Constance Bennett (1904-1965)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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feb
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Constance Bennett (1904-1965)

Message par feb »

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Liste qui recense tous les films de Constance Bennett (1916-1966) avec le statut du film :
- copie existante/perdue/statut inconnu (IMDb + SilentEra)
- VHS
- DVD

1916

The Valley of Decision – Perdu/Statut inconnu (Apparait dans le prologue The Shadowland of Souls Unborn avec ses 2 sœurs Barbara et Joan) - American Film Company

1922

Reckless Youth – Copie existante (Archives George Eastman House / New Zealand Film) - Select Pictures Corporation
Evidence – Perdu/Statut inconnu - Selznick Pictures Corporation
What's Wrong with the Women? – Perdu/Statut inconnu - Daniel Carson Goodman

1924

Cytherea – Perdu/Statut inconnu - Madison Productions / Samuel Goldwyn Company
Into the Net (Serial 10 épisodes) – Copie existante - Malcolm Strauss Pictures

1925

Wandering Fires – Perdu/Statut inconnu – Maurice Campbell
The Goose Hangs High – Perdu/Statut inconnu - Famous Players-Lasky Corporation
Code of the West – Perdu/Statut inconnu - Famous Players-Lasky Corporation
My Son – Perdu/Statut inconnu – Associated First National Pictures
My Wife and I – Perdu/Statut inconnu – Warner
The Goose Woman Copie existante (Diffusée au SFSFF / Archives UCLA) / DVD Z1 Televista – Universal Pictures
Sally, Irene and Mary – Copie existante (Archives George Eastman House) - MGM
The Pinch Hitter – Copie existante – Oscar Price Productions
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1926

Married ? – Copie existante - Herman Jans

1929

Rich People – Perdu – Pathé Exchange
This Thing Called Love – Perdu – Pathé Exchange

1930

Son of the Gods – Copie existante (Archives TCM – Sections Technicolor 2 bandes perdues) / DVD Z0 Warner Archive – First National Pictures
Three Faces East - Copie existante (Archives TCM) / DVD Z0 Warner Archive – Warner
Common Clay – Copie existante – Fox Film Corporation
Sin Takes a Holiday – Copie existante (Archives TCM) / DVD Z1 Alpha Video – Pathé Exchange
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1931

The Easiest Way - Copie existante (Archives TCM) / DVD Z0 Warner Archive – MGM
Born to Love - Copie existante (Archives TCM) / DVD Z1 "pirate" Al's DVD – RKO Pathé Pictures
The Common Law - Copie existante / DVD Z1 "pirate" Al's DVD – RKO Pathé Pictures
Bought! - Perdu/Statut inconnu – Warner
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1932

Lady with a Past - Copie existante / DVD Z1 "pirate" Al's DVD – RKO Pathé Pictures
What Price Hollywood? - Copie existante (Archives TCM) / DVD Z2 RKO Montparnasse – RKO Pathé Pictures
Two Against the World - Copie existante – Warner
Rockabye – Copie existante (Archives TCM) / DVD Z2 Espagnol / DVD Z1 Canadien learmedia – RKO Radio Pictures
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1933

Our Betters – Copie existante (Archives TCM) / DVD Z2 RKO Montparnasse – RKO Radio Pictures
Bed of Roses – Copie existante (Archives TCM) / DVD Z2 Espagnol – RKO Radio Pictures
After Tonight – Copie existante (Archives TCM) – RKO Radio Pictures
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1934

Moulin Rouge – Copie existante – 20th Century Fox
The Affairs of Cellini – Copie existante / DVD Z0 20th Fox Archives – 20th Century Fox
Outcast Lady - Copie existante – MGM
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1935

After Office Hours - Copie existante (Archives TCM) – MGM

1936

Everything Is Thunder – Copie existante - Gaumont British Picture Corporation
Ladies in Love – Copie existante – 20th Century Fox

1937

Topper – Copie existante (Archives TCM) / DVD Z1 US / DVD Z2 Italien - Hal Roach Studios
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1938

Merrily We Live – Copie existante / DVD Z1 Grapevine Video - Hal Roach Studios
Service de Luxe – Copie existante - Hal Roach Studios
Topper Takes a Trip – Copie existante (Archives TCM) / DVD Z1 US / DVD Z2 Italien - Hal Roach Studios
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1939

Tail Spin – Copie existante / DVD Z1 20th Century Fox Archives – 20th Century Fox
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1940

Escape to Glory – Copie existante – Columbia Pictures

1941

Law of the Tropics – Copie existante – Warner
Two-Faced Woman – Copie existante / DVD Z2 Tresors Warner – MGM
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1942

Wild Bill Hickok Rides – DVD Z0 Warner Archive – Warner
Sin Town – Perdu/Statut inconnu – Universal Pictures
Madame Spy – Perdu/Statut inconnu – Universal Pictures
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1945

Paris Underground – Copie existante / DVD Z1 Image Ent. - Constance Bennett Productions
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1946

Centennial Summer – Copie existante - 20th Century Fox

1947

The Unsuspected - Copie existante / DVD Z0 Warner Archive – Michael Curtiz Productions / Warner Bros.
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1948

Smart Woman - Copie existante / DVD Z0 Warner Archive – Constance Bennett Productions
Angel on the Amazon – Copie existante / DVD Z1 Canadien learmedia – Republic Pictures
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1951

As Young as You Feel – Copie existante / DVD Z2 FPE Marylin Monroe, 50 ans – 20th Century Fox
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1954

It Should Happen to You – Copie existante / DVD Z2 Sony Pictures – Columbia Pictures
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1966

Madame X – Copie existante / DVD Z2 Universal Classics - Universal Pictures / Ross Hunter Productions
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Dernière modification par feb le 30 déc. 15, 16:33, modifié 3 fois.
Cinéfil31
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Cinéfil31 »

Merci beaucoup Feb pour ce récapitulatif exhaustif et très intéressant sur une actrice que j'avoue pour ma part connaître assez mal... :oops:
Jullien Robert
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Jullien Robert »

Je ne suis pas d'accord en ce qui concerne,
"Centennial Summer – Copie existante - 20th Century Fox" ,je n'ai trouvé
que des copies pirates de vhs en vo sans st que j'ai dû sous-titrer moi -
même en vf ! Si quelque fois , quelqu'un pouvait me trouver une copie dvd
digne de ce nom, je l'en remercie par avance.
Cordialement. JULLIEN Robert.
feb
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par feb »

"Copie existante" indique simplement que le film n'est pas perdu et qu'une copie existe (archives MoMA, UCLA, Library of Congress, Cinémathèque Française, MGM/UA, TCM, BFI, etc) sous la forme d'un fichier video, d'un tirage 35mm ou que sais-je encore. Quand le film existe en VHS, DVD, BD, je l'indique clairement sinon c'est que je n'ai rien trouvé dans mes recherches :wink:
Dans le cas de Centennial Summer, j'ai l'impression que le film a été très peu diffusé aux US et que les dernières diffusions remontent aux années 80 si l'on en croit les commentaires sur IMDb. Donc le film existe toujours mais il n'est pas proposé en VHS, DVD et les copies pirates dispo sont issues de diffusions TV enregistrées sur VHS donc forcément de qualité assez aléatoire.
feb
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par feb »

Un nouveau DVD dispo dans la collection 20Th Fox Archives

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Supfiction
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Supfiction »

Alors que j'avais bien apprécié son précédent duo avec Joel McRae (à l'époque où l'on créait des couples de stars) dans Rockabye, j'ai trouvé Constance Bennett extrêmement mauvaise dans Born to love (1931). Son jeu est resté bloqué au temps du muet.
Il faut dire que cette histoire de veuve de guerre confrontée au retour inattendu de son amour alors qu'elle s'était résignée à se remarier, a été bien usé depuis (jusqu'à sa version comique dans La cuisine au beurre). C'est un mélo totalement raté.

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zigfrid
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par zigfrid »

c'est une actrice que je trouve insignifiante, pour ma part.
joe-ernst
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par joe-ernst »

zigfrid a écrit :c'est une actrice que je trouve insignifiante, pour ma part.
Une actrice qui arrive à voler ses scènes à l'iceberg Garbo dans La femme aux deux visages a toute ma sympathie et mon admiration. :mrgreen:
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Supfiction
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Supfiction »

joe-ernst a écrit :
zigfrid a écrit :c'est une actrice que je trouve insignifiante, pour ma part.
Une actrice qui arrive à voler ses scènes à l'iceberg Garbo dans La femme aux deux visages a toute ma sympathie et mon admiration. :mrgreen:
C'est qu'elle a bien progressé au cours des années 30.
En 1931, je suppose que beaucoup d'actrices jouaient encore partiellement comme si elles étaient encore au temps du muet.
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zigfrid
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par zigfrid »

joe-ernst a écrit :
zigfrid a écrit :c'est une actrice que je trouve insignifiante, pour ma part.
Une actrice qui arrive à voler ses scènes à l'iceberg Garbo dans La femme aux deux visages a toute ma sympathie et mon admiration. :mrgreen:
Pour ca, pas besoin de génie, Garbo étant une piètre actrice dans l'ensemble, à de rares exceptions près (où elle réussit à être acceptable)
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odelay
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par odelay »

C'est marrant que je tombe sur ce topic car j'ai découvert sa soeur Joan ce soir (même si j'avais déjà vue Suspiria sans avoir fait le rapprochement) dans le film de Lang, "Le Secret derrière la porte". J'ai appris dans les bonus qu'elle était la soeur de Constance que je ne connaissais pas non plus.
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Max Schreck »

Copier-coller d'avis sur 3 des 5 films qu'elle aura tourné sous la direction de Cukor :


What price Hollywood ?, 1932
Il m'était évidemment impossible d'éviter la comparaison avec le remake que réalisera lui-même Cukor en 1954, et que je tiens pour un chef-d'œuvre (même si son écriture doit finalement davantage à la version intermédiaire de William Wellman qu'à celle-ci). Ici, la vision de l'usine à rêve ne cherche pas trop le réalisme, préférant plutôt assumer le mythe : pas besoin d'un quelconque talent pour devenir star, il suffit d'avoir un joli minois, de tomber sur un réalisateur côté, et hop ! le monde vous adule. Cukor démarre son film comme une comédie légère faite de répliques piquantes, puis va progressivement révéler l'autre côté du miroir aux alouettes, la rançon de la gloire, les risques du métier, etc. Ça reste quand même relativement peu audacieux dans sa peinture du milieu, qu'il ne s'agit pas non plus d'égratigner. Et ça se finira prudemment sur un happy end de convention.

Dans le rôle de l'étoile à naître, Constance Bennett est plutôt chouette, mais c'est surtout Lowell Sherman qui fait une composition impressionnante en réalisateur alcoolique sombrant petit à petit dans la déchéance. Son jeu naturaliste détonne au sein d'un ensemble encore ancré dans une certaine tradition scénique. Si son personnage annonce clairement le Norman Maine qu'interprétera magnifiquement James Mason dans A star is born, on notera que le scénario ne cherche ici à développer nulle romance entre lui et la nouvelle star.



Rockabye, 1932
Constance Bennett poursuit sa collaboration avec Cukor, déjà considéré à l'époque comme l'un grands directeurs d'actrices. Tourné dans la foulée du précédent, toujours chez RKO, Rockabye est l'adaptation d'une pièce à succès. La source théâtrale se fait fois bien sentir dans la construction, avec une mise en scène relativement fonctionnelle, mais il est vraiment intéressant de constater de film en film la constance de certains motifs chers au réalisateur. En gros, comment concilier la vertu avec le monde du spectacle. Ici, il s'agit d'une célèbre actrice de théâtre à qui on a retiré la garde de son enfant adopté, suite à son témoignage lors d'un procès à scandale. Habituée à jouer des rôles de femme du monde, elle va tenter un come back dans une pièce qui la mettra en scène en tant que fille de la rue.

Cukor s'intéresse moins à la représentation proprement dite qu'à ses coulisses, en particulier aux relations de la star avec l'auteur de la pièce (Joel McCrea), prolongeant ainsi son intérêt pour les coulisses du spectacle, les rapports du créateur avec ses créations (Les Girls, My fair Lady comme What price Hollywood ? et son remake). Le récit donne parfois l'impression de partir en roue libre mais c'est plutôt agréable, notamment lors de cette longue et imprévisible séquence où Bennett et McCrea partent pour une nuit de beuverie dans un speakeasy avant de rentrer complètement ivres et de délirer en se faisant à manger dans la cuisine. Le personnage de la mère de Bennett (Jobyna Howland) est assez marrant également, même si ses gags sont peu subtils. La conclusion du film prendra évidemment bien soin de faire en sorte que la morale soit sauve (l'effet pervers étant que le happy end devient impossible). Un film certainement très mineur mais pas déplaisant. Et qui surtout permet de bien apprécier le charme décidément singulier de Constance Bennett.



Two-faced woman (La Femme aux deux visages), 1941
Une comédie aux péripéties assez prévisibles mais tout à fait plaisante. C'est en effet parfois un peu lourdaud dans sa construction vaudevillesque, mais on se marre bien quand même grâce à quelques répliques vives et piquantes sur le couple, l'amour et l'arrivisme. Dans un double rôle Garbo cabotine à mort, se lâchant complètement lors d'une scène hilarante où elle se cuite au champagne et invente une nouvelle danse en public. Et puis les hurlements de rage "en toute discrétion" de Constance Bennett sont assez irrésistibles. On est dans une pure production MGM avec décors et costumes aussi luxueux qu'artificiels, où le réalisme compte moins que le souci du bon goût. Les scènes de montagne sont assez rigolotes pour leur utilisation de transparences et de toiles peintes. Le film s'achève d'ailleurs par un descente à ski assez spectaculaire et burlesque.

À certains moments, Cukor laisse entrevoir ce qu'aurait pu être le film s'il s'était laissé aller à plus d'audace. En effet, cette histoire de couple pas très bien assorti est parfois à la limite de déboucher sur un drame, ce qui aurait pu le rendre vraiment intéressant, et plus profond. Au final, une comédie quand même assez mineure, dont je n'ai pas plus que ça envie de conserver le souvenir.
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Supfiction
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Supfiction »

Moins sexy que sa soeur, pas forcement à son avantage dans le mélodramatique, elle assurait néanmoins dans les comédies dramatiques. Dans After Office Hours (1935), par exemple, elle tenait la route face à un Clark Gable dans son rôle de prédilection : le journaliste aguerri et blasé (Teacher's pet, New-York-Miami, After Office Hours et j'en oublie). Leur duo fonctionne parfaitement bien que le scénario manque d'originalité et de caractère.
Les deux acteurs jouaient déjà ensemble au début des années 30 dans The Easiest Way (1931).

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Jeremy Fox
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par Jeremy Fox »

Wild Bill Hickok Rides de Ray Enright dans lequel son temps de présence est bien trop faible.
kiemavel
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par kiemavel »

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Madame et son clochard / Merrily We Live de Norman Mcleod

Le passe temps préféré de Mme Kilbourne, d'une riche famille excentrique, est la tentative de réhabilitation des clochards. Après que le dernier se soit enfui avec l'argenterie, malgré sa promesse de ne plus en « adopter », lorsque se présente à la porte un pauvre type sale et mal rasé qui venait d'avoir un accident de voiture à proximité de la villa, elle le force presque à s'installer chez eux et à devenir le chauffeur de la famille …


Une comédie qui démarque allègrement My man Godfrey (pour la trame générale : une riche famille accueille et offre un emploi à un "faux" clochard) … avec des bouts de You Can't Take It With You car l'extrême excentricité de cette famille rappelle encore davantage le film de Capra que celui de La Cava ... Le père est un homme d'affaires rigide et colérique. La mère est une illuminée philanthrope très farfelue et même carrément écervelée. Ils ont une fille aînée (C. Bennett) futile, légère, pas très emballée par le bellâtre de son milieu qui la courtise mollement. Une fille cadette adolescente, espiègle et délurée + 2 molosses (qui saisissent tout ce qui passe à portée de leurs crocs : des bretelles qu'on oublie de fixer un lendemain de cuite. Le tablier des bonnes …) et un perroquet parleur (et évidemment moqueur). Pour donner une idée de l'agitation … mais le film repose bien trop sur l’abattage de ses comédiens, plus que sur son scénario, assez faible dans ses prolongements. Si les clochards précédemment employés par la famille avaient tous abusé de la situation en s'enfuyant avec tout ce qui pouvait avoir de la valeur, le dernier en date ne sème sa part de zizanie qu'en raison de la séduction qu'il exerce plus ou moins sur toutes les femmes, la plus rétive étant évidemment la tête d'affiche. Détesté par le père et le majordome (qui a sa valise prête dans un placard et qui simule son départ immédiat à la moindre contrariété, running gag pas terrible répété 6 ou 7 fois), il est adoré par la fille cadette, la bonne … et la fille visiblement facile (Ann Dvorak) d'un sénateur lié en affaires avec Mr. Kilbourne. A partir de là, pour ne pas trahir l'origine sociale de celui dont s'est entichée l'héritière, le « clochard » change de statut au sein de la famille …

Parmi les comédies américaines des années 30 et 40 découvertes cette année, celle ci était une des plus réputée … et finalement ce fut celle à laquelle j'ai le moins marché, la faute à des ruptures de rythme bizarre : des passages hystériques où les personnages en font des caisses, courent partout où les répliques fusent mais qui tombent un peu à plat en raison d'une mise en scène ne parvenant pas gommer l'origine théâtrale du bazar. Et des passages creux : la romance contrariée entre le nouveau clochard sauvé par la très perturbée Mme Kilbourne et la fille de cette dernière interprétée par Constance Bennett. Sans parler d'une assez longue partie finale au cours de laquelle le film tourne au slapstick très lourd.
Le film pèche un peu partout : dans son interprétation (mais je ne suis pas très fan de C. Bennett qui une fois de plus abuse d'une gestuelle, d'effets, d’œillades, hérités du muet … et Aherne ne vaut pas – mettons – Don Ameche qui aurait été parfait ). Par son scénario paresseux, surtout, qui ébauche des choses … sans rien développer, et même l’avalanche de gags ou de situations comiques ne fait pas tant que ça fonctionner les zygomatiques (mais le retour du père de famille après une soirée bien arrosée est assez drôle).. Pas mauvais du tout mais décevant eu égard à sa réputation. vu ' à peu près ' en vost
Dernière modification par kiemavel le 29 déc. 19, 21:55, modifié 1 fois.
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