlot revendicateur et tout le monde en prend pour son grade. Critique de la désorganisation et du manque de vision dans l'avenir des mouvements noirs, d'un désir de bonne conscience d'une certaine communauté blanche et bourgeoise, le film avance tout droit vers l'inéluctable. Bien évidemment, la place du chef est réservée au traitement de la police, de véritables brutes sanguinaires effrayées par cet inconnu sauvage qui ne se conforme plus. À plusieurs reprises, leur représentation m'a fait penser au Assaut que Carpenter réalisera quelques années plus tard (mais en inversant intelligemment les rôles): apparitions fantomatiques, don d'ubiquité, et siège d'un block transformé en zone de guerre (un autre lien avec Carpenter est la présence au générique de Raymond St Jacques). La structure en flashbacks, une scène d'assaut final avec mitraillage en hors-champ et la sécheresse d'ensemble m'ont par ailleurs grandement rappelé Reservoir Dogs. Je ne serai pas étonné que Tarantino et Carpenter aient puisé certaines inspirations dans le film de Williams. À noter qu'il s'agit d'un des premiers rôles de Billy Dee Williams, interprétant ici un personnage bien peu aimable (machiste, obtus, intransigeant, revendicateur et sentencieux), meneur d'un film lui-même assez âpre.
La mise-en-scène est fonctionnelle, mais Grant Green vient poser sa guitare sur une BO aussi jazzy que soul. 80 minutes en mode cocotte minute pour un film qui mérite d'être redécouvert.
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Kevin95
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par Kevin95 »

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THE THING WITH TWO HEADS (Lee Frost, 1972) découverte

Zéderie dont on aurait espéré plus tant son pitch con vendait des étoiles plein les yeux : un vieux médecins réac se fait greffer la tronche malencontreusement sur un black baraqué, lequel se réveille pendant l'opération et se voit obliger de vivre avec une autre tête en binôme. Un pitch qui annonce tous les délires mais qui n'inspire pas plus que ça Lee Frost, visiblement effrayé par le concept. Ironique donc, un réalisateur qui recule devant le bis qui tache alors que tout le reste le pousse vers le point de non retour. Pour résister, Frost tartine sur l'opération qui dure près de la moité du métrage, filme une des plus longues et répétitive poursuite moto-bagnoles de l'Histoire du genre (et est à deux doigts de battre le record de voitures de flic cassés toujours détenu par The Blues Brothers) et torche une conclusion d'un je-m’en-foutisme qui vire au grand art (oh happy days). Malgré ça, le film reste mignon car distille le parfum agréable des séries B+ de l'époque, une nonchalance et des personnages pas piqués des hannetons. Tant que le réal filme sa créature à deux têtes, il peut bien se faire plaisir en filmant une course de motos sous tous les angles ou des dialogues longs et vides autours de la question de la greffe. Le type même du film bourré à craquer de scories mais au pitch tellement space qu'on s'en souvient même plusieurs années après. Ingrat mais unique.
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par didiersept »

Salut,
je reviens vers vous car j'aime assez ce cinéma d'exploitation, un genre un peu dénigré voire méprisé, mais qui est un exemple de culture populaire
or je pensai connaître la plupart de ces films étendards et là en première page que vois-je ? :
The Education of Sonny Carson inconnu pour moi, jamais entendu parlé sur tous les sites de blax... :oops: proposé par Beck comme une référence
un film bien noté chez imdb http://www.imdb.com/title/tt0071456/reference et amazon,https://www.amazon.com/Education-Sonny- ... B000068TP8
des dialogues samplés par de nombreux artistes http://www.whosampled.com/movie/The-Edu ... ny-Carson/
Qui l'a vu ?
ps: après avoir dégoté une copie pas top en VO je cherche des st... :fiou:
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Kevin95
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Re: Blaxploitation : For the badass mother fuckers

Message par Kevin95 »

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THE SLAMS - Jonathan Kaplan (1973) découverte

Série B à la chemise trempée, tournée par un Jonathan Kaplan jeunot, tout juste sorti de deux films d’infirmières (dans le genre CV qui tire la gueule ça se pose là) et produit par Gene Corman (frère de) dans sa période blaxploitation (Cool Breeze, Hit Man, I Escaped from Devil's Island ou l'aveuglant Darktown Strutters). La blax est là, portée sur les épaules carrées de Jim Brown, mais The Slams navigue surtout dans les eaux du film de taule, ça n’empêche pas la question raciale d'intervenir (au contraire) mais ça détourne le métrage d'un discours trop militant. Brown est un gangster du dimanche, emprisonné pour une broutille alors qu'il vient de commettre une crime A+ envers une mafia qui veut sa peau (et son blé). Au lieu de se la couler douce au pénitencier du coin, notre homme surveille ses arrières de peur d'être planté par un type dans le besoin ou tout bêtement par un blanc rancunier. La pression est totale car non seulement le danger vient des prisonniers (tous peu recommandables) mais aussi de flics corrompus, en premier lieu le chef de la prison, un noir qui n'a que faire de la couleur de peau tant qu'il voit la couleur verte du biffeton de dollars. The Slams, c'est du cinéma grindhouse qui n'a même pas à s'excuser de son statut. Lumière stylisée, texture d'image cramée qui en rajoute dans le coté roots, Jim Brown qui pète la pellicule de charisme, histoire classique mais mené avec rage, musique top moumoute, tout est là donc inutile de jouer au pisse froid. Kaplan n'a pas de tunes, mais s'en tape car son récit n'a besoin que d'acteurs investis et d'une bonne dose de hargne badass. La morale est immorale, puisque le happy end souligne qu'aux USA, peu importe la couleur de la peau ou les moyens de s'en sortir, seule compte une chose : faire du fric. C'est direct, sec, sans temps morts. Je suis client.
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