WILDCATS (1986)
Avec ses vannes faciles, ses coupes de cheveux hirsutes, sa partoche musicale breakdance (marquant les quasi débuts du compositeur James Newton Howard) et son improbable happy end,
Wildcats ne réinvente pas le cinéma américain des années 80, et l’on ne s’étonnera pas que, à sa sortie en salles, la critique n’ait pas été particulièrement enthousiaste à son sujet. Néanmoins, on aurait tort de ne pas lui redonner une petit chance, ne serait-ce parce que, au delà de l'efficacité narrative certaine de l’œuvre, Ritchie reste Ritchie et parvient quand même à injecter dans ce récit un peu de son habituelle verve satirique, épinglant ici le machisme inhérent au monde du football ou s’amusant là de l’esprit bourgeois étriqué de certains personnages. Certes, tout cela ne va pas bien loin, mais l’œuvre y gagne incontestablement un petit brin de caractère. Et même si l'on n’y croit pas beaucoup, que l'on connait la fin, que Goldie Hawn en fait des caisses comme à son habitude, ça demeure donc totalement déstressant, et plutôt sympa dans son ensemble.