Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Flol
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Flol »

Je ne sais pas s'il peut rentrer dans la catégorie des "films noirs" (d'autant plus qu'il a aussi un petit côté fantastique), mais le titre du topic m'a immédiatement fait penser à ce très bon petit film de Mark Robson :

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André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

Je réponds collectivement aux différentes interrogations...qui tourne autour de quels metteurs en scène sont susceptibles de rentrer dans les
critères que j'avais envisagé à l'ouverture du sujet.

Certains envisagent un travail de grande envergure, genre 10 ans sans respirer, ou 4 à 5 ans pour une équipe de 4 bonshommes en pleine santé,
comme envisagé par un gars dont je tairais le nom pour ne pas trahir le sieur du domaine de Mohune.

Nos amis Rick Blaine et Jeremy Fox rêvent donc d'une anthologie du Film Noir...Sympas les gars mais je suis encore loin de la retraite :D
Et puis quoi encore...Dois-je débaptiser le sujet proposé initialement pour "Film Noir, parcours chronologique" pour satisfaire aux lubies
et rentrer dans les petits papiers d'un des Godfathers du site ? Et ou je commence ?
Je vous mets un peu de muet ou je peux commencer par "Les carrefours de la ville" de Mamoulian. ...Gonflé les gars...M'enfin...

Bon, sans rire cette fois :

L'idée était de faire connaitre à certains les Films dit "Noirs", en dehors des 30 chefs d'oeuvre et des 50 grands films que
tout le monde a vu. Principalement parce que ces films ont déjà été résumés, discutés, analysés, des dizaines de fois sur
le site. Ou encore parce que les metteurs en scène concernés ont un sujet portant à part entière sur leurs oeuvres. Je n'ai pas
encore vérifié mais je ne doute pas qu'Anthony Mann ou Richard Fleischer, proposés plus haut dans le sujet, soient dans ce cas.

Donc pour l'oeuvre de ces cinéastes là, pour importer ou discuter de leurs films, c'est plutôt non...A priori. S'il y a consensus pour
décider du contraire, c'est OK pour moi.

A priori même les autres metteurs en scène évoqués par les 2 derniers intervenants, et qui sont à mes yeux, à peine moins prestigieux
que les précédents, ne sont pas concernés non plus mais ce n'est que mon avis.

Encore une fois, Si il y a un désir de voir figurer dans ce sujet, les polars et Films Noirs de série B, de metteurs en scènes tels que
Phil Karlson, Joseph H . Lewis, Byron Haskin, Lewis Allen, etc...pourquoi pas...Même si beaucoup de leurs films, y compris si l'on
ne s'en tient qu'au polar sont visibles, et qu'ils mériteraient à ce titre , d'avoir un topic personnel, c'est OK pour moi à condition
qu'un sujet n'est pas ouvert à leur nom.

Il serait tout de même préférable d'éviter de commenter les plus célèbres de leurs films.

Pour Karlson, je préférerais que l'on cause de :
Key Witness, Les frères Rico, Le tueur de Chicago, Les iles de l'enfer, plutôt que du 4ème homme dont il a du être 20 fois question sur le site.

Même chose pour Lewis. Le maitre du gang, So dark the night, my name is Julia Ross ou Le mystère des bayous plutôt que les 2 monstres
que tout le monde connait et vénère (J'espère)

Si un passionné, même s'il commence seulement à découvrir le genre, veut nous faire partager son enthousiasme pour tel ou tel film, je
n'ai rien contre.

Les prochains films dont je parlerais seront :

BRAINSTORM. De William Conrad avec Jeffrey Hunter, Anne Francis et Dana Andrews
LOOPHOLE. DANGEREUSE ENQUETE. De Harold Schuster avec Barry Sullivan, Charles Mc Graw et Dorothy Malone
THE GANGSTER. De Gordon Wiles avec Barry Sullivan et Belita
PAY OR DIE. LA MAFIA. Richard Wilson avec E. Borgnine
Dernière modification par André Jurieux le 24 juil. 12, 14:53, modifié 3 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Jeremy Fox »

Non mais je plaisantais aussi ; il est bien ton topic sur les films noirs dont les cinéastes ne sont pas assez prestigieux pour avoir déjà un topic dédié :wink:
André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

Voici une liste de films dont j'envisage de parler. C'est aussi pour donner une idée du genre de films qui auraient plus
particulièrement leurs places dans ce sujet. Maintenant, ce que je disais dans mon précédant message est toujours valide.

CITY THAT NEVER SLEEP. TRAQUE DANS CHICAGO. John H. Auer avec Gig Young, William Talman et Marie Windsor.
BRAINSTORM. De William Conrad avec Jeffrey Hunter, Anne Francis et Dana Andrews
LOOPHOLE. DANGEREUSE ENQUETE. De Harold Schuster avec Barry Sullivan, Charles Mc Graw et Dorothy Malone
FRAMED. TRAQUEE. Richard Wallace avec Glenn Ford
THE GANGSTER. De Gordon Wiles avec Barry Sullivan et Belita
PAY OR DIE. LA MAFIA. Richard Wilson avec E. Borgnine
NO QUESTIONS ASKED. DISCRETION ASSUREE. Harold F. Kress avec Barry Sullivan
GANG WAR. SYNDICAT DU CRIME. Gene Fowler avec Charles Bronson
LA RAFALE DE LA DERNIERE CHANCE. Howard W. Koch
BABY BOY FRANKIE. Allen Baron
THE CROOKED ROAD. Don Chaffey avec Robert Ryan et Stewart Granger
DEAD RINGER. LA MORT FRAPPE 3 FOIS. Paul Henreid
SHADOW ON THE WALL. Patrick Jackson
FINGERS AT THE WINDOW. Charles Lederer
BABY FACE NELSON. Don Siegel (mais je vais le mettre dans le sujet ouvert sur le metteur en scène)

Les films d'Hubert Cornfield.
Irving Lerner ( Meurtre sous contrat, City of fear)
Felix Feist (The devil thumbs a ride, The threat, The man who cheated himself, Les amants du crime)
Jerry Hopper ( Hold-up au quart de seconde, Alibi meurtrier)
Harry Horner ( Beware my lovely, Vicki)
Voir ceux de William Castle, de Lewis Foster, Bruce Humberstone, Arnold Laven, Irving Pichel, etc...

Liste loin d'être exhaustive...
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Jeremy Fox
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Jeremy Fox »

Beau programme en tout cas
pak
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par pak »

Mouais, je vois...

Le gars qui se la raconte avec des trucs inconnus, comme d'autres sur ce site.

Hein ? Mauvais esprit ? Voui ! :lol:

J'adore le film noir à l'américaine, surtout les années 1940-50 (mais ne comptez pas sur moi pour vous en faire des analyses, y en a de très doués ici qui savent), et j'attends avec gourmandise ces raretés que je n'ai pas vu !
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Lord Henry »

Dead Ringer n'est pas vraiment un film à petit budget (Bette Davis, Karl Malden, Peter Lawford) et il se range plutôt du côté du thriller mélodramatique que du Film Noir.

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André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

pak a écrit :Mouais, je vois...

Le gars qui se la raconte avec des trucs inconnus, comme d'autres sur ce site.

Hein ? Mauvais esprit ? Voui ! :lol:

J'adore le film noir à l'américaine, surtout les années 1940-50 (mais ne comptez pas sur moi pour vous en faire des analyses, y en a de très doués ici qui savent), et j'attends avec gourmandise ces raretés que je n'ai pas vu !
Mauvais esprit ? Ben oui un peu mais c'est déjà beau d'assumer :D

Je m'en suis déjà expliqué plus haut. Si tu as lu mes derniers messages, je pense que je suis plutôt ouvert. J'émettais simplement des réserves car de nombreux films noirs célèbres ou qui le sont moins ont déjà été critiqués ou discutés
ailleurs sur le site et je trouve à priori inutile de repasser par ces films dans un sujet qui voudrait mettre en lumière des films moins connus, et d'en discuter.

Ensuite "Se la raconter avec des trucs inconnus". Ben non, mis à part 5 ou 6 titres , la plupart des films de la liste sont passés sur une ou des chaines françaises. Alors certes parfois pas hier mais ces films sont visibles en se bougeant un peu.
Cela dit, comme dit plus haut, si quelqu'un veut mettre en lumière un film plus connu je n'ai absolument rien contre.
André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

Lord Henry a écrit :Dead Ringer n'est pas vraiment un film à petit budget (Bette Davis, Karl Malden, Peter Lawford) et il se range plutôt du côté du thriller mélodramatique que du Film Noir.

Le budget n'est pas le seul critère qui comptait à mes yeux (cet intitulé n'était pas le mien). Paul Henreid a réalisé peu de films
pour le cinéma et à ce jour, personne n'a encore eu l'idée (saugrenue) d'ouvrir un sujet portant sur l'oeuvre de Paul Henreid en
tant que réalisateur, par conséquent, je compte l'héberger ici.
D'autre part, "Thriller psychologique plutôt que Film Noir". Certes mais on est tout de même dans la grande famille, recomposée.
pak
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par pak »

André Jurieux a écrit :...mais ces films sont visibles en se bougeant un peu.
Certes, tout l'est, en se bougeant un peu.

Quand à la notion de connu, s'il s'agit d'un film passé à la Dernière séance dans les années 1980 en deuxième partie de soirée, ou dans un cycle du Cinéma de minuit ou autres, vu par quelques centaines personnes, bon, heu, comment dire, cela relativise pas mal le côté connu de l’œuvre...

Mais c'était une boutade comme tu l'as bien compris. Ce sont, entre autres, les lectures de ce forum qui m'ont, comme tu dis, bougé un peu pour découvrir des films, ben, pas si connu, en fait...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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The Gangster (1947)

Message par kiemavel »

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The Gangster- Un gangster pas comme les autres. Réalisé par Gordon Wiles sur un scénario de Daniel Fuchs (Mais selon certaines sources, le véritable auteur serait Dalton Trumbo), produit par les King Brothers pour Monogram

Avec Barry Sullivan, Belita, Akim Tamiroff, Henry Morgan, John Ireland....et dans des petits rôles, Charles McGraw, Leif Erickson, Elisha Cook jr et Shelley Winters

Shubunka (Barry Sullivan), un racketteur qui tient de longue date son quartier, voit sa place menacée par les ambitions d'un rival venant d'un quartier de New-York voisin. Depuis trop longtemps, il délaisse ses affaires, trop préoccupé et littéralement obsédé par sa maitresse (Belita), une trop belle chanteuse de cabaret qui rêve de nouveaux horizons et envisage de tenter sa chance comme actrice. Son associé tente bien de le prévenir qu'on tente de le supplanter mais Shubunka traite cette menace par le mépris, répugnant manifestement à user à nouveau de violence. Sentant enfin la menace se préciser, Il tente tout de même de rassembler les hommes qui lui furent fidèles mais tous le laisse tomber et même son principal associé, par peur, cède au gang de son rival, la liste vitale pour lui, des contacts, appuis et relais dont il disposait dans d'autres villes du pays. Shubunka tente malgré tout de récupérer son territoire...

Encore une fois, un film qui, sur une trame qui peut sembler classique a pour principal mérite, sa grande originalité. Shubunka est un racketteur au bout du rouleau, dégoutté de lui-même, qui ne veut plus avoir recours à la violence. On comprend d'emblée, grâce au dialogue qu'il entretient avec sa maitresse que ses aspirations étaient tout autre. Ce type n'est pas à sa place mais dès l'enfance il était entré dans un gang, avait lentement gravi les échelons qui
mènent à un petit pouvoir minuscule et il ne compte pas abandonner ce petit empire sans lutter. Mais encore une fois, ce n'est pas la chute annoncée qui est intéressante dans un tel film.

Les personnages :
J'ai rarement vu un "héros" de polar dans un tel état de faiblesse devant une femme qui n'est pourtant pas une "mauvaise" femme, la femme fatale de tant de film noir. Ce type rêve d'amour fou ! comme d'ailleurs les 2 ou 3 personnages masculins principaux sauf que le décalage est grand du rêve à la réalité.

Un autre de ces amoureux est un improbable barman qui se fait passer pour un séducteur mais qui en réalité écrit des lettres enflammées à de vieilles filles plus ou moins paumées ... mais ses motivations sont en réalité d'une grande médiocrité.

Un autre de ces amoureux singulier, le propriétaire du bar (joué par Akim Tamiroff) , principal associé de Barry Sullivan, parle de manière émue de sa femme ...Tout en ne quittant pas des yeux sa clientèle, semblant faire ses comptes tout en parlant amoureusement.

Autre personnage marquant, celui de la très jeune fille, caissière du bar, qui a déjà trop côtoyée ces bas-fonds et est déjà écœurée par la vie. Elle se vengera cruellement.

Et ce ne sont pas les personnages les plus glauques...John Ireland n'est pas mal servi non plus.

Tous les dialogues sont brillants mais par moment, j'ai pensé que le metteur en scène éprouvait un certain mépris pour ses personnages mais au final, je crois qu'il y a les deux, mépris, et tout de même de l'affection.

Les acteurs/trices :

Barry Sullivan est excellent. Il démarre comme Mitchum (ou comme Gregory Peck, le tueur fatigué de "Le cible humaine"), passe par la vitalité de Kirk Douglas et termine comme John Garfield (ce passage est volontairement un peu énigmatique dans le but de ne pas en dire trop)

Belita est sublime. Je l'ai vu dans 4 ou 5 autres films dont un autre film avec Barry Sullivan. C'est dans celui là que je la préfère.

La mise en scène est parfois brillante, notamment le final qui est assez exceptionnel. Le dernier 1/4 d'heure est digne d'une anthologie du film noir.


Encore une fois, dans un des rares bouquins qui parlent de ce film, celui d'Alain Silver (qui est en train de devenir ma cible favorite), le résumé du film qui tient sur 18 lignes, comporte 3 grosses conneries. Quant au jugement sur le film, il est lui aussi très discutable. Il trouve que ce Gangster n'a pas grand chose de commun avec les autres films du genre qui raconte l'ascension et la chute d'un gangster...Jusque là, on est d'accord mais loin de trouver cela intéressant, il le déplore. Selon lui, le film refuse les conventions du genre. Il parle de film affecté et prétentieux, d'outrances et de maniérismes dans le scénario. Il aurait préféré une composition plus subtile et moins flamboyante. Un montage plus simple et moins ostentatoire. Il trouve l'interprétation trop théâtrale et les personnages semblant sortir d'un poème pour "Happy few"... Mais c'est formidable tout ça mon gars !!!
Silver, c'est le genre de gars qui sortant d'une projection de "Port of Shadows", euh pardon du Quai des brumes déclarerait : " C'est pas mal mais qu'est ce que c'est que ces dialogues alambiqués. J'ai jamais entendu les maquereaux de Pigalle parler comme Pierre Brasseur ! Il est naze ce Prévert, il a jamais mis les pieds dans le caniveau"

Maintenant, tout jugement est subjectif mais où il ne voit qu'excès, je parlerais moi d'originalité et de personnalité et je prends le pari que tous les fans de Fuller ou d'Ulmer se lèveraient de leurs fauteuils pendant la projection de ce film. DVD zone 1 VO. Diffusion TV chez nous mais assez ancienne je pense.
Dernière modification par kiemavel le 3 sept. 20, 16:01, modifié 3 fois.
pak
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par pak »

Heu... Daniel Fucks ? Daniel Fuchs, non ? :uhuh:

Remarque, ça aurait été presqu'en phase avec l'état d'esprit de Trumbo puisque 1947, c'est de début des emmerdes pour lui...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par riqueuniee »

Daniel Fuchs n'est pas un nom d'emprunt. C'est un romancier et scénariste américain (Criss Cross, Panique dans la rue...). Il est l'auteur du roman adapté pour ce film. Il est très possible qu'il ait servi en quelque sorte de prête-nom à Trumbo, assumant seul un scenario qu'il n'a pas écrit.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

pak a écrit :
André Jurieux a écrit :...mais ces films sont visibles en se bougeant un peu.
Certes, tout l'est, en se bougeant un peu.

Quand à la notion de connu, s'il s'agit d'un film passé à la Dernière séance dans les années 1980 en deuxième partie de soirée, ou dans un cycle du Cinéma de minuit ou autres, vu par quelques centaines personnes, bon, heu, comment dire, cela relativise pas mal le côté connu de l’œuvre...

Mais c'était une boutade comme tu l'as bien compris. Ce sont, entre autres, les lectures de ce forum qui m'ont, comme tu dis, bougé un peu pour découvrir des films, ben, pas si connu, en fait...
Tout de même, tu prends les choses d'une drôle de manière...Se bouger un peu, çà veut dire entrer en relation avec un petit réseau de cinéphiles passionnés. Une petite dizaine peut suffire. Un ou deux qui se sont abonnés au sat. dès le début. Un parisien fouineur
qui va te dénicher la vhs du commerce d'un film impossible à voir autrement. Le collectionneur fou qui échange avec 2 critiques de cinéma. 2 dingos de cinoche qui sous-titrent des raretés. Le type rencontré sur un salon...et un ou deux connus sur les forums de cinéphiles.
C'est comme çà qu'en 4 ou 5 ans j'ai constitué une partie de ma collection, tout en étant plutôt isolé et vivant dans un patelin de quelques centaines d'h.

Quant à l'origine des copies, tu n'a pas trop le sens des proportions. Quelques centaines de spectateurs pour le 2ème film de feu la dernière séance ou chez Brion ? Ces émissions n'auraient pas duré bien longtemps. Par contre, çà correspond à peu près au nombre de gens
qui ont du voir une bonne partie des 5 ou 6 films évoqués dans mon message antérieur, ceux qui à ma connaissance ne sont jamais passés sur une chaine française. Je pense que la plupart ont déjà été projetés à la cinémathèque. Sont concernés : The devil thumbs a ride,
The man who cheated himself, etc...Mais seul un habitué du lieu pourrait nous le dire. Ces quelques centaines de spectateurs sont effectivement quelques privilégiés...mais faut pas leur en vouloir...
Dernière modification par André Jurieux le 25 juil. 12, 08:47, modifié 1 fois.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

riqueuniee a écrit :Daniel Fuchs n'est pas un nom d'emprunt. C'est un romancier et scénariste américain (Criss Cross, Panique dans la rue...). Il est l'auteur du roman adapté pour ce film. Il est très possible qu'il ait servi en quelque sorte de prête-nom à Trumbo, assumant seul un scenario qu'il n'a pas écrit.
Le nom du scénariste est corrigé.

Tes renseignements sont exacts. Le roman s'appelait "Low company". Tout est possible. Il parait logique mais même pas certain qu'on ai fait appel à l'auteur du roman pour un premier traitement du scénario
mais que mécontent du résultat les producteurs ai fait appel à un mercenaire...ce qui voudrait dire que dans le scénario, il y a des morceaux de Fuchs avec des bouts de Trumbo....mais le scénario tourné n'est pas
forcement du uniquement à ces deux là.
Quand on lit la genèse de la conception d'un grand nombre de films, on s'aperçoit qu'il n'est pas rare qu'il y ai eu 8 ou 10 états du scénario.

Seule certitude, Trumbo a écrit des scénaris dont l'auteur officiel était un fantôme, un nom inventé, ce qui ne serait pas le cas ici.
En fait, on en sait rien et çà restera probablement ainsi.
Il faudrait déjà savoir qui a rapporté pour la première fois cette information. Moi, je l'ai lu sur l'encyclopédie du film noir de Silver...Alors si depuis lors, tout le monde ce réfère à cette source, méfiance...

Peut importe. C'est un très bon scénario...Mais effectivement plutôt inhabituel dans ce genre de film de "gangsters"
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