Le Western américain : Parcours chronologique III 1955-1959

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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daniel gregg
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par daniel gregg »

:roll: Seigneur...
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Commissaire Juve
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par Commissaire Juve »

Hey, Jeremy ! Je sais que tu n'es pas trop fan, mais... je vais me visionner (là, maintenant) :

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Un bon western en scope comme je les aime ! :mrgreen: Incidemment, je l'ai eu à 9,99... et je l'ai reçu sans fourreau (y en avait-il un du reste ?) Mamazon ne m'aurait pas roulé en m'envoyant une édition Benelux ?

Enfin, c'est une journée Richard Fleischer : tout à l'heure, je me suis fait le BLU de "Les inconnus dans la ville".

A+
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :Hey, Jeremy ! Je sais que tu n'es pas trop fan, mais... je vais me visionner (là, maintenant) :

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Un bon western en scope comme je les aime ! :mrgreen: Incidemment, je l'ai eu à 9,99... et je l'ai reçu sans fourreau (y en avait-il un du reste ?) Mamazon ne m'aurait pas roulé en m'envoyant une édition Benelux ?

Enfin, c'est une journée Richard Fleischer : tout à l'heure, je me suis fait le BLU de "Les inconnus dans la ville".

A+
Pas trop fan ? Je ne me souviens même pas ; j'aurais besoin d'un rafraichissement de mémoire sur ce titre :oops:
En principe il y a toujours les fourreaux que je jette dès que je dé-cellophane pour gagner de la place Re- :oops: Mais je commande toujours sur Amazon et encore jamais reçu de Sidonis sans fourreau ; ce n'était pas du Market Place ?
Et alors Les inconnus dans la ville ? Superbe non ?
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Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit : Pas trop fan ? Je ne me souviens même pas ; j'aurais besoin d'un rafraichissement de mémoire sur ce titre :oops:
En principe il y a toujours les fourreaux que je jette dès que je dé-cellophane pour gagner de la place Re- :oops: Mais je commande toujours sur Amazon et encore jamais reçu de Sidonis sans fourreau ; ce n'était pas du Market Place ?
Nan, nan... c'était du direct Amazon. Alors, comme JS de Gaumont nous a expliqué que les Gaumont Benelux n'avaient pas de fourreau, je me suis dit que c'était peut-être la même chose pour cette collec.

Pour revenir au film : je l'ai aussi acheté pour Lee Remick. :mrgreen: Sinon, c'est plutôt un western pépère. Une sorte de Rastignac / Bel Ami version coboï ! :lol: C'est un drame qui pourrait se passer dans un tout autre univers que le western.

EDIT : je vois que Bertrand Tavernier trouve que c'est le western le plus intéressant de Fleischer... alors, ça va. :mrgreen: Et il est fan aussi de Lee Remick. Alors là, ça va encore plus ! 8)

Et alors Les inconnus dans la ville ? Superbe non ?
réponse : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 4#p2298104
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Message par bogart »

Commissaire Juve a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Pas trop fan ? Je ne me souviens même pas ; j'aurais besoin d'un rafraichissement de mémoire sur ce titre :oops:
En principe il y a toujours les fourreaux que je jette dès que je dé-cellophane pour gagner de la place Re- :oops: Mais je commande toujours sur Amazon et encore jamais reçu de Sidonis sans fourreau ; ce n'était pas du Market Place ?
Nan, nan... c'était du direct Amazon. Alors, comme JS de Gaumont nous a expliqué que les Gaumont Benelux n'avaient pas de fourreau, je me suis dit que c'était peut-être la même chose pour cette collec.



On trouve plusieurs westerns de cette collection sans fourreau dont celui-ci à la fnac... ils sont proposés à petit prix -10€
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Re: Jubal

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit :...

L’Homme de Nulle part (Jubal - 1956) de Delmer Daves
COLUMBIA
Bizarre que je l'aie laissé passer, celui-là. Peut-être à cause de la jaquette. Faudra que je tente le coup.
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Re: Jubal

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :
Jeremy Fox a écrit :...

L’Homme de Nulle part (Jubal - 1956) de Delmer Daves
COLUMBIA
Bizarre que je l'aie laissé passer, celui-là. Peut-être à cause de la jaquette. Faudra que je tente le coup.

Si tu ne trouves pas le BR du Fleischer/Carlotta superbe, je te déconseille ce DVD :fiou:
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Re: Jubal

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit :

Si tu ne trouves pas le BR du Fleischer/Carlotta superbe, je te déconseille ce DVD :fiou:
Rhooo, faut arrêter le délire. Il est très bien, ce BLU (je l'ai écrit en long et en large), mais de là à crier "vavavoum !", non. Quant à se taper des transferts "meeeuh !" en DVD, je crois que j'ai une certaine expérience.

Bon sinon, il est vraiment pas terrible, ce DVD ? :? Bizarre, les captures avaient l'air potables.
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Re: Jubal

Message par Alphonse Tram »

Jeremy Fox a écrit :
Commissaire Juve a écrit :
Bizarre que je l'aie laissé passer, celui-là. Peut-être à cause de la jaquette. Faudra que je tente le coup.

Si tu ne trouves pas le BR du Fleischer/Carlotta superbe, je te déconseille ce DVD :fiou:
:mrgreen: mais ça passe tout de même hein ! (à l'époque je l'avait trouvé excellent)
juste pour info, le BR devrait sortir prochainement chez criterion. ça va sans doute bien donner.
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Re: Jubal

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :
Bon sinon, il est vraiment pas terrible, ce DVD ? :? Bizarre, les captures avaient l'air potables.

Bah je te taquinais :mrgreen:

Voilà ce que j'en dirais sur le site puisque le test n'est pas encore en ligne :
Une copie plutôt propre (malgré des amorces de pellicules abîmées et les griffures et points blancs habituels) et pas trop mal définie quoiqu'un peu terne niveau colorimétrie. De plus le grain numérique s'avère un peu trop prononcé pénalisant de temps en temps la sublime photographie en Technicolor de Charles Lawrton Jr. Sinon le format scope 2.35 est respecté contrairement à ce qu'annonce la jaquette qui indiquait du 1.33. Pas de miracles mais une image de qualité.
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Re: Jubal

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit :
... le test n'est pas encore en ligne
Ah bon ? J'étais pourtant persuadé d'avoir lu un test ! :o Ou alors c'était ta chronique... ou un test sur le forum westernmovies.
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Re: Jubal

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
... le test n'est pas encore en ligne
Ah bon ? J'étais pourtant persuadé d'avoir lu un test ! :o Ou alors c'était ta chronique... ou un test sur le forum westernmovies.

Il est prévu d'être en ligne en même temps que le test du Bluray. Donc d'ici quelques mois. Mais bon maintenant tu le connais puisque je viens de te le reciopier :wink:
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The Fastest Gun Alive

Message par Jeremy Fox »

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La Première balle tue (The Fastest Gun Alive – 1956) de Russell Rouse
METRO GOLDWIN MAYER


Avec Glenn Ford, Jeanne Crain, Broderick Crawford, Leif Erickson, John Dehner
Scénario : Frank D. Gilroy & Russell Rouse
Musique : André Prévin
Photographie : George J. Folsey (Noir et blanc 1.85)
Un film produit par Clarence Greene pour la MGM


Sortie USA : 12 juillet 1956


Pour situer le premier des deux westerns réalisés par Russell Rouse, il pourrait s'apparenter à des films plus connus tels La Cible humaine (The Gunfighter) d'Henry King ou Le Train sifflera trois fois (High Noon) de Fred Zinnemann ; à savoir des westerns à petits budgets et en noir et blanc, sobres et presque austères de par leurs intrigues minimalistes, et où seule une portion congrue est dédiée à l'action, la psychologie des personnages étant bien plus importante que dans la majorité des films du genre. La Première balle tue pourrait donc également entrer dans la catégorie de ce que l'on a communément (et hâtivement) appelé à peu près à cette époque le 'sur-western', c'est à dire des westerns 'plus adultes' que la moyenne, basés avant tout sur les tourments de leurs personnages aux dépens des coups de feu et, plus globalement, du mouvement. Et d'ailleurs Glenn Ford, pour son protagoniste torturé, pourrait s'être inspiré pour son interprétation, du jeu de la 'méthode', autrement dit de l'Actor's Studio, intériorisant beaucoup, le regard souvent perdu dans le vague, la tête dans la paume de ses mains comme s'il doutait constamment, se posant de multiples problèmes de conscience... Cette rapide description est évidemment très caricaturale d'autant que la méthode de Strasberg a donné des choses formidables et en premier lieu Marlon Brando. Mais Glenn Ford m'a semblé moins convaincant ici que par le passé, moins sobre, moins juste, forçant un peu trop le trait ; tout comme le film d'ailleurs que j'aimais assez auparavant mais qui m'a paru aujourd'hui particulièrement lourd et pénible à l'instar justement de High Noon. Mais comme pour ce dernier, les louangeurs du film étant largement majoritaires par rapport à ses détracteurs, je vous invite à vérifier par vous-même malgré mon avis à suivre, plutôt assez sévère à son encontre. Je pense sincèrement que les admirateurs du célèbre film de Fred Zinnemann avec Gary Cooper et Grace Kelly ont de très fortes chances de beaucoup apprécier aussi le western de Russell Rouse.

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Toujours à vouloir se rassurer d'être 'le tireur le plus rapide' ('The Fastest Gun Alive'), le hors-la-loi Vinnie Harold (Broderick Crawford) est confronté ce jour à Clint Fallon dont la réputation de fine gachette n'est plus à faire. Vinnie tue sans peine son adversaire. La nouvelle se propage très vite aux environs et ce jusqu'à la petite ville de Cross Creek où l'exploit du bandit est rapidement sur toutes les lèvres. A tel point que George Temple (Glenn Ford), le paisible épicier non violent, souvent objet des moqueries de ses concitoyens, dans un sursaut d'orgueil, craque et leur fait part de son mystérieux secret. Alors que personne ne l'a jamais surpris une arme à la main, il continue en fait à s'entrainer quotidiennement et en cachette au pistolet. Pour faire oublier son lourd passé de pistolero sans cesse provoqué par des gunfighters avides de gloire, il avait pourtant promis à son épouse enceinte (Jeanne Crain) non seulement de ne plus boire une goutte d'alcool mais aussi de ne plus jamais retoucher à une arme et surtout de rester caché anonymement au sein de cette petite ville. Aujourd'hui, il fait la démonstration dans la rue centrale et devant tous les habitants, de sa virtuosité phénoménale dans le maniement du pistolet. Pendant ce temps, Vinnie et ses deux acolytes continuent de mettre la région à feu et à sang ; durant un hold-up, ils tuent le shérif de Yellow Fork. Un posse s'organise pour les poursuivre en direction de Cross Creek. Les bandits arrivent dans la petite ville pour se procurer des montures fraîches au moment où George vient déposer ses armes sur l'autel durant le sermon du dimanche, promettant de ne plus jamais y toucher. Mais Vinnie, apprennant de la bouche d'un jeune garçon la réputation de George, lui fait demander de sortir se mesurer à lui, prenant l'enfant en otage pour obliger son concurrent à revenir sur la promesse qu'il vient de faire devant ses concitoyens et son épouse...

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Fils d'un pionnier du cinéma, Edwin Russell, Russell Rouse a commencé sa carrière comme écrivain et (ou) scénariste à la Paramount ; il sera par exemple l'auteur de l'histoire de Mort à l'arrivée (D.O.A) de Rudolph Maté et, en collaboration avec le producteur de La Première balle tue, celui de la célèbre et hilarante comédie de Michael Gordon avec le couple Doris Day / Rock Hudson, Confidences sur l'oreiller (Pillow Talk). Tout en passant derrière la caméra en 1951 pour une courte filmographie de seulement onze films, il n'arrêtera donc cependant jamais ce premier métier, continuant de participer à l'écriture de ses propres films et écrivant aussi pour les autres. "C'est le roi du gimmick, des astuces dramatiques, des idées insolites, le tout développé avec sérieux dans un cadre réaliste" pouvait-on lire à propos du cinéaste sous la plume de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon dans leur 50 ans de cinéma américain. Connaissant très peu sa filmographie, j'aurais du mal à confirmer mais en tout cas cette brève description colle parfaitement bien au western dont il est question ici. Les gimmicks et astuces dramatiques sont bien présents, aussi bien concernant le passé du héros que lors de la scène finale, le tout développé avec beaucoup (trop) de sérieux et dans un cadre effectivement réaliste. Quant aux idées insolites, on les retrouve surtout dans la forme, certains cadrages ou plans se révélant assez curieux. Mais justement, ce mélange d'insolite et de réalisme ne fait parfois pas très bon ménage. Autant, sur un sujet très approchant, celui du pistoléro qui n'arrive pas à trouver la paix, sans cesse provoqué par de jeunes orgueilleux voulant se mesurer à lui, La Cible humaine d'Henry King s'avérait remarquable de par un traitement de la dramaturgie d’une redoutable efficacité et une mise en scène constamment maîtrisée, autant The Fastest Gun Alive pêche par le fait de vouloir mélanger deux éléments antinomiques et irréconciliables que sont la sobriété et l'exubérance mélodramatique.

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Et c'est le pourtant génial compositeur André Prévin le premier coupable, ou plutôt l'utilisation qui est faite de sa partition. Si son thème principal est superbe, sa musique est trop souvent excessivement exacerbée là où ce n'était pas nécessaire, lors de séquences qui n' avaient pas besoin d'une telle exagération. Car plaquer des phrases musicales d'un puissant lyrisme sur des images ultra-réalistes, ce n'est pas forcément très convainquant et le résultat est même contraire au but recherché. Il en va de même pour la direction d'acteurs ; vouloir faire un film sobre tout en demandant à ses comédiens de parfois surjouer, ça ne colle pas vraiment non plus. Ainsi, malgré le fait que ce soit un remarquable acteur, Glenn Ford n'est pas toujours aussi fin et aussi juste que dans ses meilleurs films, ceux de Delmer Daves notamment, pas toujours très à l'aise dans le registre mélodramatique ; quant à Broderick Crawford, il prouve à nouveau que, même si parfois magnifique acteur, mal dirigé, il tombe facilement dans le cabotinage excessif, son 'Bad Guy' fanfaron devenant ainsi plus exacerbant que réellement inquiétant ; Jeanne Crain dans le rôle de l'épouse enceinte se révèle également assez décevante et surtout assez mal mise en valeur aussi bien par le scénariste que par le responsable du maquillage. L'insolite provient également d'un mélange des genres ici totalement incongru ; lors de la séquence de la kermesse, voici Russ Tamblyn qui entame un numéro de danse acrobatique certes endiablé et impressionnant mais qui n'a absolument pas sa place dans un western qui se voulait au départ très sérieux. Cette scène 'de remplissage' arrive comme un cheveu sur la soupe et comme s'il avait absolument fallu étirer la durée du film. Nous passons donc ainsi en l'espace de quelques secondes d'un western moralisateur à une comédie musicale. Malgré tout, cette séquence aura eu le mérite de nous faire oublier un instant que nous nous trouvions devant un film bavard et sentencieux (prêchi-prêcha même lors de la longue troisième partie à l'intérieur de l'église), d'une pénible théâtralité.

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Le postulat de départ était intéressant (pourquoi, un soir d'ivresse, le héros de l'histoire va-t-il briser la vie de quiétude qui lui était enfin offerte ? ) et le secret du personnage interprété par Glenn Ford (que je vous laisse le soin de découvrir) très original. Le scénario semblait très bien pensé avec son découpage en trois parties assez distinctes et d'une durée équivalente (la description de la petite ville et de ses concitoyens ; la catharsis du héros qui, dans un sursaut d'orgueil malvenu, ne peut s'empêcher de dévoiler son talent caché ; la dernière partie pleine de tension qui se dirige indubitablement vers un tragique duel) mais il s'avère au final très mince, assez laborieux et manquant singulièrement de subtilité. Et même si l'on ne peut pas dire qu'il s'agit d'un mauvais film, la déception l'a donc emporté sur presque toute la ligne. Autant la psychologie du personnage joué par Glenn Ford est assez poussée autant les habitants de la ville ne semblent être que des pantins (on ne sent pas vraiement vivre la petite localité) ; autant la bluffante démonstration de virtuosité du héros et le duel final sont remarquablement et ingénieusement filmés au sein d'un très beau noir et blanc, autant tout ce qui les entoure s'avère mou, terne, intempestivement bavard et rarement captivant, les clichés étant également de la partie. Si beaucoup y verront l'un des très bons westerns adultes des années 50, quelques-uns auront eu l'impression de se trouver devant du mauvais et plutôt indigeste théâtre filmé. Je vous laisse choisir votre camp sans vouloir plus vous influencer ! Quoiqu'il en soit, ce fut l'un des plus gros et inattendus succès de l'année 1956 pour la MGM !
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par Commissaire Juve »

Boufff ! ça n'est pas folichon :? ... Et puis, Jeanne Crain a un look de sitcom qui ne fait pas vraiment western.
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Père Jules
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Re: The Fastest Gun Alive

Message par Père Jules »

Jeremy Fox a écrit :A suivre : 7 hommes à abattre (Seven Men from Now) de Budd Boetticher avec Randolph Scott et Gail Russel
Du lourd ! :D
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