Curtis Bernhardt (1899-1981)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

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The Lady with red hair (1940)

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Une jeune femme divorcée et qui vient de perdre suite à un procès la garde de son fils décide de devenir actrice de théâtre, afin de pouvoir revenir triomphante et récupérer son film.

Curtis Bernhardt se base sur les mémoires d'une actrice de théâtre Mrs Leslie Carter surnommée la Sarah Bernhardt américaine. Mais visiblement il s'éloigne de la véritable histoire pour dresser un de ces portraits romanesques dont il a le secret. Il dépeint donc la vie de cette femme qui affronte la bonne société de Chicago mais par amour pour son fils décide de quitter la ville et de devenir une grande actrice alors qu'elle n'a jamais pris de cours de théâtre et a seulement fait sensation à son procès.
En réalité ce qui a le plus intéressé le réalisateur, contrairement à ce que le début du film pourrait nous faire croire, la lutte d'une femme seule devant la perte de la garde de son enfant, est la carrière de cette jeune femme. C'est aussi sa rencontre avec David Belasco, auteur-metteur en scène, producteur qui est le centre du film, l'apprentissage du métier de comédienne. On y voit l'arrivée de la postulante à New york avec sa mère, son installation dans une pension d'artistes qui n'est pas sans rappeler celle dépeinte par La Cava dans son film éponyme. Toutefois ici nous sommes dans une pension mixte. Il y a aussi la rencontre entre l'apprentie actrice et le producteur... Dans le film elle ne semble avoir aucun talent, et seule une volonté de réussir et on assiste donc au travail de répétitions. Le metteur en scène choisit de ne pas montrer d'extraits de la première pièce qui est visiblement un flop et n'est traduit que par la sortie de spectateurs du théâtre. Par contre pour la pièce qui va la faire exploser nous sera montrée à la fois en répétitions et sur scène. L'ascension de sa carrière sera montrée par une succession d'images rapides et un florilège de tenues magnifiques. Par contre ce qui est déroutant, c'est qu'on pense que le film va nous raconter une histoire et finalement déboule sur une histoire classique d'ascension d'actrice confrontée au dilemne vie publique et vie privée inconciliables aux yeux du producteur. Le film n'en demeure pas moins un très beau portrait de femme interprété avec talent par Myriam Hopkins et aussi Claude Rains impressionnant en producteur pygmalion égoïste mais on reste un peu sur sa faim concernant l'histoire de garde et de divorce qui semblait pourtant être le point de départ de l'histoire
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Profondo Rosso
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

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Le Droit d'aimer (1946)

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En 1946, aux États-Unis. Une jeune veuve est partagée entre son amour pour un séduisant militaire et la peur du scandale.


Un beau mélodrame qui annonce en tout point le fameux Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk (1955). Il y est déjà question de l'enfermement moral au cœur d'une Amérique provinciale où une femme va défier les conventions bien malgré elle. Jessica Drummond (Barbara Stanwyck) est une jeune veuve que la perte récente de son époux plonge dans un grand désarroi, autant par la douleur de l'absence que par le constat qui en découle sur sa situation personnelle. D'abord soumise à l'autorité d'une mère (Lucile Watson) à cheval sur les conventions puis mariée et mère très jeune, Jessica n'a jamais réellement vécu pour elle ni suivie ses désirs profonds. Aujourd'hui avec son mari disparu et ses fils partis en pension, elle doit faire face au grand vide que constitue sa vie. Barbara Stanwyck, fragile et à fleur de peau offre une touchante prestation en femme esseulée se rendant soudain compte de sa dépendance aux autres, de sa vulnérabilité dans cette vie sans but. La mise en scène de Curtis Bernhardt et le scénario isole constamment Barbara Stanwyck, les situations les plus anodines renforçant sa détresse tel ce pique-nique en famille annulé par une sortie des enfants avec leurs amis concluant la scène une plongée sur la silhouette de Jessica seule face à cette grande maison vide (on pense aussi à sa première apparition son visage illuminé dans l'obscurité de sa chambre soulignant déjà l'expression de sa solitude). Le monde qui l'entoure s'avère terriblement oppressant avec les commérages constants animant la communauté au moindre geste de chacun et la montre proie des maris infidèles en quête d'aventure.

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Quelques pistes sont lancées sur une rébellion possible de l'héroïne face à cet environnement avec ses conflits constant avec sa mère, veuve nichée dans sa tour d'ivoire conformiste qu'elle souhaiterait voir rejoindre sa fille trop passionnée à son gout. Le salut viendra bien sûr d'un homme dont l'amour saura la libérer de ces entraves. Si Bernhardt ne verse pas dans l'archétype de Tout ce que le ciel permet qui faisait du sauveur un homme des bois massif incarné par Rock Hudson, George Brent gouailleur, viril et protecteur incarne un esprit indépendant totalement opposé à la personnalité timorée de Jessica et à la société guindée qu'elle fréquente.


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Les scènes entre eux sont chargées d'une sensualité et symbolique marquée. Barbara Stanwick s'agrippe à George Brent la ramenant en ski à son chalet lors de leur première rencontre comme pour signifier ce soutien dont elle a besoin pour échapper à son monde mais chute en essayant de rattraper son chapeau envolé, celui-ci exprimant encore les peurs et réticence à vivre sa vie. Barbara Stanwyck qui lascive et sensuelle nous faisait tourner la tête avec un bracelet à la cheville deux ans plus tôt dans Assurance sur la mort propose une performance brillamment inversée et tout aussi troublante, de plus en plus féminine et sensuelle a son insu au contact de Brent (l'abandon des coiffures stricts pour ses cheveux lâché la mettant en valeur n'intervenant qu'a partir de leur rencontre). Il faut la voir ici reculer pour mieux sauter face aux assauts de George Brent dont une scène où l'émoi se dispute à la gêne quand il la caresse longuement tandis qu'elle est recroquevillée sur son canapé dans la solitude d'une chambre d'hôtel. Audacieux titillement du Code Hays d'autant que même si cela reste sous-jacent on devine dans la dernière partie une Jessica libérée prête à coucher avec son amant hors de la sacro sainte institution du mariage.

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Il est également question d'opposition de classe dans cette échappée, George Brent avec ses manières rudes et son franc parlé n'ayant rien à voir avec cette bourgeoisie provinciale hypocrite. C'est là que réside les réticences des "amies" de Jessica et de sa mère qui par contre ne voit aucun mal à voir l'héroïne refaire sa vie avec l'ancien comptable de son époux, guindé, coincé et copie conforme des hommes de leur sphère. A nouveau on retrouve en moins extrêmes les conflits qui seront au cœur de Tout ce que le ciel permet lorsque Jane Wyman sera poussé dans les bras d'un croulant à la sexualité moins agressive que le charpenté Rock Hudson. Dernier point commun, le poids de la rumeur qui atteint les enfants et éveille leur intolérance en les montrant incapables d'accepter de voir leur mère refaire sa vie. Le constat est moins désespéré ici par la jeunesse des enfants, rendant leur réaction compréhensible (à l'opposé des jeunes adultes détestable qu'on verra chez Sirk) et donnera l'occasion à Barbara Stanwick de se montrer à nouveau bouleversante dans une scène de confession impudique magnifique. Globalement Sirk tire constamment son propos vers la tragédie et l'amertume sous la flamboyance des images quand dans son film précurseur Bernhardt maintien constamment une lueur d'espoir à l'image de la belle conclusion. Un grand et beau mélodrame hollywoodien et un des plus beaux rôles de la grande Barbara Stanwyck. 5/6

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Profondo Rosso
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Profondo Rosso »

La Voleuse (1946)

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Une jeune artiste peintre, Kate Bosworth, passe l'été à Martha's Vineyard, dans la maison d'un cousin. Elle y fait la connaissance du séduisant Bill Emerson, l'assistant du gardien du phare. Kate se sent attirée par le jeune homme. Sur ces entrefaites, débarque Patricia, sa sœur jumelle. Autant Kate est douce et prévenante, autant Patricia est dure, méchante et sournoise. Patricia a tôt fait de séduire Bill. Kate s'efface et laisse le couple se marier. Elle se lance alors à corps perdu dans la peinture. Le hasard la met à nouveau en présence de Bill, qui lui annonce son prochain départ pour l'Amérique du Sud, en compagnie de son épouse.

A Stolen Life est un mélodrame typique du genre et offrant un bel écrin à Bette Davis qui en fit d'ailleurs le premier (et finalement le seul) film produit par sa compagnie B.D. Incorpored. L'intrigue explore les affres de la gémellité mais dans une veine bien plus mélodramatique que psychanalytique, se différenciant ainsi largement du fabuleux Double énigme de Robert Siodmak sorti la même année. Cet aspect se traduit par la façon d'introduire cette notion de gémellité qui arrive de manière assez surprenante dans le récit. Le tout démarre d'ailleurs par une romance naissante entre la jeune peintre Kate Bosworth (Bette Davis) et le gardien de phare Bill Emerson (Glenn Ford), le film multipliant les jolis moments intimistes et tissant la complicité naissante entre eux, de la première rencontre à la timide séduction où Bette Davis charme par sa candeur et timidité (l'aveu dans le phare embrumé). Cette retenue attachante de Kate va pourtant s'avérer un terrible défaut lorsqu'entre en scène sa sœur jumelle Pat au tempérament diamétralement opposé et au fond bien moins pur. Curtis Bernhardt ne joue jamais d'une quelconque ambiguïté, n'adopte jamais dans sa mise en scène des artifices amené à nous faire confondre les jumelles. Si les personnages sont dupes, le spectateur, lui, ne le sera jamais. Séductrice, élégante et sophistiquée pour Pat, fragile, timorée et introvertie pour Kate, Bette Davis est extraordinaire de façon égale dans les deux registres.

Bernhardt ne cesse d'opposer les deux sœurs dans sa mise en scène, rarement ensemble au sein d'un même plan (d'ailleurs quand c'est le cas pour le coup les effets spéciaux sont bien en deçà de ceux extraordinaires de Double énigme) mais usant souvent du champ contre champ forcément désavantageux pour la complexée Kate qui s'est toujours effacée devant sa sœur Pat et ce sera encore le cas lorsqu'elle lui volera l'homme qu'elle aime. Là le script va dans une direction surprenante avec le personnage rustre de Karnok (Dane Clark) peintre torturé qui sachant lire dans les désirs et les peurs de Kate, la remettant en question en tant que femme et artiste. Un personnage captivant qui amène Kate à s'interroger et se remettre en cause, mais qui lui amène aussi l'audace d'endosser l'identité de sa sœur morte en mer pour se rapprocher de Bill. Malheureusement l'intrigue cherche à réunir de façon un peu forcée son couple vedette et expédie nombres de situations intéressantes : on ne voit jamais vraiment Kate endosser réellement la personnalité de Pat (alors que l'enjeu est finalement qu'elle s'émancipe de son ombre même décédée) et s'affirmer, elle reste finalement cette petite chose fragile et apeurée jusqu'au bout. Karnok, personnage le plus intéressant disparait au profit d'un Glenn Ford très bon mais dont le Bill manque de caractère. Un joli mélo un peu policé essentiellement tenu par une grande Bette Davis mais qui renonce à explorer des zones plus troubles alors que tout était là pour un résultat plus déroutant. 4/6
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Message par bruce randylan »

L'ambitieuse (Payment on demand - 1951)

Une épouse pousse depuis des années son mari à se rendre aux dîners mondain pour progresser socialement (et économiquement) plus rapidement. Fatigué par ce mode de vie, il demande le divorce alors que leur première fille vient de se fiancer

Une très très belle découverte que ce mélodrame qui vient justement au bon moment pour me sauver de ceux de Matarazzo, définitivement insipides et grossiers comparés à cette production sensible, lucide et ancrée dans le réel.

Le sujet devait tenir à son réalisateur puisqu'il s'agit du seul qu'il (co)écrit durant sa période américaine. On peut vraiment parler d'une oeuvre personnelle tant on sent un vrai regard sur son sujet et sa narration. Il ne devait pas être évident de faire un film sur le divorce à cette période et le cinéaste s'attache à décrire l'état d'âme de ses personnages plutôt que de faire dans le soap-opéra. Les douleurs, les problèmes de communication, la dimension sociale, la solitude, les regrets sont les dynamiques principales de ce drame où les espoirs de Bette Davis à trouver des pistons à son mari ont accéléré les problèmes aux seins de leur couple qui fonctionne désormais à deux vitesses.
Le constat est très amer sans être grave, larmoyant ou cherchant l'apitoiement. Il y a une dimension radiologie dans l'approche de Bernhardt à disséquer son histoire. D'ailleurs les flash-backs proposent une forme originale qui évoque clairement des rayons X avec les murs des décors qui deviennent soudainement invisibles pour dévoiler ce qu'il se passe dans la pièce voisine ou à l'extérieur de leur maisons. Le résultat est vraiment très réussi. Je serai curieux de savoir quel est le procédé utilisé car l'effet est saisissant (j'imagine que les murs sont des toiles qui deviennent transparents quand ils sont éclairés de la bonne manière). L'aspect un peu voyeur du procédé renforce aussi le malaise et la gêne du spectateur.
D'ailleurs ces flash-backs sont très bien intégré au récit. Ils sont assez nombreux mais souvent courts et ne brisent ainsi jamais la dynamique du récit et son rythme.

Plus le film avance et plus donc la noirceur et le désarroi de Bette Davis se font contagieux. On sent vraiment la peur de vivre seule et l'a culpabilité d'avoir fait échoué son mariage. Mine de rien, le film aborde aussi l'impossibilité pour une femme de se refaire une vie une fois atteint un certain âge. Ca donne cette scène incroyable où Davis rend visite à une amie âgée qui vit avec un gigolo grotesque. Les auteurs vont très loin dans ce que la censure peut laisser passer et cette scène est grinçante à souhait (et presque terrifiante dans son pathétisme résigné). Toujours par rapport à la censure, il y aussi une scène où les mariés sont clairement allongés sur le même lit (deux places) et s'apprêtent à passer du bon temps. Incroyable que ce plan soit passé au travers des ciseaux.

La force du récit est en tout cas d'avoir su échapper au discours moralisateur. Les conseils de Davis à sa fille sur le point de se marier détourne habilement ces pièges pour un beau moment d'émotion qui prend des allures de confession impuissante mais pas fataliste.

Il faut d'ailleurs noter que le film devait avoir une conclusion très pessimiste mais Howard Hugues imposa une fin plus conventionnelle que les auteurs ont su rendre avant tout ouvert et en suspens plutôt qu'un happy end de rigueur. D'ailleurs cette conclusion ne jure pas avec la tonalité du film.

Voilà, pour moi, une grande réussite sur un sujet délicat que j'ai presque envie de rapprocher de Clash by night de Fritz Lang pour sa peinture de la dislocation de la cellule familiale américaine. Et puis les acteurs sont excellents, à commencer par Bette Davis.
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Profondo Rosso
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Profondo Rosso »

La mort n'était pas au rendez-vous (1945)

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Richard et Katherine Mason semblent former un couple heureux. En réalité, Richard est amoureux d’Evelyn, la plus jeune sœur de son épouse. Quand cette dernière découvre leur secret et déclare ne pas vouloir divorcer, Richard imagine alors une machination afin de s'en débarrasser.

Conflict est une tentative intéressante de film noir psychanalytique dont le scénario a pour base une histoire d'Alfred Neuman et Robert Siodmak, ce dernier étant bien sûr maître en intrigue labyrinthique et chargée d'atmosphère. On peut regretter qu'il ne l'ait pas réalisé lui-même puisque sans démériter, Curtis Bernhardt n'exploite pas tout le potentiel de cette histoire. Le problème est avant tout un manque de subtilité qui empêche de distiller une certaine ambiguïté au récit. Ici dès la scène d'ouverture le personnage de psychanalyste incarné par Sydney Greenstreet nous explique badin ce qui définit une pensée obsessionnel, annonçant la veine essentiellement psychologique des tourments de l'époux meurtrier joué par Humphrey Bogart. La symbolique et les indices sont particulièrement grossiers, Bogart architecte voyant par exemple au détour d'un schéma papier la forme de la crevasse où git sa femme apparaître en surimpression. C'est bien dommage car la mise en scène de Curtis Bernhardt parvient par moment à créer ce doute et nous faire hésiter quant au genre dans lequel se situe le film. La réapparition d'objets appartenant à la disparue, les appels anonyme et l'atmosphère pesante suggère autant que l'épouse réalise une vengeance d'outre-tombe ou bien réelle, ou alors qu'un mystérieux manipulateur joue avec les nerfs de Bogart. L'apparition des objets et savamment amenée, le leitmotiv de la chanson Tango of Love associé à l'épouse laisse constamment planer une aura de surnaturel et Humphrey Bogart excelle à laisser sa tranquille assurance se désagréger face à la peur et la culpabilité.

Quelques séquences sont formellement superbes comme la scène de meurtre où l'époux surgit de la brume d'une forêt de studio pour en finir, on est presque dans le conte avant qu'une brutalité plus concrète vienne rompre le charme. L'enjeu du crime peine à intéresser avec une Alexis Smith transparente (pourtant capable de caractère dans ses rôles face à Errol Flynn) tandis que Rose Barr entre mégère et victime impose plus de personnalité malgré un faible tems de présence. La lourdeur de cette dimension psychanalytique estompe toute les nuances avec les longues tirades de Sidney Greenstreet et casse tout la vraie aura d mystère habilement installée. Du coup le twist final même si joliment amené ne satisfait pas vraiment tant nous avions été aiguillé vers une solution rationnelle, dommage. 3,5/6
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Kevin95
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Kevin95 »

CARREFOUR (Curtis Bernhardt, 1938) découverte

Le film a d'un postulat de départ intéressant (un ancien soldat devenu riche patron ne sait pas/plus si c'est en fait un malfrat avec une fausse identité) mais n'arrive qu'à obtenir le diplôme du sympa. Bande policière menée sans génie mais avec sobriété par Curtis Bernhardt (peu de temps avant de mettre les voiles vers les États-Unis), Carrefour est surtout un film d'acteurs comme quasiment la moitié des films français des années 30. Charles Vanel tente de rester digne malgré les accusations puis les doutes dont il est victime, Jules Berry interprète sans efforts son 7896859eme rôle de maître-chanteur et le compteur affiche une durée de moins d'une heure trente. Le final est un peu plus rythmé que le reste du métrage et laisse une bonne impression une fois le mot "fin" sur l'écran. Un bon moment quoi.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Commissaire Juve »

Kevin95 a écrit :CARREFOUR (Curtis Bernhardt, 1938) découverte

... Jules Berry interprète sans efforts son 7.896.859eme rôle de maître-chanteur...
Tu m'étonnes :lol: . Depuis le temps, j'ai fini par confondre l'acteur et ses personnages et il me sort vraiment par les trous de nez.

Je me demande ce qu'en disaient les gens à l'époque. A-t-il été UNE fois sympathique dans un film ?
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Message par Supfiction »

Commissaire Juve a écrit :
Kevin95 a écrit :CARREFOUR (Curtis Bernhardt, 1938) découverte

... Jules Berry interprète sans efforts son 7.896.859eme rôle de maître-chanteur...
Tu m'étonnes :lol: . Depuis le temps, j'ai fini par confondre l'acteur et ses personnages et il me sort vraiment par les trous de nez.

Je me demande ce qu'en disaient les gens à l'époque. A-t-il été UNE fois sympathique dans un film ?
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Commissaire Juve »

Supfiction a écrit :
Oui, dans Le magnifique, Joyeuse Pâques, Le guignolo, Flic ou voyou..
Hein ? :mrgreen: T'as bu du Champomy ! Il est mort en 1951 !
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Kevin95 »

Supfiction a écrit :
Commissaire Juve a écrit :
Tu m'étonnes :lol: . Depuis le temps, j'ai fini par confondre l'acteur et ses personnages et il me sort vraiment par les trous de nez.

Je me demande ce qu'en disaient les gens à l'époque. A-t-il été UNE fois sympathique dans un film ?
Oui, dans Le magnifique, Joyeuse Pâques, Le guignolo, Flic ou voyou..
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Rashomon »

Berry a tenu quelques rôles sympathiques, même si pas beaucoup (le cinéma français de l'époque reposant autant sur le typecasting que l'hollywoodien) Je l'ai bien aimé dans Monsieur Personne de Christian-Jaque et il a fait un Arsène Lupin plus que convenable dans le film de Diamant-Berger.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Supfiction »

Kevin95 a écrit :
Supfiction a écrit :
Oui, dans Le magnifique, Joyeuse Pâques, Le guignolo, Flic ou voyou..
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Bon personne a compris la blague visiblement. C'était pour dire que Belmondo période Bebel avait beaucoup pompé sur le jeu de Jules Berry.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)

Message par Kevin95 »

J'y ai pensé trois secondes avant de me dire "non, c'est trop perché comme vanne".

Bravo à toi Sup ! :mrgreen:
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