Le Western américain : Parcours chronologique III 1955-1959

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Dakota Incident

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Guet-Apens chez les Sioux (Dakota Incident - 1956) de Lewis R. Foster
REPUBLIC PICTURES


Avec Dale Robertson, John Lund, Ward Bond, Linda Darnell
Scénario : Frederick Louis Fox
Musique : R. Dale Butts
Photographie : Ernest Haller (1.37 Trucolor)
Un film produit par Michael Baird pour la Republic Pictures


Sortie USA : 23 juillet 1956


Attention spoilers dès le début ! Trois cambrioleurs s’enfuient dans le désert après avoir pillé une banque. En chemin, afin que le partage soit plus juteux, Rick (John Doucette) demande à Frank (Skip Homeier) de liquider leur chef, John Banner (Dale Robertson). Frank refuse mais Rick n’hésite pas ; les deux hommes laissent John pour mort ; mais ce dernier n’a en fait pas été touché et, après avoir parcouru 50 miles à pied, arrive dans la petite ville de Christian Flats où il retrouve ses deux complices. Il abat Rick en duel mais accorde une chance à Frank de s’en tirer en le laissant filer sans armes et en lui disant de ne plus se trouver sur son chemin. Puis la vie reprend dans la cité, sous la menace constante des Cheyennes repartis sur le sentier de la guerre. De nombreux habitants attendent la diligence qui se rend à Laramie ; mais celle-ci arrive avec ses occupants massacrés par les indiens. Malgré les risques encourus, six passagers décident néanmoins d’effectuer le voyage et prennent place à bord : un sénateur (Ward Bond) venu sur place pour tenter de convaincre les habitants qu'une solution pacifique est envisageable quant au problème indien ; une Saloon Gal (Linda Darnell) à la recherche de son imprésario s'étant fait la malle avec ses gages ; l'accompagnateur musical et protecteur de la charmante jeune femme (Regis Toomey) ; un chercheur d’or (Whit Bissell) pensant avoir trouvé un filon ; un personnage énigmatique et taciturne (John Lund) qui tourne autour de Banner d'une étrange manière ; et enfin Banner qui, convaincu par la chanteuse, accepte de les conduire. Mais les Indiens sont en embuscade et notre petit groupe va bientôt se trouver piégé dans le lit asséché d’une rivière…

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Parmi les contributions les plus célèbres du méconnu Lewis R. Foster, il faut surtout signaler l'idée du sujet original de Monsieur Smith au Sénat (Mr Smith Goes to Washington) de Frank Capra ; ce qui nous le rend d'emblée très sympathique ! Dans la première édition de leur livre 30 ans de cinéma américain Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon avaient écrit à propos de cet obscur cinéaste ce court mais surprenant éloge : "Heureux les cinéphiles qui ont connu Foster". Et là on se dit que même si son nom ne dira aujourd’hui certainement rien à une immense majorité de cinéphiles, il gagnerait à être connu et reconnu. Après le plaisant El Paso, il signa pour sa deuxième incursion dans le genre le réjouissant L’Aigle et le Vautour (The Eagle and the Hawk) ; deux westerns avec en tête d'affiche John Payne qui sera par la suite l’un des acteurs fétiches d’Allan Dwan pour une collaboration justement illustre. Les producteurs William H. Pine et William C. Thomas arborèrent fièrement leur surnom de ‘The Dollar Bills’ à l’occasion de la sortie l’année suivante de Le Dernier Bastion (The Last Outpost) qui fut un succès inattendu ; trop superficiel et sans véritable enjeu dramatique, sans rien qui ne sorte franchement du lot à part le ‘ton Daniel Mainwaring’ qui fait mouche au moins durant la première partie, ce nouveau western de Foster était sinon désagréable loin de valoir les deux précédents ; il est d’ailleurs passé totalement inaperçu en France. Dakota Incident en 1956 –l’un des derniers fleurons du studio Republic Pictures- allait s’avérer d’un tout autre niveau, une série B très curieuse et au final sacrément enthousiasmante.

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Après quatre films vus, on peut commencer à dégager les caractéristiques principales ainsi que les points communs entre tous les westerns de Lewis R. Foster, ce qui en fait sinon un auteur un peu plus que le tâcheron que certains ont cru y voir. Ce qui distingue principalement ces quatre westerns est avant tout une richesse d’écriture des personnages, une originalité tapie au sein des situations à priori les plus convenues ainsi que des dialogues bien plus recherchés que la plupart de ceux des productions de ce type. Que ce soit Lewis R. Foster lui-même, Daniel Mainwaring, ou ici le moins connu Frederick Louis Fox, ils donnent à tous leurs personnages l’occasion de nous délivrer des répliques savoureuses voire parfois un langage bien plus soutenu que la moyenne. Et tout ceci fait que l’on a l’impression en les visionnant être tombés sur des westerns de séries B plus adultes que beaucoup d'autres. De plus ici, l'intrigue du film prend à deux reprises un virage à 180°comme si les auteurs avaient voulu nous proposer trois westerns pour le prix d’un. A savoir qu’à partir de maintenant, ceux qui voudront garder toutes les surprises intactes pour une éventuelle vision devront se rendre directement au dernier paragraphe afin de ne pas être ‘spoilé’. La première demi-heure narre la vengeance d’un homme laissé pour mort par deux ex-complices et qui, après une longue marche pour parvenir à la première petite ville, met à exécution son plan de représailles à l'encontre de ceux qui l'ont trahi. Nous aurons ainsi eu droit au bout de seulement un tiers de film –alors que ce genre de séquences est habituellement réservé au climax final- à un traditionnel duel en pleine rue ainsi qu’à un geste de mansuétude assez étrange envers le personnage interprété par Skip Homeier, le mystère étant levé un peu plus tard alors qu’on le trouvera mort baignant dans son sang -image assez forte d’autant que le procédé Trucolor accentue la puissance du rouge vif-, Banner ne l’ayant pas tué comme son autre acolyte par le simple fait qu’il s’agissait de son frère.

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En à peine 25 minutes nous aurons presque eu l'impression d'assister à un western entier, très bien écrit et très rondement mené. Nous en aurons profité pour faire connaissance avec d’autres personnages qui vont à leur tour avoir une grande importance pour la suite de l'intrigue. Une séduisante et désirable Saloon Gal tout de rouge vêtue -et là, encore une fois le Trucolor fait des merveilles- constamment suivie par son arrangeur qui fait en même temps office de garde du corps, tous les hommes ayant des vues sur elle ; une femme n'ayant qu'une idée en tête, partir à la recherche de son agent lui ayant dérobé ses gages, prête à tout pour avoir une place dans la diligence, dévoilant par exemple sans pudeur ses magnifiques jambes pour donner sa jarretière comme prix au responsable des transports dans le but de le 'corrompre'. Un chercheur d’or pensant être tombé sur un filon. Un homme énigmatique et taciturne –John Lund n’a pas une ligne de dialogue pendant 20 minutes- dont la double identité sera révélée après le premier tiers du film. Un sénateur New-yorkais humaniste envoyé dans cette contrée par le gouvernement pour trouver une solution pacifique au problème indien, pour persuader les habitants de la région qu’une coexistence paisible est possible ; un homme sincère mais qui rencontre de plus en plus d’opposition au vu de la situation catastrophique dans laquelle sont empêtrés les habitants de la région, sans cesse en danger depuis que les Cheyennes ont repris le sentier de la guerre. L’arrivée de la diligence et de ses occupants tous massacrés -y compris femmes et enfants- ne va pas arranger les affaires de l’homme politique, ayant de plus en plus de mal à convaincre ses compagnons de route. Et au spectateur de penser se trouver devant un western ne donnant pas le beau rôle aux indiens puisque les protagonistes principaux eux-mêmes (Linda Darnell et Dale Robertson) n’en parlent régulièrement avec mépris que comme des sauvages sanguinaires. Premier virage de l’intrigue avec, malgré les dangers qu’ils encourent, la décision pour ce petit groupe réuni de repartir avec la diligence jusqu’à Laramie, le western de Foster faisant penser alors à un ‘Stagecoach-Like’.

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Durant une vingtaine de minutes nous allons voyager au sein des paysages désertiques de Red Rock Canyon State Park avec néanmoins quelques transparences -pas trop mal intégrées- dues surtout au faible budget du film. Les relations entre les personnages s’étoffent, les dialogues s’avèrent toujours aussi délectables et les premiers mouvements de caméra qui révèlent la menace indienne perchée au sommet du canyon sont extrêmement efficaces même si attendus. Puis de Stagecoach nous passons à Fort Bravo –sans évidemment que le film de Foster n’atteigne les sommets de ces deux chefs-d’œuvre du genre signés John Ford et John Sturges- avec les roues de la diligence qui cassent, ses occupants étant obligés de se réfugier dans l’anfractuosité d’un lit de rivière desséché alors que les indiens les encerclent, décidant de mettre en place un blocus faisant que les assiégeants seront désormais privés d’eau et de nourriture. La dernière demi-heure s'avèrera donc être un huis-clos en plein air avec beaucoup de morts de part et d’autres, des personnages qui confrontés au danger vont montrer leurs vrais visage, jusqu’à un final surprenant mais néanmoins crédible et moralement très satisfaisant sans être moralisateur. Après que le sénateur se soit fait transpercer de flèches alors qu’il essayait de délivrer son message de paix aux indiens, nous aurions pu croire que décidément les auteurs prenaient faits et causes pour ceux qui ne croyaient pas en une solution pacifique ; c’était sans compter sur ce triple retournement de situations : alors qu’il agonise, le politicien croyant toujours dur comme fer à une entente possible excuse encore la brutalité de ceux qui l’ont mortellement blessé en disant que son discours n’a pas été compris mais qu’il aboutira un jour sur du positif ; Banner -seul survivant masculin du petit groupe décimé- sera incapable de tuer l’indien qui venait pourtant de l’attaquer violemment, lui laissant la vie sauve pour aller dire à son peuple que les hommes blancs étaient capables de clémence ; enfin, les indiens eux-mêmes viendront offrir aux deux survivants des chevaux afin qu’ils puissent poursuivre leur ‘voyage’. Le couple ainsi formé regrettera que le sénateur n’ait pas pu assister à ce geste qui lui aura donné raison. Et pour finir sur une autre note optimiste, le bandit décide d’aller non seulement rendre l’argent à la banque mais également blanchir le nom du caissier qui avait été jugé coupable du larcin et qui était recherché à sa place. De superbes dernières séquences absolument pas mièvres !

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D'autres agréables plaisirs nous sont offerts dont un érotisme de bon aloi dû évidemment à une Linda Darnell qui aura rarement été aussi belle ainsi qu’à des répliques pleines de sous entendues, des antihéros aux réactions imprévisibles –il faut avoir vu le dédain avec lequel Dale Robertson passe devant Linda Darnell qui vient de trébucher en pleine rue, lui renvoyant même son chapeau tombé à terre à l’aide d’un virulent coup de pieds-, un message pro-indien qui arrive au moment où ne l’attendait plus, un Ward Bond à total contre emploi, quelques belles fulgurances comme ces flèches enflammées qui viennent de nuit mettre le feu à la diligence, une bagarre assez violente dans une mare de boue nouvellement formée, pas mal d’humour durant la première partie avec notamment la séquence au cours de laquelle Dale Robertson prend un bain dans un abreuvoir à chevaux et où il s’excuse ironiquement devant Linda Darnell de ne pouvoir se lever pour la saluer comme la bienséance l’exige… Autre heureuse surprise, un casting de très bon niveau parfaitement bien dirigé par le cinéaste, que ce soit Linda Darnell -l'inoubliable Chihuahua dans My Darling Clementine de John Ford choisie en lieu et place de Anne Baxter et qui s’en tire remarquablement bien pour l’une de ses dernières apparitions à l’écran-, Dale Robertson toujours aussi convaincant dans le genre –tout autant que Sterling Hayden initialement prévu pour le rôle- tout comme John Lund –un peu le même style de visage que Audie Murphy, mémorable dans bien des films dont The Woman they Almost Lynched de Allan Dwan-, Ward Bond, Whit Bissell, John Doucette, Regis Toomey ou Skip Homeier. Parmi les points négatifs, des figurants peu convaincants en indiens, un budget minime qui se ressent parfois et quelques trous sans gravité au sein d'un scénario globalement très satisfaisant.

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Si sur la forme la réalisation manque certes un peu d’ampleur et de souffle, Foster assure néanmoins très correctement son travail avec une efficacité et un soucis d’authenticité très honorables, se reposant aussi beaucoup sur la qualité du scénario et de dialogues brillants et spirituels, sur le talent de ses interprètes, la beauté de la musique –qui, parfois illustrative, flirte souvent avec celles des mélodrames avec un lyrisme de bon aloi- et de la photographie du grand chef opérateur Ernest Haller… Une très jolie surprise dont nous aimerions grandement qu’un éditeur de galettes numériques se penche sur le cas.
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hellrick
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Re: The Fastest Gun Alive

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit :
Père Jules a écrit : Du lourd ! :D
Entrée dans mon top 10 8)
Inévitable :wink:

Pour ma part j'avais beaucoup aimé La première balle tue (que j'avais noté 5/6 voici 2 ans)
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Lord Henry
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Re: The Fastest Gun Alive

Message par Lord Henry »

Jeremy Fox a écrit : Russell Rouse

Je lui dois l'un des plus marquants fous-rires de mon enfance, grâce à Thunder in the Sun et ses basques bondissants:

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L'étranger...
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par L'étranger... »

Pour La première balle tue, un énooorme détail qui pour moi change tout au film (et à ta vision du film) : Le personnage de Glenn Ford est, certes un tireur d'exception (très rapide et précis -qui s'entraîne six heures par jour-) mais il n'est pas et n'a jamais été un tueur. Il a appris à tiré avec son père (qui était un tueur, un shériff qui a tué six hommes -dixit les marques sur la crosse de son arme-) ! Il est doué avec une arme mais c'est un artiste (comme au cirque) et qu'en un vrai tueur à voulu se confronter à lui (même et surement moins rapide et précis), il a fui car il était rongé par une peur incontrôlable... un duel c'est tuer ou être tué. Et devant un adversaire il n'a que cette pensée en tête, tout le temps, du coup il perd tous ces moyens et cette peur le suit et le hante tout au long de sa vie car il aimerait bien la maitriser, même quand il essaye de changer de vie, il veut qu'on le connaisse et qu'on le respecte pour ce qu'il est (le tireur le plus rapide et le plus précis de l'ouest) mais il ne veut pas affronter d'autres tireurs car il n'ai pas un tueur ! Je ne pense pas que Glenn Ford (qui était lui-même un tireur d'excellence d'après ceux qui l'ont connu) en fasse trop, au contraire, je le trouve très juste.
Après c'est un des très rares westerns que je trouve réussi grace à son noir et blanc qui est superbe (pour moi c'est un des genres à qui la couleur est presque obligatoire, ne serait-ce que pour les immenses et magnifiques paysages qui remplissent les westerns).
Et enfin, pour moi, le personnage de James Stewart dans L'homme qui tua Liberty Valance lui doit beaucoup.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par L'étranger... »

Jeremy Fox a écrit :
L'étranger... a écrit :Pour La première balle tue, un énooorme détail qui pour moi change tout au film (et à ta vision du film) : Le personnage de Glenn Ford est, certes un tireur d'exception (très rapide et précis -qui s'entraîne six heures par jour-) mais il n'est pas et n'a jamais été un tueur. .
Je le sais mais ai préféré ne pas le dire car c'est un énorme spoiler en fait que son passé :wink:
Surement mais pour moi ce spoiler change tout à la vision du film, et surtout à la RE vision du film, mais du coup ce personnage n'a rien à voir avec celui de Gregory Peck dans La cible humaine qui lui sait tuer ...et sait qu'il sera probablement tué par un autre "tireur".
Sinon, désolé pour le spoiler mais il me paraît important d'insister sur ce fait pour avoir une vision plus juste de ce qu'a voulu faire le réalisateur (et Glenn Ford) ..Et puis pour un film d'il y a plus de cinquante ans, le spoiler n'est pas aussi important que sur un nouveau film qui sort, non ?!?! :fiou:
Dernière modification par L'étranger... le 15 avr. 13, 10:41, modifié 3 fois.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par Jeremy Fox »

L'étranger... a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Je le sais mais ai préféré ne pas le dire car c'est un énorme spoiler en fait que son passé :wink:
Surement, mais du coup ce personnage n'a rien à voir avec celui de Gregory Peck dans La cible humaine qui lui sait tuer ...et sait qu'il sera probablement tué par un autre "tireur".
Certes mais le spectateur n'apprend cette différence qu'en toute dernière partie ; ça ne change pas grand chose à la tension qui règne ou non durant le film. La grande différence entre les deux films se situe pour moi dans la mise en scène et la direction d'acteurs. L'un ma touché, l'autre agacé.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par L'étranger... »

Jeremy Fox a écrit :Certes mais le spectateur n'apprend cette différence qu'en toute dernière partie ; ça ne change pas grand chose à la tension qui règne ou non durant le film. La grande différence entre les deux films se situe pour moi dans la mise en scène et la direction d'acteurs. L'un ma touché, l'autre agacé.
Et bien pour moi, si, ça change tout, on comprend pourquoi le personnage ne veut pas affronter les tueurs qui menaces la ville ! C'est une situation quand même très rare dans le western, d'habitude les tireurs ont rarement des problèmes de consciences et personnellement je me sens plus proche d'un personnage qui n'a jamais tué quelqu'un et qui a peur de se faire tuer, que d'un type qui sait et a déjà tué, en gros je préfère ce film là à La cible humaine. :wink:
Dernière modification par L'étranger... le 15 avr. 13, 11:03, modifié 2 fois.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par Jeremy Fox »

L'étranger... a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Certes mais le spectateur n'apprend cette différence qu'en toute dernière partie ; ça ne change pas grand chose à la tension qui règne ou non durant le film. La grande différence entre les deux films se situe pour moi dans la mise en scène et la direction d'acteurs. L'un ma touché, l'autre agacé.
Et bien pour moi, si, ça change tout, on comprend pourquoi le personnage ne veut pas affronter les tueurs qui menaces la ville ! C'est une situation quand même très rare dans le western, d'habitude les tireurs ont rarement des problèmes de consciences et personnellement je me sens plus proche d'un personnage qui n'a jamais tué quelqu'un et qui a peur de se faire tuer, que d'un type qui sait et a déjà tué, en gros je préfère ce film là à La cible humaine. :wink:

Oui je me souvenais de ta préférence pour ce film et je l'accepte totalement :wink: Et bien évidemment que c'est une situation inédite mais nous ne l'apprenons qu'en toute fin donc ça ne change rien sur tout ce qui précède ; c'est ça que je voulais dire. C'est un gimmick justement, une astuce de scénario, un coup de théâtre, un retournement de situations... comme au théâtre. C'est évidemment intéressant après coup mais ce n'est pas tant l'histoire qui m'a gênée que cet aspect exagérément mélodramatique due dès le départ à la musique de Prévin, au visage sans arrêt torturé de Glenn Ford... Sa réputation est très flatteuse ; c'est moi qui n'apprécie pas mais ça n'en fait surement pas un mauvais film.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par L'étranger... »

Et sinon, je respecte tout à fait ton avis aussi (les goûts et les couleurs, tout ça quoi !), je voulais juste donner un avis positif à ce western qui me semble important et incontournable. :wink:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par Jeremy Fox »

L'étranger... a écrit :Et sinon, je respecte tout à fait ton avis aussi (les goûts et les couleurs, tout ça quoi !), je voulais juste donner un avis positif à ce western qui me semble important et incontournable. :wink:
Et tu as bien fait de rétablir la balance car au vu des avis lus ici et là, nous sommes vraiment minoritaires à nous être ennuyés (il y a Grimmy aussi). Jusqu'à présent, je l'appréciais moi aussi sans néanmoins parler "d'incontournable", loin de là. Et puis le recadrage du zone 2 est quand même vraiment gênant : on le sent vraiment très souvent.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 3 (55

Message par AtCloseRange »

Jeremy Fox a écrit :
L'étranger... a écrit :
Et bien pour moi, si, ça change tout, on comprend pourquoi le personnage ne veut pas affronter les tueurs qui menaces la ville ! C'est une situation quand même très rare dans le western, d'habitude les tireurs ont rarement des problèmes de consciences et personnellement je me sens plus proche d'un personnage qui n'a jamais tué quelqu'un et qui a peur de se faire tuer, que d'un type qui sait et a déjà tué, en gros je préfère ce film là à La cible humaine. :wink:

Oui je me souvenais de ta préférence pour ce film et je l'accepte totalement :wink: Et bien évidemment que c'est une situation inédite mais nous ne l'apprenons qu'en toute fin donc ça ne change rien sur tout ce qui précède ; c'est ça que je voulais dire. C'est un gimmick justement, une astuce de scénario, un coup de théâtre, un retournement de situations... comme au théâtre. C'est évidemment intéressant après coup mais ce n'est pas tant l'histoire qui m'a gênée que cet aspect exagérément mélodramatique due dès le départ à la musique de Prévin, au visage sans arrêt torturé de Glenn Ford... Sa réputation est très flatteuse ; c'est moi qui n'apprécie pas mais ça n'en fait surement pas un mauvais film.
Je te rejoins. Le Rouse n'est pas mauvais mais La Cible Humaine, c'est quand même la taille au-dessus. Et puis, on n'a pas à y subir le numéro de danse de Russ Tamblyn.
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Re: The Fastest Gun Alive

Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit :
Père Jules a écrit : Du lourd ! :D

Ben heureusement, car les deux qui suivent... :| On ne remerciera jamais celui qui a engagé David Buttolph comme compositeur à tout faire à la Warner pour le faire travailler sur les films sur lesquels Max Steiner n'était pas disponible : il devait être sourd. A l'inverse de Steiner, monsieur Buttolph nous aura cassé les oreilles pendant presque 30 ans. Quoiqu'il en soit, et même sans ça, Collines brûlantes est encore un très mauvais western Warner. A suivre
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hellrick
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Re: The Fastest Gun Alive

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit :Quoiqu'il en soit, et même sans ça, Collines brûlantes est encore un très mauvais western Warner. A suivre
je m'en souviens (peu) comme d'un western essentiellement romantique et gnan gnan...je l'avais noté 5/10 (sans doute un peu généreusement mais je descend rarement sous la moyenne pour les westerns - à part pour "Le Banni") :fiou:
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Re: The Fastest Gun Alive

Message par Jeremy Fox »

hellrick a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Quoiqu'il en soit, et même sans ça, Collines brûlantes est encore un très mauvais western Warner. A suivre
je m'en souviens (peu) comme d'un western essentiellement romantique et gnan gnan...je l'avais noté 5/10 (sans doute un peu généreusement mais je descend rarement sous la moyenne pour les westerns - à part pour "Le Banni") :fiou:
Même pas très romantique puisque l'alchimie entre les deux acteurs est quasiment nulle : Natalie Wood en fait des tonnes et Tab Hunter n'a aucun charisme. Les personnages n'ont aucune consistance, le scénario se révèle vite inintéressant et la mise en scène est plate. Quant à la cacophonie de Buttolph, elle achève d'en faire un western rapidement pénible.
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