La Continental Films (1941-1944)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Frances
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Re: la Continental-Films

Message par Frances »

Commissaire Juve a écrit :Image

J'en sors à l'instant... Très sympa comme film (il y a même un clin d'oeil aux "Disparus de Saint-Agil"). Ça commence pourtant assez mal, avec un M. Lacalade -- Harry Baur -- assez "borné" (on pourrait dire "con"), et ce, pendant trois quarts d'heure au moins. Après quoi, magie de la comédie, ou talent du réalisateur, ou les deux à la fois, le personnage gagne très naturellement en humanité.

En janvier dernier, j'avais posté le petit article ci-dessous (attention, ça spoile !)... Eh bien, il y a peut-être eu 12 prises (qui sait s'il ne s'agit pas d'un bobard de journaliste), mais ça ne se voit pas.

Techniquement parlant, le DVD offre un master pour collectionneur compulsif. Ça se regarde, mais ce n'est pas mirobolant, faut prendre sur soi voir mon test au commissariat (incidemment : le texte de présentation -- au verso de la jaquette -- qui raconte le film de A à Z... c'est franchement n'importe quoi ! :? ).

Spoiler (cliquez pour afficher)
Autre article, concernant "Péchés de jeunesse" (sorti le 16 novembre 1941), le 6e film Continental.
Je viens de le découvrir à mon tour. Même constat sur la qualité du disque. Ca passe mal sur mon écran plasma. Le grain est comment dire...un peu agressif pour la rétine mais je tenais à le voir pour le grand Harry.
De ce côté-là plutôt contente. Si l’élément déclencheur (la perte d'un bébé) et les précautions excessives qui entourent l’événement avant la tragédie jouent sur un registre trop théâtralisé à mon goût la suite est bien meilleure.
Harry Baur campe un célibataire égoïste bien seul dans son grand château. Les circonstances et l'âge du bilan étant venus il part en quête d'une paternité qu'il avait jusque-là refusée. On ne s'encombre pas de rejetons des femmes que l'on épouse pas. Et ces femmes-là séduites et abandonnées ont toutes trouvé la force de se reconstruire et d'élever leur enfant sans l'aide de leur géniteur.

Si Maurice Tourneur nous montre souvent Harry Baur seul dans un château, un cadre, un espace trop grand malgré sa carrure massive c'est pour que l'on prenne toute la mesure de sa solitude. Le portrait imposant d'un "père" mort au champ d'honneur l'écrase littéralement, le père adoptif d'un autre acquiert sa légitimité par l'écrit d'un journaliste, etc.

Le chemin de la rédemption est long et semé de déceptions. Les quatre sketches qui constituent le film nous plongent dans quatre univers différents et bien distincts, riches de détails et de personnages parfois truculents. En ce qui me concerne je garde une préférence pour celui du cirque avec les "Formidabes" et celui des orphelins.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
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Fev 21 : Midnight special
Mar 21 : Nanouk l'esquimau
Avr 21 : Garden of stones
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par 1kult »

Le bouquin de Siclier, j'avais beaucoup apprécié à l'époque même si il y a avec le temps des conneries... le fait qu'il n'y ait pas de vague fantastique (les chiffres sont là pourtant : entre 10 et 15 films, un record chez nous à l'époque) ou que les films sous l'Occupation - au-delà de la Continental - n'étaient absolument pas des films de propagande. Il faut quand même nuancer, lorsque des courants de pensées acceptés à l'époque par les allemands est clairement présent, à l'honneur, sinon à la gloire, de l'occupant... Le maestro incompris dans La Symphonie fantastique... La fin de Croisières sidérales (ps la continental celui-là)... et tant d'autres.

Faudrait que je me replonge dedans.

D'ailleurs existe-t-il d'autres ouvrages sur le sujet ?

Autre remarque : je ne vois pas le logo Continental sur le DVD de la Symphonie fantastique de René Chateau (pas horrible, mais loin d'être parfait niveau qualité...)
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cineberry
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par cineberry »

1kult a écrit :Autre remarque : je ne vois pas le logo Continental sur le DVD de la Symphonie fantastique de René Chateau (pas horrible, mais loin d'être parfait niveau qualité...)
En effet, il apparaît sur la jaquette mais pas au début du film...
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Ann Harding
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par Ann Harding »

cineberry a écrit :
1kult a écrit :Autre remarque : je ne vois pas le logo Continental sur le DVD de la Symphonie fantastique de René Chateau (pas horrible, mais loin d'être parfait niveau qualité...)
En effet, il apparaît sur la jaquette mais pas au début du film...
C'est probablement parce qu'il s'agit d'une copie tirée après-guerre où le nom de la Continental a été enlevé au profit de l'administration des domaines qui a récupéré les droits à ce moment-là.
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Re: la Continental-Films

Message par lilmoz »

Commissaire Juve a écrit :Image

J'en sors à l'instant... Très sympa comme film (il y a même un clin d'oeil aux "Disparus de Saint-Agil"). Ça commence pourtant assez mal, avec un M. Lacalade -- Harry Baur -- assez "borné" (on pourrait dire "con"), et ce, pendant trois quarts d'heure au moins. Après quoi, magie de la comédie, ou talent du réalisateur, ou les deux à la fois, le personnage gagne très naturellement en humanité.

En janvier dernier, j'avais posté le petit article ci-dessous (attention, ça spoile !)... Eh bien, il y a peut-être eu 12 prises (qui sait s'il ne s'agit pas d'un bobard de journaliste), mais ça ne se voit pas.

Techniquement parlant, le DVD offre un master pour collectionneur compulsif. Ça se regarde, mais ce n'est pas mirobolant, faut prendre sur soi voir mon test au commissariat (incidemment : le texte de présentation -- au verso de la jaquette -- qui raconte le film de A à Z... c'est franchement n'importe quoi ! :? ).

Autre article, concernant "Péchés de jeunesse" (sorti le 16 novembre 1941), le 6e film Continental.
c'est vraiment triste comment il est mort, suites aux tortures infligées par les allemands il est mort en disant ces dernier mots" Loge..Ta mère" source venant de Ciné club de Chirat & Barrot.
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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

Tommy Udo a écrit :
Commissaire Juve a écrit :Hier soir, au cinéma de minuit, on a pu voir Les caves du majestic... troisième et derniere aventure du commissaire Maigret version Albert Préjean.

J'ai trouvé le film assez sympa, mais, des trois Maigret de la Continental, j'ai préféré Cécile est morte...
Enregistré également mais pas encore eu le temps de le regarder. Pour l'instant, j'ai beaucoup aimé PICPUS et CECILE EST MORTE. Impossible d'en choisir un.
Ces versions sont souvent décriées (enfin, surtout Albert Préjean en Maigret). C'est dommage... Je les trouve excellentes^^...
Cet aprèm, je me suis refait Cécile est morte. Je viens tout juste de terminer Picpus. Je confirme que "Cécile" est beaucoup plus clair, moins emberlificoté que "Picpus". Sinon, je trouve le couple Préjean / Gabriello vraiment sympa.

Quand on voit dans quel état est la copie de "Cécile", on rêve vraiment d'une édition en HD.

Petite remarque en passant : au début de "Cécile", Maigret dit qu'il n'interroge pas les suspects en leur brisant les orteils... Etonnante réplique pour un film produit par les Allemands.
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par lecoinducinéphage »

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A saluer une nouvelle fois, l'excellent travail de Christine Leteux, avec son "Continental Films - Cinéma Français sous contrôle allemand" aux éditions de la tour verte : http://www.latourverte.com/muse_celluloid.html

Lu sur le blog d'Olivier Père : "La diffusion du Corbeau sur ARTE nous offre l’occasion de saluer la parution d’un livre consacré à la firme Continenal.
Continental Films – cinéma français sous contrôle allemand de Christine Leteux (éditions La Tour verte) retrace l’histoire de la firme allemande créée en octobre 1940 par un producteur allemand, Alfred Greven, dans Paris occupé. Comme le souligne Bertrand Tavernier dans une préface enthousiaste, cet essai bouscule les préjugés, idées fausses et légendes nés autour de la Continental, et rétablit la vérité sur le fonctionnement de cette société et les motivations de ceux qui y travaillèrent, souvent contraints, parfois consentants, grâce à de nombreux témoignages et documents. Leteux fait revivre la période terrible de l’Occupation allemande et de la Collaboration, se livre à une véritable étude d’historienne. Ce livre riche en surprises, révélations et rectifications – notamment sur le voyage à Berlin de comédiens français en mars 1942, ou la mort de Harry Baur torturé par la Gestapo – permet de mieux comprendre l’envers du décor de la production cinématographique française entre 1940 et 1945, de lever le voile sur des décisions et des attitudes des principaux protagonistes du cinéma français sous l’Occupation, qui vont du courage à la pire crapulerie, entre les collaborateurs convaincus, les opportunistes sans scrupules, ceux qui durent accepter de travailler pour les Allemands victimes de pressions et de chantage et ceux dont la bêtise ou l’aveuglement paraissent toujours aussi inexcusables.

Un livre passionnant et indispensable." : https://www.arte.tv/sites/olivierpere/
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par lecoinducinéphage »

Je m'aperçois qu'il y a déjà un topic sur ce livre, au temps pour moi : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =8&t=37770
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par Commissaire Juve »

lecoinducinéphage a écrit :Je m'aperçois qu'il y a déjà un topic sur ce livre, au temps pour moi : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =8&t=37770
Non, mais tu as eu raison. Très bonne initiative. Je vais ajouter un truc, moi aussi.
Ann Harding a écrit :Petit extrait de la préface de Bertrand Tavernier pour vous donner l'eau à la bouche:
Cela faisait des années que j’attendais un tel livre, qui bouscule des croyances, des préjugés, décape certaines fables et fait émerger la face cachée d’un iceberg, tout un pan d’une Histoire dont on croyait connaître les grandes lignes. […] Il faut dire que Christine Leteux s’est plongée dans les archives, est allée consulter des tonnes de documents pour la plupart inédits et jamais cités, à commencer par ces archives allemandes, ces extraits non traduits du journal de Goebbels et surtout tous ces dossiers d’épuration, jamais ou si peu consultés à ma connaissance, qui fournissent une foultitude de renseignements précieux… […] Oui, je l’avoue, j’ai passé un moment extraordinaire, en parcourant ce livre que je n’ai pu lâcher, qui détruit tant de clichés, rend certains comportements plus humains, certaines motivations plus complexes.
Bertrand Tavernier
Tom Peeping a écrit :J'ai fini la lecture de Continental Films et je rejoins l'enthousiasme de Tavernier dans sa longue préface ! Les informations que livre l'ouvrage, ses révélations souvent stupéfiantes et les transcriptions des dépositions d'Epuration des participants à l'aventure de la Continental éclairent d'un nouveau jour les quatre ans d'existence de la société. On se rend compte à quel point l'histoire de cette boîte de production était passée depuis des décennies de la réalité à la légende. Les choses sont remises à plat et c'est passionnant. En plus, la construction de la narration est dynamique et le style vivant de l'auteur font qu'on lit le livre comme un roman dont les personnages seraient les personnalités du cinéma de l'époque. On commence et on ne peut plus lâcher. Bravo !

Un avis plus argumenté sur http://sniffandpuff.blogspot.fr/2017/10 ... eteux.html
Voilà ! :mrgreen:
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par Commissaire Juve »

Je reposte ici.
Télérama a écrit :... Caprices, en 1941… Le film ne vaut que pour une scène formidable : dans un restaurant huppé, Danielle Darrieux et Albert Préjean créent la panique, à propos d’un lustre gigantesque qui pourrait tomber… On ne peut s’empêcher, aujourd’hui, de mesurer ce que cette fantaisie cachait de lâchetés et d’ignominies. Pierre Murat

citation intégrale : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 2#p2645591
… Le film ne vaut que pour ...
C'est le genre de remarque qui me rappelle pourquoi j'ai cessé d'acheter Télérama. Ce côté "arbitre des élégances" avec un zeste de "Fouquier-Tinville", ça me les brise.

"Caprices" est un film très sympa, point barre. Et le fait que Joannon se soit comporté comme une ordure ne fait rien à l'affaire (que je sache : ni les comédiens ni les techniciens ne se sont comportés comme lui... on peut respecter -- et apprécier -- leur boulot).

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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par ithaque »

Connaissant très mal cette époque, pouvez-vous me citer les principaux chefs d'œuvre du cinéma français tournés sous occupation ?
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par Commissaire Juve »

ithaque a écrit :Connaissant très mal cette époque, pouvez-vous me citer les principaux chefs d'œuvre du cinéma français tournés sous occupation ?
Mais pourquoi venir directement dans le topic "Continental Films" ? Tu as aussi un topic Cinéma français des années 40 :wink: .

Pour la Continental, dans les films très réputés, on a :
- les inconnus dans la maison : 16 mai 1942
- l'assassin habite au 21 : 7 août 1942

- la main du diable : 21 avril 1943
- le Corbeau : 28 septembre 1943
A titre personnel, "Les Inconnus dans la maison" ne m'a pas plus emballé que ça.

Après, c'est en fonction des goûts et des couleurs. Personnellement, j'aime beaucoup les trois Danielle Darrieux (Premier rendez-vous, Caprices et La Fausse Maîtresse) et les Maigret d'Albert Préjean (avec une préférence pour "Cécile est morte"). Mais ces films-là ne sont pas considérés comme des chefs-d'oeuvre !

Je continue par ici.
Dernière modification par Commissaire Juve le 31 mai 18, 00:43, modifié 1 fois.
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par cineberry »

Dans les productions Continental Films, j'ajouterais bien volontiers Battement de cœur de Decoin et Au bonheur des dames de Cayatte.
Sinon, Douce d'Autant-Lara, Lumière d'été de Grémillon, Goupi mains-rouges de Becker et Les enfants du paradis de Carné, me paraissent assez incontournables.
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Re: La Continental Films (1941-1944)

Message par Commissaire Juve »

cineberry a écrit :Dans les productions Continental Films, j'ajouterais bien volontiers Battement de cœur de Decoin et Au bonheur des dames de Cayatte.
Sinon, Douce d'Autant-Lara, Lumière d'été de Grémillon, Goupi mains-rouges de Becker et Les enfants du paradis de Carné, me paraissent assez incontournables.
Si on se met à citer les films non produits par la Continental, on va faire du hors-sujet. Je pense qu'il vaut mieux poursuivre la discussion ici.
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Message par lecoinducinéphage »

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A noter la diffusion en DVD, du documentaire "La Continental : Le mystère Greven" : Enquête de Claudia Collao
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