Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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kiemavel
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

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La corrida de la peur (The Brave Bulls) 1951
Produit et réalisé par Robert Rossen
Production et Distribution : Columbia
Scénario : John Bright d'après le roman de Tom Lea
Photographie : Floyd Crosby et James Wong Howe
Musique : Mario Castelnuovo-Tedesco

Avec :

Mel Ferrer ( Luis Bello)
Anthony Quinn (Raul Fuentes)
Miroslava (Linda de Calderon)
Eugene Ignesias (Pepe Bello)

Ce film raconte la vie de Luis Bello, l'un des plus célèbres matadors mexicains. Après avoir été grièvement blessé pour la première fois au cours d'un combat, durant sa convalescence, il va commencer à être assailli de cauchemars et à douter de sa capacité à retourner dans l'arène. Son retour catastrophique lui fait perdre toute confiance en lui-même et provoque un scandale dans tout le pays, le public et la presse l'accablant en raison de la lâcheté de sa conduite dans l'arène...

Ce film de Robert Rossen est l'adaptation d'un roman très populaire (et parait-il remarquable) de Tom Lea paru aux États-Unis en 1949 et qui sera traduit un peu partout, la 1ère édition française datant de 1952. Le metteur en scène avait du aimer sa lecture puisqu'il s'empressa d'acquérir les droits du livre aussitôt après sa parution (le New-York Times donna l'information en mai 1949 pour un roman paru en avril). Comme son film précédent, Les fous du roi, il va le produire pour Columbia mais ce sera son dernier film pour cette firme car Rossen était déjà dans le viseur de la commission des activités américaines si bien que la Columbia tergiversa un an avant de sortir le film puis Harry Cohn mis fin à son contrat avec la firme en cette même année 1951. Ses déboires "politiques" entraineront d'ailleurs son exil en Europe ce qui conjugué à ses ennuis de santé (il s'est éteint prématurément à l'âge de 57 ans) peuvent peut-être expliquer la dégringolade des années 50 (Mambo, Alexandre le grand, Une ile au soleil, Ceux de Cordura)…avant qu'une résurrection presque inattendue vienne nous rappeler le talent de ce metteur en scène (L'arnaqueur (The Hustler), un chef d'oeuvre et enfin Lilith, un dernier film inégal mais intéressant (mais qui me semble un peu trop encensé par certains amateurs, Bertrand Tavernier en tête dont la critique dithyrambique m'avait donné envie de voir ce film).

Un autre grand cinéaste s'est beaucoup intéressé à cet univers, c'est Budd Boetticher qui adorait la tauromachie (il avait même été matador) tournant, en comptant Arruza que je viens de découvrir, 3 films sur ce milieu. Par comparaison, selon Robert Parrish (qui revendiquait le montage de The Brave Bulls sans qu'il en ai été crédité), Robert Rossen détestait la corrida…et pourtant c'est lui qui selon moi a réalisé le chef d'oeuvre du genre car à tous points de vue ou presque (scénario, mise en scène, photographie, montage, musique) son film surclasse le meilleur film que Budd Boetticher consacra au milieu, c'est à dire La dame et le toréador (The Bullfighter and the Lady) qu'il avait réalisé en cette même année 1951.
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Robert Rossen avait manifestement tenté de profiter du prestige dont il jouissait encore à la Columbia après ses deux précédents films qui avaient été de grands succès pour réaliser un film personnel et il semble avoir voulu écarter délibérément certaines recettes hollywoodiennes éprouvées pour privilégier un traitement plus adulte de son sujet….et c'est parfaitement réussi. The Brave Bulls est un film construit comme un puzzle mais c'est quand même avant tout la biographie d'une star de la tauromachie. Robert Rossen fait le portrait complexe d'un l'homme, en montrant l'histoire d'une ascension sociale, les rapports complexes d'un homme qui a réussi avec sa famille, avec son entourage professionnel, avec son public, tout ceci pour montrer la complexité des rapports entre une star (ici de son sport qui est en même temps un art) avec son milieu, ses admirateurs et la fragilité de son statut…Mais ce film comporte aussi des aspects romanesques : le héros a un jeune frère qui veut lui aussi être matador et cet histoire dans l'histoire tient jusqu'au bout sans jamais que Rossen n'ai recours à de faciles et tentantes ficelles dramatiques. On suit aussi son histoire d'amour belle et étrange avec une jeune femme de la haute société de Mexico. Mais c'est aussi un film d'action, les scènes de corrida pourtant filmées dans une approche quasi documentaires sont inventives et visiblement conçues pour renouveler constamment l'intérêt voir l'opinion du spectateur entre fascination et dégout et c'est absolument remarquable d'invention, autrement plus en tout cas que les répétitives séquences d'initiation et de formation de Robert Stack dans le film de Boetticher. Robert Rossen parvient aussi à encrer cette histoire personnelle dans un pays que l'on sent. Il nous donne à comprendre le Mexique, sa population, son engouement. Chaque personnage secondaire a été choisi avec soin pour montrer une partie, un aspect du milieu (un organisateur, peut-être profiteur, lié à la bonne société de Mexico ; un éleveur de taureau célèbre ; le petit propriétaire d'une arène de province dont on suit sur le long terme le combat pour réussir à faire venir le grand Luis Bello dans son arène, etc…). Et enfin, malgré cette richesse qui est presque son seul défaut car certains aspects sont seulement survolés et auraient mérité d'être encore davantage développés, Robert Rossen parvient à garder cette histoire en équilibre grâce à la charpente très solide du scénario et à rendre vivant ce monde par une mise en scène d'une extraordinaire fluidité. Il réussit ainsi par petites touches qui viennent s'imbriquer tout le long du récit à nous donner une vision du pays, de sa culture et notamment de l'art tauromachique, tout en restant un film d'action et en ne négligeant pas le romanesque.

Pour commencer, ce film nous immerge totalement dans la culture mexicaine. Avant même les images, dès le générique, c'est la musique qui nous saute aux oreilles. Plutôt que de faire appel à un "professionnel" de la musique de films, Rossen s'est servi des musiques populaires mexicaines et c'est tout le film qui est baignée par ces musiques très couleurs locales omniprésentes et superbes. Alors que d'ordinaire trop de musique m'agacerait plutôt et en dépit du fait que je n'ai pas le "neurone" à folklore, ces musiques entêtantes et admirablement choisies, notamment le thème tranquille à la guitare des scènes d'intimité entre Luis et Linda, deviennent indissociables du film alors qu'elle pré-existaient bien avant celui ci. Le public aussi, Rossen nous le rend omniprésent, nous fait ressentir la passion de ce peuple, la pression bienveillante qu'il exerce mais aussi son exigence et parfois les disgrâces qui peuvent s'abattre sur ceux qui trahissent sa confiance. En marge des combats dans l'arène, Rossen filme les déambulations de la voiture de Luis Bello dans Mexico, montrée du doigt par les passants, suivie par les enfants. Une visite chez un confrère dans un quartier reculé de la ville est une fête pour les habitants du coin qui s'agglutinent dans la rue et sous les porches pour apercevoir leur champion. Les amoureux rentrant chez eux croisent des attroupements autour de jeunes gens mimant la corrida. Il nous montre la ferveur populaire, la fête que représente l'arrivée d'une star de la tauromachie dans une petite ville Mexicaine, l'agitation et les feux d'artifice de la soirée précédant la corrida perturbant même l'inquiet Luis Bello. Même dans l'arène, alors que le centre de l'attention se situe au coeur du combat, Rossen renvoie sans cesse les actions de ceux qui focalisent toute l'attention par des coups d'oeil sans cesse inventifs, renouvelés et significatifs vers la foule des spectateurs ou les proches des matadors. Robert Rossen parvient même à rendre compte par sa mise en scène de la perte de prestige de Luis Bello après sa défaillance en filmant différemment les foules considérables en apparence semblable qui l'attendent aux abords de l'arène, en se mettant à distance ou au contraire en filmant au coeur de la mêlée pour saisir la foule admirative ou au contraire hostile à l'ancienne gloire de son sport.
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Car tout tourne autour de Luis Bello, le personnage central du film de Rossen. Le portrait total de cet homme entre deux âges qui est la star d'un métier dont il connait tout et auquel il a consacré sa vie se prêtait parfaitement au programme ambitieux du metteur en scène. Lorsqu'on découvre cet homme adulé, on ne soupçonne pas les failles secrètes de celui qui semble insouciant et qui jouit du confort apporté par sa réussite professionnelle. La rupture est brutale. Ce qui est semble t'il sa première grave blessure va totalement bouleverser ses certitudes car ce premier accident va pour commencer réveiller les doutes sur les capacités réelles de celui qui se considère finalement comme le produit d'un manager talentueux doué pour la publicité. Puis c'est la peur de rentrer à nouveau dans l'arène qui va s'emparer de lui et lorsque après avoir longtemps repoussé l'échéance, il se présentera enfin à nouveau au public, il connaitra pour la première fois l'humiliation puis, au cours d'une descente aux enfers qui se fera en plusieurs étapes, il va perdre progressivement l'admiration de ceux qui l'adulait. Il va alors faire un pas de coté et la remise en question sera totale. On rentrera dans l'intimité d'une âme tourmentée car Louis Bello va devoir lutter avec lui même pour tenter de trouver un sens véritable à ce métier dangereux qui a été pour lui un ascenseur social mais vis à vis duquel il n'avait jamais pris aucun recul. Il va aller chercher les raisons profondes de sa vocation de toréador qui est née très tôt, ce retour en lui même le forçant à se pencher sur son passé. Cet plongée dans les souvenirs va passer par la femme qui est pour Rossen -en tout cas dans ce film- la confidente car la plupart des rencontres avec Linda de Calderon vont donner l'occasion à Luis de livrer à chaque fois un peu plus explicitement les raisons profondes de ses angoisses. Au cours d'une des nuits passées avec Linda, il va plus particulièrement évoquer son enfance. Rossen passe par un très beau et court flashback montrant la pauvreté extrême de sa famille de paysans travaillant pour un grand propriétaire terrien et le déclic qu'avait été pour lui la rencontre avec un matador symbole et modèle de réussite sociale ultime pour un fils de paysan, ce qui éclaire un peu mieux sa vocation qui avait comme source l'attrait de l'argent et le besoin de reconnaissance sociale. On comprendra alors mieux les scrupules de Luis Bello dont la hantise est de décevoir son public issu comme lui des classes populaires ; les interrogations d'un homme que la réussite individuelle a isolé de sa famille et plus globalement ses interrogations sur la sincérité des relations qu'il a pu établir avec tout son entourage ce qui entrainera une remise en cause de toutes ces relations plus ou moins malsaines.

Cette famille que Luis évoque par le souvenir, on la suit surtout tout au long du film principalement à travers les personnages de la mère et encore davantage celui de Pepe, le plus jeune frère de Luis interprété par Eugène Iglesias dans son 1er rôle à l'écran. C'est lui qui est avec son frère ainé le personnage clé de toute la partie finale absolument inoubliable du film qui se déroule presque intégralement dans l'arène. Auparavant, on aura découvert ceux qui semblent uniquement intéressés par le confort qu'a apporté la réussite de Luis, une réussite qui a aussi entrainé beaucoup d'incompréhensions et de malentendus en raison du décalage et de l'isolement que sa starisation a entrainé. C'est surtout sa mère qui en souffre le plus car Luis a de plus entrainé sans le vouloir Pepe a vouloir suivre ses traces bien que Luis ne fasse pas grand chose pour favoriser sa carrière car pour lui la transmission ne doit pas passer entre deux frères dont l'un est une star et l'autre un novice. On peut voir aussi dans sa volonté de laisser Pépé faire ses preuves par lui-même, une crainte d'entrainer son jeune frère vers un métier aussi dangereux mais finalement tout le monde lui en veut sans le dire, sa mère et son frère…Finalement, il va finir par tenter de faire pression sur son manager pour que celui ci prenne en charge la carrière du jeune homme mais ces malentendus, les pressions multiples et l'incompréhension mutuelle qui vont encore accentuer la grave crise d'identité personnelle que traverse Luis.
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Cette crise lui permet aussi d'ouvrir les yeux sur son entourage professionnel, notamment sur son mentor et manager de longue date, Raul Fuentes (Anthony Quinn). On devine que malgré leur longue amitié, leur proximité est aujourd'hui surtout professionnelle mais au moment ou débute la crise de Luis, l'influence de ce mentor est toujours indéniable. Luis se réfère presque toujours à ce que pense et préconise Raul mais c'est que son apprentissage fut long et que sa carrière ne décolla vraiment que lorsque Raul prit sa carrière en main. Même arrivé au sommet de sa popularité, c'est un homme habité par le doute quand à ses capacités réelles et qui s'en remet bien trop à un homme qui s'est éloigné de ses préoccupations. Raul s'est en effet enrichi en tant qu'organisateur de corridas et manager de toreros et alors que Luis continu à sortir dans les tavernes populaires et de s'enivrer avec des filles faciles, Raul s'est mis à fréquenter la bonne société de Mexico. Raul Fuentes va a nouveau se préoccuper de Luis quand celui ci va flancher mais le fait-il parce que le tiroir caisse commence à coincer ? C'est une question que se pose sans doute Luis qui va pour la première fois s'inquiéter de sa fortune lui qui ne s'était jamais occupé de problèmes d'argent, ne s'étant jusque là jamais intéressé à autre chose qu'aux taureaux. La gêne de Raul et son faible soutien dans ses moments difficiles n'empêcheront pas Luis d'éprouver pour son mentor une reconnaissance qui la aussi montre sa vulnérabilité profonde qui n'aura finalement qu'éclater à la (dé)faveurs de quelques évènements personnels qui auront révélé ses failles profondes.

Sa tentative de reconstruction, dans un premier temps sans arrières pensées, va aussi lui permettre de trouver en lui la force de surmonter sa peur et retrouver sa dignité perdue mais de manière très paradoxale car c'est quand il va croire ne plus tenir à rien et être dans un état de fragilité extrême qu'il va renaitre. C'est en action, dans l'arène que Luis Bello va tenter de retrouver cette dignité perdu dans des séquences d'une puissance émotionnelle exceptionnelle. Avant cela, on aura eu l'impression que Robert Rossen aura su rendre compte même brièvement de tous les aspects de l'univers tauromachique, y compris de tous les aspects du combat proprement dit mais la encore par des petites touches semées tout au long du récit. On voit tous les aspects du métier : l'apprentissage et l'entrainement des matadors puis quelques combats dans des arènes de province puis dans les plus grandes arènes du pays dont la Plaza Mexico. Il montre aussi les préparatifs, les couloirs, les vestiaires. Les regards des "petits" assistants de la star. L'isolement du matador en dépit de l'agitation et de la fébrilité qui l'entoure, avec parfois en bruit de fond le vacarme des cloches qui sonnent. Dans l'épilogue, Il nous montre l'habillage lent et soigneux du matador avec en voix off les pensées de l'homme qui tente de se persuader que : " l'habit cachera la peur…". L'entrée en scène…et bien sûr les combats.
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Les quelques corridas (télévisées) auxquelles j'avais jadis assisté par curiosité n'avaient suscité chez moi que répulsion. Dans le film de Robert Rossen, alors que les scènes tauromachiques occupent une place importante surtout dans le long épilogue qui est une très longue corrida au cours de laquelle on assiste à plusieurs combats, je n'ai même pas ressenti le mélange de fascination et de répulsion attendue en raison de la distance imposée par la fiction et des limites imposées par le code de production qui interdisait de montrer les mises à mort et obligeait à édulcorer les moments les plus violents. C'est aussi et surtout du à l'art de Rossen qui tient relativement à distance le spectateur, volontairement me semble t'il, de cette violence filmant souvent de loin puis il se rapprochera de plus en plus jusqu'à être au coeur de la mêlée. Cette façon de faire permet de mieux rendre compte de l'élégance de la gestuelle du matador mais de toute façon la virtuosité sidérante du metteur en scène fait tout passer en raison de la fluidité de sa mise en scène et de sa créativité puisqu'il parvient à renouveler sans cesse notre vision des combats, changeant sans cesse les angles et les points de vue.

Après que Luis ai subit l'attaque presque fatale d'un taureau, on va surtout se demander avec lui s'il va seulement pouvoir rentrer à nouveau dans l'arène ; il y parviendra presque contre son grée quand il acceptera à contrecoeur de remplacer un de ses vieux collègues blessés pour retrouver ensuite la tête d'affiche de la plus grande arène du pays, la Plaza Mexico. Dans les admirables scènes finales qui ne vont pas forcément plaire aux aficionados, ce n'est pas en faisant preuve de courage que Luis va parvenir à dompter sa peur ; ce n'est pas parce qu'il est plus fort que sa peur ; il ne la surmonte pas de manière virile, c'est qu'il finit par affronter calmement les évènements qui se présentent quel qu'il soit et fini par accepter que sa mort fasse partie de ces possibles voir en acceptant qu'elle soit inéluctable car lui même semble persuadé qu'il n'est plus capable de toréer. Rossen montre alors Luis Bello exposer son buste face au taureau dans un duel ou véritablement il donne par sa mise en scène l'impression pourtant artificielle que les deux adversaires ont une chance égale. Dans cette partie finale d'une grande intensité dramatique, il va d'abord montrer des taureaux leur puissance, filmant comme personne ne l'avait fait avant lui (pas même Boetticher) des têtes de taureaux frôlant les corps des matadors réussissant encore à rendre cette violence et ces forces brutes élégantes et esthétiquement superbe avant un épilogue ou Rossen parviendra encore à nous surprendre et à nous émouvoir.

Pour finir, un mot sur les multiples talents de ce film. Je remets le prix de la mise en scène de l'année à Robert Rossen. Son travail est absolument exceptionnel mais le reste de l'équipe technique est au taquet surtout les directeurs de la photographie Floyd Crosby et James Wong Howe et le monteur Robert Parrish (non crédité…et qui réalisa lui aussi en 1951, un film, The Wonderful Country, adapté du même romancier). J'avais commencé par dire que le seule défaut de ce film était qu'il ne durait pas assez longtemps par rapport à tout ce qu'il brassait mais j'en vois tout de même encore un autre, c'est l'interprétation assez moyenne de Miroslava dans le rôle de Linda de Calderon. En revanche, je n'avais jamais vu Mel Ferrer comme ça. C'est un acteur que je trouve bien souvent assez insipide mais qui est ici absolument exceptionnel de bout en bout et je ne le pensais pas capable de donner une telle performance. Anthony Quinn est lui aussi remarquable et très sobre dans le rôle de son manager. Je pourrais aussi rendre compte de la poésie de certains des dialogues nocturnes échangés entre Linda et Luis mais j'ai déjà fait un peu long…Des films comme ça, j'en découvre deux à trois par an. Pour moi un chef d'oeuvre tellement grand qu'on peut l'admirer sans être amateur de corridas et je le suis moins que quiconque. Je ne sais pas encore qu'elle sera le prochain film qui apparaitra dans ce topic. Je tenterais bien de réhabiliter la chasse à courre et de montrer la beauté de la biche aux abois mais rien n'est moins sûr. Vu en vost
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

kiemavel a écrit : son film surclasse le meilleur film que Budd Boetticher consacra au milieu, c'est à dire La dame et le toréador (The Bullfighter and the Lady) qu'il avait réalisé en cette même année 1951.

Vu mon peu de goût pour le cinéma de Rossen et mon adoration sans limites pour le chef-d’œuvre de Boetticher, pour ma part j'ai du mal à le concevoir : le film de Boetticher me semble à 99% de chances insurpassable sur le sujet (et même sans parler du sujet). Ceci dit, si un jour j'en ai l'occasion (même s'il y a peu de chances pour que ça arrive), je regarderais ce film.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Chip »

Jamais vu celui-là ! Tavernier et Coursodon font l'impasse sur le film dans " 30 ans...." et " 50 ans....", et Jean Tulard trouve la mise en scène excellente. En tout cas cette analyse donne envie de le découvrir. Quant au Boetticher, sur un sujet semblable, j'en garde un souvenir mitigé, il me faudrait le revoir, la copie visionnée était de qualité très médiocre.
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Chip a écrit : Quant au Boetticher, sur un sujet semblable, j'en garde un souvenir mitigé, il me faudrait le revoir, la copie visionnée était de qualité très médiocre.
Je le place sur le même piédestal que ses meilleurs westerns ; et tu sais que pour moi, on peut difficilement aller plus haut. Mais la copie à partir de laquelle je l'ai vu était superbe ; ce qui peut effectivement bien aider tellement plastiquement le film et beau ; aussi beau que sur le fond.
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Message par kiemavel »

Jeremy Fox a écrit :
kiemavel a écrit : son film surclasse le meilleur film que Budd Boetticher consacra au milieu, c'est à dire La dame et le toréador (The Bullfighter and the Lady) qu'il avait réalisé en cette même année 1951.
Vu mon peu de goût pour le cinéma de Rossen et mon adoration sans limites pour le chef-d’œuvre de Boetticher, pour ma part j'ai du mal à le concevoir : le film de Boetticher me semble à 99% de chances insurpassable sur le sujet (et même sans parler du sujet). Ceci dit, si un jour j'en ai l'occasion (même s'il y a peu de chances pour que ça arrive), je regarderais ce film.
A priori, patience. Il va suffire de le vouloir…Pour le reste, Insurpassable sur le sujet ? Mais quel sujet ? S'il s'agit de l'univers de la tauromachie alors là je suis catégorique, Boetticher ne montre pas et ne donne pas à comprendre le 10ème de ce que brasse le Rossen. Maintenant, mon opinion est forcément faussé car j'ai voulu revoir le film de Boetticher dans sa version complète (que je connaissais pas) juste après avoir découvert celui de Rossen et je n'exagère pas lorsque je dis que j'ai eu beaucoup de mal à revoir le premier. L'éblouissement que j'ai éprouvé au visionnage du second n'explique pas tout. Sur le milieu de la tauromachie, sur l'éveil à une culture, j'ai dit ce que j'en pensais maintenant que l'on puisse être touché par un film qui s'adresse autant aux émotions primordiales (rêve de gloire, gout du frisson, désir, jalousie) et aux désirs d'un grand enfant : Je veux la même panoplie que le monsieur ; je veux la jolie dame assise à la table ; montre moi comment tu fais avec ton épée, OK dans ce cas notre perception doit dépendre de l'attachement ou du détachement, voir au rejet pour rester dans les émotions extrêmes- que l'on peut éprouver pour sa propre jeunesse. D'ailleurs, le film ne s'adressant pas à la tête, qu'il puisse provoquer des émotions très différentes de ce que j'ai pu ressentir n'est en rien surprenant mais on a le droit de penser que le véhicule choisi n'était pas le plus "efficace" pour montrer un milieu qui manifestement n'intéresse pas Boetticher car ce qui l'intéresse avant tout, c'est la personnalité du jeune Yankee…ce qui n'est pas fou dans la mesure ou c'est sa propre expérience qu'il évoquerait dans ce film. Et il n'est d'ailleurs pas que tendre avec ce gamin…Cela dit, si le sujet de ce film c'est le difficile apprentissage d'un homme et son passage à la vie d'adulte alors oui, c'est bien ça le film de Boetticher mais alors la façon dont il est traité peut éveiller des sentiments opposés, surement de la fascination mais aussi de l'agacement en raison de son schématisme et des ficelles narratives que j'y vois. Mais encore une fois que ce film puisse toucher voir bouleverser je le conçois parfaitement mais je passe à coté…Et pourtant j'adore les grands westerns de Boetticher (même si on ne met pas forcément toi et moi les mêmes tout en haut du palmarès) et en aucun selon moi The Bullfighter... ne vaut ses plus grandes réussites.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Pour faire plus simple, j'adore tellement le Boetticher que je vois mal comment je pourrais lui préférer le Rossen que je ne verrais probablement jamais.
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Jeremy Fox a écrit :Pour faire plus simple, j'adore tellement le Boetticher que je vois mal comment je pourrais lui préférer le Rossen que je ne verrais probablement jamais.
Ça sûr, y'a pas plus simple. Raté ! J'aurais même pas pu susciter la moindre envie…ça s'appelle l'amour du cinéma...
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

kiemavel a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Pour faire plus simple, j'adore tellement le Boetticher que je vois mal comment je pourrais lui préférer le Rossen que je ne verrais probablement jamais.
Ça sûr, y'a pas plus simple. Raté ! J'aurais même pas pu susciter la moindre envie…ça s'appelle l'amour du cinéma...

:roll:

Tu avais justement réussi à aiguiser ma curiosité.
Le fait de dire que je ne le verrais jamais c'est rapport à sa rareté : ça m'étonne qu'il sorte un jour en DVD avec des sous titres ; non en rapport à mon envie. Après, si j'arrive à le voir un jour, tant mieux.
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Tiens, histoire de ne pas passer que pour ce que je ne suis pas, rendons nous utile. Photos d'exploitation :

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Robert Rossen / Miroslava / Anthony Quinn / Armilita, un torero mexicain
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Message par Jeremy Fox »

Bref, croisons les doigts pour qu'un éditeur ait l'idée de sortir le Boetticher et le Rosen en même temps ; ça ferait un beau coffret !
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :selon Robert Parrish (qui revendiquait le montage de The Brave Bulls sans qu'il en ai été crédité), Robert Rossen détestait la corrida
Je n'ai trouvé nulle mention à propos de The Brave Bulls dans les mémoires de Robert Parrish. Pour ma part, je ne suis pas fan des scènes de corrida mais je les supporte à petites doses. De fait, je les trouve trop répétitives dans La dame et le toréador (je n'ai pas vu la version raccourcie de Ford mais je me demande si ses coupes n'étaient pas judicieuses finalement) alors que les scènes de romance sont à contrario un peu courtes à mon goût. Et dans Arènes sanglantes, les scènes de corrida que je préfère sont celles .. entre Rita et le taureau Tyrone (hey taureau!).

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Chip a écrit :Jamais vu celui-là ! Tavernier et Coursodon font l'impasse sur le film dans " 30 ans...." et " 50 ans....", et Jean Tulard trouve la mise en scène excellente. En tout cas cette analyse donne envie de le découvrir.
L'un des rares qui évoquent en quelques lignes ce film, c'est effectivement Jean Tulard. Misère de misère :wink:
Jeremy Fox a écrit :
Chip a écrit : Quant au Boetticher, sur un sujet semblable, j'en garde un souvenir mitigé, il me faudrait le revoir, la copie visionnée était de qualité très médiocre.
Je le place sur le même piédestal que ses meilleurs westerns ; et tu sais que pour moi, on peut difficilement aller plus haut. Mais la copie à partir de laquelle je l'ai vu était superbe ; ce qui peut effectivement bien aider tellement plastiquement le film et beau ; aussi beau que sur le fond.
Je n'avais pas fait attention à ce passage. Plastiquement beau ? Même dans cette copie ? Sérieusement, est ce que la copie restituée par UCLA témoigne des qualités plastiques éventuelles du film tel qu'il était "à sa sortie d'usine" ? Sérieusement...mais je sais bien que l'amour est aveugle :wink: Certes, on peut tout de même se faire une idée de ses qualités potentielles mais justement à considérer les deux fictions que Boetticher a consacré au monde de la tauromachie exclusivement du point de vue des qualités plastiques, c'est Le brave et la belle (The Magnificent matador) qui est le plus beau. En même temps, lorsque l'on regarde les carrières de Lucien Ballard et de Jack Draper (qui ça ?), y'a pas match.

Mais la photographie de La corrida de la peur du à deux mauvais : Floyd Crosby et James Wong Howe est encore plus belle. Etonnant, non ? (moi, c'est pas The magnificent Matador, c'est un autre classique mon credo : The Magnificent Obsession)
Supfiction a écrit : Je n'ai trouvé nulle mention à propos de The Brave Bulls dans les mémoires de Robert Parrish. Pour ma part, je ne suis pas fan des scènes de corrida mais je les supporte à petites doses. De fait, je les trouve trop répétitives dans La dame et le toréador (je n'ai pas vu la version raccourcie de Ford mais je me demande si ses coupes n'étaient pas judicieuses finalement) alors que les scènes de romance sont à contrario un peu courtes à mon goût. Et dans Arènes sanglantes, les scènes de corrida que je préfère sont celles .. entre Rita et le taureau Tyrone (hey taureau!).
Les mémoires de Robert Parrish, c'est une bonne lecture (mon frangin me l'a piqué d'ailleurs, tu as bien fait de me le rappeler…). Alors, j'ai lu ça au moins deux fois. Dans une étude consacrée au cinéaste dans je ne sais plus quelle revue, peut-être dans une des Anthologie du cinéma (ex Avant-scène) que j'ai récupéré et sinon, Robert Parrish évoque à plusieurs reprises le film de Rossen dans les conversations (et/ou les lettres échangés) avec tatave qu'on retrouve dans la dernière édition de Amis américains.

Je trouve que la restitution des scènes montrant l'initiation et l'apprentissage de Johnny Regan étaient nécessaire. Elles permettent de prendre le temps de se focaliser sur l'élégance de la gestuelle du matador "à blanc", donc sans le sang qui risquerait de tacher la muleta (ou de crisper le spectateur hostile…mais je crois qu'il ne pensait pas à ça) ; de montrer l'exigence d'un apprentissage qui est à la fois d'ordre technique mais au cours duquel on exige que le technicien soit un artiste (en gros qu'il ai l'air de danser avec le taureau comme si c'était Rita) et surtout qu'il acquière la maitrise de lui-même face à l'animal qui peut avoir sa peau. D'autre part, elles permettent à Boetticher de montrer le tempérament de Regan dont on pourrait penser que c'est juste un jeune yankee présomptueux qui se lance dans la carrière pour de mauvaises raisons… sauf pour un jeune arrogant (Ah…Jeunesse…Je me souviens)…Et d'ailleurs il l'est. On ne peut pas lui enlever son courage, sa fougue, l'énergie et la foi en lui-même qui l'habite qui sont indéniables ; sa bonne volonté aussi mais cette volonté de se dépasser le conduit souvent à aller au delà de ses capacités. Il brule les étapes, croit avoir acquis un savoir suffisant pour se permettre…, se trompe, ses erreurs resteront d'ailleurs longtemps sans graves conséquences mais inévitablement (inévitablement pas dans l'absolu mais en raison de la dramaturgie voulu) une erreur de jugement va s'avérer finalement dramatique. Enfin là, depuis tout à l'heure, on dirait que je suis en train de faire The dark side of…alors c'est répétitif :mrgreen: ... Comme les répétitions du jeune Johnny Regan d'ailleurs que l'on peut trouver fascinantes ou ennuyeuses, ce qui semble avoir été ton cas (et c'est aussi un peu le mien).
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Supfiction
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

"Le film le plus dur que j'ai fait est The wonderful country, et j'ai voulu le faire quand j'étais en train de monter Brave Bulls (La corrida de la peur, 1951) pour Rossen. (...)
Robert Rossen n’est pas un technicien, contrairement à ce qu'on croit en France : ses films sont souvent faits bizarrement. Je ne parle pas des très mauvais qu'il a réalisés avant The hustler, mais de Body and Soul qui était très réussi, de Brave Bulls qui a peut-être vieilli, mais qui constituait la première approche honnête, de la part de l'Amérique, de l'univers des corridas, du monde espagnol.
C'est pendant que je travaillais à Mexico que je rencontrai Tom Lea dont j'adaptai en 1951 un roman, The wonderful country, et qui était romancier de Brave Bulls. C'est un type formidable, qui écrit visuellement, a le sens des couleurs et des formes, le visage décomposé ; il tenait un télégramme et hurlait : "Rossen n'a rien compris à mon livre, mais rien compris du tout." Rossen lui demandait de convoquer tous les matadors et toréadors pour aller l'accueillir à l'aérodrome, ce qui était en effet une hérésie. Rossen détestait d'ailleurs les courses de taureaux..."
Robert Parrish / Entretiens avec les grands auteurs d'Hollywood

Comme quoi, tu dis pas des conneries. :lol:
En outre, il est étonnant de constater que La dame et le toréador et Brave Bulls (La corrida de la peur) datent exactement de la même année 1951. Si le film est du même niveau que Body and Soul et The hustler, je veux bien faire un nouveau tour de corrida les yeux fermés.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :"Le film le plus dur que j'ai fait est The wonderful country, et j'ai voulu le faire quand j'étais en train de monter Brave Bulls (La corrida de la peur, 1951) pour Rossen. (...)
Robert Rossen n’est pas un technicien, contrairement à ce qu'on croit en France : ses films sont souvent faits bizarrement. Je ne parle pas des très mauvais qu'il a réalisés avant The hustler, mais de Body and Soul qui était très réussi, de Brave Bulls qui a peut-être vieilli, mais qui constituait la première approche honnête, de la part de l'Amérique, de l'univers des corridas, du monde espagnol.
C'est pendant que je travaillais à Mexico que je rencontrai Tom Lea dont j'adaptai en 1951 un roman, The wonderful country, et qui était romancier de Brave Bulls. C'est un type formidable, qui écrit visuellement, a le sens des couleurs et des formes, le visage décomposé ; il tenait un télégramme et hurlait : "Rossen n'a rien compris à mon livre, mais rien compris du tout." Rossen lui demandait de convoquer tous les matadors et toréadors pour aller l'accueillir à l'aérodrome, ce qui était en effet une hérésie. Rossen détestait d'ailleurs les courses de taureaux..."
Robert Parrish / Entretiens avec les grands auteurs d'Hollywood

Comme quoi, tu dis pas des conneries. :lol:
En outre, il est étonnant de constater que La dame et le toréador et Brave Bulls (La corrida de la peur) datent exactement de la même année 1951. Si le film est du même niveau que Body and Soul et The hustler, je veux bien faire un nouveau tour de corrida les yeux fermés.
Je ne dis pas que des conneries :mrgreen: Parce que en l'occurrence, il y en a quand même une qui s'est glissé dans ces vrais informations. ça a fait tilt en voyant la date associée à The wonderful country, 1951 alors que c'est un film de la fin de la décennie. Je n'ai pas le temps de chercher ce soir mais je vois mal Parrish préparer (préparer c'est vague. Il s'apprêtait à le tourner, il en écrivait le scénario, etc..) . Bref, à priori, je pense qu'il doit confondre avec un autre de ses films…

Par contre, je n'étais pas allé voir jusque là sur le site de American Film Institute mais il est même confirmé dans les archives du producteur que Robert Parrish a au minimum participé au montage alors qu'il n'en est pas officiellement crédité.
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

kiemavel a écrit : Je n'avais pas fait attention à ce passage. Plastiquement beau ? Même dans cette copie ? Sérieusement, est ce que la copie restituée par UCLA témoigne des qualités plastiques éventuelles du film tel qu'il était "à sa sortie d'usine" ? Sérieusement...mais je sais bien que l'amour est aveugle :wink:

Sérieusement, t'es quand même un sacré lourdaud. Je pense que tu ne te poses plus trop de questions quant à comprendre le petit nombre de participants à tes topics : être sans arrêt confronté à ton sac à sarcasmes, à tes moqueries à peine déguisées, à tes affirmations péremptoires, ce ne doit pas être simple pour tout le monde :idea:

J'ai vu le film au travers d'une très belle copie et j'ai trouvé le film plastiquement sublime. Ca t'embête tant que ça ? A force de voir la plupart des films à partir de copies toutes moisies, tu n'aurais plus l’œil pour apprécier une œuvre plastiquement superbe ? Demande à tous les autres l'ayant vu à cette occasion, tu t'apercevras que tout le monde a plus ou moins été aveuglé.
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