Marion Davies (1897-1961)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Marion Davies (1897-1961)

Message par Music Man »

Dans Citizen Kane, un des plus grands classiques de l’histoire du cinéma, Orson Welles présente un portrait au vitriol du magnat de la presse William Randolph Hearst. Sa compagne est dépeinte sous les traits d’une cantatrice nulle et alcoolique, imposée par son riche protecteur…Cette charge très corrosive (et fort brillante) portera longtemps lourdement préjudice à Marion Davies, la maîtresse de W R Hearst. Beaucoup de cinéphiles n’ayant jamais vu ses films, en déduiront que c’était une comédienne sans aucun talent, uniquement imposée par son richissime compagnon. La rediffusion de ses films sur TCM ou dans les cinémathèques nous oblige à réviser complètement ce jugement : c’était en fait une fantaisiste extrêmement douée au jeu très moderne, la toute première actrice de « screwball comédies » juste avant Carole Lombard.
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Née en 1897, la jeune Marion Davies commence sa carrière comme girl dans différentes revues de Broadway, notamment les fameuses « Ziegfeld follies ». C’est en assistant à un de ses spectacles que WR Hearst aurait eu le coup de foudre et se serait entiché de la toute jeune femme (d’autres versions laissent entendre qu’en fait, Marion était une simple prostituée que Hearst aurait cueillie sur un trottoir de New York, afin de lui proposer quelques figurations dans des revues, mais ceci paraît fort peu vraisemblable). En tous les cas, une chose est certaine. Cet homme d’âge mûr, déjà marié, est tombé instantanément sous le charme de la jeune femme. Son épouse refusera toute sa vie de lui accorder un divorce. Néanmoins, quand cette dernière refuse de le suivre en Californie où il décide d’installer ses bureaux, c’est Marion, qui va partager sa vie.
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Hearst est bien décidé à en faire de sa dulcinée la plus grande star de cinéma. ( Cette dernière a déjà joué dans quelques films réalisés par son beau frère).Il monte pour elle la firme de cinéma « Cosmopolitan », et produit une série de films historiques à costumes pour lesquels il ne lésine pas sur les dépenses. Malgré l’énorme battage publicitaire mis en route (obligation est faite à tous les journaux de son groupe de mentionner le nom de Marion une fois par semaine !), le public n’accroche pas.
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Ce n’est qu’en 1922 que « sur les marches du trône » devient le premier succès commercial de la comédienne. La même année, la star fait beaucoup parler d’elle mais pas dans les journaux détenus par Hearst. Lors d’une croisière sur le yacht de son riche protecteur, le producteur Thomas Ince trouve la mort. La rumeur prétend que Marion Davies flirtait avec Charlie Chaplin, présent sur le navire. Fou de jalousie, Hearst aurait tenté de tuer l’acteur avec son revolver mais abattu par mégarde Thomas Ince. La journaliste Louella Parson, témoin du drame, aurait accepté de se taire en échange d’un poste en or au sein des journaux Hearst, et serait ainsi devenue la plus célèbre échotière d’Hollywood. On ne saura jamais si cette légende noire, véhiculée dans Hollywood Babylon est réelle, mais elle a certainement participé à ternir la réputation de l’actrice.: En 1924, toujours désireux d’apporter plus de prestige à la carrière de son amie, Hearst signe un contrat avec Louis B Mayer, Irving Thalberg et la toute nouvelle MGM. En échange de la lucrative publicité qui sera faite dans les journaux du groupe à tous les films qu’elle produira, la firme du Lion accepte de distribuer dans ses salles les films de la comédienne et de la faire jouer aux cotés des plus grandes vedettes masculines de la firme.
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Hearst a un faible pour les mélodrames romantiques. Dans Quality street -la galante méprise(1927), Marion campe une jeune fille amoureuse d’un beau militaire. A son retour de guerre, elle a tant vieilli qu’il ne la reconnaît même pas. Ce film, le seul ressorti en DVD, possède un charme suranné : Marion est touchante mais parvient à insuffler un peu de fantaisie dans cette romance désuète. C’est pourtant dans les comédies réalisées par King Vidor que Marion va prouver toute l’étendue de son talent. Elle est irrésistible dans Mirages (1928) une satire de la faune hollywoodienne ou dans the Patsy (1929) adorable comédie sur une jeune fille qui tente tout pour attirer l’attention de l’homme quelle aime. Quelle modernité dans le jeu de la comédienne ! Loin des femmes fatales, tendres ingénues, nobles dames ou autres stéréotypes du cinéma muet hollywoodien, Marion incarne des femmes indépendantes et futées, pas vraiment jolies mais tellement plus proches de nous. Outre ses désopilantes imitations d’autres stars de l’écran comme Lilian Gish ou Pola Negri, l’actrice révèle en effet une étonnante vitalité, et une présence indéniable.
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S’agissant des imitations, Marion ne manquait pas d’entraînement : on raconte qu’elle faisait tordre de rire les convives de sa luxueuse villa de San Simeon où elle organisait des bals masqués prisés par le tout-Hollywood (j’ai pu visiter cette villa lors d’un voyage aux USA, au programme de nombreux circuits organisés. Les tapisseries et meubles de très grande valeur qui décorent les pièces sont assemblés et entassés avec beaucoup de mauvais goût. En revanche, les chambres d’amis sont nombreuses et la piscine est superbe (peu utilisée en dehors de Marion car beaucoup de stars ne savaient pas nager et préféraient la pataugeoire !)
Beaucoup pensaient que Marion Davies ne pourrait faire face à l’arrivée du cinéma parlant car elle bégayait. Néanmoins avec l’appui de son mentor, la comédienne va franchir le cap sans difficultés. Marianne (1929) son premier film parlant est une comédie musicale, où elle tient le rôle d’une française et chante avec l’accent de chez nous.
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La même année, elle fait un beau numéro de claquette dans un passage de la grande revue « Hollywood chante et danse » (1929) et prouve qu’elle n’a rien perdu de son expérience des Ziegfeld follies.
Comme suite au triomphe du fou chantant et de Broadway Mélody, les studios de cinéma vont mettre en chantier un très grand nombre de films chantés et dansés, afin de capitaliser sur le nouvel engouement du public : Marion va ainsi en tourner 3 d’affilé. En fait, le coup de foudre sera de courte durée et déçu par la médiocrité de certains musicals, le public se détourne quasi systématiquement des films chantés en 1930 (on était même obligé de préciser sur l’affiche ; film non chanté !). Dès lors, deux films avec Marion (dont un en technicolor bichrome) ne seront même pas distribués.
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En 1932, dans la comédie Blondie of the follies, Marion se livre à une fabuleuse parodie du jeu outré de Garbo dans Grand hôtel : délectable pour les cinéphiles.
1933 est l’année du grand retour en vogue et pour longtemps de la comédie musicale avec les féeriques chorégraphies de Berkeley et les débuts à l’écran de Fred Astaire. Marion tourne dans Au pays du rêve, un grand musical qui tente de dupliquer la splendeur des numéros de 42ème rue. 70 ans après, on se souvient surtout des chansons du crooner Bing Crosby.
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En 1934, c’est le clash avec la MGM. Furieux d’apprendre que le rôle tant convoité de Marie Antoinette sera confié à Norma Shearer, l’épouse d’Irving Thalberg, Hearst claque la porte des studios et entraîne Marion à la Warner Bros, où elle va terminer sa carrière, sans trop d’éclats.
Elle joue dans deux comédies musicales :Betsy (1936), insipide romance située à l’époque napoléonienne avec Dick Powell (qui aurait peut être eu une liaison avec l’actrice à la grande fureur d’Hearst)et Caien et Mabel (1936) avec Clark Gable où elle chante (très moyennement) une rose aux cheveux, reprise chez nous par Elyane Celis.
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En 1937, Hearst qui connaît de graves soucis financiers n’a plus de temps à consacrer à la carrière de sa maîtresse. Juste retour des choses, Marion Davies va vendre une bonne partie de ses bijoux pour aider l’homme de sa vie. Depuis déjà quelques années, l’actrice déçue par une série de désillusions (alors que Mme Hearst accepte enfin l’idée d’un divorce, le magnat de la presse aurait refusé, la pension alimentaire lui paraissant trop élevée), noyait ses chagrins dans l’alcool et sa beauté (qui n’avais jamais été très grande) se fanait . Evidemment, elle est terriblement affectée par la sortie du film Citizen Kane que Hearst tentera d’interdire, et va continuer à veiller sur la santé déclinante de son compagnon jusqu’à son décès en 1951. Le choc sera alors rude, l’épouse du magnat de la presse et sa famille vont chasser Marion de San Simeon du jour au lendemain et reprendre tout ce qui appartenait à Hearst (sauf le portrait de Marion !). Complètement déboussolée, Marion se marie 3 semaines après avec un marin rencontré depuis peu. Oubliée, elle est décédée d’un cancer en 1961.
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Un documentaire sorti récemment sur DVD et présenté par Charlize Théron réhabilite la comédienne, en proposant de nombreux extraits de ses films (dont ses savoureuses imitations). Il révèle une femme sensible et généreuse (en 1926, elle avait demandé à Fatty Arbuckle de réaliser son film « le moulin rouge » pour essayer d’aider le comédien, rejeté par Hollywood à la suite d’un scandale sexuel ; en 1950, elle était sortie de sa réserve pour défendre Ingrid Bergman, traînée dans la boue par les journaux lors de sa liaison adultère avec Rossellini), et une admirable comédienne (certainement une des meilleures des années 20) dont les qualités justifieraient amplement une réédition en DVD.


Marion Davies dans Hollywood revue (1929)
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Re: Marion Davies

Message par feb »

Merci Jeremy pour le coup de main 8)

Je remonte ce topic, et le post de Music Man, car je m'intéresse de plus en plus à cette actrice dont la filmographie m'intéresse et dont la vie privée semble avoir été plus que mouvementée. J'ai pu la voir dans Cain & Mabel et Polly of the circus, où elle joue face au king de la MGM Clark Gable, qui n'offrent pas grand chose à se mettre sous la dent mais qui m'ont permis de découvrir l'actrice et de découvrir une carrière muette riche et basée sur des rôles qui semblent réellement comiques et sur un dynamisme qui tranche avec le reste des actrices MGM. Je viens de passer commande des films The Patsy de King Vidor, Operator 13 de Richard Boleslawski avec Gary Cooper et The Red Mill de Fatty Arbuckle, tous les 3 en Warner Archive juste pour en connaitre un peu plus de cette actrice. J'aimerais réellement découvrir ces autres films surtout :
- Show People dont j'ai lu beaucoup de bien (surtout sur le forum grâce aux spécialistes du muet Ann en tête) et dont les quelques extraits vus sur le net m'ont bien fait rire (Marion Davies jouant la colère, la joie, la peur avec la même moue pour décrocher un rôle) :mrgreen:
- The Cardboard Lover (remaké en 42 avec Norma Shearer et Robert Taylor),
- The Florodora Girl,
- Ever Since Eve avec Robert Montgomery et où elle semble une fois de plus faire preuve de talent comique
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:mrgreen:
- et Blondie of the Follies juste pour la scène où elle se moque de Garbo dans Grand Hotel :uhuh:
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:mrgreen: :mrgreen:
Comme beaucoup d'autres actrices dont j'aimerais vraiment découvrir la filmographie (Gloria Swanson, les soeurs Talmadge, Constance Bennett), ceux de Marion Davies sont peu édités en DVD (quelques Warner Archive sur lesquels je me suis déjà jeté) donc je suis client des critiques, des avis et des conseils d'achat des spécialistes du forum :wink:
Dernière modification par feb le 19 févr. 12, 18:28, modifié 2 fois.
feb
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Re: Marion Davies (1897-1951)

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Cain and Mabel - Lloyd Bacon (1936)

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Mabel O'Dare (Marion Davies) perd son job de serveuse à cause d'un client. Ce dernier va tenter de se faire pardonner en essayant de lui en trouver un nouveau et va réussir à faire engager la jeune femme comme danseuse dans un spectacle à Broadway. Au même moment le boxeur Larry Cain (Clark Gable), malgré son titre de champion fraichement acquis, n'arrive pas à remplir les salles et perd de l'argent. Les agents de Mabel et les entraineurs de Caine vont s'arranger pour créer une fausse romance entre les 2 personnes afin d'intéresser le public et que chacun y trouve son compte. Si au début, les 2 amoureux ne se supportent pas, ils vont petit à petit tomber amoureux et commencer à prévoir de tout quitter pour vivre leur vie ensemble. Le seul problème c'est qu'ils envisagent de le faire plus tôt que prévu et sans prévenir les gens autour d'eux....

Second film avec le couple Gable/Davies, Cain and Mabel est une comédie sympathique qui souffre malheureusement de 2 gros défauts : Marion Davies n'est vraiment pas à l'aise dans ce rôle et donne l'impression de réciter (c'est d'ailleurs étonnant comme Lloyd Bacon se sent obligé de filmer l'actrice face caméra de nombreuses fois dans le film comme si elle parlait à l'objectif :shock:) et le rythme du film est cassé par des passages du spectacle où est censée jouer Mabel qui s'avèrent mous, mals chantés et trop longs :arrow: un comble quand on sait que Bacon a réalisé 42nd street et Footlight Parade (même si c'est Busby Berkeley qui était aux manettes pour les passages dansés). C'est vraiment dommage car le reste du film est assez agréable et Clark Gable est fidèle à lui même, il réussit à rendre ses scènes drôles et dynamique (le meilleur passage étant celui de la bibliothèque où les 2 amoureux se retrouvent en cachette). Je pense que l'idée de départ, loin d'être originale, était suffisamment intéressante pour rendre le film dynamique et drôle mais ici la sauce ne prend pas : Marion Davies ne semble pas coller pas avec ce rôle (je pense qu'une actrice comme Irene Dunne ou Carole Lombard aurait été plus à l'aise), les séances de music-hall sont trop envahissantes sur la fin et, malheureusement, elles brisent le rythme du film.
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Ann Harding
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Re: Marion Davies

Message par Ann Harding »

feb a écrit :- Show Boat dont j'ai lu beaucoup de bien (surtout sur le forum grâce aux spécialistes du muet Ann en tête) et dont les quelques extraits vus sur le net m'ont bien fait rire (Marion Davies jouant la colère, la joie, la peur avec la même moue pour décrocher un rôle) :mrgreen:
Tu veux dire Show People (Mirages, 1928) de King Vidor. :wink: C'est en effet un de ses meilleurs films avec The Patsy.
Par contre, j'ai pu voir The Cardboard Lover qui ne m'a pas trop emballé. Ni The Fair Co-Ed, une comédie sur les 'colleges' américains avec sport à gogo. Au contraire The Red Mill et Not so Dumb, un autre Vidor parlant cette fois, sont très sympas. :)
feb
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Re: Marion Davies (1897-1951)

Message par feb »

Oui Show People pardon :mrgreen: Merci Ann :wink:
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Re: Marion Davies (1897-1961)

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BLONDIE OF THE FOLLIES de Edmund Goulding -1932
avec Marion DAVIES, Billie DOVE, Robert MONTGOMMERY

Pour fuir la misère et la promiscuité, une jeune femme décide de suivre l'exemple d'une ancienne voisine devenue girl au music hall et femme entretenue, qui vit désormais dans le luxe.
Les deux amies ne vont pas tarder à se disputer les faveurs d'un jeune dandy alcoolique. Leurs chamailleries vont finir pas prendre une tournure dramatique.

J'ai été étonné par la première partie de ce film précode. Je m'attendais à une farce, or il s'agit d'une comédie dramatique. Le film dépeint d'abord avec acuité et réalisme un quartier pauvre de New York dans lequel s'étiole une jeune fille qui partage avec une famille nombreuse un tout petit appartement. Les rapports filiaux entre l'héroïne (l'excellente Marion Davies) et son père sont illustrés de façon délicate et avec beaucoup de tendresse. Eblouie par le luxe et l'oppulence, la jeune femme finit par changer de vie et ses principes moraux au grand désespoir de son papa. Le monde frivole du Broadway des années folles est filmé, coté coulisses de façon très convaincante , avec ses vieux messieurs libidineux et les jeunes girls ambitieuses. Les incessantes querelles entre Marion et Billie Dove (qui furent avant leur carrière à Hollywood girls dans des revues)sont cocasses.
Hélas, le film semble ensuite dans le mélo de la pire espèce et le talent des acteurs ne peut rien y changer. Gravement blessée après une bagarre avec sa meilleure amie qui l'a littéralement jetée de la piste en pleine représentation, Marion, juchée sur des béquilles, donne une soirée d'adieu, en souriant à travers ses larmes pour faire croire à ses amis du show business que tout va bien. Ne vous inquiétez pas,à la dernière minute, Robert Montgommery, qu'elle croyait parti pour la France, vient la sauver avec une armada de médecins qui ont étudié son cas et lui promettent qu'après une opération, elle sera sur pieds comme si de rien n'était...
Il est vraiment dommage qu'un film aussi bien commencé bascule ainsi dans le ridicule.
Ce film contient une fameuse (mais bien courte) séquence où Jimmy Durante et Marion pastichent, lors d'une soirée, Garbo et Barrymore dans Grand hôtel : ça vient comme un cheveu sur la soupe, mais c'est parfaitement imité, et à peine forcé.
Dernière modification par Music Man le 19 févr. 12, 21:03, modifié 1 fois.
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Re: Marion Davies (1897-1961)

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HOLLYWOOD CHANTE ET DANSE (Hollywood revue of 1929) de Charles REISNER-MGM 1929
Avec Marion DAVIES, Buster KEATON, John GILBERT, Norma SHEARER, Joan CRAWFORD

Aucune intrigue ne relie cette succession de sketchs et de numéros musicaux présentés par Jack Benny et Conrad Nagel.
Le rideau s’ouvre et se ferme à chaque numéro, filmé de façon très statique par une caméra immobile (début du parlant oblige). Malgré tout l’inventivité et les trucages permettent d’agrémenter de quelques jolis numéros ce spectacle un peu trop long.
Le premier numéro dansé , filmé parfois en négatif possède une modernité visuelle qui annonce déjà Jean Christophe Averty. Une Bessie Love minuscule sort de la poche du speaker avant de chanter sa chanson.
Hélas, pour le reste, le show est vraiment très démodé;
Les sketches ne sont pas très drôles même joués par des pointures comme Laurel et Hardy ou Buster Keaton. Marion Davies chante très mal et Joan Crawford danse sans grâce.
Par contre la parodie de Roméo et Juliette par Norma Shearer et John Gilbert, ne m’a pas paru honteuse.
Un énorme bon point : des chanson légendaires d’Arthur Freed qu’il intégrera plusieurs dans son Chantons sous la pluie : you were meant for me (correctement chanté par Conrad Nagel) et singing in the rain.
feb
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Re: Marion Davies (1897-1961)

Message par feb »

Merci Music Man, je cherchais justement des critiques de ces 2 films et même si tu es assez négatif j'ai quand même envie de les découvrir.
Music Man a écrit :Ce film contient une fameuse (mais bien courte) séquence où Jimmy Durante et Marion pastichent, lors d'une soirée, Garbo et Barrymore dans Grand hôtel : ça vient comme un cheveu sur la soupe, mais c'est parfaitement imité, et à peine forcé.
:mrgreen:
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Re: Marion Davies (1897-1961)

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Liste qui recense tous les films de Marion Davies (1917-1936) avec le statut du film :
- copie existante/perdue/statut inconnu (IMDb + Silent Era)
- VHS
- DVD

1917

Runaway, Romany - Perdu/Statut inconnu (Cité dans Captured on Film: The True Story of Marion Davies (2001)) – Ardsley-Pathé
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1918

Cecilia of the Pink Roses - Perdu/Statut inconnu - Marion Davies Film Corporation
The Burden of Proof - Perdu/Statut inconnu - Marion Davies Film Corporation

1919

The Belle of New York - Perdu/Statut inconnu - Marion Davies Film Corporation
Getting Mary Married – DVD Z1 Grapevine Video - Marion Davies Film Corporation
The Dark Star - Perdu/Statut inconnu - Cosmopolitan Productions
The Cinema Murder - Perdu - Cosmopolitan Productions
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1920

April Folly - Perdu/Statut inconnu - Marion Davies Film Corporation
The Restless Sex – Copie existante (Archives Gosfilmofond) - Marion Davies Film Corporation

1921

Buried Treasure - Perdu/Statut inconnu (Cité dans Captured on Film: The True Story of Marion Davies (2001)) - Cosmopolitan Productions
Enchantment – DVD Z0 Amazon US - Cosmopolitan Productions
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1922

Bride's Play - Perdu/Statut inconnu - Cosmopolitan Productions
Beauty's Worth – DVD Z0 Alpha Video - Cosmopolitan Productions
The Young Diana – Copie existante - Cosmopolitan Productions
When Knighthood Was in Flower – Copie existante - Cosmopolitan Productions
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1923

The Pilgrim (CM) – DVD Z2 MK2 Les courts métrages First National – Non créditée / Charles Chaplin Productions
Adam and Eva - Perdu/Statut inconnu - Cosmopolitan Productions
Little Old New York – DVD Z1 Grapevine Video - Cosmopolitan Productions
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1924

Yolanda - Perdu/Statut inconnu - Metro-Goldwyn Pictures Corporation
Janice Meredith - Copie existante (Archives MGM/UA) - Cosmopolitan Productions / Metro-Goldwyn Pictures Corporation

1925

Zander the Great - Copie existante (Archives MGM/UA) / BD R0 Undercrank Productions - MGM
Lights of Old Broadway - Copie existante complète avec sections Technicolor (Archives Library of Congress) / Copie incomplète (Archives UCLA) - MGM
Ben-Hur: A Tale of the Christ - Copie existante (Archives TCM/George Eastman House) – DVD Z1 / BD R0 / DVD Z2 Warner Edition Prestige – Non créditée (Extra - A vérifier) / MGM
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1926

Beverly of Graustark - Copie existante (Archives MGM/UA) / BD R0 Undercrank Productions - Cosmopolitan Productions / MGM :arrow: Séquence en Techicolor 2 bandes
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1927

The Red Mill - Copie existante (Archives TCM) / DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
Tillie the Toiler - Copie existante (Archives MGM/UA) - Cosmopolitan Productions / MGM
The Fair Co-Ed - Copie existante (Archives MGM/UA) - Cosmopolitan Productions / MGM
Quality Street - Copie existante (Archives MGM/UA) / DVD Z1 Image Ent. Captured on Film: The True Story of Marion Davies - Cosmopolitan Productions / MGM
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1928

The Five O'Clock Girl – Perdu / Tournage interrompu et jamais repris (conflit entre Louis B. Mayer et William Randolph Hearst) - Cosmopolitan Productions / MGM
Rosalie – Perdu / Tournage interrompu et jamais repris - Cosmopolitan Productions / MGM
The Patsy - Copie existante (Archives TCM) / DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
The Cardboard Lover - Copie existante (Archives MGM/UA) (Cité dans Captured on Film: The True Story of Marion Davies (2001)) - Cosmopolitan Productions / MGM
Show People - Copie existante (35mm Archives George Eastman House) / DVD Z0 Warner Archive / DVD Z2 Espagnol - Cosmopolitan Productions / MGM
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1929

Marianne (version muette) - Copie existante (Archives MGM/UA) (Cité dans Captured on Film: The True Story of Marion Davies (2001)) - Cosmopolitan Productions / MGM :arrow: Dernier muet
Marianne (version parlante) - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM :arrow: 1er parlant
The Hollywood Revue of 1929 - DVD Z0 Warner Archive – MGM
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1930

Not So Dumb - DVD Z0 Warner Archive - MGM
The Florodora Girl - DVD Z0 Warner Archive – MGM :arrow: Séquence finale tournée en Technicolor 2 bandes
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1931

The Bachelor Father - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
It's a Wise Child - Copie existante (Archives UCLA/TCM) - Cosmopolitan Productions / MGM
Five and Ten - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
The Christmas Party (CM) - DVD Z1 Warner A Christmas Carol (Bonus)- Cosmopolitan Productions / MGM
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1932

Polly of the Circus - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
Blondie of the Follies - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
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1933

Peg o' My Heart - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
Going Hollywood - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
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1934

Operator 13 - DVD Z0 Warner Archive - Cosmopolitan Productions / MGM
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1935

Page Miss Glory - Copie existante (Archives TCM) – Vitaphone Corporation / Cosmopolitan Productions
Pirate Party on Catalina Isle (CM) - DVD Z0 Warner David Copperfield (Bonus) – Vitaphone Corporation / Cosmopolitan Productions :arrow: Techicolor
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1936

Hearts Divided - Copie existante (Archives TCM) – Warner / First National Pictures / Cosmopolitan Productions
Cain and Mabel - DVD Z0 Warner Archive - Warner / Cosmopolitan Productions
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1936

Ever Since Eve - Copie existante (Archives TCM) - Warner/First National Pictures / Cosmopolitan Productions
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Re: Marion Davies (1897-1961)

Message par Tommy Udo »

:D :D
feb
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Re: Marion Davies (1897-1961)

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Ce DVD il me le faut même si, pour l'avoir, je dois tuer un mec ou regarder en boucle Le Chien Jaune pendant une semaine :mrgreen:
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Re: Marion Davies (1897-1961)

Message par Tommy Udo »

feb a écrit :Image
Ce DVD il me le faut même si, pour l'avoir, je dois tuer un mec ou regarder en boucle Le Chien Jaune pendant une semaine :mrgreen:
Ouais, ben LE CHIEN JAUNE c'est pas mal du tout^^ Demande à Rick :mrgreen:
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Re: Marion Davies (1897-1961)

Message par Rick Blaine »

Tommy Udo a écrit :
feb a écrit :Image
Ce DVD il me le faut même si, pour l'avoir, je dois tuer un mec ou regarder en boucle Le Chien Jaune pendant une semaine :mrgreen:
Ouais, ben LE CHIEN JAUNE c'est pas mal du tout^^ Demande à Rick :mrgreen:

Un chef d’œuvre! Magnifique! Merveilleux! :mrgreen:

Non serieux, dans le fond c'e n'est pas un mauvais film, mais tout une semaine je pense que ce n'est pas tenable! :lol:
feb
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Re: Marion Davies (1897-1961)

Message par feb »

Donc il faut que je tue un mec. Tommy tu as le DVD sur Davies ? :mrgreen:
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Re: Marion Davies (1897-1961)

Message par Tommy Udo »

feb a écrit :Donc il faut que je tue un mec. Tommy tu as le DVD sur Davies ? :mrgreen:
Non :mrgreen:

Mais tu peux le trouver sur Amazon pour 150$ (neuf) ou 80$ (occas).
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