Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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kiemavel a écrit :
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Le voilier maudit (Ebb Tide) 1937
Réalisation : James P. Hogan
Production : Lucien Hubbard (Paramount)
Scénario : Bertram Millhauser d'après le roman de
Robert Louis Stevenson et Lloyd Osbourne
Photographie : Ray Rennahan et Leo Tover
Musique : Victor Young

Avec :

Oscar Homolka (Le capitaine Jakob Thorbecke)
Frances Farmer (Faith Wishart)
Ray Milland (Robert Herrick)
Barry Fitzgerald (Huish)
Lloyd Nolan (Attwater)



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En 1890, sur Tehua, une ile du Pacifique, 3 aventuriers désoeuvrés trouvent enfin un emploi imprévu. Ils se voient proposer de convoyer jusqu'en Australie un bateau américain sur lequel s'était déclarée une épidémie de variole qui avait décimé tout l'équipage afin que bateau et cargaison soient détruits. Lorsque l'un d'eux s'aperçoit que la cargaison était constituée de Champagne, ils décident de se dérouter et de rejoindre le Pérou afin d'y écouler la marchandise. En cours de route, Faith la fille de l'ex capitaine décédé au cours de l'épidémie sort de la cachette ou elle s'était dissimulée avec quelques rescapés et tente de reprendre les commandes du navire, en vain...

Le voilier maudit était la 3ème adaptation d'un court roman co-écrit par Robert Louis Stevenson, The Ebb Tide : A Trio and Quartette, édité en français sous le titre Le creux de la vague. Il y avait déjà eu deux versions muettes en 1915 puis 1922 et ce roman sera encore adapté en 1947 sous le titre L'ile aux serpents (Adventure Island), un film réalisé par Sam Newfield avec Rory Calhoun, Rhonda Fleming et Paul Kelly. L'affiche française annonçait La couleur…On l'a. Ce film est effectivement le 1er film d'aventures maritimes en Technicolor comme l'était Les hommes volants de William Wellman, évoqué quelques pages en arrière, pour le cinéma d'aviation. Enfin…pour ce qui est du dépaysement, la Paramount a tout de même grugé et malheureusement ça se voit. Le village des mers du sud ou débute l'intrigue avait été reconstitué sur l'ile de Santa Catalina en Californie avec végétation tropicale importée de Hawai et poissons exotiques de Polynésie française. Le village du fou mystique (voir plus loin) ayant lui été crée au Paramount Ranch près de Malibu. Ce film très inégal présente au moins un intérêt "vital" : ce fut le seul film en couleurs tourné par la sublime Frances Farmer. Il faut bien dire qu'elle n'est pas, une fois de plus, très gâtée par son rôle qui ne présente qu'un mince intérêt (et au vu de son implication, elle devait le savoir), aussi on doit bien se contenter du minimum. Quelques robes (dues à Edith Head), une sortie de l'eau en sarong qui va même subjuguer le fou de dieu incarné par Lloyd Nolan et quelques scènes avec Ray Milland ne sont pas mauvaises mais elles auraient été encore bien meilleures si le film n'avait pas été écrit avec les pieds et dirigés par quelqu'un qui avait semble t'il (j'ai vu très peu de films) un vrai sens visuel mais qui n'était pas jusqu'à preuve du contraire un grand directeur d'acteurs.

L'autrichien Oscar Homolka dans son 1er film américain est le seul qui assume pleinement son rôle même si son jeu très expressif et grimaçant a un peu vieilli. Sans être le méchant de service du film de marins, il est au moins des trois amis le plus sombre et le moins scrupuleux…et surtout comme comédien le plus juste et le plus en phase avec le genre. A regarder le générique aujourd'hui, on n'imagine pas que c'était lui la tête d'affiche mais pourtant Il l'est, surtout en tant que capitaine de l'équipage car en temps de présence sur l'écran, les 3 têtes d'affiche sont presque également servies. On voit donc presque autant le petit Barry Fitzgerald (Huish) qui n'a pas été du tout dirigé et qui bât des records de cabotinage. Il est énorme en bon copain alcoolique, grimaçant, titubant, se cassant la gueule à plusieurs reprises ; bref, c'est le bouffon du trio…J'aime bien cette acteur de toute façon "excentrique" de par sa présence physique et son jeu mais là c'est quand même beaucoup. Ray Milland (Robert Herrick) est lui assez effacé et me semble même décevant et presque niais en jeune premier de film d'aventures…pourtant plus le film avance, plus il occupe l'écran avec Frances Farmer (car forcément…)

Il y avait pourtant beaucoup de choses intéressantes dans ces personnages aux motivations plus ou moins douteuses et médiocres et tous plus ou moins attirés par le mal. Les trois aventuriers, ex marins, occasionnellement pilleurs d'épaves, emmenés par Jakob Thorbecke, le capitaine d'origine allemande qui aussitôt embauché avait pris pour l'épauler ses deux amis les expatriés anglais Robert Herrick et Huish, vont se disputer un temps au sujet de la cargaison du navire…mais pour la seule raison qu'ils sont diversement malhonnêtes. Ainsi, avant et surtout après la découverte des passagers clandestins, tous gênants compte tenu des projets des 3 amis, la dissension va régner un temps à bord entre les 3 hommes, d'autant plus que la fille de l'ancien capitaine du navire va commencer à plaire au jeune Robert. Elle va toutefois se refuser à lui lorsqu'elle comprendra que le jeune anglais veut rester loyal vis à vis de ses amis qui passent leur temps de leur coté à vider les bouteilles de Champagne qui constitue la cargaison…Mais pas toute la cargaison car on apprendra en cours de route que même le défunt père de Faith n'était pas plus recommandable que les compagnons de voyage de sa scrupuleuse fille…

C'est un violent typhon qui va définitivement décider de leur sort. Ce typhon (nous réveille si on dormait) et surtout donne une longue séquence extrêmement spectaculaire et bien dirigée (je soupçonne une aide extérieure). La violente tempête lave t'elle les hommes de tous leurs vices ? …et bien non. Obligés d'accoster d'urgence afin de réparer le navire et de faire des provisions, les marins arrivent au large d'une ile qu'ils croient déserte mais qui est en réalité habitée par une poignée d'autochtones gouvernée par un fou mystique armé d'une bible et d'une winchester (on est jamais trop prudent) qui se comporte en despote pas éclairé de son ile minuscule, régnant sur quelques indigènes qui le prennent pour un dieu. Accessoirement, il est aussi assis sur une fortune en perles, celles pêchées par ses "esclaves". Or, on sait que la convoitise est un péché…Lloyd Nolan est assez surprenant et assez fin dans un rôle de fanatique religieux qui pouvait faire peur…mais je pense que l'on peut trouver ce personnage grotesque. Ce qui est sûr, c'est que le dénouement est filmé avec les pieds, Hogan ne sachant manifestement pas filmer les scènes d'action. Il n'est pas le seul à avoir tenté de faire du cinéma d'action en étant manifestement pas doué pour ça mais dans ce final c'est assez spectaculaire. C'est pourquoi on ne peut que regretter que le film n'ai pas été finalement confié à Henry Hathaway qui avait été pressenti pour le réaliser…Par contre, James Hogan n'a quand même pas oublié de mettre en valeur Frances Farmer. Elle était dans ce film comme ailleurs absolument sublime mais tout de même plus particulièrement dans ce film grace au Technicolor…et au climat tropical qui a inspiré Edith Head pour sa garde-robes (et ça se dit cinéphile :wink: )
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Frances Farmer (photos d'exploitation de Ebb Tide) :oops: :
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Les affiches :
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Ouaahh. Merci pour ces textes et ces photos d'Yvonne de Carlo.
Yvonne de Carlo et Frances Farmer éveillent deux sentiments opposés en moi quand j'entends leurs noms. Excitation et grande peine.

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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :Ouaahh. Merci pour ces textes et ces photos d'Yvonne de Carlo.
Yvonne de Carlo et Frances Farmer éveillent deux sentiments opposés en moi quand j'entends leurs noms. Excitation et grande peine.
Je n'en éprouve aucune supéfaction…Pardon, je recommence. Pouf Pouf…aucune stupéfaction mais je vois que je ne peux réellement compter que sur un membre (mais énorme) sur les quelques milliers qui fréquentent ce forum. Tiens, voici de quoi ne pas faire retomber ton excitation. De toute façon, puisqu'il est pas mal question de déviations sexuelles en ce moment : Debbie qui fantasmerait sur le cheval d'Ethan et qui rêverait de se mettre en ménage avec lui si j'ai bien compris…alors du coup tu peux bien avouer ton excitation devant les photos -pourtant habillées- de Frances Farmer puisqu'il paraitrait que les cinéphiles seraient tous plus ou moins des voyeurs. C'est du reste une psychanalyste qui m'avait dit ça. Quoi la consult ? Mais non, celle là je l'avais à la maison. Bref, pour les connaisseurs : Frances, 3ème
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Répétition sur le plateau
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Au vu de ces photos, il est clair qu'il s'agit d'une femme vraiment superbe. Cependant je ne connais pas l'actrice.
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Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Au vu de ces photos, il est clair qu'il s'agit d'une femme vraiment superbe. Cependant je ne connais pas l'actrice.
Pour rester dans le sujet, elle tient un second rôle dans le très bon film d'aventure Son of Fury / Le chevalier de la vengeance aux côtés de Tyrone Power et George Sanders (et d'une Gene Tierney magnifique, cela va sans dire).


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A voir ici aussi. Tout ça me donne envie de le revoir.., excellent souvenir.

Et bien sûr, parmi ses rôles les plus connus (car dispo en dvd zone 1) celui dans Le Vandale (Come and Get It).
Mais finalement, elle est malheureusement plus connu peut-être encore grâce au film avec Jessica Lange.. :(
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Geoffrey Carter a écrit :
Le Vandale (Come and Get It) 1936

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Réalisation : Cosignée par William Wyler et Howard Hawks ; Scénario : Jules Furthman, Jane Murfin, d’après le roman homonyme d’Edna Ferber ; Photographie : Gregg Toland, Rudolph Maté ; Son : Frank Maher ; Montage : Edward Curtis ; Décors : Richard Day ; Musique : Alfred Newman ; Costumes : Omar Kiam ; Effets spéciaux : Ray Binger, Paul Eagler ; Durée : 105 minutes pour une production Samuel Goldwyn pour United Artists.

Interprétation : Edward Arnold (Barney Glascow), Joel McCrea (Richard Glascow), Walter Brennan (Swan Bostrom), Frances Farmer (Lotta Morgan/Lotta Bostrom), Andrea Leeds (Evvie), Frank Shields (Tony), Mady Christians (Carrie), Mary Nash (Emma).

Samuel Goldwyn, peu après la fin du tournage des Chemins de la gloire, contacte Howard Hawks et lui propose de réaliser Come and Get It (Le Vandale) d’après un roman à succès d’Edna Ferber. La romancière et dramaturge américaine (1885-1968) a inspiré de nombreux metteurs en scène hollywoodiens – Tod Browning, Anthony Mann, George Cukor, William Wellman, Gregory La Cava, Sam Wood, George Sidney, George Stevens, Robert Wise, entre autres – et fut lauréate du prix Pulitzer du roman en 1925 pour So Big (adapté trois fois au cinéma, par Charles Brabin, Wellman et Wise, respectivement en 1924, 1932 et 1953). Hawks se méfie des méthodes dirigistes du producteur, mais accepte tout de même la commande, sans doute par besoin d’argent, car le cinéaste est toujours aussi dépensier. De plus, le tournage doit se dérouler loin d’Hollywood (et donc loin du producteur) et l'histoire se déroule dans le Wisconsin, région à laquelle Hawks est particulièrement attaché puisque sa propre famille y a vécu. Anecdote amusante, la romancière ignore que le personnage principal de son livre s’inspire du grand-père du réalisateur ; en l’apprenant de sa bouche, elle lui donne carte blanche pour adapter l’histoire à sa guise. Jane Murfin et Jules Furthman sont chargés d’écrire le scénario. Hawks renvoie ensuite la comédienne engagée et la remplace par une débutante, Frances Farmer, comédienne restée célèbre pour ses frasques dans les années 1940, mais Edward Arnold conserve le rôle principal masculin aux côtés de Joel McCrea et Walter Brennan, qui remportera l’Oscar du meilleur second rôle. Tandis que Richard Rosson part dans le Wisconsin pour filmer les scènes d’abattage d’arbres et de scierie, Hawks commence le tournage sans se soucier des recommandations du producteur, hospitalisé. Il passera beaucoup de temps à épauler Frances Farmer pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même. Une fois rétabli, Samuel Goldwyn découvre les changements opérés et déclare qu’il déteste les réalisateurs écrivant eux-mêmes le scénario. Hawks proteste, et Goldwyn le renvoie. William Wyler est engagé pour terminer ce film, mais il refuse d’être le seul crédité au générique. Il ira même jusqu’à tourner fidèlement plusieurs des scènes écrites par Hawks.
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Wisconsin, 1884. Barney et Swan travaillent sur un chantier de bois. Barney s’éprend d’une jeune femme rencontrée dans un tripot, Lotta, et veut construire sa vie avec elle, mais son arrivisme le conduit à épouser la fille de son patron. Délaissée, Lotta se marie avec Swan. Vingt-trois ans plus tard, Barney est devenu un bourgeois, il dirige les usines de son beau-père. Il a deux enfants, une fille et un garçon. Un jour, il retrouve Swan dans la forêt et découvre que Lotta est morte, en laissant une fille dont Barney tombe amoureux. Il la comble de bienfaits et de présents. Cependant, son fils l’aime aussi et Barney veut s’opposer à lui. Leur antagonisme finit par une bagarre, allant à l’avantage du fils qui part avec la fille de Lotta. Barney, comprenant qu’il n’est qu’un vieux fou, retourne auprès de sa femme.
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Come and Get It est un film de Samuel Goldwyn, réalisé par trois metteurs en scène : Richard Rosson, William Wyler et Howard Hawks. Son style passe de la rigueur élégante à un expressionisme dans le jeu des acteurs qui semble être l’œuvre de Wyler. Certains thèmes de l’auteur de Scarface y émergent pourtant : Barney voyant la marque de son passé dans l’apparence de la fille de Swan, son comportement infantile de gosse amoureux et en proie à une idée fixe, sa volonté de pouvoir sans mesure, le fait de vieillir considéré comme une infirmité, l’inceste tout juste suggéré (la fille de Swan est-elle la fille de Barney ?) et l’ennui dans la conjugalité. On retrouve également une certaine force dans le personnage féminin, certainement due au jeu remarquable de Frances Farmer et qui annonce d’une certaine manière les personnages campés par Lauren Bacall dans les deux films qu’elle tourna avec le cinéaste. Malgré tout, si le film se suit sans ennui et même avec un certain plaisir dans sa première partie (les scènes d’abattage des arbres sont superbes), il faut bien avouer qu’il faiblit dans sa seconde partie, adoptant un rythme bien trop lent et une intrigue prévisible. On retiendra surtout le jeu des comédiens, Walter Brennan remarquable dans son deuxième film pour le cinéaste et Joel McCrea, qui est bien mieux servi par son rôle que dans Ville sans loi.

En 1936, Hawks aura donc tourné trois films, tous articulés autour de la volonté de pouvoir. Aucun d’eux n’atteint la perfection, ni même l’excellence. Ce sont les résultats de recherches diverses et encore non abouties quant au style nouveau qu’il cherche à parfaire.
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DVD très satisfaisant possédant des sous-titres français.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Jeremy Fox a écrit :Au vu de ces photos, il est clair qu'il s'agit d'une femme vraiment superbe. Cependant je ne connais pas l'actrice.
4 films sont assez faciles à voir :

Le vandale (Come and Get it) de Howard Hawks. Pareil, zone 1 avec vost. Geoffrey Carter en a parlé là http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 5#p2415902
Rhythm on the Range de Norman Taurog avec Bing Crosby. Même chose. DVD zone 1 avec vost (Une comédie musicale)
L'or et la femme (The Toast of New-York) de Rowland W. Lee avec Edward Arnold et Cary Grant. DVD zone 2 (collection RKO)
Le chevalier de la vengeance (Son of Fury) de John Cromwell. Édition américaine (avec vost) + Edition française (FNAC) également en vost


Après, tu dois pouvoir aussi dégoter en vost (mais d'une manière tellement odieuse que je préfère me voiler la face plutôt que de voir ça) :

Flowing Gold de Alfred E. Green avec John Garfield et Pat O'Brien ( J'en avais parlé là : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 0#p2373812)
Among The Living de Stuart Heisler avec Susan Hayward et Albert Dekker

Dans le reste, il y a de bonnes choses mais c'est soit en VO soit visible dans des copies que tu n'aimerais pas….et même parfois les deux à la fois.
Dernière modification par kiemavel le 15 nov. 14, 09:59, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Ah oui, j'avais vu en fait Son of Fury dans le coffret Power ; je n'avais pas vraiment accroché et l'avais revendu aussitôt :oops:
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Message par Chip »

Perso , j'aimerais bien mettre la main sur BADLANDS OF DAKOTA (1941) réalisé par Alfred E.Green (four faces west), film Universal où se croisaient pas mal de légendes de l'ouest : Custer (Addison Richards), Jack Mc Call (Lon Chaney,jr.), Wild Bill Hickok ( Richard Dix) et Calamity Jane jouée par FRANCE FARMER. D'après Brian Garfield " Farmer is wonderful". Un western pour Sidonis...
Seul film vu avec la belle " L'or noir" (flowing gold) , il y quelques décennies, sur le petit écran.
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Message par Tutut »

kiemavel a écrit : Après, tu dois pouvoir aussi dégoter en vost (mais d'une manière tellement odieuse que je préfère me voiler la face plutôt que de voir ça) :

Flowing Gold de Alfred E. Green avec John Garfield et Pat O'Brien ( J'en avais parlé là : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 0#p2373812)
On trouve celui-ci en VO de manière normale :) :

https://www.deepdiscount.com/flowing-gold/888574011703
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Chip a écrit :Perso , j'aimerais bien mettre la main sur BADLANDS OF DAKOTA (1941) réalisé par Alfred E.Green (four faces west), film Universal où se croisaient pas mal de légendes de l'ouest : Custer (Addison Richards), Jack Mc Call (Lon Chaney,jr.), Wild Bill Hickok ( Richard Dix) et Calamity Jane jouée par FRANCE FARMER. D'après Brian Garfield " Farmer is wonderful". Un western pour Sidonis...
Seul film vu avec la belle " L'or noir" (flowing gold) , il y quelques décennies, sur le petit écran.
Flowing Gold est repassé sur TCM il y a 10/15 ans. Pas mal. On pense à Boom Town ou à Tulsa mais ça reste selon moi en dessous de ces deux films. Quant à Badlands of Dakota, j'ai, mais dans une copie médiocre et je n'ai pas cherché à savoir s'il y avait mieux, notamment si ça avait été édité depuis en DVD (à priori non ?) parce que ce film reste un petit souvenir. Plutôt que ceux que tu cites qui ont, je crois, des rôles secondaires, je me rappelle plutôt de Robert Stack. Comme d'habitude, à quelques exceptions près (Sirk…et c'est tout) mou, niais et quasi inexistant et de Broderick Crawford (qui devait jouer son frère il me semble) en couple avec Frances Farmer :P qui était une Calamity Jane d'opérette comme toutes les autres que je connais dans les films de cet époque là. La dure à cuire finissait par s'attendrir avec un jules (improbable le couple quand même ). Pas de bol, il est pas trop recommandable le gars. Y'a forcément bagarre entre les célébrités de l'ouest réunies ici avec intrusions de faux et vrais indiens( il me semble). Mais ça m'avait semblé très décousu : pas mal de chansons, de scènes de saloon (dont la mort de Wild Bill) et d'humour avec Andy Devine qui fait le pitre (Il s'interpose dans un duel au pistolet sur la scène d'un théâtre en assommant le méchant en tirant sur les contrepoids des cintres qui s'abattent sur lui). ça reste des images éparses que je livre telles quelles. A revoir peut-être mais il reste tant de films à découvrir…

Edit : Je viens de revoir le dernier 1/4 d'heure. Belles scènes d'action gâchées par la boufonnade du règlement de comptes final qui est selon moi absolument grotesque. Je ne le reverrais donc pas en entier sauf en cas de sortie d'une édition française mais seulement pour Frances.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

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Le chevalier de la vengeance (Son of Fury) de John Cromwell existe en zone 2 VO STFR dans la collection Fnac et la copie n'est pas mal du tout.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Chip »

Voilà une critique qui ne donne pas envie de découvrir " Badlands of Dakota", film que je ne connais qu'à travers la défunte collection PHOTO-AVENTURES qui éditait dans les années 60, beaucoup de westerns, souvent inédits. Collection précieuse pour l'amateur qui possède mal l'anglais, quand un de ces films, sort en dvd zone 1 sans s/t.
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Message par kiemavel »

Chip a écrit :Voilà une critique qui ne donne pas envie de découvrir " Badlands of Dakota", film que je ne connais qu'à travers la défunte collection PHOTO-AVENTURES qui éditait dans les années 60, beaucoup de westerns, souvent inédits. Collection précieuse pour l'amateur qui possède mal l'anglais, quand un de ces films, sort en dvd zone 1 sans s/t.
ça reste un avis et d'après des souvenirs lointains mais le 1/4 d'heure revu hier soir ne donne pas très envie. Je m'en souvenais et en avait été marqué défavorablement. Trop d'éléments diversement importants sont pour moi inacceptables à commencer par l'accoutrement de B. Crawford et le jeu de R. Stack...Je ne veux pas être plus précis car cela m'obligerait à rentrer dans des détails qui vont gâcher le plaisir de ceux qui voudraient découvrir ce film..dont tu es.
Pour les Photo-Aventures, je ne connais pas mais avant de me remettre à l'anglais plus sérieusement, il m'est arrivé de faire pareil avec les Mon Film ou Le Film Complet dont j'ai pour la période 1945-1959 presque tous les n° (effectivement très utile quand la compréhension de certains passages était trop difficile).
Frances a écrit :Le chevalier de la vengeance (Son of Fury) de John Cromwell existe en zone 2 VO STFR dans la collection Fnac et la copie n'est pas mal du tout.
Merci pour ceux qui passant par là auront découvert cette information que je n'avais pas. Pas vu passer cette édition mais j'ai le zone 1 édité précédemment. Est ce que tu sais si d'autres films ont été vus à la TV chez nous ?
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
Chip a écrit :Voilà une critique qui ne donne pas envie de découvrir " Badlands of Dakota", film que je ne connais qu'à travers la défunte collection PHOTO-AVENTURES qui éditait dans les années 60, beaucoup de westerns, souvent inédits. Collection précieuse pour l'amateur qui possède mal l'anglais, quand un de ces films, sort en dvd zone 1 sans s/t.
ça reste un avis et d'après des souvenirs lointains mais le 1/4 d'heure revu hier soir ne donne pas très envie. Je m'en souvenais et en avait été marqué défavorablement. Trop d'éléments diversement importants sont pour moi inacceptables à commencer par l'accoutrement de B. Crawford et le jeu de R. Stack...Je ne veux pas être plus précis car cela m'obligerait à rentrer dans des détails qui vont gâcher le plaisir de ceux qui voudraient découvrir ce film..dont tu es.
Pour les Photo-Aventures, je ne connais pas mais avant de me remettre à l'anglais plus sérieusement, il m'est arrivé de faire pareil avec les Mon Film ou Le Film Complet dont j'ai pour la période 1945-1959 presque tous les n° (effectivement très utile quand la compréhension de certains passages était trop difficile).
"Badlands of Dakota" est effectivement assez mauvais, je suis d'accord. Dépourvu de toute mise en scène, ce western de série B ressemble davantage par moments à Go west des Marx brothers, grâce aux bouffonneries à répétition de Andy "Arrest who??? Liberty Valance !??" Devine, qui a d'ailleurs joué dans une série nommée Adventures of Wild Bill Hickok (1951–1958). Le mélange western-comédie n'a jamais été mon truc, même quand c'est avec de grands acteurs comme John Wayne et Spencer Tracy. Mais alors ici, on est en loin. Car Robert Stack était à priori très gentil mais il est toujours aussi transparent, ayant plus sa place dans les productions télé à mon avis. D'ailleurs c'est davantage à une production télé qu'à un film de cinéma que ressemble "Badlands of Dakota".
Frances Farmer avait la voix grave adéquate pour le rôle de Calamity Jane dans lequel elle s'en sort tout juste, en dépit d'un brushing un peu trop propre pour être honnête. Il y a aussi Ann Rutherford, plutôt bien, voire très bien.

On a pourtant tout mis dans ce "Badlands of Dakota" : Wild Bill, Calamity Jane, Custer, les indiens..
Mais avec la même sauce, je conseille l'excellente série Deadwood en deux saisons narrant la naissance de cette ville célèbre lors de la "ruée vers l'Or".

Cela dit cette photo d'exploitation est très chouette, comme quoi..

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Quant au Chevalier de la vengeance, j'en ai à contrario un excellent souvenir bien que découvert sur une pauvre VHS (collection "Gene Tierney" qui n'a jamais eu son équivalent en dvd, cela dit-il quelque-chose sur l'évolution de la vidéo?). Indispensable pour tout fan de Gene Tierney car elle y est sublime. Si en plus on est fan de Tyrone, alors..

Entretemps effectivement une édition Fnac zone 2 est sortie.
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Le film mériterait une petite chronique si ce n'est déjà fait.

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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Frances »

kiemavel a écrit :
Frances a écrit :Le chevalier de la vengeance (Son of Fury) de John Cromwell existe en zone 2 VO STFR dans la collection Fnac et la copie n'est pas mal du tout.
Merci pour ceux qui passant par là auront découvert cette information que je n'avais pas. Pas vu passer cette édition mais j'ai le zone 1 édité précédemment.

Est ce que tu sais si d'autres films ont été vus à la TV chez nous ?
Aucune idée. Je ne regarde pas la télé.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
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Mains Rouges.

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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :"Badlands of Dakota" est effectivement assez mauvais, je suis d'accord. Dépourvu de toute mise en scène, ce western de série B ressemble davantage par moments à Go west des Marx brothers, grâce aux bouffonneries à répétition de Andy "Arrest who??? Liberty Valance !??" Devine, qui a d'ailleurs joué dans une série nommée Adventures of Wild Bill Hickok (1951–1958). Le mélange western-comédie n'a jamais été mon truc, même quand c'est avec de grands acteurs comme John Wayne et Spencer Tracy. Mais alors ici, on est en loin. Car Robert Stack était à priori très gentil mais il est toujours aussi transparent, ayant plus sa place dans les productions télé à mon avis. D'ailleurs c'est davantage à une production télé qu'à un film de cinéma que ressemble "Badlands of Dakota".
Frances Farmer avait la voix grave adéquate pour le rôle de Calamity Jane dans lequel elle s'en sort tout juste, en dépit d'un brushing un peu trop propre pour être honnête. Il y a aussi Ann Rutherford, plutôt bien, voire très bien.

On a pourtant tout mis dans ce "Badlands of Dakota" : Wild Bill, Calamity Jane, Custer, les indiens..
Mais avec la même sauce, je conseille l'excellente série Deadwood en deux saisons narrant la naissance de cette ville célèbre lors de la "ruée vers l'Or".
Pour Deadwood, effectivement je ne connais pas. Je ne suis pas aussi radical que Frances mais je ne regarde aucune série TV actuelle. En ce qui concerne le film, je ne suis pas d'accord avec toi au sujet de la mise en scène de Green, le gros soucis c'est ce scénario mélangeant effectivement des ingrédients pas toujours incompatibles loin de là (Chansons, humour et action) mais qui sont ici très mal assemblés mais c'est surtout ce casting qui est vraiment mal fichu avec Stack dans un rôle de Shérif qui aurait demandé plus de maturité (et de compétences mais ça c'est sans doute aussi moi qui fait une fixette sur lui) et surtout Broderick Crawford qui est selon moi par moment ridicule (mais là il ne s'agit pas trop de l'acteur, c'est du au personnage)
Supfiction a écrit : Quant au Chevalier de la vengeance, j'en ai à contrario un excellent souvenir bien que découvert sur une pauvre VHS (collection "Gene Tierney" qui n'a jamais eu son équivalent en dvd, cela dit-il quelque-chose sur l'évolution de la vidéo?). Indispensable pour tout fan de Gene Tierney car elle y est sublime. Si en plus on est fan de Tyrone, alors..
J'ai eu la/les mêmes vhs. ça devait être la collection à jaquette bleue marine de la Fox :wink: J'en ai gardé quelques unes. Il y a tout de même eu des coffrets consacrées à Gene Tierney mais aucun contenant plus de 3 ou 4 films il me semble. Et pour ce qui est des films édités en DVD, elle n'est tout de même pas mal servie comparée à d'autres acteurs/trices. De ce qui existait en vhs, il ne reste plus que Crépuscule (Sundown) et La pagode en flammes (China Girl) a éditer et ce sont deux hathaway pas indispensables.
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