Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Seven Cities of Gold

Message par kiemavel »

Image
Réalisation : Robert D. Webb / Production : Robert D. Webb et Barbara McLean (Twentieth Century-Fox) / Scénario de Richard L. Breen et John C. Higgins d'après un roman de Isabelle Gibson Ziegler / Photographie de Lucien Ballard / Musique de Hugo Friedhofer

Avec Richard Egan (José Mendoza), Anthony Quinn (le capitaine Gaspar de Portola) , Michael Rennie (le père Junipero Serra), Jeffrey Hunter (Matuwir), Rita Moreno (Ula)
Image
En 1769, une expédition espagnole dirigée par la capitaine Gaspar de Portola part du Mexique pour explorer la Californie où les espagnols espèrent trouver les légendaires cités d'or…Ils découvrent surtout des tribus indiennes que le père Junipero Serra va tenter de convertir …
ImageImageImage
Un film qui mériterait d'être signalé à la répression des fraudes cinématographiques car si le titre de celui ci fait rêver…les rêves sont peu satisfaits. On ne voit presque rien de la chasse aux trésors qui reste hors champ (explications à venir) et même s'il y a bien quelques escarmouches entre les conquérants espagnols et les tribus qu'ils croisent, on ne voit en tout et pour tout qu'une petite bataille et ce n'est absolument pas réglementaire. Le film relate en fait essentiellement l'histoire de la fondation de la première mission espagnole en Californie. On y voit les débuts de l'évangélisation de cette contrée sauvage et le conflit qui va opposer les hommes en kaki qui entendent utiliser la manière forte pour civiliser la contrée à coup de lances et d'épées V/s les tenants de Jesus et sa clique dont le porte parole est le prêtre Junipero Serra qui compte amadouer les sauvages et les convertir en distribuant de la verroterie puis des missels ; avant que les bons soins du prêtre sur le fils du chef de la tribu, blessé dans la seule bataille du film, n'incitent tout le monde à fraterniser. Y'en a même deux qui s'apprécient tellement qu'ils s'embrassent…ce qui finit par compromettre la nouvelle amitié entre les peuples.
ImageImage Image
La découverte du nouveau monde (enfin de la Californie du nord) et la rencontre entre les conquérants et les autochtones est assez marrante car les indiens parlent aussi bien anglais que les espagnols…Si y'a une guerre, ça sera pas parce des ordres ont été mal traduits par des :twisted: :shock: :evil: d'interprètes. La première rencontre se passe tout de même moyennement. Les sauvages aux cheveux crépus tentent d'impressionner les espagnols et en réponse le lieutenant José Mendoza (Richard Egan) est tout prêt de massacrer tout le monde avant d'être arrêté par son supérieur le capitaine Gaspar de Portola (Anthony Quinn) lorsque ce dernier constate que l'on peut amadouer les indiens avec quelques babioles bon marché. La troupe s'arrête dans la baie de (ce qui est aujourd'hui) San Diego et y installe un petit fort. Assez vite, de Portola poursuit son exploration vers le nord avec l'essentiel de la troupe (….et on ne verra rien de cette expédition, Anthony Quinn est des 3 têtes d'affiche le moins présent à l'écran). Sitôt le gros de la troupe parti, ces lâches d'indiens attaquent le fort mais Mendoza parvient à capturer vivant l'un d'eux et coup de bol, c'est Matuwir (Jeffrey Hunter), le petit fils du chef. Blessé et soigné par les espagnols, il sera reconnaissant et permettra la fraternisation des deux camps. Cette amitié ténue entre les Espagnols et les Indiens de la région sera compromise lorsque Mendoza trahira la soeur de Matuwir, Ula (Rita Moreno) qu'il avait séduit. Encore une fois, l'histoire d'amour interraciale se terminait mal (dans une séquence assez navrante et ratée…) mais de manière tout de même inattendue surtout si on espérait un final spectaculaire…(or le film se termine par un petit miracle tout à fait inintéressant).
ImageImageImage
Même l'histoire d'amour entre Richard Egan et la superbe Rita Moreno est sacrifiée car le personnage absolument central du film c'est le prêtre qui souhaite établir de bonnes relations avec les indigènes, les convertir et construire une chaîne de missions à partir de celle qu'il commence à bâtir dans la baie de San Diego. Les dialogues entre le prêtre et les militaires espagnols sont bien longuets. Ces derniers, notamment le capitaine interprété de manière sobre et impeccable par Anthony Quinn, cherchent à se débarrasser du religieux qui les accompagnent mais l'homme est habité par une foi inébranlable et il est parfois aidé par des miracles (qu'on pourra trouver eux aussi embarrassants). Michael Rennie joue ça de manière lui aussi très sobre mais on pourra trouver assez raide cette relation de l'évangélisation de la Californie car il semble bien que comme de coutume, Hollywood s'arrange avec les faits historiques…car cette expédition tout comme les personnages de Gaspar de Portola et Junipero Serra ont bien existé. Le bon père était semble t'il moins pur que son incarnation cinématographique car l'annonce de la canonisation de Junipero Serra par le Vatican il y a environ un an provoqua des protestations et des manifestations et les amérindiens accusèrent, je cite : "ce missionnaire musclé d'avoir été l'oppresseur cruel de leurs ancêtres et considèrent la colonisation de la Californie comme une forme de génocide". Bande d'ingrats ! Par ailleurs, je ne sais pas à quoi ressemblait les tribus de la contrée mais on pourra trouver l'allure des indiens de ce film assez grotesque. Les seuls qu'on aura vraiment à connaitre, le vieux chef et surtout Ula et Mutuwir ne ressemblant pas vraiment aux vilains pouilleux du reste de la tribu. J'ajoute que le beau Jeffrey Hunter, ripoliné de manière assez outrée est moins bien inspiré que dans La plume blanche, le précédent film réalisé par Robert D. Webb dans lequel il interprétait déjà un indien. On peut dire la même chose du metteur en scène qui initia pourtant ce film avec sa femme…Facultatif.
ImageImageImage
Rita…(Photo d'exploitation et en marge du tournage)
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Image
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

I Pirati di Capri - The Pirates of Capri

Message par kiemavel »

Image
Le pirate de Capri (1949)


Réalisation : Edgar G. Ulmer ; avec Louis Hayward (le capitaine Sirocco/le Comte Amalfi), Binnie Barnes (la Reine Caroline), Mariella Lotti (La Comtesse Mercedes de Lopez), Massimo Serato (le Baron Holstein), Alan Curtis (le Commandant Van Diel)

Alors que les troupes napoléoniennes se trouvent aux portes du royaume de Naples, le peuple est au bord de l'insurrection. Le capitaine Sirocco, un pirate qui sous un masque capture les navires chargés d'armes et de munitions qui croisent dans les parages, permet ainsi au peuple de préparer au mieux l'insurrection. Le baron Holstein, le chef de la police nommé par la reine Caroline fait tout pour déjouer la révolte…
ImageImage
Il est impossible de résister au charme d'un film qui s'ouvre par la prise d'un navire par des pirates ayant pris l'apparence de comédiens, de clowns, de jongleurs, d'équilibristes et d'acrobates, qui au cours d'une représentation donnée pour le plaisir des élégants et des élégantes prenant l'air sur le pont d'un navire se muent soudain - à un signal convenu - en pirates qui prennent possession du navire avec l'aide des habitants de la baie de Capri venus leur prêter main forte à bord de leurs barques de pêcheur…Cette scène inaugurale, qui restera d'ailleurs pratiquement la seule justifiant le titre du film (c'est l'une des rares séquences sur mer…), déborde de fantaisie, d'invention et d'humour et son joyeux bordel (organisé quand même le b….) préfigure tout le reste. Profitant d'un budget honorable, Ulmer propose un spectacle chatoyant et à l'emballage luxueux faisant se mouvoir ses aristocrates aux costumes luxueux dans un déploiement de décors fastueux. Un luxe inhabituel pour Ulmer mais dont il profite aussi pour saisir et restituer la confusion et le chaos de cette époque car derrière cette légèreté apparente et derrière l'humour pointe une certaine gravité à mesure que l'on se rapproche du dénouement car l'époque est violente et tout le monde n'en sortira pas vivant.
ImageImage
Car ce film est à peu près aussi dérangé que l'époque troublée dont il proposait une illustration. L'action se passe donc quelques années après la révolution française, révolution que les français ont eu le bon gout de vouloir exporter et du coup tous les petits roitelets d'Europe serrent les fesses. C'est d'autant plus vrai depuis qu'en France un petit corse a repris le gouvernail et donné un coup de barre à droite…Que ça change quelque chose pour les français ne signifie en rien un changement pour les dits royaumes. Un régime fort ; une armée forte. Commençons par taper sur un pays divisé en de multiples petits royaumes !…Bref, au commencement de l'action, les troupes napoléoniennes sont aux portes du royaume de Naples et comme son peuple semble aussi sur le point de se révolter, la reine Caroline a les foies. La peur étant mauvaise conseillère, elle laisse le pouvoir entre les mains du baron Holstein, son chef de la police…et en général ce ne sont pas les plus compréhensifs des ministres. Du coup, la révolte gronde et même chez les aristocrates, certains sont tentés de passer dans l'autre camp (on en a eu aussi en France des comme ça) même si le cas du comte Amalfi est un peu particulier puisque c'est une vengeance personnelle qui le fait passer à l'ennemi de classe car c'est pour venger la mort de son frère assassiné par Holstein que Amalfi a revêtu le masque de Sirocco et qu'il a pris sans vraiment le vouloir la tête de la révolte qui se prépare (même si une éminence grise commande en secret la révolte du peuple…et/ou cherche à en tirer parti pour s'imposer).
ImageImage
Au centre du film, il y a donc la personnalité double de Amalfi/Sirocco, symbolisant à merveille cette époque troublée, incertaine et pleine de violence. C'est à partir de cette personnalité qu'Ulmer exploite de multiples façons la symbolique des masques, du double, des faux semblants et de l'ambiguité. Le film débute donc par l'attaque de pirates déguisés en comédiens…et il se termine dans un théâtre, celui du palais royal car c'est le soir de la première de la nouvelle pièce du comte Amalfi dans laquelle il ridiculise le chef de la police, ce qui peut-être vu en quelques sorte comme une avant-première de la révolte bien réelle celle là, qui éclatera à l'issue de la représentation puisque d'une part le palais sera attaqué par la population et Amalfi/Sirocco réglera ses comptes plus personnels dans ce final éclatant. Mais le premier masque, il était déjà dans ce titre même qui annonçait un genre de films qu'il n'est pas vraiment. Ce n'est pas un film de pirates mais bien plus un film de cape et d'épée. La première attaque était donc le fait d'artistes/pirates…qui ne sont en réalité ni l'un ni l'autre puisque ce sont surtout des pêcheurs…mais des pêcheurs qu'on ne voit jamais dans leur activité quotidienne puisque depuis quelques temps, ils sont davantage préoccupés par la révolution qui se prépare. Dès la fin de l'attaque du navire, Sirocco se dévoile ; en partie. Il ôte son masque devant le capitaine du navire capturé et l'homme est stupéfait de découvrir qui se cache derrière le masque de Sirocco. Il faut dire qu'il est difficile de faire le rapprochement avec le comte Amalfi (qu'on ne va pas tarder à découvrir) tant ce courtisan raffiné, aux manières légèrement efféminées et au rire forcé et niais semble aux antipodes de l'aventurier vif, impitoyable et arrogant qu'il devient sous le masque. Leur seul point commun apparent est le rire moqueur…et leurs armes respectives vont s'avérer finalement presque aussi tranchantes même si celles d'Amalfi - qui est aussi un poète et un auteur dramatique réputé- c'est à dire son verbe et son écriture acerbes sont moins spectaculièrement agressives que les méthodes employées par Sirocco. De toute façon, le "vrai" personnage n'est exactement ni l'un ni l'autre.
ImageImage
Amalfi/Sirocco est sans aucun doute sincèrement un révolutionnaire mais s'il veut faire tomber le royaume et rendre le pouvoir au peuple, c'est surtout parce que "sa" reine, dont il est pourtant proche, effrayée par le vent de liberté soufflant sur l'Europe et touchée plus personnellement par l'exécution de sa soeur Marie-Antoinette a confié les clés du pouvoir à un aristocrate impitoyable. Même la frayeur de la reine est d'ailleurs traitée avec drôlerie puisque le simple mot "peuple" prononcé par Amalfi la fait à un moment donné sursauter et elle évoque à plusieurs reprises sa frayeur de terminer comme sa soeur. Mais cependant le film n'est pas dépourvu de gravité car à l'approche de la révolte du peuple qu'il sait imminente puisqu'il a participé à la provoquer, Amalfi/Sirocco, qui d'emblée avait exprimé la nécessité d'épargner la reine, va craindre sincèrement pour sa vie. S'il a pu mener la révolution ; à cause de son origine sociale, de sa proximité avec la reine et des origines de sa révolte avec la vengeance personnelle comme motivation profonde, il n'est rien d'autre qu'un électron libre, un "facilitateur" violent qui devra disparaître lorsque le soulèvement aura réussi. Il est clair qu'il n'a nulle ambition pour lui-même et qu'il est voué à disparaître et être oublié (c'est symboliquement suggéré dans l'épilogue…).
Amalfi et Sirocco ou vice versa
ImageImage
ImageImage
Même sentimentalement, c'est un homme écartelé qui joue et qui feinte. C'est sous l'identité du Capitaine Sirocco qu'il séduit…sa propre fiancée puisque c'est sur le pont du navire capturé qu'il rencontre Mercedes qui se trouve être promise au comte Amalfi…dont Sirocco se moque allègrement, plaignant la jeune femme de devoir épouser un homme qu'il semble mépriser. C'est en Sirocco qu'il séduit l'arrogante aristocrate…avant de la séduire doublement, toujours en la trompant…avant enfin de pouvoir se dévoiler devant elle quand elle percera son secret. Èvidemment, pour que le film soit réussi, il fallait un grand interprète. Je ne suis pas un grand fan de Louis Hayward mais il est formidable dans un double rôle qui demandait une grande souplesse tant les personnalités de Amalfi et Sirocco semblent aux antipodes, mais c'est aussi le cas de leurs voix, de leurs allures générales ou de leurs gestuelles. Le méchant (interprété par Massimo Serato) est en revanche plus faible même s'il est de quelques séquences qui préfigurent (peut-être…je ne suis pas du tout spécialiste du cinéma de genre italien) certaines évolutions du cinéma du pays tant le baron Holstein semble éprouver un plaisir sadique dans la torture des femmes et certaines scènes sont (légèrement) teintées d'érotisme. Une pépite indispensable...Ce film va paraitre bientôt en DVD chez nous…et c'est un achat obligatoire. DVD gravé (vost)
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Prisoners of the Casbah

Message par kiemavel »

Image
Prisoners of the Casbah (1953)
Réalisation : Richard L. Bare / Production : Sam Katzman / Distribution : Columbia / Scénario : DeVallon Scott / Photographie : Henry Freulich / Direction musicale : Mischa Bakaleinikoff

Avec Gloria Grahame (la princesse Nadja/Yasmin), Cesar Romero (Firouz), Turhan Bey (Ahmed), Nestor Paiva (Marouf), Eddie Fields (Abdullah), Lucille Barkley (Soura)
ImageImage
De retour d'un voyage à l'étranger, l'émir d'Alger, n'ayant pas de fils, convoque Ahmed son capitaine des garde à qui il soumet son projet de faire de lui son successeur à condition qu'il épouse sa fille Nadja. Ahmed refuse d'épouser cette princesse hautaine qui de toute façon ne l'aime pas et qui voudrait épouser le grand vizir Firouz. En raison de son refus, Ahmed tombe en disgrâce et n'a la vie sauve que par l'intervention inattendue de Nadja. Malgré le refus de son homme de confiance, l'émir rejette la proposition de mariage de son vizir. Celui ci, pour obtenir le consentement de l'émir échafaude une tentative d'enlèvement de la princesse afin de passer pour son sauveteur. Ses hommes déguisés en bédouins attaquent l'oasis de l'émir mais celui ci est blessé mortellement par une balle perdue et la manipulation de Firouz est un échec. Avant de mourir, l'émir fait promettre à Ahmed qu'il protègera Nadja. Ils sont tout deux capturés mais Ahmed parvient à échapper à ses gardiens et force la princesse à s'enfuir avec lui. Poursuivis par les hommes du vizir, ils trouvent refuge dans la casbah d'Alger, refuge des voleurs et des assassins…
ImageImage
Une petite "bagdaderie" produite par l'infatigable Sam Katzman, le producteur d'une multitude de films de série B (mais j'aurais pu aller chercher plus loin dans l'alphabet) tournés à la va-vite (celui ci en 12 jours) dont il confiait la réalisation à des metteurs en scène peu exigeants et pas dévorés d'ambition mais dont il savait pouvoir obtenir malgré tout un produit fini présentable et même parfois honorable. C'est pour lui que Sidney Salkow, Lew Landers, Fred Sears ou William Castle tournèrent -pour certains- plusieurs dizaines de films ; des films noirs et quelques films de guerre mais surtout des westerns et des films d'aventure. Mais ce n'est pas à un de ces filmeurs en série que l'on doit Prisoners of the Casbah puisque ce film sera l'unique collaboration de Richard L. Bare avec le producteur et d'autre part il s'agit de son seul film d'aventures…Il fait d'ailleurs plutôt partie du dessus du panier, surtout pour son humour constant qui sauve les meubles car il apparait très vite comme une évidence qu'au moins deux des comédiens principaux ont pris ce film par dessus la jambe.
ImageImage
César Romero, pourtant dans un rôle en or que d'ordinaire il valorise, notamment en raison de sa capacité à jouer conjointement sur deux registres ; le rôle plus ou moins sérieux qu'il doit par contrat et la touche de second degré, fournit ici le minimum dans son rôle de vizir qui veut devenir émir à la place de l'émir car dans un film où tous les autres s'en donnent à coeur joie, lui reste trop sobre. Mais l'épreuve qu'il faut passer (amusante quand même), c'est la découverte de Gloria Grahame dans un film d'aventures qui restera le seul de sa carrière (mais on l'a quand même vu dans quelques westerns…et en couleurs) ; car même si on finit par s'y faire, dans un premier temps elle donne l'impression d'être complètement déplacée dans un tel contexte. Elle n'est pas aidée par un dialoguiste farceur qui lors de sa première apparition à l'écran, lui a donné une séquence abondamment dialoguée, mais surtout dans laquelle abonde les Sonorités et les liaiSons dangereuSes pour Gloria dont on connait le petit défaut de prononciation. C'est un festival : Ze people…Alwayz ze same facesss, ze same people ; Ze same stories. For eXample…This issss… Ççça sssaute tellement aux oreilles que l'on peut soupçonner le dialoguiste d'avoir utilisé le zézaiement de Gloria a des fins comiques puisque de toute façon -je l'ai dit- le film est constamment parodique mais je la soupçonne aussi de n'avoir fait aucun effort pour dissimuler ce défaut. Une façon de "gâcher" et de signifier son dédain ou bien une façon de se mettre au diapason du film ?
ImageImage
Pourtant, même si on est loin du chef d'oeuvre, le film est constamment plaisant et semble moins fauché que bien d'autres films produits par Katzman. Passées les séquences dans le désert avec des extérieurs assez pauvres (4 tentes et des palmiers en plastoque), la suite est plus clinquante. Les costumes sont chatoyants ; la Casbah d'Alger tout comme le palais de l'émir (occupée par Firouz depuis la mort du père de Nadja) sont assez joliment "reconstitués" et d'une manière générale le film est esthétiquement très réussi. Il ne manque pas non plus de péripéties mais j'en dis un minimum sur l'intrigue en précisant simplement que les prémisses de l'histoire aurait pu faire croire que le scénariste (semble t'il unique, c'est assez rare…ou plus probablement le seul crédité) allait permettre de dresser le portrait d'une jeune femme émancipée puisque Nadja se dresse contre les volontés de son père et refuse le mariage qu'il tente de lui imposer. Le soucis c'est que si la jeune femme ne manque pas de caractère, elle se trompe sur toute la ligne en préférant au fidèle Ahmed le séduisant Firouz … et presque jusqu'au bout elle va vouloir à tout prix rejoindre le camp de l'ancien vizir.
ImageImage
Ironiquement, rien ne se passe comme elle le voudrait. Elle est d'abord contrainte de fuir avec Ahmed puis, après qu'ils aient trouvé refuge dans la casbah d'Alger dirigée par Marouf, le prince des voleurs…et des assassins (pour rire), les voilà contraints de se marier. Mais si Ahmed semble enclin à réviser son opinion concernant la princesse, l'inverse n'est pas vraie. Initiée par un charmeur de serpent dans le souk d'Alger, Nadja va interdire sa chambre à Ahmed en dressant le serpent en barrage contre son époux. Ceci et d'autres évènements vont entrainer une réaction qui contredit l'éventuelle (involontaire ?) modernité du personnage interprété par Gloria Grahame puisque la farouche épouse finit par être fessée dans une séquence précédée par cette réplique de Turhan Bey : "I'm going to exercise one of my fundamental rights as a husband ; I am going to beat my wife !". Ce film marqua pratiquement la fin de la carrière au cinéma de Turhan Bey (il réapparu toutefois occasionnellement 40 ans plus tard). C'était un bon spécialiste de ce genre de films puisqu'il fut surtout l'un des partenaires privilégiés de Maria Montez. Mieux qu'escompté mais néanmoins facultatif. DVD gravé (vo)
Spoiler (cliquez pour afficher)
ImageImage
ImageImage
ImageImage
à chacune de ses apparitions, Cesar Romero porte une tenue différente
Richard L. Bare dont j'ai évoqué plusieurs films par le passé (3 films noirs et un western) est décédé cette année à l'âge de 101 ans. C'était le doyen des réalisateurs américains (je crois que son décès n'avait pas été signalé sur ce forum). Ce film avait été distribué en belgique sous le titre (bien trouvé) : Les prisonniers de la Casbah et il a été diffusé au moins une fois à la TV en 1978 et fut doublé en français pour l'occasion.

Gloria :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image Image
Image Image
ImageImage
Le coin du cinéphile confirmé :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Image
Image
Image
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: The Golden Hawk

Message par kiemavel »

Image
Le faucon d'or - The Golden Hawk - 1952
Réalisation : Sidney Salkow / Production : Sam Katzman / Scénario : Robert E. Kent d'apres un roman de Frank Yerby / Photographie : William V. Skall / Musique : Mischa Bakaleinikoff

Avec Sterling Hayden (Kit 'The Hawk' Gerardo), Rhonda Fleming (Jane Van Corte/Le Capitaine Rouge/Lady Jane Golphin), Helena Carter (Bianca de Valdiva), John Sutton (Le Capitaine Luis del Toro), Paul Cavanagh (Jeremy Smithers), Michael Ansara (Bernardo Diaz), Raymond Hatton (Barnaby Stoll), Alex Montoya (Homado)
ImageImage
Au 17ème siècle dans la mer des Caraïbes, au plus fort de la guerre que se livre l'Angleterre et l'Espagne, alliés contre la France, le corsaire français 'Kit' Gerardo plus connu sous le nom de "Faucon d'or" pille les navires ennemis et mène une guerre personnelle contre son principal adversaire, Luis Del Toro, le capitaine espagnol qu'il croit responsable de la mort de sa mère. Ayant réquisitionné un navire anglais, Kit et ses hommes attaquent le Garza, le navire chargé d'or commandé par Del Toro. Profitant de la confusion, une jeune femme s'échappe du navire espagnol et trouve refuge sur celui des assaillants. Jane Van Corte prétend être hollandaise et avoir été retenue prisonnière par Del Toro. Kit découvre vite qu'elle ne manque pas de tempérament. Elle se montre en effet particulièrement habile sabre en main puis une nuit, elle rejette ses avances, le blesse avec un pistolet avant de prendre la fuite. Bientôt, sur un autre navire espagnol, est capturée Blanca de Valdivia, la fiancée de Del Toro. Kit lui fait passer le message qu'il ne reverra sa fiancée que contre 10.000 pièces d'or. Del Toro tend un piège au corsaire...
ImageImage
Ce Swashbuckler distribué par la Columbia est plutôt un film haut de gamme comparé à la plupart des autres productions du prolifique Sam Katzman. Son casting est plus prestigieux que d'ordinaire et esthétiquement le film est très soigné ; que l'on considère les décors, les costumes ou même les effets spéciaux. Les grandes séquences d'action sont assez spectaculaires. On se bât sur mer mais aussi à terre ; Kit étant utilisé par les autorités françaises pour neutraliser les bases d'approvisionnement des anglais et notamment détruire les plantations de la Jamaïque afin que les anglais ne puissent pas venir en aide aux espagnols quand les Français feront le siège du grand fort espagnol de Carthagène. Mais Kit est plutôt un électron libre dans cette guerre que se livre les empires coloniaux en lutte pour les riches possessions de la mer des Caraïbes, une mer parcourue par nombre d'aventuriers attirés par la profusion de navires marchands partant pour l'Europe. Mais si lui même ne crache pas sur les richesses dérobées aux ennemis de la France, Kit agit avant tout pour se venger de Del Toro mais cette partie de l'intrigue est finalement secondaire tant entre deux batailles, c'est avant tout les personnages interprétés par Sterling Hayden et les 2 têtes d'affiche féminines qui ont inspiré les scénaristes.
ImageImage
On aura rarement vu Sterling Hayden aussi blond (merci BelleColor), aussi souriant, aussi bondissant que dans ce film. Certes, il se montre bien moins à son aise que ne l'aurait été Errol mais s'il se bât assez peu (il y a de toute façon relativement peu de longues scènes d'escrime) il se montre néanmoins crédible en pirate…moins en pirate français mais comme de toute façon le personnage n'a pas grand chose de français, pas même le prénom (Kit est la forme abrégée de prénoms anglais) ni le nom (qui sonne espagnol) alors à la limite, on a évité le pire (Sterling Hayden avec un accent français). Son ennemi juré, le méchant interprété par John Sutton - un spécialiste du genre : de Capitaine de Castille à À l'est de Sumatra, on la vu dans nombre de films d'aventures - joue un grand d'Espagne vieillissant et plutôt laxiste pour un tyran…mais c'est qu'il a un secret révélé à la toute fin du récit, dernier effet de surprise dans une histoire qui multiplie les révélations, les trahisons…et donc les retournements de situation. Del Toro aurait pourtant toutes les raisons d'être énervé car il soupçonne sa jeune fiancée de lui être infidèle ou tout au moins de trouver son pire ennemi plus séduisant que lui. Cela n'empêche pourtant pas Del Toro de faire preuve de retenue et de compréhension ce qui fait sans doute de son personnage l'un des méchants les moins vils du genre. Il est ainsi à l'image de sa fiancée, la sage Bianca (Helena Carter) qui comme son fiancé semble mesurer chacune de ses décisions…ce qui ne l'empêchera pas de trahir au moins une fois l'un des deux hommes entre lesquels elle hésite, par dépit amoureux.
ImageImage
Entre les deux ennemis, il y a donc une femme…ou plutôt deux, que tout sépare d'ailleurs. On ne nous dit pas que la jeune aristocrate espagnole Blanca de Valdiva vient de sortir d'un couvent mais elle en à tout l'air. Son caractère et son apparence tranche si singulièrement avec ceux de la sensuelle Jane, que quand juste après la fuite de cette dernière, Bianca est capturée et qu'elle apparait dans une robe sage, on se dit qu'elle va être bousculée et heurtée par les manières de ses hôtes mais très vite l'énigmatique jeune femme promise à un grand d'Espagne va être séduite par Kit ; lequel ne va pas se montrer réceptif, lui préférant Jane, la farouche jeune femme qui lui avait résisté. Le contraste avec cette dernière est saisissant. Rhonda (plus belle que jamais) était apparue pour la première fois sortant de l'eau suite à son évasion…et pour peu qu'on soit normalement obsédé, cette séquence mémorable aurait valu à elle seule le prix du ticket d'entrée. Jane a le sang chaud. Elle tient tête à Kit une arme à la main ; puis au lit (voir paragraphe suivant)…mais c'est qu'elle aussi à un secret puisque derrière la servante hollandaise kidnappée pour servir sur un navire espagnol, se cache Rouge, une célèbre pirate anglaise…et donc un ennemi de la France, ce qui va compliquer l'histoire d'amour entre ceux qui s'aiment et se désirent sans se l'avouer. Il ne faut cependant pas s'attendre à voir véritablement Rhonda dans un rôle de garçon manqué, capable de tenir tête aux hommes un sabre d'abordage à la main. Du reste, si elle n'était pas servante, elle n'est pas non plus tout à fait pirate…

Entre deux batailles, entre deux scènes de romance, une ou deux séquences amusent un peu. Kit Gerardo à un truc pour rassurer les femmes. Dès le début des soirées qu'il passe avec Jane, puis avec Bianca, il leur donne un pistolet qu'il laisse à portée de main des jeunes femmes pour le cas ou il deviendrait trop entreprenant. Un simple "NON ! ", même ferme, ce n'est pas une réponse suffisante pour un pirate ! Si le risque pris reste sans conséquence fâcheuse avec Bianca, ce n'est pas le cas avec Jane. Quand elle se réveille voyant penché au dessus d'elle Kit Gerado, elle lui tire dessus…Pas de chance, la jeune femme se révèle aussi être un pirate et elle sait se servir d'une arme. Ça lui apprendra à finasser ! Un pirate, ça viole et pis c'est tout. Sympathique mais quand même facultatif. DVD gravé (vost)

Rhonda
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image Image
Image Image
Image Image
Image Image
Helena
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image Image
ImageImage
ImageImage
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13984
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

[quote="kiemavel"]
Image
Je viens d'avoir un flash : est-ce bien dans ce film (tu me pardonneras si tu le dis dans ton post mais j'ai pas tout lu encore) que la fille, donc Debra Paget I suppose, se jette à la fin dans la gueule béante du volcan ? Auquel cas, c'est un très très vieux souvenir télévisuel vu en couleurs, donc sur la 2, quand j'étais petiot. Cela fait des plombes que je cherche à mettre un titre sur ce souvenir très lointain. La capture montrant l'eau qui devient toute rouge m'a provoqué un électrochoc : je suis sûr que c'est celui-là.
Dis-moi oui!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Ben oui, c'est bien ça, mais tu spoiles :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13984
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

Oh, y a prescription :uhuh: et merci...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
aelita
Accessoiriste
Messages : 1769
Inscription : 28 déc. 13, 18:34

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par aelita »

Vu récemment la version 1932 (King Vidor) avec Dolores Del Rio et Joel McCrea, qui se termine de la même façon.
PS Jamais entendu parler de ce Faucon d'or (Sterling Hayden et Rhonda Fleming, c'est en effet un beau casting pour une série B). Comme d'ailleurs de beaucoup de films chroniqués ici...
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit :Oh, y a prescription :uhuh: et merci...
Je me rappelle que notre commissaire préféré - celui qui sort justement la matraque en cas de spoiler :wink: - avait gardé lui aussi un souvenir assez vif de ce film sans aucun doute marquant pour un gamin.
aelita a écrit :Vu récemment la version 1932 (King Vidor) avec Dolores Del Rio et Joel McCrea, qui se termine de la même façon.
PS Jamais entendu parler de ce Faucon d'or (Sterling Hayden et Rhonda Fleming, c'est en effet un beau casting pour une série B). Comme d'ailleurs de beaucoup de films chroniqués ici...
Si c'est bien le DVD que tu as vu, j'ai moi aussi acheté le coffret King Vidor (Lobster) mais je n'ai pas encore revu le film qui reste un petit souvenir comparé au remake de Daves. À revoir quand même puisque je ne connais le film que d'apres la vhs du commerce dont la copie était assez vilaine…

Concernant les casting des films présentés ici, c'est une des premières raisons qui m'attirent vers ces films ; plus que le nom des metteurs en scène contrairement à mes habitudes mais c'est que j'en attends autre chose. Par contre, contrairement à ce que pourrait laisser penser mes focus sur les actrices, c'est autant le casting masculin que féminin qui m'attire :wink:
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13984
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

kiemavel a écrit :Je me rappelle que notre commissaire préféré - celui qui sort justement la matraque en cas de spoiler - avait gardé lui aussi un souvenir assez vif de ce film sans aucun doute marquant pour un gamin.
Même génération, mêmes souvenirs : le Commissaire Juve était en Angleterre pour des vacances linguistiques le même mois et la même année que moi :mrgreen:
Autre intense souvenir, vu à la même époque, un Dimanche en fin d'après-midi, Kali Yug, Déesse de la vengeance, de Mario Camerini même si ça doit pas être terrible
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
aelita
Accessoiriste
Messages : 1769
Inscription : 28 déc. 13, 18:34

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par aelita »

J'ai vu le Vidor à la télévision (chaîne du câble). Je ne savais même pas qu'un DVD (ou un coffret) était sorti. Copie correcte, sans doute la même que celle du DVD. Vu les génériques des films proposés ici, normal que les castings attirent plus, au premier regard , que les réalisateurs : certains (les réalisateurs) sont restés des inconnus ou du moins mal connus (un peu comme dans le sujet sur les films noirs à petit budget).
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit :
kiemavel a écrit :Je me rappelle que notre commissaire préféré - celui qui sort justement la matraque en cas de spoiler - avait gardé lui aussi un souvenir assez vif de ce film sans aucun doute marquant pour un gamin.
Même génération, mêmes souvenirs : le Commissaire Juve était en Angleterre pour des vacances linguistiques le même mois et la même année que moi :mrgreen:
Autre intense souvenir, vu à la même époque, un Dimanche en fin d'après-midi, Kali Yug, Déesse de la vengeance, de Mario Camerini même si ça doit pas être terrible
C'était l'année de : À nous les petites anglaises ?
Kali Yug, Déesse de la vengeance, de Mario Camerini...Celui là ne me dit absolument rien mais ça doit être mieux que du Michel Lang.
aelita a écrit :Vu les génériques des films proposés ici, normal que les castings attirent plus, au premier regard , que les réalisateurs : certains (les réalisateurs) sont restés des inconnus ou du moins mal connus (un peu comme dans le sujet sur les films noirs à petit budget).
Oui, c'est la même catégorie de metteurs en scène mais les "petits" dont j'ai évoqué les films récemment sont plutôt des metteurs en scène de westerns. Malgré tout, j'ai déjà présenté ici des films de grands metteurs en scène : Daves, Wellman, Garnett, Negulesco, etc...
J'ai vu le Vidor à la télévision (chaîne du câble). Je ne savais même pas qu'un DVD (ou un coffret) était sorti. Copie correcte, sans doute la même que celle du DVD.
Le coffret Vidor est sorti en décembre. Our Daily Bread, si tu ne connais pas, c'est un chef d'oeuvre. On est plus d'un à en avoir parlé. Je me souviens d'un texte de bruce randylan...Voici le mien: http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 5#p2373899

Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22127
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :Le coffret Vidor est sorti en décembre. Our Daily Bread, si tu ne connais pas, c'est un chef d'oeuvre. On est plus d'un à en avoir parlé. Je me souviens d'un texte de bruce randylan...Voici le mien: http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 5#p2373899

Image
Il a piqué le titre à Murnau ?
aelita
Accessoiriste
Messages : 1769
Inscription : 28 déc. 13, 18:34

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par aelita »

Vu dans les mêmes conditions que l'Oiseau de Paradis (peut-être un cycle Vidor ?). Oui, c'est très beau. La scène de la construction du canal n'est pas sans rappeler des scènes équivalentes du cinéma soviétique. Le film fut d'ailleurs, , à sa sortie, accusé (plus ou moins) de servir la propagande communiste, à cause de son côté ode au travail collectif.
Par contre, je ne connais pas du tout Street scene.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13984
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Alexandre Angel »

kiemavel a écrit :C'était l'année de : À nous les petites anglaises ?
Non, c'était en 1980 :mrgreen: mais le coeur y était..
kiemavel a écrit :Kali Yug, Déesse de la vengeance, de Mario Camerini...Celui là ne me dit absolument rien
Mieux que du Michel Lang, mais moins bien que du Fritz Lang.
Il faudra bien que tu combles cette lacune: c'est un ersatz (en deux parties) du Tigre du Bengale et du Tombeau Indou, avec Paul Guers et Senta Berger.
Il y a des mecs enterrés jusqu'au cou qui se font écraser la tête par des éléphants.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Répondre