Demi-Lune a écrit : l'évocation de cette fin par Strum (spoiler!!) m'intrigue.
C'est l'une des séquences les plus fabuleuses que j'ai vu de ma vie. J'ai du regarder ce passage une dizaine de fois et c'est à chaque fois la même claque.
Chaque plan (et ils sont parfois très court) est d'une beauté terrassante, tout en dégageant un réel sentiment de grâce, de sérénité, de beauté, de grandeur, de majestuosité sensorielle qui n'a à mes yeux aucun équivalent (ou alors dans certains mangas de Tezuka genre le phénix).
AtCloseRange a écrit :On adhère à un style ou pas et ça ne se fait pas progressivement au cours d'un film.
Je ne crois pas qu'on voit la lumière au bout d'une heure de film et ce quelque soit le film.
Pourtant il y a de nombreux films où il m'a fallut du temps pour appréhender la mise en scène, pour en comprendre les ressorts, son fonctionnement ou tout simplement saisir où le cinéaste veut nous amener (je pense à certains Resnais, ma découverte de Tarkovski, plusieurs films de l'Europe de l'Est des 60's, Alexis Guerman). Pour plusieurs titres, il y avait une fascination immédiate mais indéfinissable et indéchiffrable. Pour d'autres, un véritable temps d'adaptation et parfois, oui, la lumière au bout du Tunnel (
Stalker par exemple ou même
2001 qui m'a laissé perplexe plusieurs dizaines de minutes).
Touch of zen fonctionne justement par sa durée, ses fausses pistes, ses faux semblants, ses moments de suspensions, ses personnages mystérieux, son abstraction... et justement beaucoup de choses se mettent définitivement en place dans la seconde moitié.
King Hu ré-intéra la chose avec
Legend of the fountain qui lui aussi possède une durée conséquente et une intrigue qui met du temps à définir ses enjeux voire à changer de registre en cours de route (du moins dans sa version longue de 3 heures)