Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alba
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Re: Le bistrot du péché - South Sea Sinner

Message par Alba »

kiemavel a écrit :
Le bistrot du péché - South Sea Sinner (1950)


Jean Tulard donne 3 étoiles au film et surtout prétend que François Truffaut admirait beaucoup ce film (pas retrouvé dans les vieux "cahiers" reliés que je possède. Peut-être dans Arts ?) … tout comme Bertrand Tavernier.

C'est dans le n°24, pp53-55. L'article s’intitule "De A jusqu'à Z". Pour vous servir...
J'ai rien dit, tu l'avais retrouvé tout seul, je n'avais point vu.

Et du coup j'en profite pour te demander: comment as tu réussi à voir ce film ? J'aimerai beaucoup le voir mais ça n'a pas l'air simple à se procurer.

Merci !
kiemavel
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Re: Sangaree

Message par kiemavel »

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Sangaree de Edward Ludwig (1953)
Réalisation: Edward Ludwig / Production : William H. Pine et William C. Thomas / Distribution : Paramount / Scénario :  David Duncan et Frank Moss / Photographie : W. Wallace Kelley et Lionel Lindon / Musique : Lucien Cailliet / Costume : Edith Head

avec Fernando Lamas (Carlos Morales), Arlene Dahl (Nancy Darby), Patricia Medina (Martha Darby), Francis L. Sullivan (Le Dr. Bristol), Charles Korvin (Felix Pagnol), John Sutton (Harvey Bristol), Tom Drake (Roy Darby)
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A la fin de la guerre d’indépendance américaine, sur le point de mourir le général Darby lègue Sangaree, sa riche propriété de Savannah en Géorgie, au docteur Carlos Morales le fils d’une servante dont le général avait veillé à l’éducation, en lui demandant d’accorder leur liberté aux esclaves et serviteurs du domaine. Si Roy, le fils du général, connaissant la valeur de Carlos approuve la décision de son père, il n’en est pas de même pour sa soeur Nancy qui va tenter de faire casser le testament de son père …
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Sangaree fut le 1er film en 3D de la Paramount et c’était le premier des deux films en relief de Edward Ludwig avec Fernando Lamas en vedette ; le second, L’appel de l’or (Jivaro), sorti en 1954, lui étant selon moi assez nettement supérieur. Fernando Lamas y campait un médecin idéaliste qui le restait malgré l’héritage inattendu qui lui tombait dessus à la mort de son bienfaiteur qui avait déjà fait beaucoup en s’occupant de son éducation. Pas plus que Julio, la fortune ne change pas Carlos qui reste très simple et généreux pour un nouveau riche : Et que je libère les esclaves. Et que j’envisage d’ouvrir un réseau de cliniques gratuites pour les pauvres. Et que je soigne les pestiférés (car coup de bol pour le héros, la peste se déclare à Savannah. A la fin du 18ème siècle, je doute mais passons ...) Or, évidement, de méchants affairistes s’opposent à ces projets déments pour qui a un peu le sens du commerce. C'est le début des ennuis de Carlos...et aussi le début du notre. En apparence, c’est Nancy Darby la plus farouche opposante de Carlos mais en réalité les véritables crapules sont le fiancé de Nancy, l’avocat Harvey Bristol (John Sutton) et son père, le docteur Bristol (Francis L. Sullivan) acoquinés à un pirate français, Felix Pagnol :wink: (Charles Korvin) qui écume les côtes de Savannah pour y piller les cargaisons des navires marchands dont ceux appartenant à la famille Darby. Il faut bien dire que la haute société de Savannah s’oppose bien davantage à Carlos dans les salons bien fréquentés en le traitant avec mépris et en critiquant ses projets humanistes plus qu’ils ne s’opposent à lui par la violence. S’il ne fallait pas attendre de ce vieux sournois de Francis L. Sullivan, un vieil habitué des rôles de crapule en habits, autre chose que les vilenies verbales habituelles, les saligauds qui finissent par le suppléer avec les poings et les armes à la main ne le valent pas (le vieux pirate, le jeune Bristol…)
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Les scénaristes ont été bien plus inspirés avec le second personnage féminin : Martha (Patricia Medina), la femme de Roy Darby. L’ami de Carlos, lui aussi médecin, ferait mieux de s’occuper un peu plus de sa charmante épouse qui fut jadis la petite amie de Carlos et qui en est toujours secrètement amoureuse car l’épouse délaissée manipule son entourage (surtout Carlos) et cherche à nuire à sa belle soeur Nancy. Quant à cette dernière, on se demande bien ce qu’elle a en tête, à moins que ce ne soit de la faute - encore une fois - du scénariste. Au procès qu’elle intente en vue de faire casser le testament, son attitude contradictoire interroge tant elle semble pourtant apparemment farouchement opposée à son rival. Plus d’une fois le spectateur aura probablement du mal à trouver son attitude et ses propos vis à vis de Carlos toujours cohérents … mais c’est évidemment que Nancy est irrésistiblement attirée par celui qui lui a pourtant enlevé son héritage mais on ne va quand même pas blâmer une jeune femme qui aime encore plus l'amour que l'argent (arf). Leur attirance mutuelle crève littéralement l'écran ... Arlene Dahl a d’ailleurs rapporté que ce qui arrive à Nancy s'est réellement produit sur le tournage puisque c'est durant la réalisation de Sangaree que débuta sa liaison avec Fernando Lamas (ils se marièrent l’année suivante). Au moins une séquence est mémorable : leur rencontre sur le bateau qui ramène Carlos à Savannah. Il y fait la connaissance d’une jeune femme qui prétend être une servante de Nancy Darby mais c'est évidemment Nancy elle même qui tente d'en savoir plus sur les projets de Carlos. Malgré les robes splendides qu'on lui voit porter plus tard (garde-robes que l'on doit à Edith Head), dans Sangaree, c'est dans sa tunique simple de servante que la sensualité d'Arlene Dahl est la plus évidente et la longue séquence qui débute sur le pont du navire pour se poursuivre dans la cabine est assez torride pour l'époque.
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Le reste se laisse voir mais les péripéties sont parfois mollassonnes (la prise du navire pirate) et les quelques pauvres décors de la ville et du port de Savannah n'aident pas à trouver dépaysantes les aventures de Carlos. En revanche, les nombreux costumes dus à Edith Head, notamment les toilettes de Patricia Medina et Arlene Dahl ont du faire grimper la note. Quant au relief, alors que d'ordinaire en visionnant un film originellement tourné en 3D, en version plate, il est aisé de repérer les plus beaux effets de mise en scène ; rien de tel dans Sangaree et j'ai même l'impression que dans un film d'aventures aussi peu mouvementé, la seule chose qui devait être vraiment spectaculaire en relief, ce sont le ... et les ... de Arlene Dahl. 4/10 + 1 X 2 (pour Arlene et Patricia) = 6/10. Vu en VF.
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Fernando Lamas et le metteur en scène Edward Ludwig devant the machine.
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Supfiction
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

Ça a l'air bien sympa (dommage, mon projecteur n'est pas 3D!) en dépit de tes moqueries sur un héros trop beau pour être vrai. C'est pourtant presque d'actualité si on pense à l'obamacare, toutes proportions gardées bien entendu.
Il savaient faire des affiches à l'époque..
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :Ça a l'air bien sympa (dommage, mon projecteur n'est pas 3D!) en dépit de tes moqueries sur un héros trop beau pour être vrai. C'est pourtant presque d'actualité si on pense à l'obamacare, toutes proportions gardées bien entendu.
Ils savaient faire des affiches à l'époque..
Oui, ils savaient tirer partie des atouts de leurs actrices :shock:
Malgré ce que j'en dis, j'aimerais bien le revoir en 3D. Le film a été projeté plusieurs fois en relief lors de festivals aux usa ; alors pourquoi pas un petit B-R 3 D un jour ...
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Supfiction
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
Supfiction a écrit :"Badlands of Dakota" est effectivement assez mauvais, je suis d'accord. Dépourvu de toute mise en scène, ce western de série B ressemble davantage par moments à Go west des Marx brothers, grâce aux bouffonneries à répétition de Andy "Arrest who??? Liberty Valance !??" Devine, qui a d'ailleurs joué dans une série nommée Adventures of Wild Bill Hickok (1951–1958). Le mélange western-comédie n'a jamais été mon truc, même quand c'est avec de grands acteurs comme John Wayne et Spencer Tracy. Mais alors ici, on est en loin. Car Robert Stack était à priori très gentil mais il est toujours aussi transparent, ayant plus sa place dans les productions télé à mon avis. D'ailleurs c'est davantage à une production télé qu'à un film de cinéma que ressemble "Badlands of Dakota".
Frances Farmer avait la voix grave adéquate pour le rôle de Calamity Jane dans lequel elle s'en sort tout juste, en dépit d'un brushing un peu trop propre pour être honnête. Il y a aussi Ann Rutherford, plutôt bien, voire très bien.

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On a pourtant tout mis dans ce "Badlands of Dakota" : Wild Bill, Calamity Jane, Custer, les indiens..
Mais avec la même sauce, je conseille l'excellente série Deadwood en deux saisons narrant la naissance de cette ville célèbre lors de la "ruée vers l'Or".


En ce qui concerne le film, je ne suis pas d'accord avec toi au sujet de la mise en scène de Green, le gros soucis c'est ce scénario mélangeant effectivement des ingrédients pas toujours incompatibles loin de là (Chansons, humour et action) mais qui sont ici très mal assemblés mais c'est surtout ce casting qui est vraiment mal fichu avec Stack dans un rôle de Shérif qui aurait demandé plus de maturité (et de compétences mais ça c'est sans doute aussi moi qui fait une fixette sur lui) et surtout Broderick Crawford qui est selon moi par moment ridicule (mais là il ne s'agit pas trop de l'acteur, c'est du au personnage)
Le film aura droit à un blu ray en Mars.

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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Déjà commandé ; je vous donnerais mon avis après réception ; j'avoue que j'y croyais un peu mais désormais un peu moins :mrgreen:
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Message par Supfiction »

La jaquette est réussie et aguicheuse en tous cas. Mais quand je me relis, ça me donne pas envie. :mrgreen:
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Par contre Phil Hardy, auteur de ma bible westernienne (mais uniquement en anglais) en parle en très bien. J'ai encore un petit espoir.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Par contre Phil Hardy, auteur de ma bible westernienne (mais uniquement en anglais) en parle en très bien. J'ai encore un petit espoir.
Surtout que tu es beaucoup plus indulgent que moi avec Le Grand McLintock par exemple.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Par contre Phil Hardy, auteur de ma bible westernienne (mais uniquement en anglais) en parle en très bien. J'ai encore un petit espoir.
Surtout que tu es beaucoup plus indulgent que moi avec Le Grand McLintock par exemple.

Même si comme vous le mélange comédie et western ne me convient que très rarement.
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

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Supfiction a écrit :La jaquette est réussie et aguicheuse en tous cas. Mais quand je me relis, ça me donne pas envie. :mrgreen:

Et tu avais bien raison ; pas la peine de retenter le coup à mon avis ; strictement aucun intérêt à l'exception d'une mise en scène plutôt efficace.
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Alexandre Angel
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit :Image


Supfiction a écrit :La jaquette est réussie et aguicheuse en tous cas. Mais quand je me relis, ça me donne pas envie. :mrgreen:

Et tu avais bien raison ; pas la peine de retenter le coup à mon avis ; strictement aucun intérêt à l'exception d'une mise en scène plutôt efficace.
Au verso de la jaquette, tu peux lire que le film est "interdit aux moins de 12 ans" :lol:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Image






Et tu avais bien raison ; pas la peine de retenter le coup à mon avis ; strictement aucun intérêt à l'exception d'une mise en scène plutôt efficace.
Au verso de la jaquette, tu peux lire que le film est "interdit aux moins de 12 ans" :lol:

Oh punaise oui :shock: J'aurais plutôt mis interdit aux plus de 12 ans :mrgreen:
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Re: Sangaree

Message par Addis-Abeba »

kiemavel a écrit :
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Sangaree de Edward Ludwig (1953)
Réalisation: Edward Ludwig / Production : William H. Pine et William C. Thomas / Distribution : Paramount / Scénario :  David Duncan et Frank Moss / Photographie : W. Wallace Kelley et Lionel Lindon / Musique : Lucien Cailliet / Costume : Edith Head

avec Fernando Lamas (Carlos Morales), Arlene Dahl (Nancy Darby), Patricia Medina (Martha Darby), Francis L. Sullivan (Le Dr. Bristol), Charles Korvin (Felix Pagnol), John Sutton (Harvey Bristol), Tom Drake (Roy Darby)
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A la fin de la guerre d’indépendance américaine, sur le point de mourir le général Darby lègue Sangaree, sa riche propriété de Savannah en Géorgie, au docteur Carlos Morales le fils d’une servante dont le général avait veillé à l’éducation, en lui demandant d’accorder leur liberté aux esclaves et serviteurs du domaine. Si Roy, le fils du général, connaissant la valeur de Carlos approuve la décision de son père, il n’en est pas de même pour sa soeur Nancy qui va tenter de faire casser le testament de son père …

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Les scénaristes ont été bien plus inspirés avec le second personnage féminin : Martha (Patricia Medina), la femme de Roy Darby. L’ami de Carlos, lui aussi médecin, ferait mieux de s’occuper un peu plus de sa charmante épouse qui fut jadis la petite amie de Carlos et qui en est toujours secrètement amoureuse car l’épouse délaissée manipule son entourage (surtout Carlos) et cherche à nuire à sa belle soeur Nancy. Quant à cette dernière, on se demande bien ce qu’elle a en tête, à moins que ce ne soit de la faute - encore une fois - du scénariste. Au procès qu’elle intente en vue de faire casser le testament, son attitude contradictoire interroge tant elle semble pourtant apparemment farouchement opposée à son rival. Plus d’une fois le spectateur aura probablement du mal à trouver son attitude et ses propos vis à vis de Carlos toujours cohérents … mais c’est évidemment que Nancy est irrésistiblement attirée par celui qui lui a pourtant enlevé son héritage mais on ne va quand même pas blâmer une jeune femme qui aime encore plus l'amour que l'argent (arf). Leur attirance mutuelle crève littéralement l'écran ... Arlene Dahl a d’ailleurs rapporté que ce qui arrive à Nancy s'est réellement produit sur le tournage puisque c'est durant la réalisation de Sangaree que débuta sa liaison avec Fernando Lamas (ils se marièrent l’année suivante). Au moins une séquence est mémorable : leur rencontre sur le bateau qui ramène Carlos à Savannah. Il y fait la connaissance d’une jeune femme qui prétend être une servante de Nancy Darby mais c'est évidemment Nancy elle même qui tente d'en savoir plus sur les projets de Carlos. Malgré les robes splendides qu'on lui voit porter plus tard (garde-robes que l'on doit à Edith Head), dans Sangaree, c'est dans sa tunique simple de servante que la sensualité d'Arlene Dahl est la plus évidente et la longue séquence qui débute sur le pont du navire pour se poursuivre dans la cabine est assez torride pour l'époque.
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Le reste se laisse voir mais les péripéties sont parfois mollassonnes (la prise du navire pirate) et les quelques pauvres décors de la ville et du port de Savannah n'aident pas à trouver dépaysantes les aventures de Carlos. En revanche, les nombreux costumes dus à Edith Head, notamment les toilettes de Patricia Medina et Arlene Dahl ont du faire grimper la note. Quant au relief, alors que d'ordinaire en visionnant un film originellement tourné en 3D, en version plate, il est aisé de repérer les plus beaux effets de mise en scène ; rien de tel dans Sangaree et j'ai même l'impression que dans un film d'aventures aussi peu mouvementé, la seule chose qui devait être vraiment spectaculaire en relief, ce sont le ... et les ... de Arlene Dahl. 4/10 + 1 X 2 (pour Arlene et Patricia) = 6/10. Vu en VF.
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Un peu dubitatif moi aussi sur ce film, qui se laisse voir surtout pour ses décors et son actrice principale.
En effet on peut trouver le scénario léger et surtout la réaction des personnages pour le moins étrange. Morales qui doute beaucoup trop vite de sa bien aimée et le docteur Darby inexpressif sur les révélations finales de sa femme, c'est à l'image du film, exotique et dépaysant au début pour sombrer sur la fin avec moult rebondissements tués dans l’œuf tant ils sont téléphonés, un peu fatiguant ce final.
Comme d'hab j'aime bien Francis L. Sullivan et la réalisation de Ludwig est pas déshonorante, bref un petit film d'aventure pas déplaisant mais il n'y a rien qui lui permet de sortir du lot.
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Supfiction
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Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

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Pour ceux qui ont OCS et qui aiment les films d’aventure exotiques dans la lignée de Tarzan, African Queen jusqu’à Indiana Jones et A la poursuite du diamant vert, je recommande ce film dispo uniquement jusqu’à demain.
J’en parlerai un peu plus demain.
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