Phil Karlson (1908-1985)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rick Blaine
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
Jack Carter a écrit :Tres bon film, en effet, si Sidonis pouvait le sortir dans sa collection "Films noirs" :)

Ils le sortiront peut-être dans leur collection western. Rick vous expliquera... ou pas :lol:
:lol:
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Jack Carter
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Jack Carter »

Rick Blaine a écrit :
Jeremy Fox a écrit :

Ils le sortiront peut-être dans leur collection western. Rick vous expliquera... ou pas :lol:
:lol:
Explique ! :o :lol:
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Rick Blaine
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Rick Blaine »

Je viens de voir L'Orchidée Blanche, sorti en janvier dans la collection. Et il faut tout de même avoir l'esprit tordu pour voir des éléments noirs dans ce film. Du coup, tout est possible pour les collections Sidonis!!
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Kevin95
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Kevin95 »

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THE SECRET WAYS (Phil Karlson, 1961) découverte

The Third Man chez les soviets en moins mélancolique et en plus cavalant. Richard Widmark joue les petits bras à la dèche, obligé d'accepter une mission chez les cocos pour pouvoir se refaire. Le but, trouver un chef de la résistance et lui demander de foutre le camp d'Hongrie. Karlson est aux commandes du coup ça bouge pas mal, la violence y est sèche et nerveuse pendant que Widmark joue à merveille le héros qui ne veut pas en être. Faut dire qu'en face, ce ne sont pas des enfants de cœur que ce soit chez les rouges comme chez les résistants. Mais Richard s'en cogne, leur dit que leur cause est inutile, que "nobody cares", ce qui l'éloigne d'office du personnage américain avec sa liberté et sa bible en bandoulière. Mais peu à peu, l'animal y prend gout et monte au front pour ses nouveaux camarades. La dernière partie a des goutes au front et fonce à toute allure entre un camp de torture (coucou Howard Vernon), une course poursuite en voiture et un avion providentiel. Deux heures bien serrées, lumière de film noir d'une classe folle et superbe musique du poussin John Williams (alors appelé Johnny). C'est du bon.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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AtCloseRange
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par AtCloseRange »

Kevin95 a écrit :Image

THE SECRET WAYS (Phil Karlson, 1961) découverte

The Third Man chez les soviets en moins mélancolique et en plus cavalant. Richard Widmark joue les petits bras à la dèche, obligé d'accepter une mission chez les cocos pour pouvoir se refaire. Le but, trouver un chef de la résistance et lui demander de foutre le camp d'Hongrie. Karlson est aux commandes du coup ça bouge pas mal, la violence y est sèche et nerveuse pendant que Widmark joue à merveille le héros qui ne veut pas en être. Faut dire qu'en face, ce ne sont pas des enfants de cœur que ce soit chez les rouges comme chez les résistants. Mais Richard s'en cogne, leur dit que leur cause est inutile, que "nobody cares", ce qui l'éloigne d'office du personnage américain avec sa liberté et sa bible en bandoulière. Mais peu à peu, l'animal y prend gout et monte au front pour ses nouveaux camarades. La dernière partie a des goutes au front et fonce à toute allure entre un camp de torture (coucou Howard Vernon), une course poursuite en voiture et un avion providentiel. Deux heures bien serrées, lumière de film noir d'une classe folle et superbe musique du poussin John Williams (alors appelé Johnny). C'est du bon.
T'as vu ça comment?
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Kevin95
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Kevin95 »

Oncle d’Amérique. Copie immonde, donc un DVD ne serait être de trop
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par bruce randylan »

C'était aussi passé sur TCM il y a 3-4 ans je crois. J'ai d'ailleurs regardé mon enregistrement le mois dernier et c'est une bonne surprise. Je m'attendais à pas grand chose (la notule dans 50 ans de cinéma américain ne faisait pas rêver et cette période est très aléatoire pour Karlson) avant de passer un bon moment en fin de compte.
Comme dit Kevin95, c'est rondement mené, efficace avec une photo soignée et surtout un dernier tiers palpitant qui relâche pas la pression.
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Kevin95 »

bruce randylan a écrit :cette période est très aléatoire pour Karlson
Il me semble d'ailleurs que Widmark a repris les reines plus d'une fois lors du tournage. Pas impossible aussi qu'il y ait eu un léger conflit entre le réalisateur et sa star, lequel a la mainmise absolue sur le projet (vedette + producteur + sa femme scénariste).
Dernière modification par Kevin95 le 21 janv. 17, 11:45, modifié 1 fois.
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Kevin95 »

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KID GALAHAD - Phil Karlson (1962) découverte

Elvis au cinéma, c'est un camion de purges, une petite poignée d'excellents films et au milieu, quelques péloches innocentes mais pas mal foutues. Merci Phil Karlson et la United Artists, Kid Galahad évite à peu près tous les tics ringards de la Elvisploitation en donnant un peu plus de chair au personnage de Presley, en introduisant en de courts moments une violence à la Karlson comme l'entraineur aux mains brisées ou les combats de boxe filmés en très gros plan et en atténuant la niaiserie du genre, même si les grimaces de Gig Young sont lassantes à la longue. Mais surtout, Kid Galahad met en scène le King de manière surprenante, non comme un super-héros qui les tombe toutes mais comme un grand benêt, ancien soldat, qui frappe comme une brute sans s'en rendre compte. Elvis est plus touchant que d'habitude, moins diva aussi, son parcours parait plus crédible. Les codes du film à la Presley ont beau être respectés (chanson tous les quarts d'heure, petite copine sympathique, gentillesse à tous les étages), Kid Galahad a ce petit truc en plus que n'ont pas les nanars plus tardifs du King. Et puis un film qui réunit Elvis Presley et Charles Bronson, je ne peux que lui trouver de l'intérêt.
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Jeremy Fox »

Le western du WE : Thunderhoof.
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Re: Phil Karlson (1908 - 1985)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit :par contre je tiens Gunman's Walk pour un petit sommet du western, superbement écrit et interprété. De même je classe très haut The Brothers Rico dans le genre noir, un film qui crée une ambiance très réussie et qui est porté par un excellent Richard Conte.
Voilà, mes deux films préférés du cinéaste et de loin. Je viens de découvrir The Brothers Rico, une perle du film au noir au scénario, mise en scène et interprétation remarquables. Une atmosphère et un ton très originaux dont on se rend compte dès la première séquence. En bonus un superbe score de George Duning.
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Rick Blaine
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Rick Blaine »

:D
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Profondo Rosso »

On ne joue pas avec le crime (1955)

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A Reno, deuxième capitale américaine du jeu, quatre amis, vétérans de la guerre de Corée, parient de réussir le braquage de l'un des plus importants casinos de la ville. Leur objectif : franchir toutes les mesures de sécurité et prendre le butin. Leur plan ne se déroule pas précisément comme prévu.

Sans compter parmi les plus grandes réussites de Phil Karlson, 5 Against the House est une nouvelle preuve du brio du réalisateur dans le polar. L'atout du film (adapté d'un roman de Jack Finney) est son postulat plutôt original pour un film de casse. Un groupe d'étudiant par goût du défi et de l'adrénaline décide de monter un casse sans violence et par leur seule ingéniosité dans un casino de Reno, après y avoir assisté à une tentative piteuse. Problème le groupe d'acteurs (hormis Kerwin Mathews aux traits juvéniles adaptés) est trop vieux pour jouer des étudiants, même si cela sert les personnages de Guy Madison et Brian Keith vétérans de la guerre de Corée qu'on imagine avoir repris leurs études plus tard. Passé la percutante introduction, la narration se perd un peu dans la comédie étudiante et révèle de manière plus ou moins efficace les raisons qui motivent chacun pour le casse. Ce sera l'ennui et l'égo pour le fils de riche Kerwin Mathews, une relation amoureuse qui stagne pour Guy Madison (même s'il est manipulé par ses amis) avec une divine Kim Novak, et surtout l'insatisfaction latente pour Brian Keith. L'acteur par ce personnage violent et imprévisible est le principal atout du film, à la fois dangereux et profondément vulnérable.

Karlson peut afficher toute sa maestria lors de la scène du casse. Martin Scorsese disait que c'était un des films qui l'avait influencé pour Casino et l'on vient bien en quoi. La manière fluide d'accompagner la mécanique ordinaire du casino, de scruter d'observer les outils de surveillance, tout cela se fait de manière fluide et anodine dans la première partie sans conséquence. Fort de ce savoir le casse met les protagonistes et le spectateur en alerte pour un beau morceau de suspense. La conclusion fait preuve d'une belle inventivité également avec ce décor de parking jouant sur la verticalité et l'horizontalité dans d'excellentes compositions de plans. Mais une nouvelle fois le clou du récit est porté par Brian Keith débordé par ses émotions dans un effondrement qu'amène bien Phil Karlson. Après la schizophrénie du film fait que cela se termine sur une note décontractée assez incongrue, mais on passe néanmoins un bon moment dans l'ensemble. 4/6
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Re: Phil Karlson (1908-1985)

Message par Rick Blaine »

Souvenir assez lointain, mais j'ai ce même souvenir mêlé d'une belle maitrise technique de Karlson et d'une belle réussite visuelle d'un côté, et d'un certain ennui face à ce film qui ne sait pas trop sur quel pied danser d'autre part. Même en passionné absolu de film de casse, j'avoue que celui là me laisse un peu de marbre, malgré certaines qualités.
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