Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit :
kiemavel a écrit :C'était l'année de : À nous les petites anglaises ?
Non, c'était en 1980 :mrgreen: mais le coeur y était..
Si c'était la classe de 4ème ou 3ème, on a le même âge…
Alexandre Angel a écrit :
kiemavel a écrit :Kali Yug, Déesse de la vengeance, de Mario Camerini...Celui là ne me dit absolument rien
Mieux que du Michel Lang, mais moins bien que du Fritz Lang.
Il y a de la place :mrgreen:
Il faudra bien que tu combles cette lacune: c'est un ersatz (en deux parties) du Tigre du Bengale et du Tombeau Indou, avec Paul Guers et Senta Berger.
Il y a des mecs enterrés jusqu'au cou qui se font écraser la tête par des éléphants.
Du moment qu'ils ne s'en prennent pas à Senta Berger…

à suivre : The Way to the Gold de Robert D. Webb avec Jeffrey Hunter, Barry Sullivan, Walter Brennan et Neville Brand
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14076
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

kiemavel a écrit :Si c'était la classe de 4ème ou 3ème
Pile poil entre les deux ! (reprise de Chinatown en Juillet, sortie de Zulu Dawn itou, Angleterre en Août, sortie de Star Wars 2 fin Août et la bo d 'All that jazz qui tourne en boucle : les eighties commençaient bien 8) ).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: The Way to the Gold

Message par kiemavel »

Image
The Way to the Gold - 1957
Image
Réalisation : Robert D. Webb / Production : David Weisbart pour Twentieth Century Fox / scénario : Wendell Mayes d'apres le roman de Wilbur Daniel Steele / Photographie : Leo Tover / Musique : Lionel Newman
avec Jeffrey Hunter (Joe Mundy), Sheree North ('Hank' Clifford), Barry Sullivan (le shérif Hannibal), Walter Brennan (l'oncle George Williams), Neville Brand (Little Williams), Jacques Aubuchon (Clem Williams), Ruth Donnelly (Mme Williams)
ImageImage
Juste avant de mourir, le vieux Ned Glaze révèle à Joe Mundy, son jeune compagnon de cellule, l'endroit où il avait caché les 250 000 $ en or volés avec sa bande lors de l'attaque d'un train 35 ans plus tôt. Aussitôt libéré, Mundy se rend à Glendale, Arizona suivi, sans qu'il s'en rende compte, par un homme qui l'attendait à sa sortie de prison. À Glendale, Mundy fait la connaissance de 'Hank', la serveuse d'un restaurant de bord de route. C'est elle qui, après son travail, le retrouve inconscient après qu'il ai été agressé. À l'hôpital, interrogé par le shérif local, Mundy prétend ignorer la raison de cette agression puis Hank l'introduit dans la pension de famille où elle loge et il est présenté à la propriétaire, Mme Williams et ses fils, dont le plus jeune n'est autre que l'homme qui le suivait depuis la prison. Le lendemain, Mundy se rend en repérage hors de la ville et se retrouve sur le ranch appartenant à George Williams, l'oncle fou des fils de sa logeuse qui le surveillent sans relâche. C'est que leur père appartenait au gang de braqueurs ayant participé au vol et à ce titre ils estiment avoir droit à une part du gâteau…
ImageImage
4ème et dernier film du metteur en scène Robert D. Webb avec Jeffrey Hunter après chronologiquement : La plume blanche, Seven Cities of Gold et Le shérif, ce petit film d'aventure a des arrières gouts de film noir et c'est d'ailleurs cette atmosphère et ses personnages faisant penser à ceux d'un film noir qui font l'intérêt tout relatif de ce film plus que les ingrédients de film d'aventure. Pourtant, contrairement à Seven Cities of Gold que j'ai présenté sur la page précédente, on assiste ici bel et bien à une chasse au trésor mais le récit ne décolle jamais et à vrai dire il ne se passe grand chose avant un épilogue attendu (bien mal acquis…) que l'on avait anticipé dès l'épilogue et précisément dès le moment où le bus amenant Mundy à Glendale passait sur le barrage Hoover puis lorsqu'il était amené, peu après son arrivée, à diriger une mission de sauvetage afin de récupérer une camionnette accidentellement tombée dans le lac Mead. Un final en queue de poisson, donc... Si les péripéties liées à la recherche du trésor ne sont en rien passionnantes et si on anticipe à peu près tout, reste les personnages...
ImageImage
Jeffrey Hunter interprète (très bien) un jeune homme amer et tourmenté jadis sévèrement condamné pour un crime qui était en réalité un homicide involontaire. Son amertume et même son agressivité sont contrebalancées par un bon fond :) qui éclate peu après son arrivée à Glendale tant il se montre entreprenant et courageux lors du sauvetage dans le lac Mead. C'est ainsi qu'il rassure et impressionne la population locale, notamment le shérif Hannibal interprété par Barry Sullivan qui bien que 3ème au générique est en réalité bien en retrait dans le rôle de ce shérif débonnaire et plutôt bienveillant à l'égard de Mundy dont il connait pourtant le passé "criminel". L'intéressé l'ignore mais Hannibal garde discrètement un oeil sur lui pendant toute l'aventure et il se montre déterminant dans le final. Mais c'est surtout 'Hank', la jeune femme rencontrée aussitôt après l'arrivée de Mundy à Glendale qui commence à porter sur lui un regard différent à partir de cette épisode. Leur rencontre avait pourtant été désastreuse. La jeune serveuse avait d'abord heurté l'inconnu qui venait de débarquer dans son snack fréquenté par les jeunes de ce coin paumé en raison de ses manières vulgaires et de son coté apathique. Mundy s'était ensuite montré agressif puis s'était saoulé avant de tenter de séduire maladroitement la jeune femme. Les deux personnages sont aussi désabusés l'un que l'autre et ils finissent par se reconnaitre. Sheree North campe parfaitement cette jeune femme en apparence dure qui ne rêve que de sortir de ce trou à rats. Elle va se joindre à Mundy dans sa chasse aux trésors en ayant sans doute surtout des vues sur le magot mais elle va finir par choisir l'homme…même sans te trésor escompté. Leur relation rappelle un peu l'amour vache des deux héros de Pick up on South Street qui finissent par se faire confiance malgré leur endurcissement du fait de leur passé. 'Hank' et Joe finissent par s'apprivoiser mutuellement ; la naissance de leur amour donnant quelques très belles séquences nocturnes, les meilleures de tout le récit.
ImageImage
Le jeune couple en formation se retrouve sous la menace de plus en plus pressante de la famille Williams, l'excentrique famille du partenaire de Ned Glaze dans le vol commis 35 ans plus tôt. Si les méchants entrés dans le grand âge sont relativement peu nombreux - surtout dans autre chose qu'une comédie policière - les desseins criminels des deux vieillards de Way to the Gold -aidés par les deux fils de Mme Williams - vont surement plus amuser que faire peur tant on reste quand même loin des ploucs barbares de Delivrance même si j'ai d'abord cru en voir les ancêtres. Walter Brennan est l'oncle George, le vieux sénile complètement givré qui surgissant de nul part menace Jeffrey Hunter qui s'était aventuré sur ses terres ; avant de l'en chasser à coup de pierres tout en riant à gorge déployée dévoilant son sourire édentée. Francis Heaulme vieux ! Ruth Donnely joue sa soeur, la Thénardier, directrice d'une pension de famille. Elle est bien vicieuse et c'est elle, la matriarche, qui instrumentalise ses fils ; d'abord Neville Brand, les gros bras mais la tête vide du clan et surtout Jacques Aubuchon, le cerveau ; enfin, toutes proportions gardées. Il l'est par rapport au reste de la famille. Malheureusement, même si les premières séquences avec ces personnages sont prometteuses, la suite est bien décevante….

Comme l'est, du reste, l'épilogue même s'il se déroule dans des extérieurs assez spectaculaires : les collines quasi désertiques qui entourent le barrage Hoover et le lac Mead. Vraiment facultatif celui là…Je dresse un petit bilan des films d'aventure de Robert D. Webb. On ne peux pas dire que celui qui fut un proche collaborateur de Henry King pendant 15 ans - et notamment sur ses films d'aventure - ai retenu la leçon tant ses films du genre sont assez médiocres, que ce soit les deux films édités en DVD chez nous : Tempête sous la mer et Pirates of Tortuga ou les deux évoqués dans ce sujet : Seven Cities of Gold et The Way of the Gold. Finalement, c'est - et d'assez loin - dans le western qu'il aura donné ses meilleurs films : La plume blanche (DVD) et surtout l'excellent Le shérif (DVD). DVD gravé (vo). Sorti le 10/05/1957 aux USA ; puis en Belgique sous le titre : Le chemin de l'or.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22217
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: The Way to the Gold

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit : Walter Brennan est l'oncle George, le vieux sénile complètement givré
Pour changer!
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit :
kiemavel a écrit :Si c'était la classe de 4ème ou 3ème
Pile poil entre les deux ! (reprise de Chinatown en Juillet, sortie de Zulu Dawn itou, Angleterre en Août, sortie de Star Wars 2 fin Août et la bo d 'All that jazz qui tourne en boucle : les eighties commençaient bien 8) ).
Oui mais à l'époque, je n'ai rien vu de tout ceci. J'allais peu au cinéma et de toute façon le vrai héros de mes 15 ans, ce n'était pas Luke Skywalker (je n'en ai vu qu'un au ciné) mais Antoine Doinel :wink:…et dans un autre genre, Francis Lalanne (c'te honte :uhuh: ). Les 3 autres films, je les ai vu plus tard et j'adore ; par contre toujours pas fan de Star Wars (jamais été)
Supfiction a écrit :
kiemavel a écrit : Walter Brennan est l'oncle George, le vieux sénile complètement givré
Pour changer!
Oui mais pour le coup, pas fou sympa mais un peu flippant.

Pour la suite, j'envisage une petite série avec la belle Yvonne...
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14076
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

kiemavel a écrit :Oui mais pour le coup, pas fou sympa mais un peu flippant.
Walter Brennan, de ce que j'en connais, n'aura jamais été aussi inquiétant que dans My Darling Clementine (John Ford, 1946)..et jamais autant à contre-emploi que dans Les Bourreaux meurent aussi (Fritz Lang, 1943) en homme de science praguois !!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22217
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: The Golden Hawk

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
Image
Le faucon d'or - The Golden Hawk - 1952
Réalisation : Sidney Salkow / Production : Sam Katzman / Scénario : Robert E. Kent d'apres un roman de Frank Yerby / Photographie : William V. Skall / Musique : Mischa Bakaleinikoff

Avec Sterling Hayden (Kit 'The Hawk' Gerardo), Rhonda Fleming (Jane Van Corte/Le Capitaine Rouge/Lady Jane Golphin), Helena Carter (Bianca de Valdiva), John Sutton (Le Capitaine Luis del Toro), Paul Cavanagh (Jeremy Smithers), Michael Ansara (Bernardo Diaz), Raymond Hatton (Barnaby Stoll), Alex Montoya (Homado)
ImageImage
Au 17ème siècle dans la mer des Caraïbes, au plus fort de la guerre que se livre l'Angleterre et l'Espagne, alliés contre la France, le corsaire français 'Kit' Gerardo plus connu sous le nom de "Faucon d'or" pille les navires ennemis et mène une guerre personnelle contre son principal adversaire, Luis Del Toro, le capitaine espagnol qu'il croit responsable de la mort de sa mère. Ayant réquisitionné un navire anglais, Kit et ses hommes attaquent le Garza, le navire chargé d'or commandé par Del Toro. Profitant de la confusion, une jeune femme s'échappe du navire espagnol et trouve refuge sur celui des assaillants. Jane Van Corte prétend être hollandaise et avoir été retenue prisonnière par Del Toro. Kit découvre vite qu'elle ne manque pas de tempérament. Elle se montre en effet particulièrement habile sabre en main puis une nuit, elle rejette ses avances, le blesse avec un pistolet avant de prendre la fuite. Bientôt, sur un autre navire espagnol, est capturée Blanca de Valdivia, la fiancée de Del Toro. Kit lui fait passer le message qu'il ne reverra sa fiancée que contre 10.000 pièces d'or. Del Toro tend un piège au corsaire...
ImageImage
Ce Swashbuckler distribué par la Columbia est plutôt un film haut de gamme comparé à la plupart des autres productions du prolifique Sam Katzman. Son casting est plus prestigieux que d'ordinaire et esthétiquement le film est très soigné ; que l'on considère les décors, les costumes ou même les effets spéciaux. Les grandes séquences d'action sont assez spectaculaires. On se bât sur mer mais aussi à terre ; Kit étant utilisé par les autorités françaises pour neutraliser les bases d'approvisionnement des anglais et notamment détruire les plantations de la Jamaïque afin que les anglais ne puissent pas venir en aide aux espagnols quand les Français feront le siège du grand fort espagnol de Carthagène. Mais Kit est plutôt un électron libre dans cette guerre que se livre les empires coloniaux en lutte pour les riches possessions de la mer des Caraïbes, une mer parcourue par nombre d'aventuriers attirés par la profusion de navires marchands partant pour l'Europe. Mais si lui même ne crache pas sur les richesses dérobées aux ennemis de la France, Kit agit avant tout pour se venger de Del Toro mais cette partie de l'intrigue est finalement secondaire tant entre deux batailles, c'est avant tout les personnages interprétés par Sterling Hayden et les 2 têtes d'affiche féminines qui ont inspiré les scénaristes.
ImageImage
On aura rarement vu Sterling Hayden aussi blond (merci BelleColor), aussi souriant, aussi bondissant que dans ce film. Certes, il se montre bien moins à son aise que ne l'aurait été Errol mais s'il se bât assez peu (il y a de toute façon relativement peu de longues scènes d'escrime) il se montre néanmoins crédible en pirate…moins en pirate français mais comme de toute façon le personnage n'a pas grand chose de français, pas même le prénom (Kit est la forme abrégée de prénoms anglais) ni le nom (qui sonne espagnol) alors à la limite, on a évité le pire (Sterling Hayden avec un accent français). Son ennemi juré, le méchant interprété par John Sutton - un spécialiste du genre : de Capitaine de Castille à À l'est de Sumatra, on la vu dans nombre de films d'aventures - joue un grand d'Espagne vieillissant et plutôt laxiste pour un tyran…mais c'est qu'il a un secret révélé à la toute fin du récit, dernier effet de surprise dans une histoire qui multiplie les révélations, les trahisons…et donc les retournements de situation. Del Toro aurait pourtant toutes les raisons d'être énervé car il soupçonne sa jeune fiancée de lui être infidèle ou tout au moins de trouver son pire ennemi plus séduisant que lui. Cela n'empêche pourtant pas Del Toro de faire preuve de retenue et de compréhension ce qui fait sans doute de son personnage l'un des méchants les moins vils du genre. Il est ainsi à l'image de sa fiancée, la sage Bianca (Helena Carter) qui comme son fiancé semble mesurer chacune de ses décisions…ce qui ne l'empêchera pas de trahir au moins une fois l'un des deux hommes entre lesquels elle hésite, par dépit amoureux.
ImageImage
Entre les deux ennemis, il y a donc une femme…ou plutôt deux, que tout sépare d'ailleurs. On ne nous dit pas que la jeune aristocrate espagnole Blanca de Valdiva vient de sortir d'un couvent mais elle en à tout l'air. Son caractère et son apparence tranche si singulièrement avec ceux de la sensuelle Jane, que quand juste après la fuite de cette dernière, Bianca est capturée et qu'elle apparait dans une robe sage, on se dit qu'elle va être bousculée et heurtée par les manières de ses hôtes mais très vite l'énigmatique jeune femme promise à un grand d'Espagne va être séduite par Kit ; lequel ne va pas se montrer réceptif, lui préférant Jane, la farouche jeune femme qui lui avait résisté. Le contraste avec cette dernière est saisissant. Rhonda (plus belle que jamais) était apparue pour la première fois sortant de l'eau suite à son évasion…et pour peu qu'on soit normalement obsédé, cette séquence mémorable aurait valu à elle seule le prix du ticket d'entrée. Jane a le sang chaud. Elle tient tête à Kit une arme à la main ; puis au lit (voir paragraphe suivant)…mais c'est qu'elle aussi à un secret puisque derrière la servante hollandaise kidnappée pour servir sur un navire espagnol, se cache Rouge, une célèbre pirate anglaise…et donc un ennemi de la France, ce qui va compliquer l'histoire d'amour entre ceux qui s'aiment et se désirent sans se l'avouer. Il ne faut cependant pas s'attendre à voir véritablement Rhonda dans un rôle de garçon manqué, capable de tenir tête aux hommes un sabre d'abordage à la main. Du reste, si elle n'était pas servante, elle n'est pas non plus tout à fait pirate…

Entre deux batailles, entre deux scènes de romance, une ou deux séquences amusent un peu. Kit Gerardo à un truc pour rassurer les femmes. Dès le début des soirées qu'il passe avec Jane, puis avec Bianca, il leur donne un pistolet qu'il laisse à portée de main des jeunes femmes pour le cas ou il deviendrait trop entreprenant. Un simple "NON ! ", même ferme, ce n'est pas une réponse suffisante pour un pirate ! Si le risque pris reste sans conséquence fâcheuse avec Bianca, ce n'est pas le cas avec Jane. Quand elle se réveille voyant penché au dessus d'elle Kit Gerado, elle lui tire dessus…Pas de chance, la jeune femme se révèle aussi être un pirate et elle sait se servir d'une arme. Ça lui apprendra à finasser ! Un pirate, ça viole et pis c'est tout. Sympathique mais quand même facultatif. DVD gravé (vost)

Rhonda
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image Image
Image Image
Image Image
Image Image
Helena
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image Image
ImageImage
ImageImage
C'est Helena Carter (Bianca de Valdiva) qui m'a fait la meilleure impression dans le film, je la trouve très juste, et bien plus crédible que Rhonda Fleming dans les scènes de romance. Rhonda, elle est très bien pour en faire baver au héros et lui jouer des tours mais pas tellement crédible quand elle lui dit soudainement "I love you" (les scénaristes sont les premiers responsables cela dit).
Quant à Sterling Hayden, c'est un acteur que j'aime bien mais je trouve que c'est ici une erreur de casting. Il est trop "lourd" pour ce type de rôle qui aurait beaucoup mieux à convenu à Stewart Granger par exemple qui arrivait à distiller de la légèreté et une pointe de détachement.
Le film plaira néanmoins aux amateurs de batailles navales, on est souvent en mer et l'action est pratiquement ininterrompue.
J'ai bien aimé en fait, mais j'aurai adoré avec Stewart Granger.

Image
Chip
Electro
Messages : 949
Inscription : 22 oct. 08, 10:26

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Chip »

La mer était la passion première de Sterling Hayden ( lire ses mémoires), c'est peut-être pour cela qu'il a accepté ce rôle, rôle parfait pour Errol Flynn ou Granger :wink:
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit :
kiemavel a écrit :Oui mais pour le coup, pas fou sympa mais un peu flippant.
Walter Brennan, de ce que j'en connais, n'aura jamais été aussi inquiétant que dans My Darling Clementine (John Ford, 1946)..et jamais autant à contre-emploi que dans Les Bourreaux meurent aussi (Fritz Lang, 1943) en homme de science praguois !!
Dans The Westerner, il l'était aussi.
…et il était tout de même crédible en professeur machin chose dans le film de Lang…plus d'ailleurs que ce scénario extravagant brouillant un peu le message "résistant".
Chip a écrit :La mer était la passion première de Sterling Hayden ( lire ses mémoires), c'est peut-être pour cela qu'il a accepté ce rôle, rôle parfait pour Errol Flynn ou Granger :wink:
Oui, il avait été pêcheur dès l'âge de 15 ans il me semble. Je crois qu'il a toujours eu des bateaux. Dans les années 80, il a vécu sur une péniche ; en France mais peut-être pas seulement. Notre collègue Federico (totalement disparu de la circulation) avaient signalé l'avoir vu à Paris à l'époque où sa péniche était à quai sur la Seine et un autre membre avait signalé qu'il avait garé sa péniche à Besançon sans doute vers la même époque. Il a fini sa vie à Sausalito, un port de Californie célèbre pour ses bateaux maisons. Cinéma, Cinémas (Philippe Garnier) était allé l'interviewer la bas dans les années 80. La mer est aussi au centre de son roman : Voyage (Ed. Rivages)
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: The Golden Hawk

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :C'est Helena Carter (Bianca de Valdiva) qui m'a fait la meilleure impression dans le film, je la trouve très juste, et bien plus crédible que Rhonda Fleming dans les scènes de romance. Rhonda, elle est très bien pour en faire baver au héros et lui jouer des tours mais pas tellement crédible quand elle lui dit soudainement "I love you" (les scénaristes sont les premiers responsables cela dit).
Quant à Sterling Hayden, c'est un acteur que j'aime bien mais je trouve que c'est ici une erreur de casting. Il est trop "lourd" pour ce type de rôle qui aurait beaucoup mieux à convenu à Stewart Granger par exemple qui arrivait à distiller de la légèreté et une pointe de détachement.
Le film plaira néanmoins aux amateurs de batailles navales, on est souvent en mer et l'action est pratiquement ininterrompue.
J'ai bien aimé en fait, mais j'aurai adoré avec Stewart Granger.
Je suis d'accord avec toi mais ce sont les deux filles qui soufflent le chaud et le froid. Tu "accuses" les scénaristes à juste titre car c'est vrai qu'on a une succession de scènes où les "Je t'aime" alternent avec les coups de couteau dans le dos…Il ne faut de toute façon pas trop réfléchir aux motivations des 2 héroïnes.

Rhonda est très sexy quand même mais comme toi je préfère tout de même Helena Carter. Elle a malheureusement peu tourné (13 films) et presque toujours dans ce registre là. Deux autres swashbucker ; un visible : Double Crossbones (DVD zone 1 avec vost) et un autre plus dur à voir : The Fighting O'Flynn (Aventure en Irlande)
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Kevin95 »

Image

IL PIRATA DELLO SPARVIERO NERO - Sergio Grieco (1958) découverte

Cape et d'épée italo-français de la fin des années 50 et déjà la moitié se mets à bayer alors si j'ajoute que Sergio Grieco est aux commandes, les trois quart piquent un roupillon. Laissons donc les allergiques des épopées fauchées pour se retrouver entre nous, amateurs de vielles bandes populaires, sans génie mais avec une naïveté de gosse et le budget d'un spectacle scolaire de fin d'année. Grieco ne brillera pas avec ce film, sa réputation de faiseur un poil ronflant reste intacte mais son intrigue pompant les grandes lignes du Robin Hood version Flynn et Ivanhoe version Thorpe, se suit sans trop d'encombres, ou plutôt malgré les encombres. Et ils sont nombreux les vaches, décorum ultra light (un bout de terre est utilisé au maximum au point où on a l'impression d'être sur une île minuscule), comédiens de troisième zone (dont un Gérard Landry comme d'habitude très mauvais, ici avec un look Éric Morena), retournements de situation devinés avant même que le film commence ou bien encore un même plan de bateau plaqué quatre à cinq fois (pas de tune mais tout de même... ah... on vient de me dire que Bruno Mattei est assistant-monteur, ceci expliquant peut-être cela). Mais on s'en fout, tant que ça cavale, tant qu'on joue un scénario usé au premier degré, tant qu'on nous promet de l'aventure (à défaut de le voir), tant qu'on assiste à quelques sursauts violents (les corps lancés sur des lances). Quant à la sœur Bardot (faut la trouver car le film est peuplé de blondes siamoises), elle est ni mauvaise, ni bonne, juste lambda (qui a dit comme le film ?). Pensez à faire une sieste avant, sinon vous tiendrez vingt minutes.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

California Conquest

Message par kiemavel »

Image
Californie en flammes - California Conquest de Lew landers (1952)
Réalisation : Lew Landers / Production : Sam Katzman pour Columbia / Scénario : Robert E. Kent / Photographie : Ellis W. Carter / Musique : Mischa Bakaleinikoff (Stock musics)
avec Cornel Wilde ( Don Arturo Bordega), Teresa Wright (Julia Lawrence), Alfonso Bedoya (Jose Martinez ), John Dehner (Fredo Brios), Eugene Iglesias (Ernesto Brios), Lisa Ferraday (Helena de Gagarine)

L'action se passe en Californie dans les années 1830-1840. Don Arturo Bordega, issu de la noblesse espagnole et partisan du rattachement de la Californie aux États-Unis, se rend à Los Angeles à une rencontre secrète où les partisans de l'émancipation vis à vis du Mexique doivent se retrouver lorsqu'il est attaqué par des bandits mexicains mais il parvient à leur échapper. Peu après son arrivée en ville, il apprend que l'invité d'honneur de la réunion, le Capitaine de l'Armée américaine John Charles Fremont, attaqué lui aussi par des bandits, vient à son tour d'échapper de peu à la mort. A l'évidence, il y a des traitres parmi les conjurés. Avec l'aide de Julia Lawrence, une américaine dont le père commerçant en armes est lui même assassiné par les mêmes brigands, Arturo tente d'infiltrer la bande …
ImageImage
Un film d'aventure - que d'aucuns pourraient classer comme western - dont l'action se déroule en Californie encore sous domination mexicaine. Les propos liminaires nous informe qu'entre 1825 et 1841 le territoire subit des troubles permanents dus en partie à la guerre qui s'y livraient les grandes puissances se disputant encore ce territoire neuf : Le royaume uni, la France et la Russie. La Russie établit même quelques comptoirs et un fort jusque dans le nord de la Californie et envoya sur place une princesse russe, soeur de la tsarine, pour affirmer ses droits sur le pays. D'ailleurs, étant donné que par la suite on ne voit jamais les autres ennemis des californiens et que la cible est évidente, on pourrait qualifier ce film de "Cold War western". The Russians are Coming ? Non, le territoire n'est tout de même pas envahi - ni près de l'être - puisqu'on ne voit pas de russes en dehors d'un comte et de la princesse mais ils intriguent pour corrompre quelques nobles mexicains.
ImageImage
C'est dans ce contexte que Don Arturo Bordega (Cornel Wilde), noble de vieille souche espagnole, lassé de la domination mexicaine et partisan du rattachement avec les usa, conspire secrètement avec quelques amis choisis car même si le préambule annonçait qu'un vaste mouvement populaire oeuvre dans l'ombre pour conquérir sa liberté, c'est surtout quelques nobles espagnols qui manoeuvrent en secret pour - le titre annonçait la couleur - la "conquête" de la Californie … Et pourquoi ? Ben, parce que les USA, c'est le pays de la liberté, bien sûr. Et c'est à peu près tout ce qu'on saura des motivations des "bons" donc inutile d'espérer y retrouver ne serait-ce qu'à minima une évocation des événements qui secouèrent le Mexique après son indépendance car il n'en reste rien et, même si c'est secondaire, dans cette histoire qui nous est contée, rien ou presque n'est vrai en dehors du Fort Ross, réellement fondé par des russes au début du 19ème siècle et du personnage de John Charles Fremont qui a tenu un rôle important dans la guerre americano-mexicaine (mais pas celui qu'on lui voit tenir dans le film, c'est à dire presque rien) Bref, c'est Hollywood. On s'en balance de la grande histoire ! Ce qui compte c'est l'histoire. Ben justement, il en aurait fallu une qui tienne un peu plus debout …
ImageImage
Cette conquête de la Californie, elle vient pourtant - et assez vivement - dans une histoire très mouvementée mais où rien ne retient vraiment l'attention en dehors du couple vedette, notamment en raison du rôle joué par la jeune femme interprétée par la toujours impeccable Teresa Wright. Pour commencer, Arturo est un peu seul et emploie d'abord la fuite et la ruse (belle séquence d'ouverture dans un décor naturel superbe) ; puis très vite il se trouve donc un 1er allié inattendu : une jeune femme américaine, Julia Lawrence (Teresa Wright) qui travaille auprès de son père, armurier à Los Angeles. Lorsque ce dernier est abattu par la bande de brigands dirigés par Jose Martinez (Alfonso Bedoya) venue piller le stock d'armes de son magasin, elle décide de rejoindre Arturo et de prendre une part active dans la lutte. Une aide ou un boulet ? Non ; pasque les femmes dans la bataille … à part pour faire la popote ! ouiiiiii mais pas celle là.
ImageImage
Car pour une fille de commerçant Yankee mesurant 1m12 et au physique semblant peu fait pour être transportable dans des films "historiques", la petite et charmante Teresa (je l'adore) se défend très bien et tient un rôle actif dans la révolución, y compris les armes à la main. En dehors d'une séquence de bal, on ne la voit jamais autrement qu'en jean et en habit de travail (le maquilleur avait même pris soin de lui mettre une tache de saleté sur le front pour sa première apparition :wink: ) et par la suite, on ne la voit presque jamais autrement qu'un colt à la ceinture. Elle ne martyrise pas que la vaisselle en fer blanc (cf. sa démonstration de tir au pistolet quand Arturo n'est pas convaincu que son soutien lui sera très utile) car elle intervient à point nommé à plusieurs reprises et défouraille avec vivacité et détermination. On pourra s'étonner de retrouver Teresa Wright dans ce registre là mais c'est selon moi l'une des rares petites singularités de ce film. Cela dit, on pourrait discuter de crédibilité … mais on ne discute pas de son engagement en tant qu'actrice dans chacun de ses rôles, y compris dans celui ci aussi atypique soit il.
Image Image
Elle est presque aussi impliquée dans les scènes d'action que ce bon Cornel Wilde mais lui, dans ses gênes, il a aussi l'escrime à sa palette (On ne va quand même pas tirer au pistolet sur un noble espagnol). Il a donc un assez moyen combat à l'épée contre Ernesto Brios (Eugene Iglesias, qui disparait très vite malgré sa position au générique). Mais même ces nobles espagnols n'ont aucune classe. Une partie de cette noblesse (l'autre leader étant son frère Fredo interprété par John Dehner) s'est ralliée aux soviéts et ils attisent le chaos qui règne dans le pays en se servant d'une bande de brigands ; tous ces aventuriers complotant pour livrer la Californie aux russes même ceux qui ne semblent pas bien comprendre les enjeux politiques de leurs actes (surtout Jose Martinez, le chef des brigands interprété par Alfonso Bedoya, le mexicain rigolard en provenance directe du Trésor de la sierra Madre mais qui est ici nettement moins dangereux et futé que dans le film de Huston)

Bref, le bandit est un peu trop crétin (facile à embobiner le pistolero ! ). Les frères Brios sont des conspirateurs assez mous, tout comme les deux russes dont un comte qu'on entend parler une fois et une princesse qui ment comme elle respire. Alors que l'on avait vu au début du récit des troupes russes hisser le drapeau national sur le territoire, elle déclare à Fredo Brios que la Russie n'a absolument aucune "Territorial Ambition" sur la Californie … Une ancêtre de Vladimir ? Autre grief, peut-être que Cornel Wilde est un peu trop souriant et cool pour un révolutionnaire (Mais on peut préférer le genre Zorro au genre Fidel :wink: ). Bien sûr, du bon coté de la balance, on peut mettre les nombreuses séquences mouvementées (duels à l'épée ; gunfight ; poursuites à cheval ; attaque de diligence ; la mini bataille finale …) mais filmées sans une once d'imagination sauf en ce qui concerne l'utilisation des décors naturels superbes et assez bien mis en valeur. Scénario crétin mais assez distrayant. 4/10
Dernière modification par kiemavel le 21 déc. 16, 23:09, modifié 1 fois.
Chip
Electro
Messages : 949
Inscription : 22 oct. 08, 10:26

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Chip »

Je crois que ce film est au catalogue Sidonis-Calysta, donc dvd à venir.
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Chip a écrit :Je crois que ce film est au catalogue Sidonis-Calysta, donc dvd à venir.
Il était même annoncé pour cette année, pas directement par l'éditeur (c'est pass de WM qui avait donné l'info). Donc peut-être un simple report …
Je l'ai un peu esquinté mais je me laisserais faire quand même. On ne se refait pas … mais pas forcément au moment de la sortie. Les bonnes affaires de cette fin d'année - notamment chez Vente-privée - vont dorénavant me faire hésiter plus d'une fois à payer plein pot ce que l'éditeur brade ensuite à ce point là. Je veux bien qu'à partir d'une certain seuil de ventes l'éditeur puisse se permettre de déstocker mais cette fois la différence était vraiment énorme par rapport aux prix de vente initiaux.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14076
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

Chip a écrit :Je crois que ce film est au catalogue Sidonis-Calysta, donc dvd à venir.
D'ailleurs il a l'air de ressembler un peu au Signe du Renégat d'Hugo Fregonese (anecdotique), déjà chez l'éditeur.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Répondre