Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Jeremy Fox a écrit :
kiemavel a écrit : Je n'avais pas fait attention à ce passage. Plastiquement beau ? Même dans cette copie ? Sérieusement, est ce que la copie restituée par UCLA témoigne des qualités plastiques éventuelles du film tel qu'il était "à sa sortie d'usine" ? Sérieusement...mais je sais bien que l'amour est aveugle :wink:

Sérieusement, t'es quand même un sacré lourdaud. Je pense que tu ne te poses plus trop de questions quant à comprendre le petit nombre de participants à tes topics : être sans arrêt confronté à ton sac à sarcasmes, à tes moqueries à peine déguisées, à tes affirmations péremptoires, ce ne doit pas être simple pour tout le monde :idea:

J'ai vu le film au travers d'une très belle copie et j'ai trouvé le film plastiquement sublime. Ca t'embête tant que ça ? A force de voir la plupart des films à partir de copies toutes moisies, tu n'aurais plus l’œil pour apprécier une œuvre plastiquement superbe ? Demande à tous les autres l'ayant vu à cette occasion, tu t'apercevras que tout le monde a plus ou moins été aveuglé.
Je suis comme ça , moi ? (C'te honte que tu me mets publiquement :oops: ) Tu es comme ce Johnny Regan finalement, un grand enfant...

Alors tu vas voir que je suis moins fâché que toi mais quand même je vais m'en prendre à quelqu'un, à ce :twisted: :P :evil: d'installateur tv qui aura mal règlé la parabole.
NB : Hier, déjà fâché par mes provocations, tu avais annoncé que tu ne viendrais plus dans ce topic avant de te raviser, et bien je prends les devant : Vous êtes trop méchant. Vous êtes banni de ce topic !

Edit parce que quand même ….
Je te sens tout tendu. L'autre jour, les provocations de Chip qui prétendait t'apprendre quelque chose sur le western. Hier, dans ton dernier parcours western, entre deux déclarations de ton amour toujours renouvelé pour La dame et le toréador (Non mais !.. :lol: ), ton agacement dans l'échange avec tes interlocuteurs qui t'asticotaient gentiment…Avec moi, depuis hier, mais c'est parce que je suis énervant...Énervant ? Hey ! Exprimer des avis que tu ne partages pas, ce ne sont pas des agressions à ton encontre :shock: :?: Etonnant, non ?

Remettons les choses en perspective, je ne suis certes pas toujours commode mais j'ai beaucoup moins de cadavres que toi dans le placard. Pour qui s'est beaucoup promené sur le forum naphta, on constate que c'est depuis tes débuts que tu es chatouilleux et un brin soupe-au-lait, alors soit, chez toi aussi c'est loin de constituer l'essentiel de ta contribution ici mais faudrait aussi un peu se regarder…Le travail que tu as accompli ici est colossal et passionnant ; ta position et ta réputation sur le forum sont acquises…Relax…ça serait dommage d'avoir accompli tout ça et de ne pas savoir profiter d'une douce retraite bien méritée (ça c'est le retour de Provocator Man mais puisqu'il faut faire l'explication de texte, ce n'est jamais méchant).

Maintenant, s'agissant de mon cas… Pour ce qui est des affirmations péremptoires...voir plus haut…et puis c'est surtout très amusant venant de la part de quelqu'un qui dans l'adversité et contre (presque) tous ses interlocuteurs, lance messages après messages : "Vous pouvez me dire tout ce que vous voulez, Les deux cavaliers, c'est à chier". Pour ce qui est des "sac à sarcasmes, à tes moqueries à peine déguisées". Alors ma dernière frasque, ça doit être celle là. Je te fait la traduction puisque apparemment y'en a besoin.

- "puisqu'il est pas mal question de déviations sexuelles en ce moment : Debbie qui fantasmerait sur le cheval d'Ethan et qui rêverait de se mettre en ménage avec lui si j'ai bien compris…alors du coup tu peux bien avouer ton excitation devant les photos -pourtant habillées- de Frances Farmer puisqu'il paraitrait que les cinéphiles seraient tous plus ou moins des voyeurs. C'est du reste une psychanalyste qui m'avait dit ça".
Notre nouveau collègue Spig est intervenu dans deux sujets, sur Les boucaniers et au sujet de La prisonnière du désert et dans les deux cas je suis intervenu souvent longuement en le prenant - au moment opportun - totalement au sérieux…plus que tu ne l'as fait. Et pourtant, je ne suis pas toujours d'accord avec ses interprétations et je l'ai dit. Maintenant, qu'ensuite je me serve de la présence d'un nouveau venu branché sur la psychanalyse dans un échange avec un autre membre pour en plaisanter ne veux pas dire que je me fous de sa gueule. C'est ton interprétation.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
Jeremy Fox a écrit :

Sérieusement, t'es quand même un sacré lourdaud. Je pense que tu ne te poses plus trop de questions quant à comprendre le petit nombre de participants à tes topics : être sans arrêt confronté à ton sac à sarcasmes, à tes moqueries à peine déguisées, à tes affirmations péremptoires, ce ne doit pas être simple pour tout le monde :idea:

J'ai vu le film au travers d'une très belle copie et j'ai trouvé le film plastiquement sublime. Ca t'embête tant que ça ? A force de voir la plupart des films à partir de copies toutes moisies, tu n'aurais plus l’œil pour apprécier une œuvre plastiquement superbe ? Demande à tous les autres l'ayant vu à cette occasion, tu t'apercevras que tout le monde a plus ou moins été aveuglé.
Je suis comme ça , moi ? (C'te honte que tu me mets publiquement :oops: ) Tu es comme ce Johnny Regan finalement, un grand enfant...

Alors tu vas voir que je suis moins fâché que toi mais quand même je vais m'en prendre à quelqu'un, à ce :twisted: :P :evil: d'installateur tv qui aura mal règlé la parabole.
NB : Hier, déjà fâché par mes provocations, tu avais annoncé que tu ne viendrais plus dans ce topic avant de te raviser, et bien je prends les devant : Vous êtes trop méchant. Vous êtes banni de ce topic !
Image

Vous êtes tous les deux intéressants à lire, ce serait dommage de s'ignorer et de ne pas profiter de vos lumières sur le cinéma de genre (western/Aventure/Noir). Les topics de Kiemavel sont des places où l'on parle de films évoqués nulle part ailleurs et où l'on peut exprimer son amour pour le cinéma de genre. Un ton particulier, de l'humour mais jamais de sarcasmes (pour ça, on a suffisamment de champions) ni de ton péremptoire. A propos de ton péremptoire, c'est surement l'effet communication écrite qui peut donner parfois de fausses impressions. Chacun sait à priori que personne ne prétend détenir de vérité absolue. On peut tout de même être passionné (en l’occurrence Kiemavel pour The brave bulls et Jeremy pour The bullfighter and the lady) sans être accusé de la sorte pour un oui ou pour un non. De petits échanges musclés valent mieux que de se bouder mutuellement. Oui à la passion, Non aux sarcasmes.

Jeremy, à quand un texte complet sur La dame et le toréador ?
On aura pas de d'échanges comparatifs possibles avec The brave Bulls pour le moment puisque à ma connaissance personne à part Kiemavel n'a vu les deux films.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

Image
La Taverne de La Nouvelle-Orléans (Adventures of Captain Fabian) est un film américano-français réalisé par William Marshall, sorti en 1951.

Errol Flynn est crédité comme auteur du scénario de ce Adventures of Captain Fabian (d'après un roman de Robert T. Shannon) dans lequel pourtant il ne tient pas le premier rôle. Et c'est d'ailleurs bien dommage. Le film est centré sur le personnage de
Lea Mariotte (Micheline Presle), une jeune créole dont la mère a été pendue, devenue depuis domestique et qui ne rêve que de pourvoir prendre sa revanche sur la bonne société de La Nouvelle-Orléans, quitte à utiliser tous les moyens possibles.
Accusée à tort de meurtre puis innocentée grâce à l'intervention du capitaine Fabian (Errol Flynn), elle n'hésite pas à manipuler George Brissac (Vincent Price), le fils héritier des riches Brissac ennemis jurés de Fabian, en usant de chantage pour arriver à ses fins, quitte à le forcer à l'épouser pour accéder à sa fortune et son rang.

C'est donc bien Micheline Presle qui est le personnage central et non Errol Flynn. Et moi qui aime plutôt l'actrice dans ses nombreux films français, il faut bien dire qu'elle est ici médiocre voir assez mauvaise, n'arrivant pas à rendre son personnage un tant soit peu sympathique (déjà elle n'était pas super face à Tyrone Power dans le film de Fritz Lang). De plus, l'histoire d'amour soudaine et sans fondement avec Errol Flynn ne prend absolument pas. Leurs étreintes semblent totalement impromptues et sans passion. Certaines répliques d'Errol face à Micheline semblent même avoir été empruntées à Clark Gable/Rhett Butler, malheureusement cela tombe à plat ici forcément.

De nombreux personnages secondaires semblent exagérés et faux, tel-que Agnes Moorehead (en rodage pour Ma sorcière bien aimée) entre autres.

A signaler tout de même un bon Vincent Price dans un rôle de faible, lâche, veule et médiocre, cela va sans dire.
Image
Bref Errol n'a vraiment pas été gâté (et pourtant c'est lui qui est crédité du scenario!) au point que le titre est particulièrement trompeur (le titre alternatif, "New Orleans Adventure", aurait été plus juste mais moins vendeur).

Dommage, car avec Errol face à Vincent Price on aurait pu avoir un bien meilleur spectacle.
Car pour ce qui est de l'aventure, on a pas grand chose à se mettre sous la dent, hormis les douze dernières minutes dans lesquelles on retrouve la frénésie des bons vieux films de la star de Tasmanie.
Le dénouement est proche du ridicule dès le retour de Micheline à l'image.

A signaler à titre anecdotique que le réalisateur William Marshall était le mari de Micheline Presle (et le père de Tonie Marshall).
Image
Avatar de l’utilisateur
Cathy
Producteur Exécutif
Messages : 7321
Inscription : 10 août 04, 13:48
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Cathy »

kiemavel a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Vu mon peu de goût pour le cinéma de Rossen et mon adoration sans limites pour le chef-d’œuvre de Boetticher, pour ma part j'ai du mal à le concevoir : le film de Boetticher me semble à 99% de chances insurpassable sur le sujet (et même sans parler du sujet). Ceci dit, si un jour j'en ai l'occasion (même s'il y a peu de chances pour que ça arrive), je regarderais ce film.
A priori, patience. Il va suffire de le vouloir…Pour le reste, Insurpassable sur le sujet ? Mais quel sujet ? S'il s'agit de l'univers de la tauromachie alors là je suis catégorique, Boetticher ne montre pas et ne donne pas à comprendre le 10ème de ce que brasse le Rossen. Maintenant, mon opinion est forcément faussé car j'ai voulu revoir le film de Boetticher dans sa version complète (que je connaissais pas) juste après avoir découvert celui de Rossen et je n'exagère pas lorsque je dis que j'ai eu beaucoup de mal à revoir le premier. L'éblouissement que j'ai éprouvé au visionnage du second n'explique pas tout. Sur le milieu de la tauromachie, sur l'éveil à une culture, j'ai dit ce que j'en pensais maintenant que l'on puisse être touché par un film qui s'adresse autant aux émotions primordiales (rêve de gloire, gout du frisson, désir, jalousie) et aux désirs d'un grand enfant : Je veux la même panoplie que le monsieur ; je veux la jolie dame assise à la table ; montre moi comment tu fais avec ton épée, OK dans ce cas notre perception doit dépendre de l'attachement ou du détachement, voir au rejet pour rester dans les émotions extrêmes- que l'on peut éprouver pour sa propre jeunesse. D'ailleurs, le film ne s'adressant pas à la tête, qu'il puisse provoquer des émotions très différentes de ce que j'ai pu ressentir n'est en rien surprenant mais on a le droit de penser que le véhicule choisi n'était pas le plus "efficace" pour montrer un milieu qui manifestement n'intéresse pas Boetticher car ce qui l'intéresse avant tout, c'est la personnalité du jeune Yankee…ce qui n'est pas fou dans la mesure ou c'est sa propre expérience qu'il évoquerait dans ce film. Et il n'est d'ailleurs pas que tendre avec ce gamin…Cela dit, si le sujet de ce film c'est le difficile apprentissage d'un homme et son passage à la vie d'adulte alors oui, c'est bien ça le film de Boetticher mais alors la façon dont il est traité peut éveiller des sentiments opposés, surement de la fascination mais aussi de l'agacement en raison de son schématisme et des ficelles narratives que j'y vois. Mais encore une fois que ce film puisse toucher voir bouleverser je le conçois parfaitement mais je passe à coté…Et pourtant j'adore les grands westerns de Boetticher (même si on ne met pas forcément toi et moi les mêmes tout en haut du palmarès) et en aucun selon moi The Bullfighter... ne vaut ses plus grandes réussites.
C'est bizarre mais je n'ai aucunement le même ressenti que toi face à The Lady and the bullfighter, car justement l'histoire me semble totalement anecdotique et ce que j'ai ressenti c'est l'amour pour la tauromachie du réalisateur. Il arrive à faire aimer cet art à travers la transmission qu'en fait le toréador confirmé au néophyte. Le jeune yankee, je m'en suis foutue. Ce qu'on ressent c'est une vision de la corrida, du point de vue du taureau contrairement à Arènes sanglantes qui n'est qu'une oeuvre autour du toréador. Bref comme Jeremy et de nombreux lecteurs du forum, j'ai été totalement fascinée par le film de Boetticher qui n'est servi par aucune star contrairement à Arènes sanglantes véhicule pour les vedettes FOX et magnifique hommage à la peinture espagnole. Maintenant j'aimerai voir aussi ce film, mais sincèrement le film de Boetticher m'es apparu comme un véritable chef d'oeuvre et un cri d'amour à la tauromachie. Les personnages sont bien secondaires ! Et je n'ai aucune image de passage d'enfant à adulte dans le Boetticher, à la limite dans Arènes sanglantes qui trace le portrait d'un jeune toreador de sa formation à sa mort, mais certainement pas le Boetticher qui est le parcours initiatique d'un néophyte à l'art de la tauromachie
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Cathy a écrit :
kiemavel a écrit :A priori, patience. Il va suffire de le vouloir…Pour le reste, Insurpassable sur le sujet ? Mais quel sujet ? S'il s'agit de l'univers de la tauromachie alors là je suis catégorique, Boetticher ne montre pas et ne donne pas à comprendre le 10ème de ce que brasse le Rossen. Maintenant, mon opinion est forcément faussé car j'ai voulu revoir le film de Boetticher dans sa version complète (que je connaissais pas) juste après avoir découvert celui de Rossen et je n'exagère pas lorsque je dis que j'ai eu beaucoup de mal à revoir le premier. L'éblouissement que j'ai éprouvé au visionnage du second n'explique pas tout. Sur le milieu de la tauromachie, sur l'éveil à une culture, j'ai dit ce que j'en pensais maintenant que l'on puisse être touché par un film qui s'adresse autant aux émotions primordiales (rêve de gloire, gout du frisson, désir, jalousie) et aux désirs d'un grand enfant : Je veux la même panoplie que le monsieur ; je veux la jolie dame assise à la table ; montre moi comment tu fais avec ton épée, OK dans ce cas notre perception doit dépendre de l'attachement ou du détachement, voir au rejet pour rester dans les émotions extrêmes- que l'on peut éprouver pour sa propre jeunesse. D'ailleurs, le film ne s'adressant pas à la tête, qu'il puisse provoquer des émotions très différentes de ce que j'ai pu ressentir n'est en rien surprenant mais on a le droit de penser que le véhicule choisi n'était pas le plus "efficace" pour montrer un milieu qui manifestement n'intéresse pas Boetticher car ce qui l'intéresse avant tout, c'est la personnalité du jeune Yankee…ce qui n'est pas fou dans la mesure ou c'est sa propre expérience qu'il évoquerait dans ce film. Et il n'est d'ailleurs pas que tendre avec ce gamin…Cela dit, si le sujet de ce film c'est le difficile apprentissage d'un homme et son passage à la vie d'adulte alors oui, c'est bien ça le film de Boetticher mais alors la façon dont il est traité peut éveiller des sentiments opposés, surement de la fascination mais aussi de l'agacement en raison de son schématisme et des ficelles narratives que j'y vois. Mais encore une fois que ce film puisse toucher voir bouleverser je le conçois parfaitement mais je passe à coté…Et pourtant j'adore les grands westerns de Boetticher (même si on ne met pas forcément toi et moi les mêmes tout en haut du palmarès) et en aucun selon moi The Bullfighter... ne vaut ses plus grandes réussites.
C'est bizarre mais je n'ai aucunement le même ressenti que toi face à The Lady and the bullfighter, car justement l'histoire me semble totalement anecdotique et ce que j'ai ressenti c'est l'amour pour la tauromachie du réalisateur. Il arrive à faire aimer cet art à travers la transmission qu'en fait le toréador confirmé au néophyte. Le jeune yankee, je m'en suis foutue. Ce qu'on ressent c'est une vision de la corrida, du point de vue du taureau contrairement à Arènes sanglantes qui n'est qu'une oeuvre autour du toréador. Bref comme Jeremy et de nombreux lecteurs du forum, j'ai été totalement fascinée par le film de Boetticher qui n'est servi par aucune star contrairement à Arènes sanglantes véhicule pour les vedettes FOX et magnifique hommage à la peinture espagnole. Maintenant j'aimerai voir aussi ce film, mais sincèrement le film de Boetticher m'es apparu comme un véritable chef d'oeuvre et un cri d'amour à la tauromachie. Les personnages sont bien secondaires ! Et je n'ai aucune image de passage d'enfant à adulte dans le Boetticher, à la limite dans Arènes sanglantes qui trace le portrait d'un jeune toreador de sa formation à sa mort, mais certainement pas le Boetticher qui est le parcours initiatique d'un néophyte à l'art de la tauromachie
Ce n'est pas le parcours initiatique d'un néophyte à l'art de la tauromachie ou tout au moins ce n'est pas que ça et ce n'est même pas ce que ça raconte profondément, en tout cas tel que je le vois.

Il y a un couple "adulte", les Estrada qui représente aussi un pays, une culture, un savoir, des valeurs. Un jeune homme qui ne sait rien, qui croit savoir mais qui se trompe. Et deux portes de passage : la tauromachie et une fille du pays. Boetticher montre en parallèle deux couples. Un "vieux" couple qui semble être arrivé à l'accord parfait. On n'apprend pas grand chose mais le couple Estrada est magnifique même s'il n'est pas au coeur de l'histoire autrement que comme idéal. Boetticher va à l'essentiel, dessine à grands traits, des émotions fortes (la peur de Chelo dans les contrechamps lorsque Estrada torée, lorsqu'elle brandit un sabre sous le nez d'un spectateur moqueur, etc…) ; l'attention qu'ils se portent, la simplicité et l'authenticité des gestes , des regards. C'est simple et émouvant comme du Ferré "…et s'il te plait ne prends pas froid…"…mais le point essentiel c'est que Chelo porte la vie…et qu'elle souhaite voir Manolo s'arrêter.

Et on a donc Johnny Regan (je reprends partiellement des propos déjà tenus hier). Je n'ai pas parlé d'un enfant mais d'un jeune homme au comportement de gamin, ce n'est pas pareil. Boetticher nous montre le jeune Regan dont on pourrait penser que c'est juste un jeune yankee présomptueux qui se lance dans la carrière pour de mauvaises raisons…On ne peut pas lui enlever son courage, sa fougue, l'énergie et la foi en lui-même qui l'habite qui sont indéniables ; sa bonne volonté aussi mais cette volonté de se dépasser le conduit souvent à aller au delà de ses capacités. Il brule les étapes, croit avoir acquis un savoir suffisant pour se permettre…, se trompe, ses erreurs resteront d'ailleurs longtemps sans graves conséquences mais inévitablement (inévitablement pas dans l'absolu mais en raison de la dramaturgie voulu) une erreur de jugement va s'avérer finalement dramatique. Il s'était contenter d'acquérir une technique tout en semblant ne va pas prendre réellement conscience de l'esprit de la corrida, un défi permanent contre la mort. Il va saisir trop tard qu'on ne peut pas se laisser griser, qu'on ne peut pas présumer de ses moyens, qu'il faut être humble et que cette perfection, cette exigence avait un but, rester en vie. La faute qu'il commet n'est pas une erreur technique, c'est la faute d'un gamin semblant inconscient du danger ou allant au delà de ce que sa connaissance lui permet, sauf qu'ici dans ce contexte là ça ne pardonne pas. Ce n'est que lorsqu'il verra son premier mort qu'il passera un cap. Et encore, on n'en sait rien. Boetticher s'arrête là…sur un double triomphe inespéré pour celui qui a causé la mort de son mentor et que les mexicains voulaient lyncher quelques jours plus tôt. Ce qu'il commet ce ne sont pas seulement des fautes de jeunesse, d'inexpérience, c'est aussi les fautes d'un étranger car s'il avait baigné dans cette culture, il aurait comme Chelo vu mourir des torero (elle ne le dit pas bien sûr mais c'est permanent dans son attitude vis à vis de Manolo)…et l'étranger à une culture on le retrouve aussi dans sa maladresse avec Anita.

C'est la deuxième porte de passage. J'avais lu dans les commentaires publiés peu après la diffusion tv de l'année dernière, je cite : "deux merveilleuses relations adultes"…Une oui mais la seconde est presque adolescente…et ce n'est pas de la faute d'Anita de la Vega si elle l'est. Si l'histoire d'amour avec sa farouche mexicaine est aussi contrariée, c'est surtout à cause du jeune homme, de son impétuosité et de sa méconnaissance des moeurs du pays. Anita est d'abord heurté par l'audace du jeune américain qui montre de manière trop démonstrative son attirance pour elle par des regards insistants. Puis Boetticher se sert de choses très simples et très concrètes pour souligner l'incompréhension entre les amoureux. La barrière de la langue par exemple. C'est parce qu'il ne comprend pas une conversation entre Anita et son ami mexicain que nait un malentendu qui mettra en péril l'idylle naissante, Johnny refusant par la suite d'entendre les explications de la jeune femme même quand sa colère injustifiée se sera estompée. C'est la dessus que ce concentre le film de Boetticher. L'initiation d'un jeune taureau mal dégrossi, dans l'arène et au dehors.

En parallèle de ça, il y a évidemment la tauromachie mais c'est le véhicule…Tu pourrais transposer ces thèmes que je viens d'évoquer dans n'importe quelle contexte. Ici, la singularité, c'est la proximité entre la beauté et la mort. Il y a beaucoup à dire sur comment Boetticher traite les scènes de tauromachie car c'est la que pour moi son film, paradoxalement mais pas tant que ça, est loin de valoir celui de Rossen car son approche documentaire selon moi se retourne contre lui. Je ne crois pas que le film montre le point de vue du taureau :wink: Il se montre respectueux des taureaux, oui mais pour ce qui est de mettre en scène les combats, pour le spectaculaire, pour ce qui est de la diversité de l'approche pour rendre visible le duel, celui qui a su rendre vraiment compte de la folie que constitue le défi d'affronter un taureau de combat et qui a montré le point de vue du taureau pour le coup, c'est Rossen. Je suis reparti pour 50 lignes. Il y a bcp à dire y compris rien que sur les deux visions de la tauromachie...
Dernière modification par kiemavel le 19 nov. 14, 23:21, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Cathy
Producteur Exécutif
Messages : 7321
Inscription : 10 août 04, 13:48
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Cathy »

Justement où je ne te rejoins pas du tout, c'est que Reagan n'est absolument pas un gamin, pour moi j'y vois un adulte qui veut se confronter à la tauromachie, pour moi c'est là la force du film. Et dans le film c'est la tauromachie et la force du taureau qui est mis en évidence, pas spécialement le torero contrairement à Arènes Sanglantes par exemple. Il me semble que l'américain est un sportif qui se reconvertit. Personnellement j'ai adoré ce film et je n'y vois aucunement ce que tu décris !
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

Image
Les personnages, et ce quelque-soit le sujet, ne sont jamais "secondaires" pour ma part. Et un film qui ne serait qu'un simple cri d'amour à la tauromachie ne m’intéresserait pas du tout.
Heureusement, je ne vois pas La dame et le toréador ainsi, même si (et c'est ce que je déplorais), les scènes d'entrainement et de corrida sont trop répétitives à mon goût.

Mais c'est en dehors de l'arène que le film fonctionne, autour des personnages et non des taureaux.

Comprendre les motivations, les traits de caractères majeurs et la psychologie des personnages me semble important.
Quelles sont les véritables mobiles de Johnny Regan ? Qui est-il ? Comment savoir si cette soudaine passion n'est pas une simple "passade" de la part d'un jeune américain qui s'ennuie en voyage ou quelque-peu volage (il est à la fois ancien champion de tir et producteur de spectacles) ?
Ce n'est jamais totalement explicite. Johnny demande au début du film à Estrada de lui enseigner la tauromachie sans jamais justifier les raisons de sa demande.

Une pulsion morbide pour la mort ?
Possible, mais l'hypothèse restera sans fondement. Il semble commencer vraiment à s’intéresser à ce premier spectacle de tauromachie auquel il assiste dès lors qu'un toréro se fait encorner.
Le "succès" des toréros devant un public en liesse ? Possible aussi.
Ou bien s'agit-il surtout par la suite d'impressionner (comme il le reconnait en partie plus tard) et de plaire à la belle Anita pour qui il vient manifestement de tomber amoureux ?

Pour moi le plus beau moment du film est celui de la seconde rencontre entre Anita et Johnny, lorsqu'elle s'excuse de l'avoir un peu trop vite jugé et comprend qu'il est un étranger un peu maladroit qui s'intéresse à sa culture.
Cette fois Robert Stack est excellent (et disons très bien dirigé par Boetticher). Son sourire à ce moment précis est la première image qui me vient en tête quand je repense au film.
Image

Image
De même, lors de la première représentation de Johnny avec des vachettes, la scène autour de l'arène est particulièrement réussie : on devine un homme terriblement exalté, qui se révèle à lui-même et qui est totalement emporté par les émotions qu'il découvre.
Anita est elle aussi totalement excitée à regarder ce jeune homme s'épanouir, emportée par son enthousiasme communicatif.
Le personnage de Chelo / Katy Jurado, digne et entièrement dévouée à l'amour de son homme est également formidable. Et ce en très peu de scènes. Elle incarne presque à elle seule (avec Joy Page) toute la fierté et la beauté d'un peuple.

Boetticher tourne beaucoup de scènes d'amour en gros plan et c'est l'une des grandes réussites du film. Sa mise en scène est parfois très élégante et fluide ou inspirée (plongée/contre-plongée écrasante sur Johnny après son erreur arrogante et mortelle).
D'autre part, il ne fait pas l'impasse sur la stupidité répandue parmi les aficionado, les esprits écervelés et avides de sang.

Un mot sur la musique : très belle, en particulier dans les scènes romantiques, exprimant en quelques sortes la sérénité et la douceur des personnages féminins.

Au delà du monde de la corrida qui moi ne m'intéresse pas vous l'aurez compris (ne considérant aucun art dans la tauromachie), le plus intéressant est l'argument de ce jeune américain quelque peu impulsif, hardi et inconscient (pas un petit con mais presque, un grand "gamin" oui sans aucun doute), plongé dans un environnement, une culture et des mœurs étrangers. Et qui par ce biais apprends à devenir un homme.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

Je reviens au sujet de Robert Parrish, j'avais oublié de poster ma réponse.

Il a probablement juste omis de préciser dans son entretien avec Tatav qu'il avait voulu faire The wonderful country quand il était en train de monter Brave Bulls mais qu'il ne l'avait finalement pas fait.
Entretemps il aura réaliser en 1957 L'enfer des tropiques (dans lequel Rita Hayworth est encore sublime) avec Robert Mitchum qu'il avait rencontré en travaillant quelques jours sur The lusty Men / Les indomptables (1952), l'un de mes plus grands plaisirs de l'année dernière.
Image
L'enfer des tropiques offre un duo étonnant et très efficace : le tendre et léger Jack Lemmon face au taciturne Robert Mitchum. Les deux hommes sont complices mais se disputent chacun à leur manière les faveurs de Rita, mystérieuse passagère clandestine qu'ils prennent en charge sur leur rafiot pour gagner 1000 dollars. Une marchandise clandestine comme une autre.. en plus inflammable ("Fire down below" son titre original est une allusion à l'effet que produit Rita Hayworth ainsi qu'à son dénouement).

Mitchum la joue bad boy ténébreux et macho (le classique mais efficace couplet du dur à cuir qui a souffert d'une femme par le passé), tandis que Lemmon est le bon gars, drôle et au grand cœur, qui aide Rita sans demander de faveurs même s'il se verrait bien l'épouser.

Chose étonnante, aux deux-tiers du film, le film bascule soudainement du film d'aventure exotique au film "catastrophe" façon gouffre aux chimères (au point qu'on a l'impression qu'une scène essentielle a disparu au montage, l'un des protagonistes se retrouvant coincé sous des barres métalliques dans la cale d'un bateau en feu alors qu'on l'avait quitté échoué sur une plage la scène précédente).

Si le scénario n'est vraiment pas à la hauteur, l'association Mitchum/Lemmon est une belle réussite : l'alchimie fonctionne très bien entre le ténébreux nonchalant et le comique tendre, face à une Rita Hayworth faisant ce qu'on attend d'elle (susciter le fantasme et faire rêver à presque 40 ans) et se débrouillant avec un rôle pourtant peu étoffée.
Image
Image
Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

The Golden Blade / La légende de l'épée magique (1953)

Message par Supfiction »

Image
Retour aux basiques du film d’aventure avec The Golden Blade / La légende de l'épée magique (1953).

Prince de Bassorah, Harun se rend à Bagdad pour découvrir et châtier les meurtriers de son père. En chemin, il découvre une magnifique épée aux vertus magiques. Mais la précieuse lame lui est bientôt dérobée par le grand vizir et le fils de celui-ci, Hadi.
Alors que le calife est assassiné par les deux renégats, un tournoi est organisé, dont l'enjeu est la main de la délicieuse princesse Khairuzan, la fille du calife. Le capitaine parvient, par traîtrise, à triompher de son seul adversaire, Harun...


Réalisé par Nathan Juran (ancien directeur artistique pour Qu’elle était verte ma vallée), le même qui réalisera plus tard un autre film d'aventure façon Mille et une nuits, le Septième voyage de Sinbad (1958), ce film reprend le couple vedette Rock Hudson et Piper Laurie.
Le couple avait fait des étincelles l'année précédente dans Qui donc a vu ma belle ? / Has Anybody Seen My Gal ? (1952) devant la caméra de Douglas Sirk. Sirk qui tourna une seconde comédie avec Piper Laurie la même année, No Room for the Groom, cette fois avec Tony Curtis.

Le scenario est archi connu et balisé : un père à venger, une princesse enfermée, un héros valeureux, un complot fomenté par les proches du calife qui veulent devenir calife à la place du calife, un pouvoir surnaturel (la fameuse épée magique), un tournoi avec pour enjeu la princesse..

ImageImage

Des décors colorés flambant neufs (Technicolor et carton-pâte) et des robes de soie dorées.

De grosses ficelles aussi (Rock Hudson qui prend ou fait mine de prendre Piper Laurie pour "un jeune garçon", la prophétie de l'épée bloquée dans le mur), des méchants mal joués (George Macready qu'on a vu plus fin, pourtant c'était avant de jouer chez Kubrick) et des scènes de combat qui font un peu toc (Rock Hudson assez peu habile en escrimeur, il faut bien le dire). Mais cela fait amplement partie du charme de ce genre de production.

D'autant plus que le rythme est soutenu et sans défaillance : on a pas le temps de souffler une minute durant ces 81 minutes.

Rock Hudson a fier allure et est bien plus convaincant que Tony Curtis (Son of Ali Baba, également avec Piper Laurie) dans le genre mais bien entendu beaucoup moins qu'Errol Flynn et son léger détachement, ce jenesaisquoi inégalable et imparable dans ce type de productions d'aventures romantiques.

Piper Laurie décidément la pauvre n'a pas eu beaucoup d'occasion de prouver ses talents d'actrice durant ces années ou elle fut surtout le faire-valoir de Tyrone (Le Gentilhomme de la Louisiane, 1953, que j'ai beaucoup aimé), Tony (Le voleur de Tanger, Le fils d'Ali Baba), et Rock (La légende de l'épée magique), sa fragilité apparente et son tempérament mutin faisant merveille dans cet emploi.
Mais je la trouve à chaque fois craquante dans ces productions et c'est bien ce qu'on lui demandait.

En dépit de ce qui peu passer pour des réserves (mais ça n'en ai pas, au contraire c'est presque au cahier des charges!), un très agréable moment passé devant cette libre adaptation des Mille et Une Nuits.
Image
Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

Quelqu'un connait ?

Image
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :Quelqu'un connait ?

Image
C'est un des quelques serials signés ou co-signés par William Witney qui ont été édités par Bach Films. Je suppose que tu as voir l'info quelque part et que tu t'interroges sur la qualité de la fille de la jungle :wink: et sur la qualité des DVD mais je ne peux pas t'aider car je n'ai pas celui là. J'en ai plusieurs : SOS Coast Guard ; Daredevils of the Red Circle, etc..mais pas celui ci.

Edit : Je viens de voir une courte bande annonce de Jungle Girl sur le DVD des 3 diables rouges et, en tout cas pour ce que j'ai pu voir, la qualité semble assez bonne surtout pour cet éditeur. ça semble en tout cas meilleur que tous les autres serials édités à l'époque en dehors de Zorro (que je n'ai pas non plus).
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par Supfiction »

ImageImage
La fille c'est Frances Gifford mais ce n'est pas pour ça (mauvaise langue), quoique j'aime bien ces vieilles photos d'exploitation sexy.. Je lisais un article de Tavernier au sujet de Tarantino qui apparemment était fan de William Witney que je ne connaissais pas.
Dernière modification par Supfiction le 8 déc. 14, 00:22, modifié 2 fois.
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :Je reviens au sujet de Robert Parrish, j'avais oublié de poster ma réponse.
Il a probablement juste omis de préciser dans son entretien avec Tatav qu'il avait voulu faire The wonderful country quand il était en train de monter Brave Bulls mais qu'il ne l'avait finalement pas fait.
Entretemps il aura réaliser en 1957 L'enfer des tropiques (dans lequel Rita Hayworth est encore sublime) avec Robert Mitchum qu'il avait rencontré en travaillant quelques jours sur The lusty Men / Les indomptables (1952), l'un de mes plus grands plaisirs de l'année dernière.

L'enfer des tropiques offre un duo étonnant et très efficace : le tendre et léger Jack Lemmon face au taciturne Robert Mitchum. Les deux hommes sont complices mais se disputent chacun à leur manière les faveurs de Rita, mystérieuse passagère clandestine qu'ils prennent en charge sur leur rafiot pour gagner 1000 dollars. Une marchandise clandestine comme une autre.. en plus inflammable ("Fire down below" son titre original est une allusion à l'effet que produit Rita Hayworth ainsi qu'à son dénouement).
Et moi je reviens au sujet tout court. Pas mieux que toi ; je ne suis pas très fan de ce film mais il est sauvé par ses 3 comédiens principaux + Herbert Lom mais ça m'avait paru un peu longuet. A noter que le film avait été édité aux USA avec sous titres français mais apparemment ça devient un peu plus difficile à trouver ou ce n'est pas donné.

Pareil pour le film suivant que tu avais chroniqué, cad La légende de l'épée magique (The Golden Blade). Je n'ai gardé aucun souvenir d'une unique vision du film suite à l'achat du coffret consacré à Rock Hudson édité au USA (la aussi proposant tous les films avec vost) dans lequel on trouvait ce film. La seule chose dont je me rappelle c'est que contrairement à toi je préfère(rais) Tony à Rock en raison justement du second degré et de la distance ironique que je vois dans les interprétations de Tony Curtis dans ce registre là car il est manifeste qu'il ne se prenait pas au sérieux, pas plus que les autres interprètes notamment dans un film comme Le fils d'Ali Baba...Enfin, j'espère que l'humour était bien volontaire :wink:

Je précise tout de même que le film a depuis été édité en France par Universal (en même temps que Le voleur de Tanger il me semble)
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :
ImageImage
La fille c'est Frances Gifford mais ce n'est pas pour ça (mauvaise langue), quoique j'aime bien ces vieilles photos d'exploitation sexy.. Je lisais un article de Tavernier au sujet de Tarantino qui apparemment était fan de William Witney que je ne connaissais pas.
Hum…sympa la photo (oui, ben chacun son truc, moi c'est les cordelettes et les menottes). Mais oui, je sais que Tarentino délire sur ce metteur en scène surement avec une part de mauvaise fois quand il déclare plus aimer certains serials de Witney que des classiques plus réputés mais après tout pourquoi pas. Dans l'extrait de Jungle Girl que j'ai pu voir, Frances Gifford est enfermée dans une caverne envahie par les eaux (d'un torrent ?) et secouru par un sauveteur non identifié. Le plan qui suit nous montre une magnifique maquette en polystyrère expansé représentant la montagne et l'embouchure de la grotte par lequel s'évacue l'eau formant une superbe cascade. Comme quoi on peut faire de jolies choses avec un bout de polystyrène, un peu de peinture et un tuyau d'arrosage.

C'est ce coté cheap systématique qui crée un certain charme. Dans SOS Coast Guard du même Witney, il faut voir comme il s'amuse avec les maquettes de bateaux qui coulent dans des bassins grands comme des cuvettes...
francesco
Accessoiriste
Messages : 1630
Inscription : 28 juin 06, 15:39
Localisation : Paris depuis quelques temps déjà !
Contact :

Re: Le cinéma d'aventure : de la série B...à la série Z

Message par francesco »

kiemavel a écrit :
Image
Les échappés du néant (Back from Eternity)

1956
Produit et réalisé par John Farrow
Scénario : Jonathan Latimer d'après une histoire de Richard Carroll
Image : William C. Mellor
Musique : Franz Waxman
RKO
Vu en VF également. Je suis d'accord avec ce que tu disais, le film va un peu plus loin que la version 1939 et on perçoit davantage l'évolution des personnages et les données psychologiques. C'est vraiment bien fait, quand on compare, à, par exemple, Ecrit dans le Ciel, autre classique des films de catastrophe aérienne pré Airport. J'ai un souvenir lointain de la première version, mais il me semble que le remake est plus réussi dans l'ensemble, en particulier dans sa première partie. Les premières scènes d'Ekberg sont inoubliables et tout ce qui se passe dans l'avion me semble légèrement plus spectaculaire, moins attendu. La fin était déjà géniale dans la première version et le remake me semble très fidèle à ces moments là de Quels seront les 5 ?.

En ce qui concerne Ekberg elle a eu une paire d'autres rôles encore plus développés que celui-ci dans Valérie et dans Screaming Mimi (première version de l'Oiseau aux plumes de cristal).
Spoiler (cliquez pour afficher)
June Allyson
Mary Astor
Carroll Baker
Leslie Caron
Joan Collins
Joan Crawford
Bette Davis
Doris Day
Irene Dunne
Edwige Feuillère
Greer Garson
Betty Grable
Gloria Grahame
Susan Hayward
Miriam Hopkins
Betty Hutton
Jennifer Jones
Zarah Leander
Gina Lollobrigida
Jeanette MacDonald
Anna Magnani
Jayne Mansfield
Sara Montiel
Maria Montez
Merle Oberon
Anna Neagle
Lilli Palmer
Eleanor Parker
Rosalind Russell
Lizabeth Scott
Norma Shearer
Lana Turner
Jane Wyman
Loretta Young
Répondre