manuma a écrit :La rareté de la semaine prochaine :
Et sacré claque que j'ai pas vu venir !
Un film incroyable d'une intelligence rare pour un regard inédit sur la guerre grâce à une utilisation magistrale de la voix-off.
Le film est vraiment fauché mais ce parti-pris narratif (entre autres) en fait quelque chose puissant et d'intense.
EDIT : Par contre, copie méchamment recadré et granuleuse. Mais on n'a pas mieux on dirait.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Soirée consistante hier soir sur Paramount avec Le Flambeur, de Karel Reisz (1974), enfin vu. Et Framed, de Phil Karlson (1974), vu.
Le premier est , pour rappel, un film noir, sans une once de spectacle (à part le ravage voyou d'un appart par Burt Young), placé sous l'égide de Dostoïevski (et de de la Symphonie n°1 de Mahler), avec un James Caan royal, crédible en prof de fac addict au jeu, à un point tel qu'on ne saura jamais si c'est le goût du risque qui prime, celui, masochiste, de l'échec ou bien la recherche judéo-chrétienne d'une rédemption (à la Ferrara) comme pourrait le laisser imaginer un final assez atemporel, même dans son ambivalence un peu raide. Le Flambeur vaut surtout, et c'est déjà beaucoup, pour son scénario impressionnant (James Toback) et une tonalité aristocratique hautainement déconnectée des canons en vogue du polar 70'. Est présent ce rare esprit d'une très circonscrite diaspora tchèque (Reisz est anglais, d'origine tchèque), laquelle, l'espace de quelques films (Born to win, Who'll stop the rain, Cutter's Way, La Maîtresse du Lieutenant français, Sweet Dreams) aura marqué le cinéma américain de façon à la fois indélébile et occulte. Framed, ou La Trahison se paie cash est un polar terriblement teigneux, peu mémorable plastiquement (esthétique téléfilmesque annonçant les efficaces Paiement cash ou Dead Bang, de Frankenheimer) mais tendu comme un slip, dynamique et sanguin comme on adore le constater. C'est vachard, tarantinesque dans la violence (bien que sporadique), vulgaire, cynique et fleurant bon l'odeur puissante, quoique vaguement écœurante, du goudron, du sang et de la sueur typiques de ce même milieu des 70'. Un gag formidable vient attester du métier de Phil Karlson et autour du golem plouc Joe Don Baker, viennent briller de délicieux second rôles comme l'impeccable John Marley et l'inconnu, pour moi, au bataillon mais néanmoins excellent Gabriel Dell.
Bonne soirée, vraiment.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Ce serait bien que la chaîne diffuse des films de Mitchell Leisen, ils ont après tout les droits de la plus grande partie de sa filmo. J'aimerais beaucoup voir en particulier "Chaînes du destin" avec Barbara Stanwyck, la première version de "J'ai épousé une ombre" dont j'ai entendu dire beaucoup de bien.
Rashomon a écrit :Ce serait bien que la chaîne diffuse des films de Mitchell Leisen, ils ont après tout les droits de la plus grande partie de sa filmo. J'aimerais beaucoup voir en particulier "Chaînes du destin" avec Barbara Stanwyck, la première version de "J'ai épousé une ombre" dont j'ai entendu dire beaucoup de bien.
Une fois qu'ils auront epuisés leurs Jerry Lewis, Elvis Presley, A.C Lyles, peut-etre....
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)