Boris Karloff (1887-1969)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Beaurice Quarlophe
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Re: Boris Karloff (1887-1969)

Message par Beaurice Quarlophe »

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Frances
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Re: Boris Karloff (1887 - 1969)

Message par Frances »

LE RÉCUPÉRATEUR DE CADAVRES ((1945) de Robert Wise d’après une œuvre de Robert Stevenson avec Bela Lugosi, Boris Karloff, Henry Daniell.

A Edimbourg, le docteur MacFarlane utilise des cadavres frais pour ses expériences d'anatomie. La nuit, Gray, un cocher de fiacre, se transforme en pilleur de sépultures pour son compte.

L’adaptation d’un récit de Stevenson (Le voleur de cadavres), le créateur de l’île au trésor et de Docteur Jekyll and mister Hyde et la présence de deux monstres sacrés du fantastique au générique (Lugosi et Karloff) présageaient du meilleur. Force est de constater que la déception s’installe à mesure de l’avancée du métrage. Si Wise réussit à distiller quelques frissons il échoue à réussir une œuvre qui s’enlise dans des scènes bavardes qui détériorent l’unité du film.
Image

Mais attardons nous sur le duo John Gray (interprété par Karloff) et MacFarlane (Henry Daniell). Grey c’est l’incarnation du mal habité par un esprit malade, exécuteur de basses besognes, assassin sadique. Il est de ceux que le docteur MacFarlane méprise (comme son domestique Joseph –Bela Lugosi-), un rebut de la société, un de ces anonymes à l’existence dérisoire. S’il évolue dans l’ombre du célèbre médecin, s’immisçant par la petite porte à la faveur de la nuit il n’en est pas moins un grand marionnettiste. Les secrets du passé lui confèrent un pouvoir sur MacFarlane contraint de subir son bon vouloir, sa présence inopportune et les corps tout frais de ses victimes. Mué par sa haine des privilégiés de ce monde et par la toute puissance qu’il acquière grâce à son ascendant sur le docteur, Grey peut se laisser aller à ses pulsions les plus animales sans craindre un châtiment.
S’il prend plaisir à tuer ses victimes il incarne également la revanche des obscurs et des misérables. Obnubilé par sa volonté de faire progresser la médecine MacFarlane se plie aux exigences et aux dérives de Grey qui le menace à chaque instant de révéler son passé. Mais ses propres démons sont à l’œuvre, le liant indéfectiblement à sa part obscure. Car Grey n’est-il pas in fine un autre lui-même ? Celui qui affronte sans faillir, exécute sans trembler alors que le pleutre docteur ne cesse de se dérober – l’opération de la fillette, son refus d’épouser sa maîtresse, sa crainte de Grey – Stevenson aurait il déjà ébauché ici la figure de Jekyll et de Hyde travaillant la thématique du bien et du mal qui cohabite en chacun de nous ? Sans réaliser ici une césure franche de la dualité humaine ne serait il pas déjà attelé à la contamination du bien tout relatif par le mal le plus insidieux ?

La scène finale répond peut être en partie à cette interrogation : MacFarlane et Donald Fettes (son assistant, un étudiant en médecine) viennent de se livrer nuitamment au vol d’un cadavre dans un cimetière isolé. Ils rentrent avec la dépouille d’une femme fraîchement décédée à bord du fiacre lancé à vive allure sous une pluie battante. C’est alors que le docteur entend la voix obsédante de Grey puis voit son cadavre se substituer à celui de la femme qu’il a déterrée. Apparition fantomatique ? Hallucination sous l’emprise de la folie ? Ou alliance ultime avec sa part la plus obscure qui l’engloutira sous peu dans l’obscurité ? La question reste posée.
4.5/10
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Jeremy Fox
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Re: Boris Karloff (1887 - 1969)

Message par Jeremy Fox »

La Maison de Frankenstein de Erle C. Kenton par Denis Bastien. Elephant Films a sorti le film en DVD tout dernièrement.
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Jeremy Fox
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Re: Boris Karloff (1887-1969)

Message par Jeremy Fox »

Aujourd'hui Florian Bezaud nous parle de Corridors of Blood de Robert Day sorti en DVD chez Movinside.
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