Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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daniel gregg
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par daniel gregg »

Jullien Robert a écrit :"L'enquète de l'inspecteur morgan" est passé sur Cinepolar
le 24 sept 2008, j'ai eu la chance de le gravé sur dvd.
Amitiés Robert Jullien.
Ici, il s'agit de L'enquête de l'inspecteur Graham. :wink:
André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

daniel gregg a écrit :
Jullien Robert a écrit :"L'enquète de l'inspecteur morgan" est passé sur Cinepolar
le 24 sept 2008, j'ai eu la chance de le gravé sur dvd.
Amitiés Robert Jullien.
Ici, il s'agit de L'enquête de l'inspecteur Graham. :wink:
Comme disait mon grand père qui bouffait du curé, du militaire et du poulet...Un flic....C'est un flic.
Jullien Robert
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Jullien Robert »

Oui, excusez-moi, j'ai mélangé les deux titres, "l'enquète de l'inspecteur morgan"
c'est de Joseph Losey en 1958 avec Hardy Kruger et Micheline Presle !
Amitiés Robert.
André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

Jullien Robert a écrit :Oui, excusez-moi, j'ai mélangé les deux titres, "l'enquète de l'inspecteur morgan"
c'est de Joseph Losey en 1958 avec Hardy Kruger et Micheline Presle !
Amitiés Robert.
Pas de bobo Robert, c'était juste une étourderie...
kiemavel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

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PORTRAIT OF A MOBSTER. Joseph Pevney. 1961

Avec Vic Morrow (Dutch Schultz), Leslie Parrish (Iris Murphy), Peter Breck (Frank Brennan), Norman Alden (Bo Wetzel) et Ray Danton (Legs Diamond).

Image

Je ne rentre pas dans les détails de l'intrigue même en guise d'introduction...Trop de spoilers. C'est un classique : L'ascension et la chute d'un petit truand devenu un important
parrain New-Yorkais.

C'est le portrait romancé du gangster Arthur Flegenheimer (6 août 1902 - 24 octobre 1935) dit Dutch Schultz. A la fin des années 50 et dans les années qui suivront, le film de
gangsters en vogue dans les années 30, fit un retour sur les écrans. On verra alors de nombreuses biographies filmées de Gangsters des années 30 ayant réellement existé.

Pour citer quelques films marquants, il y aura :

Baby face Nelson de Don Siegel en 1957
Mitraillette Kelly de Roger Corman en 1958
Al Capone de Richard Wilson en 1959
La chute d'un caïd de Budd Boetticher en 1960 (sur Legs Diamond)

Celui ci est un des meilleurs et...pas le plus connu.

l'interprétation :

Vic Morrow est absolument formidable dans le rôle de Dutch Schultz. Il nous montre les multiples dimensions de cette personnalité hors du commun. Au départ, c'est une petite frappe
sans complexes du quartier du Bronx et il conservera jusqu'au bout l'agressivité et la violence du malfrat des rues malgré qu'une fois la réussite venue il passera plus de temps derrière
un bureau qu'un flingue à la main. Il tue...torture les bootleggers qui refuse de céder leurs affaires. Plein de morgue et fort en gueule, il provoque sans prendre aucunes précautions
les autres parrains de New-York, notamment les italiens qu'il ne cesse d'humilier.
C'est aussi, dans la grande tradition du portrait du gangster, un être vaniteux. Il faut voir comme il s'impose pour chanter dans un club huppé devant un public soi-disant conquis malgré
une voix de casserole...Mais il se dégage parfois du personnage un charme inattendu quand par exemple on le verra hésitant, maladroit et timide face à sa future compagne...et pourtant
plus tard il l'a traitera avec une vulgarité incroyable.

On pense à Rod Steiger mais un Steiger qui aurait décidé de garder les poses et les grimaces pour les jours de carnaval...

Image

Peter Breck est en revanche le point faible du film. Il n'est pas aidé il est vrai par le personnage de flic un peu lâche et faible qu'il incarne après qu'il ai été brisé moralement par Schultz...
pour une raison dont je ne dirais rien.

Enfin, dans une petit rôle, on retrouve Ray Danton qui reprend son personnage de Legs Diamond qu'il tenait déjà mais en tant que tête d'affiche quelques années plus tôt dans "La chute d'un
caïd" de Budd Boetticher. Ici, c'est presque une apparition mais il trouve le moyen de se faire agréablement remarquer.

Le scénario qui suit l'ascension (très romancée) de Schultz est sans failles sauf pour pour la romance quasi obligatoire qui réunit comme par hasard un trio de personnages improbables. Encore
un de ces fameux hasards qu'on doit à des scénaristes manquant un peu d'imagination. Un peu agaçant mais pas très grave quand le reste tient la route et ici c'est le cas. Et d'ailleurs l'aspect
privé de la vie de Schultz sera nettement plus intéressante que ces prémisses dans la suite du récit.

A mi-chemin entre les activités du gangster et sa vie privé, la relation d'amitié avec Bo Wetzel, l'ami d'enfance, sera l'un des aspects les plus intéressants du film. Le personnage est plus qu'un
homme de main, c'est l'homme de confiance et pour Schultz, son porte bonheur (volontairement énigmatique). Habituellement, je n'aime pas beaucoup l'interprétationite, une maladie du
critique de cinéma lecteur occasionnel de tonton Freud, qui trouve des sous entendus homosexuels un peu partout...J'en ai lu quelques uns qui en voient décidément partout...mais ici on ne peut
pas ne pas y penser, surtout avec ce final extraordinaire digne du "Duel au soleil" de Vidor.

Au final, la voix off pourra compter les points et nous dire que cette fin prématurée est le lot de tous ces malfrats. Il nous indique la date de naissance et de décès de Dutch Schultz et le flic falot
et lache, incarné par Peter Breck, saisissant le chapeau de Schutz le laissera tomber dans le caniveau. Entrainé par l'eau courante, on le verra plonger dans l'égout le plus proche.

Et Dutch, en enfer ?

Mise en scène solide de l'expérimenté Joseph Pevney mais pas spécialement remarquable. Il a réalisé 5 ou 6 autres polars/Noirs que j'aime assez. J'y reviendrais plus tard.

Vu en VOST. Passé à la TV chez nous.
kiemavel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

NO QUESTIONS ASKED. DISCRÉTION ASSURÉE. Harold F. Kress. 1951

Avec Barry Sullivan (Steve Kiever), Arlene Dahl ( Ellen ), Jean Hagen (Joan Brenson), George Murphy (Insp. Duggan) et Richard Anderson (Dét. O'Bannion)



Steve Kiever, un avocat débutant travaillant pour une compagnie d'assurances traitant de grosses affaires, est impatient d'obtenir de l'avancement et de mieux gagner sa vie, pas tellement en raison d'une ambition démesurée mais surtout pour contenter les rêves de vie meilleure, les exigences et les gouts de luxe d'Ellen sa très belle petite amie. Celle ci revient d'un voyage et une nouvelle fois se dérobe à la proposition de mariage de Kiever.
Pour pouvoir acheter la bague de fiançailles qui, espère t'il, en mettra plein la vue à Ellen, il saisit au bond une affirmation de son patron qui, pour éviter de payer la lourde prime d'assurance qu'il devra octroyer à une entreprise qui vient d'être victime d'un vol de fourrures, se dit prêt à rentrer en contact avec les voleurs, à négocier avec eux et à leur donner une forte somme en liquide contre la restitution de la marchandise..."Sans poser de questions/No questions asked".
Kiever se dit prêt à servir d'intermédiaire et négocie avec son patron sa récompense personnelle en cas de réussite. Il parvient à rentrer en contact avec le milieu local et à récupérer les fourrures volées. Le soir même il se rend au domicile de sa petite amie avec la bague de fiançailles mais trouve porte close et apprend à sa grande stupéfaction qu'Ellen est partie en Europe avec...son mari, un homme qu'elle venait de rencontrer lors de son voyage.
Kiever ne pense plus alors qu'à s'enrichir. Il multiplie les opérations lucratives et devient l'intermédiaire attitré entre les truands et les assureurs. Il abandonne son emploi d'avocat et se met à son compte emmenant avec lui, Joan, une secrétaire depuis longtemps secrètement amoureuse de lui.

Ses affaires marchent si bien que la police commence à l'accuser d'indirectement provoquer une augmentation de la criminalité...car les truands n'ont plus à se soucier d'écouler les marchandises volées. Un soir, à l'issue d'un spectacle, il retrouve Ellen qui vient de rentrer d'Europe avec son mari. Rapidement, elle prétend que rien ne va plus avec ce dernier...


Un excellent film noir...et encore une fois un pur film noir.

Le personnage de Barry Sullivan est le prototype du brave type pas bête mais instable et peu sûr de lui berné par une femme vénéneuse. J'aime plutôt son regard fatigué de chien battu.

La très belle Arlene Dahl est excellente dans son rôle de garce sophistiquée et Jean Hagen, dans un rôle proche de celui qu'elle tenait dans "Quand la ville dort" est égale à elle-même. On peut la trouver agaçante ou touchante...mais on la remarque. On a encore une fois une opposition classique entre une "gentille" et une "garce" et un pauvre type qui oscille et tangue entre les deux. La seule question étant, qui va finir par l'emporter ? Réponse : La mort...(Heu, c'est une fausse piste. Ne faites pas confiance à un gars comme moi...)

Le reste de la distribution, essentiellement les 2 flics incarnés par George Murphy et Richard Anderson ainsi que le mari d'Ellen sont beaucoup plus transparents.

Les développements de l'intrigue sont plutôt intéressants mais ...moins que les personnages. On verra Kiever aux prises avec les truands, avec la police et surtout avec la belle Ellen...tous se bagarrant pour la possession du butin faramineux d'un casse (très original) composé de bijoux.

Esthétiquement, le film est une réussite. Ambiance nocturne garantie 100 % Film Noir, No Questions Asked.
Harold Kress, qui était surtout un monteur réputé, a réalisé uniquement 3 films de long métrage dont un Lassie apparemment très nul et un western qui n'a l'air guère meilleur. C'est très bizarre qu'il ai pu avoir autant de maitrise sur un tel film au scénario touffu et assez difficile à maitriser.

Vu en VOST. Passé à la TV chez nous.
Dernière modification par kiemavel le 29 févr. 20, 21:17, modifié 2 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Jeremy Fox »

Peu de choses peuvent me suffire à avoir envie de voir un film ; en l'occurence ici, ce serait la distribution.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

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BLUEPRINT FOR ROBBERY. HOLD-UP AU QUART DE SECONDE. Jerry Hopper. 1961

Avec Jay Barney (Red Mack), J. Pat O'Malley (Pop Kane), Robert Gist (Chips McGann), Henry Corden (preacher Doc) et Robert J. Wilke (Capt. Swanson)

Image

McGann, le patron d'un cabaret, persuade Red Mack de constituer une équipe pour cambrioler le dépôt d'une importante société de transport de fonds, la "Bankers Armored Car Service"
qui centralise notamment tous les salaires déposés dans toutes les banques de la ville de Boston. Mack accepte à condition de convaincre Pop Kane, un vieux routier du cambriolage de
banque, de se joindre à eux. Pop purge encore une peine de prison, mais Mack, déguisé en prêtre, parvient à le rencontrer et à le convaincre de ce joindre à l'équipe.

En attendant sa sortie, Mack constitue le reste du groupe, organise et prépare le cambriolage dans ses moindres détails car chaque seconde va compter pour parvenir à réussir cet audacieux
casse. Au moment venu, tout se déroule comme prévu. La bande parvient à dérober moins que la somme prévue mais ils repartent néanmoins avec une fortune en vieux billets.

Le financier de la bande, MacGann, conserve l'argent avec l'accord de tous, en attendant que soit écoulé le délai fixé pour qu'il y ait prescription. Selon une loi du Massachusetts si les auteurs
ne sont pas découverts dans les 3 ans suivants les faits, ceux ci sont prescrits. Il est entendu qu'avant ce moment, MacGann, sans prendre le moindre risque, donnera à chacun les petites
sommes dont il pourrait avoir besoin mais que passé ce délai de 3 ans le butin sera partagé.

Red Mack et un des jeunes membres de la bande partent se mettre au vert mais en chemin le jeune homme braque stupidement un armurier et les 2 hommes se retrouvent en prison...

Image

Une heureuse surprise. Evidemment on a déjà vu çà quelque part. C'est à peu près "Quand la ville dort" en moins parfait mais c'est néanmoins un très belle réussite assez inattendue. Ce n'est
pas tout à fait un Film Noir, en tout cas dans son esthétique, mais la seconde partie du film est aussi noire que The Asphalt Jungle et plus largement que les autres films relatant la préparation
et la réalisation d'un casse.

1ère surprise, le casting constitué de quasi inconnus, tous très bons avec une mention spéciale à Jay Barney (comment et surtout pourquoi ce type n'a pas fait une carrière plus voyante ?) et
également à Pat O'Malley, en vieux gâteux qui traine la patte pour participer au casse se disant trop vieux et qui sera pourtant déterminant, mais c'est surement le braqueur de banque le plus
distrait et le plus lent qu'on aura jamais vu. On peut voir une pointe d'humour noir dans le choix d'un presque vieillard comme principal auteur d'un cambriolage aussi compliqué à réaliser.

Ensuite la mise en scène. Assez anonyme avant et après le braquage mais très précise et très habile durant le cambriolage.

Voix Off uniquement dans l'épilogue du film. Le propos est d'ailleurs ambigüe car il proclame que "le crime ne paye pas sauf si on ne se fait pas prendre". Un dialoguiste dont the old man était
braqueur de banque ?

Vu en VF. Passé à la TV chez nous.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

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LOOPHOLE. DANGEREUSE ENQUÊTE. Harold D. Schuster. 1954

Avec Barry Sullivan (Mike Donovan), Charles McGraw (Gus Slavin) et Dorothy Malone (Ruthie Donovan).

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Mike Donovan, caissier principal dans une banque voit rentrer une très jolie jeune femme blonde dans l'établissement. Distrait par son comportement étrange, il laisse l'inspecteur
aux comptes venu au même moment visiter l'établissement un cours instant sans surveillance. Le soir, au moment de faire sa caisse, il s'aperçoit que 50 000 dollars manquent...Ne
comprenant pas ce qui a pu se passer et voulant résoudre l'énigme par ses propres moyens, il dissimule le trou pendant tout un week-end. Mais le lundi suivant il est bien obligé de
révéler le problème de caisse à sa direction. Malgré qu'il ait été jusque là un employé modèle, il est soupçonné d'être au moins complice du vol sinon d'en être directement l'auteur.
La police le surveille, perquisitionne son appartement, le passe au détecteur de mensonges..et ne trouve rien. La banque, elle, serait a deux doigts de passer l'éponge mais le révoque
finalement car les caissiers ayant pour obligation de souscrire une assurance personnelle pour garantir les pertes éventuelles, à cause des 50000 $ volés ou perdus, plus aucune société
d'assurance ne veut le garantir. Il est donc contraint de changer de métier.

Bien que licencié, Il est même harcelé par Gus Slavin, l'enquêteur de l'assurance qui doit rembourser l'argent volé, car celui ci est persuadé malgré qu'aucune charge n'existe contre lui,
que Donovan est bien le coupable. A chaque fois que Donovan trouve un nouveau travail, Slavin intervient pour le faire licencier. Donovan est même contraint de déménager et lorsqu'il
trouve un modeste emploi dans une station service, Slavin intervient encore une fois.

Un seul espoir pour Donovan, retrouver les auteurs du vol car il est persuadé que la jeune femme et le vieil homme, faux inspecteur aux comptes, étaient complices.

Image

Un pur film noir mais loin d'être le meilleur de ceux qui firent une partie de la célébrité de Barry Sullivan. C'est une intrigue classique. Un homme accusé à tord d'un crime est contraint de
mener lui même l'enquête afin de se disculper.

Barry Sullivan est beaucoup moins inspiré que d'habitude. Il est d'abord moins présent physiquement et est bien palot. Il a du vouloir "faire le caissier", jouer "en dessous" ...mais l'effet est
raté...ou plutôt si, c'est réussi car il est ennuyeux.

Mais c'est surtout les autres personnages qui laissent à désirer. Dorothy Malone n'a pas l'air très contente d'être en couple avec Barry Sullivan. Qu'est ce qu'il avait Barry ? De mauvaises dents ?
Enfin bref, elle fournit moins que son minimum.

Ce n'est rien à coté de l'improbable couple de méchants. Le petit vieux moustachu et chauve et la grande jeune femme blonde platine. Le casting director a du en chopper deux au hasard dans
la cour du studio. La blonde devait être en train de se faire draguer par un figurant et le petit vieux n'a pas eu le temps de se débiner. Enfin, çà aurait pu être aussi un choix de casting audacieux
et original, mais non, le scénariste n'en fait rien.

En revanche Charles McGraw est formidable dans son rôle de teigneux refusant d'abdiquer. D'ailleurs, les scènes les plus réussis et de très loin, sont celles qui voient s'affronter les deux principaux
personnages masculins.

Les développements de l'intrigue sont eux plutôt bien fichus même si le hasard fait encore une fois bien les choses. On a encore affaire à un ou des scénaristes paresseux...

Bref, un film noir pas vraiment mauvais mais facilement oubliable.

Les autres films les plus connus d'Harold Schuster sont ses 2 westerns . Jack Slade le damné qui a des amateurs (mais pas trop moi) et Dragoon Wells Massacre. La poursuite fantastique avec
Barry Sullivan, Dennis O'Keefe, Mona Freeman, Katy Jurado et Jack Elam, un film que j'aime plutôt malgré la médiocrité de la mise en scène de Schuster.

Je donnerais cher (c'est une image...) pour découvrir (pour la poilade), Tarzan chez les Soukoulous avec Gordon Scott, Vera Miles ! , Peter Van Eyck re !...et Jack Elam.

Vu en VOST. Passé à la TV chez nous.
Image
Dernière modification par André Jurieux le 9 janv. 13, 10:44, modifié 2 fois.
bruce randylan
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par bruce randylan »

André Jurieux a écrit :--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

LOOPHOLE. DANGEREUSE ENQUÊTE. Harold D. Schuster. 1954
Oui, c'était bien sympa ce petit film en effet

J'en avais parlé là :)
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 3#p2093813

Sinon de mon côté

Under the gun (Ted Tetzlaff - 1950)

Une chanteuse de cabaret est témoin d'un meurtre commis par un gangster qui a toujours été innoncenté grâce à ses relations et ses pressions. Malgré les menaces, elle le fait condamné. Désormais au bagne, celui-ci essaye de trouver un moyen pour s'échapper et se venger.

Un bien bon petit policier au scénario surprenant qui change de direction après 15-20 minutes. On s'attend à un film noir/thriller habituel... et bien pas du tout.
Le criminel se retrouve coincé aux travaux forcés. La particularité de cette prison vient du fait que c'est un détenu qui doit surveiller les autres bagnards, armé d'un fusil. Si celui-ci abat un fuyard, il obtient une grâce. Le bad guy essaye donc de trouver un stratagème pour occuper ce poste et après pousser un de ses camarades de chambré à tenter une évasion.

Deux jeux du chat et la souris donc pour un scénario assez diabolique qui ne manque vraiment pas d'intensité avec le personnage de Richard Conte vraiment retors qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Le duo qu'il forme avec son confident/futur cible donne de séquences assez sadique quand même, psychologiquement parlant.
Cette longue partie centrale est vraiment excellente avec des acteurs talentueux, accompagnés par une réalisation sèche et sans fioriture qui se marrie très bien à l'atmosphère tendue et aride.

La dernière partie est plus routinière et pas forcément très crédible mais la cadence est au moins toujours aussi soutenue pour qu'on ne se pose pas trop de question.

Voilà, à film vraiment à découvrir pour ses trois quart d'heure vraiment très prenants et malins (dans tous les sens du terme). Dommage que la copie de la cinémathèque était bien crade (mais moins quand même que celle Spy hunt)
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

bruce randylan a écrit :
André Jurieux a écrit :--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

LOOPHOLE. DANGEREUSE ENQUÊTE. Harold D. Schuster. 1954
Oui, c'était bien sympa ce petit film en effet

J'en avais parlé là :)
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 3#p2093813

Sinon de mon côté

Under the gun (Ted Tetzlaff - 1950)

Une chanteuse de cabaret est témoin d'un meurtre commis par un gangster qui a toujours été innoncenté grâce à ses relations et ses pressions. Malgré les menaces, elle le fait condamné. Désormais au bagne, celui-ci essaye de trouver un moyen pour s'échapper et se venger.

Un bien bon petit policier au scénario surprenant qui change de direction après 15-20 minutes. On s'attend à un film noir/thriller habituel... et bien pas du tout.
Le criminel se retrouve coincé aux travaux forcés. La particularité de cette prison vient du fait que c'est un détenu qui doit surveiller les autres bagnards, armé d'un fusil. Si celui-ci abat un fuyard, il obtient une grâce. Le bad guy essaye donc de trouver un stratagème pour occuper ce poste et après pousser un de ses camarades de chambré à tenter une évasion.

Deux jeux du chat et la souris donc pour un scénario assez diabolique qui ne manque vraiment pas d'intensité avec le personnage de Richard Conte vraiment retors qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Le duo qu'il forme avec son confident/futur cible donne de séquences assez sadique quand même, psychologiquement parlant.
Cette longue partie centrale est vraiment excellente avec des acteurs talentueux, accompagnés par une réalisation sèche et sans fioriture qui se marrie très bien à l'atmosphère tendue et aride.

La dernière partie est plus routinière et pas forcément très crédible mais la cadence est au moins toujours aussi soutenue pour qu'on ne se pose pas trop de question.

Voilà, à film vraiment à découvrir pour ses trois quart d'heure vraiment très prenants et malins (dans tous les sens du terme). Dommage que la copie de la cinémathèque était bien crade (mais moins quand même que celle Spy hunt)
Ah Ben j'avais pas vu. Je n'avais pas pris la peine d'utiliser le moteur de recherche tellement persuadé que personne n'avais eu l'idée d'ouvrir un topic sur Harold Schuster...
Sinon on se rejoint évidemment sur l'essentiel mais j'étais tout de même un peu plus sévère que toi. Avec Barry Sullivan, je te conseille No Questions Asked qui est bien meilleur selon moi.

Heu ...Par contre, dans un seul message tu cites 2 polars que je n'ai pas vu. C'est exprès pour m'énerver je pense...

Plus sérieusement " Under the gun" que je connaissais de réputation est effectivement bien tentant...alors merci pour ce texte sur cette rareté.

Tu dis "copie dégueu" mais vost je suppose ?
André Jurieux
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

Rectificatif.
Je viens de lire ta critique de Spy hunt sur le topic consacré à Sherman et ce n'est pas un polar.

Parmi les prochains sur lesquels je vais écrire quelques lignes, il y aura en revanche une rareté de George Sherman :

Citadel of crime

Puis 2 raretés avec Barbara Stanwyck :
The lady gambles. Michael Gordon
Interns can't take money. La loi du milieu. Alfred Santell

Un petit programme Joseph Pevney :
Flesh and Fury
Six bridges to cross. La police était au rdv

2 "Gangsters" tardifs :
Young Dillinger. Morse
The Bonnie Parker story. Witney

et ensuite :
The mob. Dans la gueule du loup. Robert Parrish
The sound of fury. Fureur sur la ville. Cy Endfield
Federico
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Federico »

André Jurieux a écrit :
LOOPHOLE. DANGEREUSE ENQUÊTE. Harold D. Schuster. 1954
Avec Barry Sullivan (Mike Donovan), Charles McGraw (Gus Slavin) et Dorothy Malone (Ruthie Donovan).
Spoiler (cliquez pour afficher)
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Pour paraphraser Jeremy Fox, je dirai que la présence seule de Charles McGraw suffit à me donner l'envie de le découvrir. :wink:
Les autres films les plus connus d'Harold Schuster sont ses 2 westerns . Jack Slade le damné qui a des amateurs (mais pas trop moi) et Dragoon Wells Massacre. La poursuite fantastique avec
Barry Sullivan, Dennis O'Keefe, Mona Freeman, Katy Jurado et Jack Elam, un film que j'aime plutôt malgré la médiocrité de la mise en scène de Schuster.
Je pense que Schuster est davantage connu pour ceci :
Spoiler (cliquez pour afficher)
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Je donnerais cher (c'est une image...) pour découvrir (pour la poilade), Tarzan chez les Soukoulous avec Gordon Scott, Vera Miles ! , Peter Van Eyck re !...et Jack Elam.
Même remarque qu'avec McGraw mais là, ce serait pour Elam (il y joue quoi ? Cheetah ?) :uhuh:
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par André Jurieux »

Tu sais moi... j'suis surtout balaise en polar. Tu m'aurais dit "Mon Ami Flic" encore...

Pour Jack Elam, c'est moqueur parce que la dedans y fait Tarzan. AHIIIAHIAHHHHH !!!! (Pas facile d'imiter Tarzan en onomatopées)
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

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CITADEL OF CRIME. George Sherman. 1941

Avec Robert Armstrong (Cal Fullerton), Paul Fix (Nick Gerro), Russell Simpson (Pop Meekins) et Frank Albertson (Jim Rodgers)

Image

A l'époque de la prohibition, un gang essaie de négocier avec une communauté de paysans qui distillent clandestinement du bourbon de très bonne qualité pour
qu'ils les approvisionnent mais ils refusent de céder malgré les pressions.

Nick Gerro, le chef du gang, comprend que seul un homme qui a des contacts dans ce milieu paysan ou qui en est originaire pourra traiter avec eux. Il s'en trouve
un, Cal Fullerton mais c'est Gerro précisément qui est à l'origine de sa capture et l'homme a été condamné à mort. Il intervient pour qu'un tueur déjà condamné
endosse le crime imputé à Fullerton et celui ci est libéré.

Le gang lui propose la mission de convaincre les paysans mais Fullerton refuse tout arrangement trop défavorable à ses anciens amis. Gerro qui voulait rester dans
l'ombre craignant la vengeance de Fullerton, est contraint de se dévoiler...Il est abattu par Fullerton qui prend aussitôt sa place.

Fullerton se rend dans les montagnes et réussit à convaincre Pop Meekins un vieux distillateur influent de traiter avec son gang...

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Un petit "Gangster" Republic de 57 minutes, nerveux, efficace et très bien réalisé.

En une heure, le scénariste Don Ryan et George Sherman réussissent à caser suffisamment d'ingrédients pour tenir en haleine l'amateur de polar assez exigent...pendant
une heure trente.

On a un agent du fisc infiltré. Une histoire d'amour contrariée. Les conflits moraux d'un brave type qui finira par céder à l'appât du gain....et évidemment les bagarres et
coups de flingue obligatoire.

L'interprétation est globalement plutôt bonne mais sent un peu l'amateurisme. Cependant, la galerie de trognes patibulaires renforce la crédibilité du film. Mention spéciale
à Robert Armstrong et surtout à Russell Simpson, le Pa Joad des "Raisins de la colère".

Bilan :
Malgré un budget à l'évidence rachitique, on ne s'ennuie pas une seconde mais c'est le type même de polar aussitôt vu aussitôt oublié.

Vu en VOST. Passé à la TV chez nous.
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