N'allant pas ouvrir un topic sur le film qui n'aurait surement pas attiré les foules ni sur Malaparte qui n'a été réalisateur que sur cette oeuvre, autant ouvrir un topic sur un très bon acteur italien qui n'en bénéficiait pas encore.
Tout ça pour dire qu'en Une de DVDclassik aujourd’hui, la critique de Le Christ interdit et le test de son DVD
Raf Vallone (1916-2002)
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Re: Raf Vallone (1916-2002)
Malgré une forme assez éloignée du néo réalisme, je trouve tout de même que ce qui est le plus réussi dans le Christ Interdit, c'est son aspect documentaire sur la vie après la guerre. Pour le reste, j'ai trouvé ça d'une incroyable lourdeur. Et l’interprétation n'est pas folichonne je trouve.
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Re: Raf Vallone (1916-2002)
C'est vrai que cet aspect documentaire est très réussi, que ce soit sur la vie après-guerre ou sur les traditions villageoises. Le thème n'est certes pas traité avec légèreté, mais il est très intéressant. Pour l'interprétation, ça dépend. Le film semble d'ailleurs avoir été entièrement post-synchronisé.
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Re: Raf Vallone (1916-2002)
Le christ interdit est certes assez lourd, notamment dans son discours final mais le film reste malgré tout assez beau.
Et puis quand même, de tous les films réalisés par un écrivain, c'est sans doute et d'assez loin l'un des meilleurs.
Raf Vallone y est formidable, lui qui dans certains de ses(meilleurs) films hollywoodiens tels que Le cid ou La lettre du Kremlin ne fera que des quasi-caméos.
Et puis quand même, de tous les films réalisés par un écrivain, c'est sans doute et d'assez loin l'un des meilleurs.
Raf Vallone y est formidable, lui qui dans certains de ses(meilleurs) films hollywoodiens tels que Le cid ou La lettre du Kremlin ne fera que des quasi-caméos.
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Re: Raf Vallone (1916-2002)
Raf Vallone a eu un début de carrière assez atypique puisqu'avant de tourner son premier film (Riz amer, il fut footballeur , puis journaliste.
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Re: Raf Vallone (1916-2002)
D'accord avec ça ; si le discours pourra paraitre lourd et solennel, le film ne m'a pas ennuyé une seule seconde grâce surtout à sa perfection plastique et à la beauté des mouvements de caméra. Esthétiquement, le film est splendide et l'aspect documentaire est loin d'être inintéressant. Bonne surprise pour ma part.blaisdell a écrit :Le christ interdit est certes assez lourd, notamment dans son discours final mais le film reste malgré tout assez beau.
Et puis quand même, de tous les films réalisés par un écrivain, c'est sans doute et d'assez loin l'un des meilleurs.
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Re: Raf Vallone (1916-2002)
Je dois bien confesser avoir un avis contraire.Jeremy Fox a écrit :D'accord avec ça ; si le discours pourra paraitre lourd et solennel, le film ne m'a pas ennuyé une seule seconde grâce surtout à sa perfection plastique et à la beauté des mouvements de caméra. Esthétiquement, le film est splendide et l'aspect documentaire est loin d'être inintéressant. Bonne surprise pour ma part.blaisdell a écrit :Le christ interdit est certes assez lourd, notamment dans son discours final mais le film reste malgré tout assez beau.
Et puis quand même, de tous les films réalisés par un écrivain, c'est sans doute et d'assez loin l'un des meilleurs.
Il faut dire, l'ambition du metteur en scène est forte : faire le grand écart entre un héritage néoréaliste (le gout pour les gens modestes, les paysages ruraux ou les vues documentaires) et un discours métaphysique qui convoquerait deux notions éminemment importantes dans l'Italie de l'époque à savoir le christianisme et le marxisme. A mon humble avis, c'est cette ambition trop grande pour un réalisateur aussi novice qui plombe le film et lui donne cette aspect "lourd". Car tout y est appuyé, du décors naturel aux symboles parsemés dans le décors. Chacun des personnages ne peut pas ouvrir la bouche sans prononcer une phrase sacerdotale pleine de sous-entendus, du coup le naturel de certaines séquences en prend sacrement un coup. Autre paradoxe, si la caméra ne cesse de se mouvoir (comme si le réalisateur souhaitait échapper à son statut d'homme de lettres), Le Christ interdit est un film terriblement figé, presque théâtral dans lequel chaque comédien est bien à sa place pour que chaque plan soit perçu comme une image symbolique. En cela, on se trouve à mille lieux des films de Rossellini ou de De Sica puisque ici on manque cruellement de réalisme, d’imprévus, de vie. Si l'on ajoute à cela, des acteurs aussi "énergiques" que Raf Vallone ou Alain Cuny et une musique pathos étalée sur les 3/4 du long métrage (il doit bien y avoir 15 minutes silencieuses sur 100 minutes de film) on aura compris que je ne porte pas spécialement ce film dans mon cœur.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)