Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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kiemavel
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

francesco a écrit :
Les échappés du néant (Back from Eternity)
Vu en VF également. Je suis d'accord avec ce que tu disais, le film va un peu plus loin que la version 1939 et on perçoit davantage l'évolution des personnages et les données psychologiques. C'est vraiment bien fait, quand on compare, à, par exemple, Ecrit dans le Ciel, autre classique des films de catastrophe aérienne pré Airport. J'ai un souvenir lointain de la première version, mais il me semble que le remake est plus réussi dans l'ensemble, en particulier dans sa première partie. Les premières scènes d'Ekberg sont inoubliables et tout ce qui se passe dans l'avion me semble légèrement plus spectaculaire, moins attendu. La fin était déjà géniale dans la première version et le remake me semble très fidèle à ces moments là de Quels seront les 5 ?.

En ce qui concerne Ekberg elle a eu une paire d'autres rôles encore plus développés que celui-ci dans Valérie et dans Screaming Mimi (première version de l'Oiseau aux plumes de cristal).
Sympa ce retour sur un "vieux" texte…J'avais moi aussi trouvé ce remake supérieur à l'original de 1939 même si Quels seront les 5 ? était déjà un bon film (qui pour ceux qui l'ignorent est disponible dans la collection RKO/Montparnasse). En revanche le remake est plus difficile à voir. Par curiosité, sur la copie que tu as visionné, est ce que tu as vu une annonce de la belle Denise (Fabre) ? :mrgreen:

En ce qui concerne Anita Ekberg, j'avais effectivement précisé que son rôle était l'un des plus interessant de sa filmo américaine…mais il faut dire que je n'ai pas encore vu les deux films que tu indiques…A voir donc (même si je ne suis pas un grand fan d'Anita :oops: )
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par francesco »

C'était précisément ton texte qui m'avait rendu curieux de voir ce film :wink: , d'autant que, pour le coup, je suis assez fasciné par Anita. Vu ce que tu disais des passages TV, je pensais bien que ça devait se trouver. Pas de Denise Fabre, non, mais j'imagine que nous avons la même copie (tout juste correcte), au vue des captures. En tout cas, c'est le genre de film pour lequel même la VF a un certain charme.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

francesco a écrit :Vu ce que tu disais des passages TV, je pensais bien que ça devait se trouver. Pas de Denise Fabre, non, mais j'imagine que nous avons la même copie (tout juste correcte), au vue des captures. En tout cas, c'est le genre de film pour lequel même la VF a un certain charme.
C'est pourquoi je le signale systématiquement, tout au moins quand j'ai la preuve en main ou reçu l'information…et si j'y pense. Ma copie est correcte (on a peut-être la même) surtout compte tenu de l'ancienneté du dernier passage tv car comme je le sous entendais, c'est Denise Fabre, la speakerine de TF1 qui annonçait le film :o Or, Denise, ça fait quand même un bout de temps qu'on a plus de nouvelles. Pour ce qui est de la VF, oui, ça passe, tout au moins dans ce film. C'est surtout lorsque tu as des gosses à l'écran que ça devient vraiment insupportable même si j'ai dit il n'y a pas très longtemps n'avoir pas non plus supporté la voix française de Lizabeth Scott dans Red Mountain.
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Princess of the Nile

Message par kiemavel »

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La princesse du Nil (1954)
Réalisation : Harmon Jones
Production : Robert L. Jacks (Panoramic Productions) - Distribution (20th Century Fox)
Scénario : Gerald Drayson Adams
Photographie : Lloyd Ahern - Musique : Lionel Newman

Avec Debra Paget (La princesse Shalimar/Taura la danseuse), Jeffrey Hunter (Le prince Haidi), Michael Rennie (Rama Khan), Edgar Barrier (Le shaman), Wally Cassell (Goghi) et Jack Elam (Le chef des voleurs)
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A Helouan en Égypte, 1249. Le père de la princesse Shalimar est devenu la marionnette d'un chaman qui le drogue et exerce en réalité le pouvoir et oppresse le peuple. Bien que le chaman tente de garder la princesse prisonnière, celle ci s'échappe secrètement du palais chaque nuit et devient Taura, la populaire danseuse de la taverne du Tambourin, divertissant le peuple mais cherchant aussi à le soulever contre le pouvoir du chaman et son allié, le chef bédouin Rama Khan dont les troupes occupent la ville. Le prince Haidi, le fils du calife de Bagdad, de retour d'une bataille remportée à Mansura arrive à Helouan accompagné par le capitaine Hussein, son ami d'enfance. Aussitôt arrivés, ils rencontrent Rama Khan de retour dans la ville avec une partie de sa puissante armée. Ce dernier se propose d'escorter Haidi jusqu'au palais mais voyant passer Rama Khan, un homme haï du peuple, une émeute menée par Taura et ses amis éclate, la population envoyant toutes sortes de projectiles sur les troupes. Dans la cohue, Hussein est blessé ce qui incite le prince Haidi a se mêler au soldat pour combattre les insurgés. Au cours de la bataille, Taura poignarde le prince pour protéger son ami Goghi en train de perdre son duel mais Haidi la laisse s'enfuir. D'une fenêtre, elle a le temps de voir Rama Khan achever Hussein d'un coup de poignard, une façon de s'assurer le soutien du fils du calife dans la répression contre la ville…
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Je trainais les pieds depuis un moment, or ce film s'est avéré être une très bonne surprise. C'est même le meilleur film d'aventures orientales que j'aurais vu ou revu au cours de ces dernières années. C'est en tout cas meilleur selon moi que les productions analogues des années 40 avec Maria Montez et Jon Hall ou que les deux derniers films du genre que j'ai pu chroniquer ici : Les amours d'Omar Khayyam et Ali Baba et les 40 voleurs. Je ne vois pratiquement que des points positifs. Le Technicolor est splendide. 95 % de l'action est indoor mais les décors sont très nombreux par rapport à la plupart des films analogues et ils font beaucoup moins carton-pâte que d'habitude. Les nombreuses scènes d'action sont très bien dirigées par Harmon Jones, les duels aux cimeterres étant très bien chorégraphiés avec parfois une pointe d'humour quand Shalimar va prêter main forte aux hommes ou en raison des interventions de quelques alliés qui ne savent pas se battre mais qui peuvent être utiles quand des ennemis s'approchent un peu trop près des tentures. L'humour me rappelle les meilleurs Tony Curtis des années 50, les scènes les plus amusantes impliquant l'ami de Shalimar, Goghi, un voleur débrouillard dont le rôle de faire valoir et le physique rappelle Nick Cravat. Les amis de Goghi, les voleurs qui se retrouvent dans une sorte de cour des miracles, vont plus tard faciliter la tache des insurgés en se mêlant à la lutte contre l'armée de Rama Khan.
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L'histoire est aussi délirante que d'originaire et même encore un peu plus. Le scénariste avait du perdre la documentation car le peuple de Helouan invoque toujours les dieux de l'Egypte antique alors quand on entend Au nom d'Isis, on ricane un peu (mais après tout, peut-être qu'un culte des divinités de l'Egypte antique persistait-il à l'époque dans le pays). Le reste est assez puissant : le fils du calife de Bagdad, qui est aussi le souverain du pays, se mêle à la lutte de la population contre ses tyrans, pour voler au secours d'une princesse qui la nuit se mue en danseuse et qui est l'instigatrice de la révolte du peuple. Évidemment, le duel entre Rama Khan et le prince Haidi n'a pas que la maitrise de la ville pour enjeu car les deux ont des vues sur Shalimar/Taura. Le clou du spectacle (et pas que pour les obsédés) c'est d'ailleurs la présence de Debra Paget. Au bout de 2 minutes à peine, on a droit à une première danse et jusqu'au bout on aura régulièrement droit à des scènes sexy d'une audace assez rare pour l'époque. Les scènes de danse anticipe celles que l'on verra quelques années plus tard dans le diptyque tourné par Fritz Lang à son retour en Europe mais si elle était encore moins habillée dans ces deux films là, je trouve que sa sensualité est encore plus grande dans celui d'Harmon Jones. J'ai d'ailleurs trouvé deux sources différentes qui indiquent qu'au moins une séquence a été coupée à la demande du Production Code Administration chargé de faire appliquer le code Hays. Roger Boussinot, dans un article sur Debra Paget, indiquait que ses danses avaient été jugées si suggestives que la carrière du film et celle de l'actrice en souffrirent. Au delà des danses, les scènes ou la sensualité et la beauté de la demoiselle crèvent l'écran, sont les nombreuses scènes aquatiques.
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Il faut dire que ce vieux vicelard de scénariste a eu l'heureuse idée de multiplier les péripéties qui amènent régulièrement Shalimar et les autres insurgés à se déplacer à la nage par le Nil qui traversent la ville via différents canaux. Or, Debra sortant de l'eau dans des tenues moulantes, ce n'est pas rien. Ça commence avec le passage secret qui lui permet de s'évader du palais la nuit par un petit canal. Plus tard, on plonge dans le Nil pour échapper aux ennemis en trop grand nombre. Haidi y est sauvé de la noyade par un des voleurs, etc…Et puis bien sûr, on ne néglige pas le classique : Debra au bain. Elle y est entourée par ses servantes (parmi lesquelles on reconnait Dona Drake) qui ont aussi quelques bonnes petites scènes. Quand Goghi vient inspecter l'endroit ou doit venir se reposer son nouveau maitre, le prince Haidi, il tombe sur 3 servantes assises autour d'un canapé. La 1ère esclave se présente : Je suis Zala, la meilleure joueuse de Luth du pays. Bien ! La seconde : Je m'appelle Azalée, la meilleure masseuse d'Egypte. Quant à la dernière, assise à même le canapé ou va prendre place Haidi, elle donne juste son prénom : Je suis Zoé (un autre prénom typiquement égyptien) mais, si elle ne dit pas à quelle spécialité elle doit sa célébrité, on comprend assez vite.
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Les autres talents. Les méchants ne sont pas exceptionnels mais ils sont plus qu'acceptables : Michael Rennie et surtout Edgar Barrier (le Chaman). Dans un rôle de faire valoir à la Nick Cravat, Wally Cassell (Goghi) est excellent. On retrouve deux grandes figures du cinéma de genre dans le Helouan underground. Jack Elam en chef des voleurs et Lee Van Cleef est un de ses complices. Parmi les voleurs, on reconnaît aussi le nain Billy Curtis (vu dans de nombreux films dont L'homme des hautes plaines). Le seul qui soit un peu plus faible, c'est Jeffrey Hunter, l'un des beaux gosses du cinéma de genre américain mais pas le plus doué. Pas très expressif, le garçon mais il l'est toujours plus que les deux grands poissons morts du genre : John Derek et mon copain Robert Stack. En raison de cette belle découverte, Harmon Jones redevient intéressant. Redevient…parce qu'il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas intéressé à son cas. L'ancien chef monteur de la Fox aura réalisé entre 1951 et 1958 une quinzaine de films pour le cinéma. Un film de guerre (avec Richard Conte), un thriller, une comédie avec Marilyn dans un rôle secondaire : As Young as You Feel (Rendez-moi ma femme) et surtout des westerns : The Silver Whip et City of Bad Men en 1953 ; A day of Fury (24 heures de terreur) et Canyon River (La caravane des hommes traqués) en 1956 ; Bullwhip (La femme au fouet) en 1958 et, avant de passer à la télévision, il terminera sa carrière au cinéma avec un film d'aventures invisible, Wolf Larsen avec Barry Sullivan, Peter Graves et Rita Gam. Passé à la télévision. vu en vost.

Une danse ?
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Debra, noir et blanc + Backstage
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Supfiction
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Re: Princess of the Nile

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :C'est en tout cas meilleur selon moi que les productions analogues des années 40 avec Maria Montez
Pas possible! Maria Montez est insurpassable dans le domaine de l'aventure kitsch. Mais je comprends pourquoi tu as visiblement craqué pour Debra Paget..

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Re: Princess of the Nile

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :
kiemavel a écrit :C'est en tout cas meilleur selon moi que les productions analogues des années 40 avec Maria Montez
Pas possible! Maria Montez est insurpassable dans le domaine de l'aventure kitsch. Mais je comprends pourquoi tu as visiblement craqué pour Debra Paget...
N'empêche que le dernier Maria que j'ai vu, Soudan de John Rawlins avec (comme d'hab.) Jon Hall et Turhan Bey, a été un peu pénible à regarder. J'ai même été tenté d'accélérer alors que pour La princesse du Nil, j'ai presque tout fait au ralenti, avec même des poses et des ralentis arrière quand Debra sortait de l'eau. Au final, 3 h 50 de film c'est un peu long mais je ne regrette pas.

Par contre, Ange blanc ou pas, normalement le tarif minimum pour ce genre d'intervention, c'est l'étranglement et le coup de la corde à linge. Parce que me dire, sans avoir vu le film, que ça ne peut pas être meilleur que du Maria Montez :evil: Y'a que de la part d'un amoureux fou que je puisse le tolérer mais soit, c'est une bonne excuse.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Chip »

Même si elle n'est pas la meilleure actrice du monde, Debra Paget est bien la seule chose qui m'a maintenu devant l'écran, lorsque j'ai vu lors d'un festival ,il y a trois ou quatre ans , les très ennuyeux " Tigre du Bengale" et " Tombeau hindou", du très respecté Fritz Lang. Si Allan Dwan ne s'extasie pas devant " the river's edge", c'est à cause de Paget, qui lui fut imposée, Dwan l'a jugeant chic fille et sexy, mais inexpressive ( Allan Dwan, la légende de l'homme aux mille films)(cahiers du cinéma/festival international du film de Locarno). Vu" princess of the Nile" il y a bien longtemps, trop pour en avoir un souvenir précis, mais là aussi, je pense que la plastique de miss Paget justifie à elle seule, la vision du film.
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Boy on a Dolphin

Message par kiemavel »

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Ombres sous la mer - Boy on a Dolphin ( 1957 )
Réalisation : Jean Negulesco
Production : Samuel G. Engel (20th Century Fox)
Scénario : Ivan Moffat et Dwight Taylor d'après une histoire de David Divine
Photographie : Milton Krasner - Musique : Hugo Friedhofer

Avec : Alan Ladd (le docteur James Calder), Clifton Webb (Victor Parmalee), Sophia Loren (Phaedra), Alexis Minotis (Milidias), Jorge Mistral (Rhif)

Phaedra, une jeune fille de paysans pauvres de l'ile d'Hydra, dans la mer Égée, gagne péniblement sa vie en travaillant comme employée sur un des moulins de son village et vit également de la pêche aux éponges. Lors d'une de ses plongées, elle découvre dans l'épave d'un navire une statue en or et bronze représentant un enfant chevauchant un dauphin et décide de se rendre seule à Athènes pour tenter de monnayer sa découverte. Elle est d'abord repoussée par le docteur Calder, un archéologue américain qui finit par croire à l'intérêt de sa découverte et lui fixe un rendez-vous dans un restaurant. Arrivée en avance, Phaedra y retrouve Victor Parmalee, un riche collectionneur d'art qu'elle avait croisé au musée archéologique d'Athènes. Le vieux rival de Calder comprend immédiatement l'intérêt de la découverte de la jeune femme et à l'insu de Calder, la ramène vers son ile à bord de son yacht. Mais bientôt, c'est Calder qui arrive à son tour à Hydra. Sur les instructions de Parmalee, pour gagner du temps, Phaedra, prétendant ne plus se souvenir du lieu exact ou elle avait fait sa découverte, fait plonger l'archéologue au hasard, espérant qu'il se retrouve à court d'argent ou qu'il abandonne les recherches…
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Ce film ne m'avait pas laissé un grand souvenir et je confesse avoir voulu le revoir pour des raisons extra-cinéphiliques, ce qui n'est pas très professionnel. Ce sont les sorties de l'eau de Debra Paget dans le film évoqué récemment qui m'ont fait repenser à celui là. Le seul souvenir que j'en gardais -et je pense que ceux qui ont vu le film ne peuvent pas les avoir oubliés non plus- étant les scènes sous marines ainsi que la première sortie de l'eau de Sophia Loren, stupéfiantes dans le contexte du cinéma américain de l'époque. Ce film a fait d'elle un sex symbol international et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était mérité. Dans ses mémoires, Jean Negulesco a raconté avec humour le choc qu'avait représenté pour lui sa première rencontre avec cette actrice italienne, dont le corps débordait de partout, et qui était scrutée aussi bien par les hommes que par les femmes mais qui ne semblait absolument pas prêter attention à l'effet qu'elle produisait sur les autres. C'est d'ailleurs cette sensualité sans étude qui est le mieux utilisée dans le film ; d'autres diraient exploitée car à l'évidence la Fox avait mis l'accent sur les charmes de son actrice principale dans les documents d'exploitation mais en dehors de l'éventuel succès de scandale recherché (qui n'a que très partiellement fonctionné), c'est bien le naturel, la voix chaude, la simplicité, la sensualité de paysanne de Sophia Loren qui font merveille dans un film qui est malheureusement handicapé par le manque d'alchimie entre ses deux vedettes qui n'étaient pas celles initialement prévues.
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Mais il faut dire aussi qu'en 1957, Alan Ladd était déjà sur la pente descendante. Il avait des problèmes d'alcool ; s'était un peu empâté et les gros plans trahissent un vieillissement prématuré et des yeux assez fatigués. Il s'était d'ailleurs présenté sur le tournage épuisé par le long voyage en bateau puis en train (il avait peur de l'avion) et d'autant plus énervé que lui et sa femme avait été victimes d'un important vol de bijoux dans l'orient-Express. A partir de là, les différents témoignages permettent de se faire une idée du naufrage. Sophia Loren raconte que Ladd refusait tout contact et se tenait à l'écart de l'équipe. D'autres sources affirment que ce qu'il avait préféré en Grèce, c'était l'ouzo…Negulesco évoque la cruauté de son actrice qui rechignait à répéter avec le nabot et à contrario la docilité de Ladd qui a du se sentir humilié par son attitude. On dit aussi que l'acteur, refusant désormais de monter sur différents accessoires pour être à hauteur de ses partenaires, cela obligeait le metteur en scène à utiliser d'autres stratagèmes pour créer l'illusion. Negulesco se fout du monde en prétendant que le maire de Hydra s'était plaint que le tournage avait fait plus de dégâts que les deux dernières guerres que le pays avait traversé en raison des tranchées faites dans le sable pour que les deux vedettes puissent être à la même hauteur…alors que quand on regarde attentivement le film, on constate qu'il avait trouvé d'autres astuces pour masquer leur différence de taille. Mais quoiqu'il en soit, il est évident que ces aléas ont influencé la nature même du film.
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Le metteur en scène avait donc prétendu qu'il avait du modifier le scénario initialement prévu et on constate qu'effectivement, malgré le fait que 3 hommes gravitent autour de Phaedra, il a presque totalement abandonné l'intrigue sentimentale, ôtant à son histoire toutes tensions sexuelles, pour faire de son film une course au trésor impliquant une multitude de personnages. Si Phaedra a bien un petit ami albanais, Rhif, à aucun moment Negulesco ne les montre véritablement comme un couple et le personnage intervient très peu. Il est d'une scène un peu amusante au tout début (en dépit de ses promesses, Rhif ne semble pas bien courageux et la jeune femme lui reproche sa paresse car pendant qu'elle plonge, lui roupille à l'ombre du bateau). Ensuite, s'il rêve d'or lui aussi, c'est bien encore une fois Phaedra qui va se démener, en commençant par se rendre seule à Athènes. Puis on le retrouve par ci par là : Phaedra refusera une proposition de mariage. Il manifestera sa jalousie ; puis sa frustration l'incitera à vouloir jouer sa partie personnelle… Pas question non plus de rivalité amoureuse entre les deux têtes d'affiche masculine. A aucun moment, l'enjeu des scènes entre Parmalee et Calder n'est Phaedra et ce n'est pas même suggéré. De toute façon, la première manifestation d'un intérêt amoureux ou d'un désir intervient très tard. C'est un baiser sur l'épaule de Phaedra donné par Calder qui sera la première manifestation timide d'un intérêt autre que pour le trésor tant convoité par tout le monde (et c'est uniquement dans un épilogue ridicule que le couple se constituera véritablement). Clifton Webb était de toute façon un peu vieux en 1957 pour représenter une menace éventuelle pour un quelconque rival amoureux ; même en pygmalion bafoué (Laura) il aurait eu du mal à faire illusion. Il se contente de servir l'une de ses partitions favorites : l'homme raffiné et arrogant…et désexualisé qui jouit de la possession de jolies choses, collectionnant les oeuvres d'art plus que les conquêtes féminines et surtout peu regardant sur les moyens employés pour se les approprier. Ici, s'il manipule Phaedra, c'est uniquement pour parvenir à ses fins et récupérer la fameuse statue enfouie sous la mer.
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Son ennemi de longue date est donc le vertueux docteur Calder. Ils sont rivaux mais se respectent d'une certaine manière et la guerre se fait à fleurets mouchetés…A plusieurs reprises, les dialogues entre les deux hommes, puis entre Calder et Phaedra permettent d'exposer l'ébauche d'une réflexion sur le pillage des antiquités grecques dans le passé et la nécessité que ces trésors restent dorénavant sur place. C'est la position que Calder défend auprès de Parmalee (qui ricane et le traite de boy-scout) et de Phaedra (…qui lui répond que c'est un soucis de riches). Au passage, l'américain Calder critique la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne pour leurs pillages du 19ème siècle et une autre séquence raille ces mêmes pays non sans humour. Quand dans un 1er temps, Calder repousse Phaedra car il ne croit pas à l'importance de sa découverte, il lui conseille de s'adresser aux autres nations ayant des chercheurs sur place. Mais à son retour, elle n'est pas plus avancée : Les anglais (arrogants) lui ont dit qu'ils ont toutes les antiquités qu'ils veulent…et elle raconte qu'elle a été pincée chez les français (bonjour l'image…). La dernière partie du film fait intervenir la totalité des têtes d'affiche et des personnages secondaires qui sont tous diversement impliqués dans la chasse au trésor (puis sa sauvegarde). On assiste alors à une succession de rebondissements qui font durer un peu artificiellement le plaisir. En dehors des personnages déjà évoqués, d'autres personnages que l'on suit pour certains depuis le début, ont un rôle déterminant dans la partie finale : Le docteur Hawkins (Laurence Naismith) un expatrié anglais, autant médecin et érudit qu'alcoolique et cupide ; le petit frère de Phaedra, Niko, un jeune adolescent débrouillard et enfin Milidias (Alexis Minotis), un personnage mystérieux mais on devine très rapidement son identité, flic ou représentant du ministère de la culture grecque… Bingo
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Évidemment, on profite bien du voyage. Aujourd'hui, on doit pouvoir voir aussi bien dans Thalassa mais à l'époque, en 1957, il ne devait pas être si facile de voir des images de telles contrées. Pour le prix d'un ticket de cinéma, Jean Negulesco offrait le voyage pour les iles de la mer Égée filmées en Technicolor et magnifiquement mis en valeur par Milton Krasner. Plusieurs iles sont présentées au tout début et Hydra n'est pas la moins jolie d'entre elles. Les vues sur la mer, la côte très découpée, les maisons blanches posées à flanc de collines sont superbes mais en revanche les images sous marines assez nombreuses ont l'air d'avoir été filmées dans un bocal. D'autre part, on a droit à la visite touristique des monuments historiques. Lorsque Phaedra va à Athènes, c'est sur l'Acropole qu'elle se rend et la rencontre avec Calder a lieu au pied du Parthénon. Puis, les recherches de Calder l'amènent au théâtre antique d'Épidaure avant des retrouvailles avec Parmalee dans la bibliothèque du monastère des Météores. On a aussi droit aux coutumes locales. Comme Desproges, je n'ai pas trop le neurone à folklore alors : les danses folkloriques, la musique locale, les chansons (dont une chantée par Sophia Loren, à priori doublée) m'ont laissé indifférent. Beaucoup plus en tout cas que la fameuse première sortie de l'eau de Sophia Loren, qui intervient dès le début du film. Cet épisode a également été évoqué par Jean Negulesco. Il a raconté avec un certain amusement le choix de la robe légère qu'il fit confectionner d'après un modèle vu sur une pêcheuse de perles au japon. Les essais dans la baignoire de la maison ou logeait l'actrice -à cause de la censure dit-il- et l'obligation, à l'issu de la 1ère trempette de faire doubler la robe. Et enfin, l'imprévu (mon oeil ?), le froid glacial de la mer Égée qui fit son effet sur le corps de Sophia au moment du tournage. C'est raconté ainsi par le réalisateur : Quand Sophia fit surface, ses charmes pointaient vers nous avec une précision effrontée. Le photographe laissa tomber son appareil. Le perchman leva sa girafe. Les grecs étaient médusés. C'était tout simplement trop bon pour ne pas recommencer… vu en vost
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

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Quand pour tenter de prouver la véracité de sa découverte, Sophia Loren relève sa jupe pour montrer une blessure en haut de sa cuisse (qu'elle s'était faite en plongeant sur l'épave) Alan Ladd demande :
- C'est aussi les français qui vous ont fait ça ?
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

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Chip a écrit :Même si elle n'est pas la meilleure actrice du monde, Debra Paget est bien la seule chose qui m'a maintenu devant l'écran, lorsque j'ai vu lors d'un festival ,il y a trois ou quatre ans , les très ennuyeux " Tigre du Bengale" et " Tombeau hindou", du très respecté Fritz Lang. Si Allan Dwan ne s'extasie pas devant " the river's edge", c'est à cause de Paget, qui lui fut imposée, Dwan l'a jugeant chic fille et sexy, mais inexpressive ( Allan Dwan, la légende de l'homme aux mille films)(cahiers du cinéma/festival international du film de Locarno). Vu" princess of the Nile" il y a bien longtemps, trop pour en avoir un souvenir précis, mais là aussi, je pense que la plastique de miss Paget justifie à elle seule, la vision du film.
Je suis assez d'accord pour les deux Lang. Ce sont deux des films que j'aime le moins de ce metteur en scène. Au sujet des propos de Dwan, je connais, c'est au début, dans les entretiens avec Bogdanovich. Et je suis d'accord, ce n'est pas l'actrice la plus expressive du monde. Elle a d'ailleurs ça de commun avec Maria Montez et quelques autres dont Yvonne de Carlo. Je les aime bien mais parmi les autres filles sexy que l'on a vu dans le cinéma d'aventures, certaines étaient plus expressives et avaient plus de personnalité : Linda Darnell, Jean Peters, Virginia Mayo, Ann Blyth, Janet Leigh, Piper Laurie…Dans des films comparables à celui d'Harmon Jones, je trouvais cette dernière bien meilleure actrice. Cela dit, dans La princesse du Nil, Debra Paget "joue le jeu" de manière assez plaisante. On lui voit esquisser des petits sourires, notamment quand le voleur qui lui est très attachée lui répète les insultes proférées dans son dos à son sujet.
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The Veils of Bagdad

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Le prince de Bagdad ( 1953 )
Réalisation : George Sherman
Production : Albert J. Cohen (Universal)
Scénario : William R. Cox
Photographie : Russell Metty - Musique : Henry Mancini et Herman Stein

Avec : Victor Mature (Antar), Mari Blanchard (Selima), Virginia Field (Rosanna), Guy Rolfe (Kasseim), James Arness (Targut), Nick Cravat (Ahmed), Leon Askin (le pacha Hammam)
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En 1560, à proximité de Bagdad, le vizir Kasseim, sa femme Rosanna et leur suite sont attaqués par une bande de voleurs. Ils ne doivent leur salut qu'à l'intervention d'un inconnu nommé Antar qui met en fuite les assaillants et qui en remerciement se voit proposer un emploi si jamais il se présentait au palais. En réalité, Antar, un espion envoyé à Bagdad par le sultan Soliman le magnifique, ne cherchait qu'un prétexte pour infiltrer le palais et enquêter sur les agissements du pacha de Badgad et son vizir qui sont suspectés d'avoir massacré une tribu montagnarde dont le chef se nommait Abu Karoum parce que ce dernier refusait de se joindre à un complot contre le sultan. Antar se présente au palais et est recruté pour servir dans l'armée personnelle du grand vizir. Il découvre bientôt que Hammam et Kasseim amassent un trésor destiné à financer une guerre contre Soliman et qu'ils recherchent une alliance avec les Vénitiens et les grandes nations européennes pour vaincre le sultan…

Une production typique du studio Universal du début des années 50. De Samarcande à Tanger, le studio nous aura pas mal promené…sans bouger des studios maison. Les décors sont d'ailleurs assez pauvres. Il faut croire que tout le budget était parti dans les costumes qui sont au contraire plutôt luxueux. Un partie de l'intrigue, les manoeuvres du pacha et de son vizir pour unir les tribus afin d'en faire des alliés et les soulever contre le sultan de Constantinople, ne présente aucun intérêt. Les manoeuvres d'Antar pour espionner ses nouveaux patrons sont un peu plus amusantes, surtout quand elles impliquent les deux femmes du récit (j'y reviens plus loin). Guy Rolfe (le vizir) était un méchant plus qu'acceptable (Ivanhoé, Capitaine King) et Kasseim et ses hommes sont prompt à défourailler. Leon Askin compose un pacha de Bagdad plus malin, calculateur et cynique. Il a quelques bonnes lignes. Quand le sage, à la fois grand scientifique et philosophe, qui est le cerveau du groupe d'espions est capturé et torturé, le pacha déplore le manque de résistance de ces philosophes petites natures qui supportent très mal les mauvais traitements. En dehors du fait qu'il est démasqué, emprisonné, torturé puis libéré, on voit assez peu ce personnage de Kaffar (oui, mais non) , le leader spirituel des espions ; moins en tout cas que la bande de voleurs qui étaient impliqués dans l'embuscade du début. Antar (ou plutôt la production :wink: ) les a recruté pour leur polyvalence. Ils sont à la fois lutteurs et acrobates. George Sherman commence d'ailleurs par les utiliser dans un numéro d'acrobaties qui est présenté devant la cour du pacha entre deux danses du ventre, puis on les retrouve dans une salle ou s'entrainent et combattent les lutteurs ( et donc Victor Mature sort les pectoraux) mais c'est surtout dans toute la partie finale que c'est le mieux utilisé car durant la grande bataille, la troupe s'en donne à coeur joie. Ça saute de partout…On pense aux films Le corsaire rouge et surtout à La flèche et le flambeau...et ceci d'autant plus que l'un des principaux complices de Victor Mature se nomme Nick Cravat, complice habituel de Burt Lancaster ; le second de Antar étant lui interprété par James Arness.

Antar, c'est aussi le roi du pétrole (Pfff) du coté de la gent féminine. La première fois qu'il rencontre Rosanna (Virginia Field), la femme du vizir, elle lui fait les yeux doux ; la seconde, c'est tout juste si elle ne lui donne pas les clés du trésor de guerre des deux fourbes…Bref, ça traîne pas ! Très vite, on comprend qu'elle n'en a pas seulement après les biscotos de Victor. Elle le dit lors de leur 2ème rencontre : Kasseim, c'est pas vraiment un homme. Ah bon ? Comprends pas. Antar a donc tout de l'espion et comme chacun sait, les espions ne travaillent pas seulement avec leurs têtes. Ça marche pas mal aussi avec Selima (interprétée par Mari Blanchard, dont le déhanché ne vaut pas celui de Debra Paget), une danseuse qu'Antar identifie comme un membre de la tribu d'Abu Karoum massacrée par Kasseim. Ah ben tiens, elle recherche l'assassin de son père, ça serait pas…Bilan : un bon petit film esthétiquement très soigné (photographie de Russell Metty quand même). On peut quand même s'en passer mais le final est assez réjouissant. George Sherman était surtout un réalisateur de westerns mais il a occasionnellement donné dans d'autre genres. Il a réalisé quelques policiers et films noirs (que j'ai évoqué dans un autre sujet) et donc quelques films d'aventures : Le fils de Robin des bois en 1946 avec Cornell Wilde, La princesse de Samarcande en 1951 et À l'abordage en 1952. vu en vf
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Chip
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Chip »

J'aime bien les yeux en amandes de Mari Blanchard, dont Bertrand Tavernier ne manque jamais de souligner l'inexpressivité, ce qui est très exagéré. Je n'ai pas vu ce film.
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Re: Princess of the Nile

Message par francesco »

kiemavel a écrit :
Supfiction a écrit :
Pas possible! Maria Montez est insurpassable dans le domaine de l'aventure kitsch. Mais je comprends pourquoi tu as visiblement craqué pour Debra Paget...
N'empêche que le dernier Maria que j'ai vu, Soudan de John Rawlins avec (comme d'hab.) Jon Hall et Turhan Bey, a été un peu pénible à regarder. J'ai même été tenté d'accélérer alors que pour La princesse du Nil, j'ai presque tout fait au ralenti, avec même des poses et des ralentis arrière quand Debra sortait de l'eau. Au final, 3 h 50 de film c'est un peu long mais je ne regrette pas.

Bon, moi je viens de voir et JE DOIS RECONNAITRE que Debra Paget est formidable, comme tout le film d'ailleurs. Ca me semble, effectivement, être le dessus du panier pour ce type de production (dernière tentative en ce qui me concerne : l'Epée Magique). Ca ressemble beaucoup plus à un bon peplum ou un bon film de cape et d'épée qu'à une bande pour adolescents. C'est prenant, réussi, magnifiquement servi par la plastique du couple principal (tous les deux renversants en technicolors) et j'ai pu apprécier, malgré une vilaine copie, le panache de l'ensemble. Bien entendu, l'intrigue est illogique (euh la fin ... comment dire ? le grand méchant prêt à tout abandonner pour les beaux yeux de Debra ... ? Je doute).
Pour le débat Maria Montez/Debra Paget, je suis partagé : j'adore la Cubaine à qui je trouve un charisme (et un accent !) assez unique dans le cinéma des années 40. Néanmoins Paget est certainement techniquement plus "classique" dans son jeu (je n'ai pas envie de dire meilleure) et c'est une bonne danseuse. Le rôle est délicieux et elle lui fait honneur. Mais Montez a, pour elle, L'Atlantide et Le Signe du Cobra et est au moins toujours fascinante alors que Paget, que j'aime beaucoup par ailleurs, a rarement été aussi piquante que dans La Princesse du Nil.

PS : évidemment le dyptique de Lang est un chef d'oeuvre absolu du cinéma. :evil:
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Re: Princess of the Nile

Message par Jeremy Fox »

francesco a écrit :
PS : évidemment le dyptique de Lang est un chef d'oeuvre absolu du cinéma. :evil:

Yep :twisted:

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Re: Princess of the Nile

Message par Cathy »

Jeremy Fox a écrit :
francesco a écrit :
PS : évidemment le dyptique de Lang est un chef d'oeuvre absolu du cinéma. :evil:

Yep :twisted:

Un de mes Fritz Lang préférés
Entièrement d'accord aussi :twisted:
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