Michael Ritchie (1938-2001)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Demi-Lune
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Demi-Lune »

AtCloseRange a écrit :As-tu vu Votez McKay et La Descente Infernale (ce dernier est excellent)?
Nope, ça fait partie des innombrables films que j'attends de voir. De Michael Ritchie, je connais surtout L'enfant sacré du Tibet. :mrgreen:
La descente infernale me fait très envie, la rencontre Redford/Hackman ça doit être quelque chose.
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manuma
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par manuma »

WILDCATS (1986)

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Avec ses vannes faciles, ses coupes de cheveux hirsutes, sa partoche musicale breakdance (marquant les quasi débuts du compositeur James Newton Howard) et son improbable happy end, Wildcats ne réinvente pas le cinéma américain des années 80, et l’on ne s’étonnera pas que, à sa sortie en salles, la critique n’ait pas été particulièrement enthousiaste à son sujet. Néanmoins, on aurait tort de ne pas lui redonner une petit chance, ne serait-ce parce que, au delà de l'efficacité narrative certaine de l’œuvre, Ritchie reste Ritchie et parvient quand même à injecter dans ce récit un peu de son habituelle verve satirique, épinglant ici le machisme inhérent au monde du football ou s’amusant là de l’esprit bourgeois étriqué de certains personnages. Certes, tout cela ne va pas bien loin, mais l’œuvre y gagne incontestablement un petit brin de caractère. Et même si l'on n’y croit pas beaucoup, que l'on connait la fin, que Goldie Hawn en fait des caisses comme à son habitude, ça demeure donc totalement déstressant, et plutôt sympa dans son ensemble.
Dernière modification par manuma le 28 août 22, 13:29, modifié 6 fois.
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manuma
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par manuma »

THE SCOUT (1994)
Recruteur de talent pour les équipes de base-ball, Al Percolo est momentanément mis au placard. Parti en repérage dans les régions les plus reculées du Mexique, il fait connaissance avec Steve Nebraska, un jeune homme extrêmement doué et capable de lancer des balles avec une puissance prodigieuse. Immédiatement, le recruteur engage le jeune prodige. Du jour au lendemain, Nebraska devient une star du base-ball. Seul petit problème : le jeune homme souffre de soucis psychologiques un peu… perturbants.

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Très plaisante revoyure que cette ultime comédie sportive de Michael Ritchie, guère mieux considérée à l’époque que ses quelques autres travaux de la même décennie. Certes, comme trop souvent chez ce cinéaste, l’œuvre ne tient pas tout à fait la distance et cède régulièrement à la facilité. On sent par ailleurs que Ritchie se fiche un peu de l’issue de son intrigue, expédiée vite fait, bien fait, anonymement. En revanche, on retrouve le cinéaste à son meilleur dans tout ce qui précède, notamment dès lors qu’il s’agit de fustiger le sport business et la figure héroïque du champion sportif, ou encore de s’amuser des psychoses de ses personnages. Et puis gros, gros atout de l’œuvre : la savoureuse composition d’Albert Brooks en recruteur baratineur. Du p’tit lait pour qui aime l’acteur, également coresponsable du scénario ici, aux côtés de son habituelle partenaire d’écriture, Monica Johnson. Dommage que Brendan Fraser ne parvienne pas à s’aligner sur ce numéro comique 4 étoiles… Titre tout à fait recommandable néanmoins, auquel ne manque qu’un chouia de piquant dans l’humour, voire plus globalement d’ambition dans le propos.
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Alexandre Angel
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Alexandre Angel »

Que penses-tu de L'Ile sanglante ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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manuma
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par manuma »

manuma a écrit : 3 juil. 19, 18:28 Films vus / Films revus

THE ISLAND - Michael Ritchie (1980) : 9.0/10
8)

...Classique incompris, de la même trempe que The Island of Dr. Moreau version Frankenheimer. Mais ça, tu le sais déjà !
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Alexandre Angel
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Alexandre Angel »

Merci, je vais le retenter (je fais donc partie de ceux qui l'ont éventuellement très très mal compris parce que j'avais trouvé ça hyper moche :mrgreen: ).

J'ai trouvé catastrophique le Frankenheimer. J'ai une tendresse pour la version Don Taylor et il faut que je me procure la version Erle C.Kenton.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par manuma »

Alexandre Angel a écrit : 8 août 21, 21:41 Merci, je vais le retenter (je fais donc partie de ceux qui l'ont éventuellement très très mal compris parce que j'avais trouvé ça hyper moche :mrgreen: ).
Disons que le film divise. Apparemment l'un des quelques titres de Michael Caine dont ce dernier ne veut pas / plus entendre parler. Il me semble pourtant que l'acteur s'est déjà retrouvé dans bien pire film que celui-ci...

Concernant Moreau, pas vu la version de Kenton, réputée comme la meilleure. Le Don Taylor est poussif mais me rappelle quelques souvenirs adolescents (découvert sur la 5). Le Frankenheimer, c'est carrément autre chose :D
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Flol »

manuma a écrit : 8 août 21, 21:21 Et puis gros, gros atout de l’œuvre : la savoureuse composition d’Albert Brooks en recruteur baratineur. Du p’tit lait pour qui aime l’acteur, également coresponsable du scénario ici
Ok vendu, je pars immédiatement à sa recherche.
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par El Dadal »

manuma a écrit : 8 août 21, 21:53 Concernant Moreau, pas vu la version de Kenton, réputée comme la meilleure. Le Don Taylor est poussif mais me rappelle quelques souvenirs adolescents (découvert sur la 5). Le Frankenheimer, c'est carrément autre chose :D
La version Kenton est magnifique, aussi grandiose et poétique si ce n'est plus que les autres classiques horrifiques produits par Universal à la même époque.
La version Don Taylor est molle, moche et souvent ridicule.
La version Frankenheimer est charcutée, fiévreuse, imparfaite, mais ça reste un film fascinant.

Et pour en revenir à Ritchie, son Île sanglante a du mal à trouver son identité (comédie noire ? fantastique ? horreur ?) jusqu'à un final absolument génial. Il faut le voir pour le croire.
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par manuma »

Flol a écrit : 9 août 21, 08:47
manuma a écrit : 8 août 21, 21:21 Et puis gros, gros atout de l’œuvre : la savoureuse composition d’Albert Brooks en recruteur baratineur. Du p’tit lait pour qui aime l’acteur, également coresponsable du scénario ici
Ok vendu, je pars immédiatement à sa recherche.
Le fait qu'il ait participé à l'écriture du scénario permet à Brooks de se construire un personnage dans la lignée de ceux qu'il interprète habituellement dans ses propres réalisations. Après, le problème est qu'il lui faut aussi composer avec une intrigue plus balisée, que Ritchie et lui traitent un peu par dessus la jambe. D'où sans doute le caractère boiteux, inabouti, du film, qui se ressent particulièrement dans le final, apparemment imposé aux 2 hommes par la production. Mais tout ce qui tourne autour de Brooks demeure extrêmement savoureux.

Et tiens, ça me fait penser qu'il faudrait que je découvre I'll do anything, autre titre ayant connu une gestation douloureuse, ainsi que l'un des rares Brooks que je n'ai pas encore vu (l'acteur a assez peu tourné, en définitive)...
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Flol »

Bon ben me voilà à la recherche de The Island, maintenant (j'étais persuadé de l'avoir déjà vu, alors qu'en fait non).
Même s'il n'y a pas Albert Brooks dedans.
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par harry »

manuma a écrit : 8 août 21, 21:53
Disons que le film divise. Apparemment l'un des quelques titres de Michael Caine dont ce dernier ne veut pas / plus entendre parler. Il me semble pourtant que l'acteur s'est déjà retrouvé dans bien pire film que celui-ci...
Je ne vois pas de quoi tu parles...

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:mrgreen:
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par manuma »

harry a écrit : 10 août 21, 10:28
manuma a écrit : 8 août 21, 21:53
Disons que le film divise. Apparemment l'un des quelques titres de Michael Caine dont ce dernier ne veut pas / plus entendre parler. Il me semble pourtant que l'acteur s'est déjà retrouvé dans bien pire film que celui-ci...
Je ne vois pas de quoi tu parles...

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:mrgreen:
Oui, voilà. Ce titre me semble en effet bien plus embarrassant que The Island pour lui.

Parmi ses autres belles casseroles, je citerai bien On deadly ground, Bullseye! ou encore The Swarm, même si, moi, après, je m'en fiche : je peux tout regarder avec Michael Caine, je vénère l'acteur...
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Alexandre Angel
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Alexandre Angel »

Oh là ..The Swarm, le film dont il n'y a rien à tirer hormis le what's the hell! de Richard Widmark.
Comment Irwin Allen a-t-il pu tomber aussi vite après le triomphe de La Tour infernale ?
Mais foin de HS
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Re: Michael Ritchie (1938-2001)

Message par Rick Blaine »

Alexandre Angel a écrit : 10 août 21, 11:34 Oh là ..The Swarm, le film dont il n'y a rien à tirer hormis le what's the hell! de Richard Widmark.
Comment Irwin Allen a-t-il pu tomber aussi vite après le triomphe de La Tour infernale ?
Mais foin de HS
Oh je te trouve sévère. C'est vrai que je suis très client de films catastrophes, ça biaise un peu, mais je prends plaisir devant ce film. Evidemment, c'est qualitativement incomparable à La tour infernale, mais j'aime bien quand même. :oops:
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