Emmanuelle Riva (1927-2017)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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giftongue
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Emmanuelle Riva (1927-2017)

Message par giftongue »

J'ouvre ce topic sur une actrice discrète mais dont on a beaucoup parlé dans les années 60 ( Hiroshima mon amour, Resnais) et qui va refaire parler d'elle (je suppose) à la rentrée lors de la sortie du film palmé d' Haneke "Amour" : Emmanuelle Riva donc!

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Une filmographie exigeante ( j'ai mis en caractères gras les films marquants et/ou ceux que j'ai vus)

1958 : Les Grandes Familles de Denys de La Patellière : dans un petit rôle de secrétaire.

1959 : Hiroshima mon amour d'Alain Resnais : Elle


1960 : Le Huitième Jour de Marcel Hanoun : Françoise
1960 : Recours en grâce de László Benedek : Germaine
1960 : Adua et ses compagnes (Adua e le compagne) d'Antonio Pietrangeli : Marilina
1961 : Kapò de Gillo Pontecorvo : Terese
1961 : Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville : Barny
1962 : Climats de Stellio Lorenzi : Isabelle
1962 : Thérèse Desqueyroux de Georges Franju : Thérèse Desqueyroux (coupe Volpi pour son interprétation en 1962)
1963 : Caterina (de Félicien Marceau), téléfilm de Gérard Herzog : Caterina
1963 : Les Heures de l'amour (Le Ore dell'amore) de Luciano Salce : Maretta
1964 : Le Gros coup de Jean Valère : Clémence Grandval
1964 : Le Coup de grâce de Jean Cayrol et Claude Durand : Sophie
1965 : Thomas l'imposteur de Georges Franju : la princesse de Bormes
1966 : L'Or et le plomb d'Alain Cuniot : la femme du monde
1967 : Les Risques du métier d'André Cayatte : Suzanne Doucet
1967 : Fruits amers de Jacqueline Audry : Soledad
1970 : La Modification, de Michel Worms : Henriette
1971 : L'Homme de désir, de Dominique Delouche : Valentine
1972 : Les Portes de feu, de Claude Bernard-Aubert : la baronne
1972 : Le Cygne, téléfilm d'Aldo Altit : Dame Gritie
1973 : J'irai comme un cheval fou de Fernando Arrabal : la mère
1974 : Ariane de Pierre-Jean de San Bartolomé : Pasiphae
1975 : Au long de rivière Fango de Sotha : Mathilde
1976 : Le Diable au cœur de Bernard Queysanne : Madame Bouvier, la mère
1976 : Au théâtre ce soir : Un mois à la campagne d'Ivan Tourgueniev, mise en scène Jean Meyer, réalisation Pierre Sabbagh, théâtre Édouard VII
1977 : Les Jeunes Filles de Lazare Iglesis Série TV
1981 : Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz de Catherine Binet : une invitée
1982 : Y a-t-il un Français dans la salle ? de Jean-Pierre Mocky : Adélaïde Tumelat
1982 : Les Yeux, la bouche de Marco Bellocchio : la mère
1983 : Liberté, la nuit de Philippe Garrel : Mouche
1983 : Un homme à ma taille de Annette Carducci : Lisa Leibovitch
1987 : Funny Boy de Christian Le Hemonet : la mère de Micky
1988 : Les Tribulations de Balthasar Kober de Wojciech Has : la mère
1989 : La Passion de Bernadette de Jean Delannoy : Mère Marie-Thérèse Vauzou
1991 : Pour Sacha d'Alexandre Arcady : Mme Malka
1992 : Loin du Brésil de Tilly : Juliette
1993 : Trois Couleurs : Bleu de Krzysztof Kieślowski : la mère
1993 : L'Ombre du doute de Aline Issermann : la grand-mmère
1995 : L'Homme aux semelles de vent, téléfilm de Marc Rivière : la mère d'Arthur Rimbaud
1997 : XXL de Ariel Zeitoun : Sonia Stern
1999 : Vénus beauté (institut) de Tonie Marshall : la tante Lyda
2001 : C'est la vie de Jean-Pierre Améris : Dominique
2003 : Vert paradis d'Emmanuel Bourdieu : la mère de Lucas
2004 : Éros thérapie de Danièle Dubroux : Emma
2005 : Vénus et Apollon, série télévisée de Tonie Marshall : Madame Galinet
2006 : Mon fils à moi de Martial Fougeron : la grand-mère
2008 : Le Grand Alibi de Pascal Bonitzer : Geneviève Herbin
2008 : Un homme et son chien de Francis Huster : la femme croyante à l'église
2009 : Je ne dis pas non de Iliana Lolic : Madame Revison
2011 : Le Skylab de Julie Delpy : Mémé

2012 : Amour de Michael Haneke : Anne


Et un nombre conséquent de pièces de théâtre de ses débuts en 1954 jusqu'en 2001 ( Médée d'Euripide avec Isabelle Huppert)

Emmanuelle Riva a également publié quelques poèmes (3 recueils : 1969, 1975 et 1982) et en 1969 s'est essayé à la chanson...(là aussi elle n'a pas choisi la facilité : jugez plutôt)

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julien
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Re: Emmanuelle RIVA

Message par julien »

J'ai vu récemment son nom au générique des Tribulations de Balthasar Kober mais j'ai pas vraiment percuté sur elle. Enfin j'ai pas encore tout regardé le film. 10mn par soir ça me suffit. Le film agit sur moi un peu comme un narcotique.
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"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Emmanuelle RIVA

Message par giftongue »

Ah oui! Je n'avais pas vu que c'était un film de Has. Cela dit de ce dernier j'ai vu La Clepsydre qui m'avait passablement ennuyé ( et aussi l'art d'être aimée mais là je suis parti avant la fin )mais en revanche bravo pour le manuscrit trouvé à Saragosse que j'ai préféré au livre! Il y a eu une retrospective de son oeuvre l'année dernière au cinéma Accatone, c'est là que je l'ai découvert. Je vais malgré tout jeter un oeil sur ces tribulations.....
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riqueuniee
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Re: Emmanuelle RIVA

Message par riqueuniee »

J'ai eu le plaisir de la voir "en vrai (et d'assez près). C'était à la Cinémathèque , lors de la projection du Gros coup (Jean Valère, 1964) en présence du réalisateur. Elle n'était pas annoncée, et je ne l'avais pas reconnue au premier abord.
Le film n'est pas mal : c'est un polar (tendance film noir) : l'histoire d'un homme (Hardy Krüger) victime collatérale d'une machination ourdie par le personnage interprété par Riva. Il cherchera à se "venger" en tentant de profiter (financièrem).ent) de l'affaire. Ca finira assez mal.
A noter dans ce film la présence, dans le rôle d'un journaiste sportif, meilleur ami du héros (qui est footballeur) de Roger Couderc (sauf erreur, unique apparition à l'écran .
julien
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Re: Emmanuelle RIVA

Message par julien »

giftongue a écrit :Je vais malgré tout jeter un oeil sur ces tribulations.....
Bon courage ! Esthétiquement c'est assez soigné, il y a une belle photo mais l'histoire est vraiment plombante. Un peu comme les films de Manoel de Oliveira. Par contre sur le dvd édité chez malavida, il y a un bonus intéressant avec les commentaires de l'actrice polonaise Beata Tyszkiewicz qui a joué dans de nombreux film de Has. Elle balance quelques anecdotes intéressante sur le bonhomme du genre. "En vérité Has était un gros paresseux mais bon dans les années 60, on pouvait encore se payer le luxe de prendre le temps pour filmer. Finalement la prod a arrêté de lui filer du fric sinon, il serait probablement encore en train de faire le film aujourd'hui". Etc. :D
Dernière modification par julien le 4 août 12, 17:03, modifié 1 fois.
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Re: Emmanuelle Riva

Message par Rockatansky »

XXL ? Elle devait avoir des problèmes d'argent à ce moment là :shock:
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Re: Emmanuelle Riva

Message par julien »

Elle joue aussi dans Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz. Drôle de film ça aussi. C'est vrai qu'on trouve pas mal de curiosité dans son parcours.
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Re: Emmanuelle Riva

Message par giftongue »

Emmanuelle Riva en lice pour la cérémonie des Oscars.....

http://abonnes.lemonde.fr/culture/artic ... _3246.html
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Kimm
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Re: Emmanuelle Riva

Message par Kimm »

THERESE DESQUEYROUX (Georges Franfu, 1962) est un film introspectif dans lequel la voix profonde et timbrée d'Emmanuele Riva nous enveloppe et nous plonge dans un certaine torpeur.
Cette voix ne serait pas sans me rappeler celle de Joan Bennett dans LE SECRET DERRIERE LA PORTE (Fritz Lang, 1947), pour cet apport onirique inquiètant, et la poèsie qui s'y rattache.

Emmanuele Riva distille ce qu'il faut de mystère, d'étrangeté pour supporter de ces épaules le film en entier; son visage pourrait rappeler celui de Juliette Gréco, elles ont toutes deux le regard singulier et ces traits réguliers. Son interprétation est un contrepoint efficace à la bonhommie de Philippe Noiret.

Je n'ai pas lu le roman de François Mauriac, mais ai vu la dernière version de Claude Miller (2012). Le personnage m'y apparaissait plus mercantile (elle ne cache pas son attrait pour cette propriété de pins) et clairement subissant la médiocrité de son époux alors que dans la première version, l'aspect existensiel ressort davantage, ainsi que la recherche d'une vie consacrée à un ailleurs, fait d'échanges culturels et intellectuels. Son envie de résider à Paris renvoie à la pesanteur d'une vie de province stérile, dont le poids des traditions, exhaltées par la famille, est un etouffoir.
Anciennement Kim
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Flavia
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Re: Emmanuelle Riva

Message par Flavia »

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