Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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kiemavel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

Chip a écrit :J'ai quelques titres d'Alpha video, c'est pire que Bach films, un éditeur à proscrire. Paul Langton (1913-1980) ? je connais un peu, vu dans :
- murder is my beat (1955)
- to hell and back (l'enfer des hommes) (1955)
-the big knife (le grand couteau)(1955)
- Jack Slade (Jack Slade, le damné ) (1953)
- the incredible shrinking man (l'homme qui rétrécit)(1957)
- four for Texas (4 du Texas) (1963)
On le voyait aussi dans Big Leaguer, un des 1er film d'Aldrich (pas terrible d'ailleurs) ; dans Chicago Confidential, un film noir (d'un autre géant, S. Salkow) et on peut le voir aussi dans un western de Fred Sears : Utah Blaine avec Rory Calhoun et l'ancien boxeur Max Baer. Celui là a été vu à la TV chez nous. Pour To Hell and Back, il se trouve que le gamin de Chicago Calling, Gordon Gebert y interprétait Audie Murphy, enfant.

Zylo, Back Films, Alpha, le poverty Row de l'édition : la Gougnafier United (mais heureusement qu'ils sont là car ils sortent des trucs qui seraient invisibles autrement car n'intéressants pas les éditeurs sérieux)
A propos de Poverty Row, pour revenir sur For You I Die, un film Arpi Productions, distribué par Film Classics, à coté Monogram c'était des prétentieux…

La suite : Race Street de Edwin L. Marin (mais je reviendrais vers John Reinhardt assez vite).
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Supfiction
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :Reinhardt montre le cireur de chaussures qui travaille à coté d'elle se foutre de sa gueule. (Non, je ne vais pas raconter le film scène par scène) En plus, le gars est noir. Or, un noir dans un film comme ça aurait du être sympa :arrow: …D'ailleurs les ouvriers du bâtiment, eux aussi de couleur, avec lesquels Cannon travaille toute une nuit se foutent aussi de sa gueule. Si ça se trouve Reinhardt était juste raciste :idea:

kiemavel a écrit :Si le précédent pouvait faire penser à du De Sica (surtout si on a déjà bien attaqué la bouteille)
kiemavel a écrit :A force de chercher à dénicher des perles rares du film noir, j'ai du atteindre le local à poubelles mais je vais rebrousser chemin.
T'es en très grande forme en ce moment !
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :
kiemavel a écrit :Reinhardt montre le cireur de chaussures qui travaille à coté d'elle se foutre de sa gueule. (Non, je ne vais pas raconter le film scène par scène) En plus, le gars est noir. Or, un noir dans un film comme ça aurait du être sympa :arrow: …D'ailleurs les ouvriers du bâtiment, eux aussi de couleur, avec lesquels Cannon travaille toute une nuit se foutent aussi de sa gueule. Si ça se trouve Reinhardt était juste raciste :idea:
kiemavel a écrit :Si le précédent pouvait faire penser à du De Sica (surtout si on a déjà bien attaqué la bouteille)
kiemavel a écrit :A force de chercher à dénicher des perles rares du film noir, j'ai du atteindre le local à poubelles mais je vais rebrousser chemin.
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:oops: N'insiste pas ! Mon ambition secrète, c'est quand même d'être un peu pris au sérieux (je m'y prend bien ?)
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Dave Bannion »

kiemavel a écrit :
Supfiction a écrit :


T'es en très grande forme en ce moment !
:oops: N'insiste pas ! Mon ambition secrète, c'est quand même d'être un peu pris au sérieux (je m'y prend bien ?)
Plutôt bien car je créve d'envie de voir ce Chicago Calling.
Je ne vais pas en ajouter ds la Duryeamania mais je prends ma carte du club avec plaisir !!
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

Dave Bannion a écrit :
kiemavel a écrit : :oops: N'insiste pas ! Mon ambition secrète, c'est quand même d'être un peu pris au sérieux (je m'y prend bien ?)
Plutôt bien car je créve d'envie de voir ce Chicago Calling.
Je ne vais pas en ajouter ds la Duryeamania mais je prends ma carte du club avec plaisir !!
Ok, candidature acceptée. Comme tu es surement le plus riche de la bande, tu seras donc le trésorier (faudrait d'ailleurs que tu nous fasses un petit chèque de garantie)
Dave Bannion
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Dave Bannion »

Chip a écrit :Quant à mes bouquins CINE auxquels fait allusion Kermaviel, le nombre avoisine les 500 ouvrages, dont plus de la moitié en anglais, souvent achetés à la défunte librairie " Contacts" qui était située au 24 rue du colisée, dans le 8ème arrondissement, on pouvait y croiser aussi des gens du cinéma, comme Tavernier, Jean -Marc Barr, Eddy Mitchell, pour ne citer que ceux que j'ai rencontrés. La librairie déménagea ensuite pour s'installer au 14 rue St Sulpice, mais elle a comme la plupart de ces librairies , cessé toute activité( because internet). La librairie Galignani rue de Rivoli propose pas mal d'ouvrages en anglais sur le cinéma et les " cinglés du cinéma" d' Argenteuil (fin septembre, tous les ans) est un bon endroit pour trouver des bouquins depuis longtemps épuisés.

Je me rappelle bien de la librairie Contacts : ils étaient presque les seuls à avoir des bouquins en Anglais : Le premier que j'avais acheté était un bouquin sur Peckinpah " Crucified Héros "; Il n'y avait rien en Français sur le cinéaste.

Plus ancien encore la librairie Le zinzin d'Hollywood, rue des Ursulines. A l'époque, une mine d'or pour les cinéphiles aujourd'hui fermée.

Il en reste ( au moins..) une : Scaramouche rue St Martin à côté de Beaubourg. beaucoup de bouquins dont pas mal en Anglais. Qq vieilles revues et tenu par un passionné assez sympa.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Chip »

J'ai fréquenté aussi " le zinzin de Hollywood" dans les années 70, je me souviens y avoir acheté le bouquin Citadel sur John Garfield " the films of John Garfield" de Howard Gelman, celle de la rue St Martin un peu moins.
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Message par bruce randylan »

Le masque arraché / Sudden Fear (David Miller - 1952)

Une auteur à succès épouse un acteur qu'elle avait pourtant refusée pour une de ses pièces. Après des premiers temps idylliques, elle découvre par hasard que son mari (et sa maîtresse) ont 3 jours pour l'assassinée afin de toucher un gros héritage.

Dans le genre "thriller à la Hitchcock", celui-ci est vraiment excellent. Il n'y a pas la maestria formel du gros Alfred mais ce sudden fear bénéficie d'un scénario redoutable et diablement construit.
La première moitié est assez conventionnel dans le sens où il s'agit avant tout de la mise en place qui n'est en rien ennuyant grâce à la qualité de l’interprétation, le romantisme de certaines scènes (l'enregistrement puis la lecture d'un monologue). D'un autre côté, on devine que cette passion dévouée de Jack Palance n'est pas si sincère que ça d'autant qu'on devine bien que certains éléments ne sont pas là par hasard.
Il y a donc rien de surprenant à voir débarquer une ancienne maîtresse au mari débonnaire, ce qui va radicaliser le sort que réserve Palance à Joan Crawford.

A partir de là, le film devient très enthousiasmant, sorte de rollcoaster grisant. Ca commence très fort avec la scène où Crawford tombe malgré elle sur un enregistrement qui détaille les ambitions meurtrières de son époux. Une longue scène uniquement centrée sur les réactions de l'actrice arpentant son bureau. On a rarement "vu" un dialogue off à ce point visuel et étouffant. Il y a un gros travail sur l'espace de cette pièce qui semble se moduler sur l'état psychologique de Crawford.
Le suite conservera cette efficacité et cette capacité à jouer sur la paranoïa et les attentes (du public et de son héroïne) souvent mis à mal. Plusieurs pistes qu'on pensait évidentes s'avèrent être des leurres astucieux (la maison près du lac, la fiole de poison). Rien de roublard ou d'une manipulation malhonnête des scénaristes, juste un déroulement de l'intrigue qui met aux mêmes niveaux les protagonistes qui tentent de planifier leur attaques (ou leur ripostes) et les gens de la salle qui essaient d'avoir une longueur d'avance sur eux. Une scène résume génialement cette idée quand Crawford imagine son plan en exécution et que des images en flash-forward se superposent à ses yeux... Évidement rien ne se passera comme prévu quand il faudra passer à l'action.

Les possibilités du scénario semblent avoir grandement inspiré Miller qui ne m'avait pas marqué jusque là (Diane, la pêche aux trésors, Billy The kid et complot à Dallas ; des films pas déplaisants mais pas marquant niveau mise en scène). Il conçoit une réalisation réjouissante entre temps dilaté, jeux sur les ombres (le pendule oscillant sur le visage de Crawford), pur moment de tension, jeu de cache-cache nocturne etc... On pourrait même lui reprocher d'en faire un peu trop par moment comme par exemple le coup du chien mécanique se dirigeant vers le placard :mrgreen: ou Crawford se dissimulant dans l'ombre tout en faisant renverser bruyamment une poubelle.
Mais la générosité du réalisateur et ce scénario implacable m'ont ravi au plus haut point (avec les mains moites de préférence).

Diffusé à la cinémathèque dans un sublime copie restaurée par la Fondation Cohen. :D
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bruce randylan a écrit :Le masque arraché / Sudden Fear (David Miller - 1952)
Voilà une recrue de choix ! Autant j'avais eu Supfiction pour pas trop cher, autant là je ne pourrais jamais payer l'indemnité de transfert mais c'est pas grave, on a le droit de rêver ! Cinéma japonais, John Ford, muet, anglais, et maintenant film noir, il ne nous laissera rien ! :mrgreen: Bref, welcome.

Je suis un peu moins enthousiaste que toi sur celui là. J'ai beaucoup aimé à une exception près, l'interprétation de Joan Crawford que je trouve géniale presque tout le temps mais too much lorsqu'elle découvre que cette histoire d'amour à laquelle cette femme dure ne croyait plus tourne au cauchemar. C'est totalement volontaire d'ailleurs. On l'a découvre assez froide, riche héritière, écrivain à succès, plus toute jeune...et seule. Survient Palance, d'ailleurs formidable en séducteur et contrairement à certain qui le trouve déplacé dans un tel rôle, je trouve au contraire que c'était une très bonne idée. Elle se donne totalement et semble surprise de ce qui lui arrive. D'ou le choc effroyable lorsqu'elle découvre fortuitement les intentions de son amant. C'est sur cette étape que je suis plus réservé. Crawford, prostré dans un coin de sa chambre imaginant le sort qu'on lui réserve, son jeu très expressif, c'est ma limite. Ensuite, la phase 3 : "manipulons les manipulateurs" est excellente (Je schématise). En cadeau de bienvenue :oops: , je rajoute un renvoi vers ton texte dans l'index alors que le mien était pourtant déjà vachement bien. re :oops:.
Sinon, pareil : pas vu mieux de Miller. On peut voir encore au moins 3 autres films : Les tigres volants et Seuls sont les indomptés (zone 2) et Le combat du cpt. Newman (Zone 1 avec vost)
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Dave Bannion a écrit :Je me rappelle bien de la librairie Contacts : ils étaient presque les seuls à avoir des bouquins en Anglais : Le premier que j'avais acheté était un bouquin sur Peckinpah " Crucified Héros "; Il n'y avait rien en Français sur le cinéaste.
Plus ancien encore la librairie Le zinzin d'Hollywood, rue des Ursulines. A l'époque, une mine d'or pour les cinéphiles aujourd'hui fermée.
Il en reste ( au moins..) une : Scaramouche rue St Martin à côté de Beaubourg. beaucoup de bouquins dont pas mal en Anglais. Qq vieilles revues et tenu par un passionné assez sympa.
Chip a écrit :J'ai fréquenté aussi " le zinzin de Hollywood" dans les années 70, je me souviens y avoir acheté le bouquin Citadel sur John Garfield " the films of John Garfield" de Howard Gelman, celle de la rue St Martin un peu moins.
Je n'ai pas connu ces boutiques. ça ne vous dit rien une boutique analogue à celle du passage Jouffroy dans laquelle on trouve (ou trouvait) bouquins et photos de ciné tout près du boulevard St. Germain, dans le triangle Cluny-Fontaine St. Michel-Odéon, avec un cinéma juste à coté ou tout proche…Bref, de toute façon, ce genre de magasins, c'est à peu près mort. Les seuls bouquinistes qui survivent par chez moi travaillent surtout avec internet et forcément ils ne peuvent plus marger comme ils le faisaient auparavant.
Le bouquin sur Garfield, je n'ai pas et il m'intéresse. Je pars à la pêche...
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Chip »

Je conseille aussi la fameuse collection des SCREEN WORLD, démarrait en 1949, tous les ans sort un nouveau volume , qui répertorie tous les films sortis aux USA dans l'année( films américains dans la première moitie du livre, films étrangers dans la seconde), avec photos et génériques, il y a aussi une rubrique "obituaries" avec les principaux décès dans l'année. J'ai les 60 premiers volumes, j'ai arrêté après, étant de moins en moins intéressé par le cinéma américain d'aujourd'hui. On peut en trouver sur eBay.
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
bruce randylan a écrit :Le masque arraché / Sudden Fear (David Miller - 1952)
Voilà une recrue de choix ! Autant j'avais eu Supfiction pour pas trop cher, autant là je ne pourrais jamais payer l'indemnité de transfert mais c'est pas grave, on a le droit de rêver ! Cinéma japonais, John Ford, muet, anglais, et maintenant film noir, il ne nous laissera rien ! :mrgreen: Bref, welcome.

Je suis un peu moins enthousiaste que toi sur celui là. J'ai beaucoup aimé à une exception près, l'interprétation de Joan Crawford que je trouve géniale presque tout le temps mais too much lorsqu'elle découvre que cette histoire d'amour à laquelle cette femme dure ne croyait plus tourne au cauchemar. C'est totalement volontaire d'ailleurs. On l'a découvre assez froide, riche héritière, écrivain à succès, plus toute jeune...et seule. Survient Palance, d'ailleurs formidable en séducteur et contrairement à certain qui le trouve déplacé dans un tel rôle, je trouve au contraire que c'était une très bonne idée. Elle se donne totalement et semble surprise de ce qui lui arrive. D'ou le choc effroyable lorsqu'elle découvre fortuitement les intentions de son amant. C'est sur cette étape que je suis plus réservé. Crawford, prostré dans un coin de sa chambre imaginant le sort qu'on lui réserve, son jeu très expressif, c'est ma limite. Ensuite, la phase 3 : "manipulons les manipulateurs" est excellente (Je schématise). En cadeau de bienvenue :oops: , je rajoute un renvoi vers ton texte dans l'index alors que le mien était pourtant déjà vachement bien. re :oops:
Image
A l'instar de Sorry, wrong number avec Barbara Stanwyck (dont il a en commun quelques abus d'usage de sonnerie de téléphone), c'est un film noir d'un genre très particulier qui lorgne vers le cinéma d'épouvante et qui n'est pas ma tasse de thé. Impression renforcée par le jeu limite outrancier de Joan Crawford (qui en fait un peu trop comme Bruce l'as dit), par exemple, lorsqu'elle découvre l'horreur de la supercherie dont elle est la victime, et par le visage si particulier de Jack Palance.
Certains choix scénaristiques ou de mise en scène paraissent quelque-peu grossiers. La scène du disque enregistré est un peu facile et m'a fait penser à un épisode de Colombo. Quant au chien mécanique, bon, Hitchcock a bien souvent utilisé des effets équivalents à l'époque il me semble.

En revanche, il faut admettre que l'éclairage est formidable (on se croirait chez Tourneur pour n'en citer qu'un) et la mise en scène parfois très inspirée (le découpage de la dernière scène ou celle du gros plan de plus en plus serré sur le visage de Crawford avec l'ombre de la pendule oscillant latéralement, le tout sur une musique particulièrement flippante, puis les scènes anticipées défilant sur ce même visage).
Et Jack Palance est parfait (il n'en fait jamais trop, ce que l'on sait des intentions de son personnage ajouté à un visage naturellement un peu flippant suffisant). Et puis il y a Gloria Graham (dont l'arrivée coïncide avec le basculement du film), qu'on adore dans ce genre de rôle de mauvaise fille. La fin est particulièrement réussie même si on la voit venir de loin.
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Et bien, on a vu à peu près la même chose…J'avais effectivement occulté la remarque de bruce sur les excès de la Crawford. Après, la perception diffère quelque peu de l'un à l'autre. Tu sembles un peu coincer sur le procédé qui lui fait comprendre accidentellement les intentions secrètes de son nouveau mari ; de mon coté ce sont plutôt les conséquences immédiates de cette prise de conscience qui me gêne un peu. C'est filmé comme un cauchemar et joué comme tel…C'est effectivement un cauchemar pour cette vieille fille qui croyait enfin avoir trouvé l'amour mais la façon de montrer son délire paranoïaque, tout de même un peu motivé :wink: , est un peu excessif. Mais ça reste un film plus qu'intéressant et à d'autres moments, Crawford, tout comme Palance, sont excellents. D'autre part, je pense que d'autres spectateurs pourraient accepter tout ceci avec enthousiasme…
Après, pour la classification, bruce parle de thriller hitchcockien…qui lorgne vers l'épouvante selon Supfiction. Pour ne pas être en reste, la partie finale prend la forme d'un film noir, le reste tient aussi du thriller psychologique à la Aldrich…Voilà, j'espère que tout ça donne envie :D
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :Et bien, on a vu à peu près la même chose…J'avais effectivement occulté la remarque de bruce sur les excès de la Crawford. Après, la perception diffère quelque peu de l'un à l'autre. Tu sembles un peu coincer sur le procédé qui lui fait comprendre accidentellement les intentions secrètes de son nouveau mari ; de mon coté ce sont plutôt les conséquences immédiates de cette prise de conscience qui me gêne un peu. C'est filmé comme un cauchemar et joué comme tel…C'est effectivement un cauchemar pour cette vieille fille qui croyait enfin avoir trouvé l'amour mais la façon de montrer son délire paranoïaque, tout de même un peu motivé :wink: , est un peu excessif. Mais ça reste un film plus qu'intéressant et à d'autres moments, Crawford, tout comme Palance, sont excellents. D'autre part, je pense que d'autres spectateurs pourraient accepter tout ceci avec enthousiasme…
Après, pour la classification, bruce parle de thriller hitchcockien…qui lorgne vers l'épouvante selon Supfiction. Pour ne pas être en reste, la partie finale prend la forme d'un film noir, le reste tient aussi du thriller psychologique à la Aldrich…Voilà, j'espère que tout ça donne envie :D
Comme je le disais, les procédés (le disque, le chien robot) sont typiques du cinéma à suspense de l'époque (de Hitchcock jusqu'à Colombo) et on ne peut pas vraiment lui reprocher. On dit donc la même chose, c'est le jeu de Crawford (comme celui de Stanwyck dans Sorry wrong number) qui est un peu too much (d'une manière plus large, j'ai du mal avec Joan Crawford pèriode après guerre). Mais la dernière partie du film rattrape un peu ces défauts.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Supfiction a écrit :
kiemavel a écrit :Et bien, on a vu à peu près la même chose…J'avais effectivement occulté la remarque de bruce sur les excès de la Crawford. Après, la perception diffère quelque peu de l'un à l'autre. Tu sembles un peu coincer sur le procédé qui lui fait comprendre accidentellement les intentions secrètes de son nouveau mari ; de mon coté ce sont plutôt les conséquences immédiates de cette prise de conscience qui me gêne un peu. C'est filmé comme un cauchemar et joué comme tel…C'est effectivement un cauchemar pour cette vieille fille qui croyait enfin avoir trouvé l'amour mais la façon de montrer son délire paranoïaque, tout de même un peu motivé :wink: , est un peu excessif. Mais ça reste un film plus qu'intéressant et à d'autres moments, Crawford, tout comme Palance, sont excellents. D'autre part, je pense que d'autres spectateurs pourraient accepter tout ceci avec enthousiasme…
Après, pour la classification, bruce parle de thriller hitchcockien…qui lorgne vers l'épouvante selon Supfiction. Pour ne pas être en reste, la partie finale prend la forme d'un film noir, le reste tient aussi du thriller psychologique à la Aldrich…Voilà, j'espère que tout ça donne envie :D
Comme je le disais, les procédés (le disque, le chien robot) sont typiques du cinéma à suspense de l'époque (de Hitchcock jusqu'à Colombo) et on ne peut pas vraiment lui reprocher. On dit donc la même chose, c'est le jeu de Crawford (comme celui de Stanwyck dans Sorry wrong number) qui est un peu too much (d'une manière plus large, j'ai du mal avec Joan Crawford pèriode après guerre). Mais la dernière partie du film rattrape un peu ces défauts.
Oui, pour le jeu de Crawford, on est d'accord. Mais contrairement à toi, même si je ne suis pas un fan absolu de la femme au visage assez dur, alors que c'est parfois (un peu connement) rédhibitoire, je la trouve comme actrice souvent impeccable et même parfois extraordinaire. Elle a souvent interprété des femmes de caractère, mais si elle avait une présence forte et un visage très expressif, elle était finalement assez rarement dans l'excès. Tu n'aimes peut-être pas Baby Jane ? Si c'est le cas, évites Strait-Jacked et I Saw What You Did de William Castle ou Trog :shock: (le triste épilogue d'une grande carrière). Mais là, on est quand même pas dans le tout venant de ce qu'elle a interprété. J'aime tous les films qu'elle avait tourné entre Mildred Pierce et Harriet Craig. C'est à partir de là que ça se gâte un peu mais ce sont plus les films qu'elle-même qui sont en cause : Goodbye, My Fancy, This Woman is Dangerous, Torch Song, Female in the Beach, etc…ne sont pas bons, en tout cas de mon point de vue, mais entre deux films moyens, même tardivement dans sa carrière tu as eu les Johnny Guitar ou Sudden Fear.
Ensuite, j'étais d'abord un peu sceptique pour ta comparaison avec Barbara Stanwyck dans Sorry Wrong Number mais cet AM entre deux coups de sécateur, j'y ai repensé et oui, c'est surtout quand elle est seule et qu'elle s'angoisse, cauchemarde et anticipe les évènements que Joan Crawford en fait beaucoup. C'est son imaginaire qui lui joue des tours, on va dire. Le fait qu'elle était écrivain a du influencer les scénaristes pour l'écriture de ces scènes.
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