Curtis Bernhardt (1899-1981)
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Curtis Bernhardt (1899-1981)
Curtis Bernhardt appartient à toute cette génération de réalisateurs allemands qui ont émigré aux USA et ont fait une grande partie de leur carrière là-bas. Il a aussi tourné plusieurs films en France avant de partir aux USA. Il est connu pour avoir signé les grands mélos qui ont mis les vedettes féminines de Warner au premier plan comme Olivia de Havilland dans Devotion, Bette Davis dans la Voleuse ou l'ambitieuse, Joan Crawford dans Possédée ou encore Barbara Stanwyck dans le Droit d'aimer. Il a aussi signé le remake du Voile bleu. Il a aussi tourné avec Humphrey Bogart dans la mort n'était pas au rendez vous ou Robert Taylor dans Le Mur des Ténèbres.
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My Love came back (1940), Curtis Bernhardt
Julius Mallette (Charles Winninger), directeur d'une usine de matériel musical et Président d'une Académie de musique décide d'aider une jeune violoniste prodige Amelia Cornwell (Olivia de Havilland) à rester à l'Académie. Outre le soutien financier, il l'emmène voir les spectacles à la mode jusqu'au jour où retenu par une réunion familiale, il envoie son assistant Tony (Jeffrey Linn).
L'argument est sans doute mince, mais nous sommes ici dans un des genres de prédilection des américains, à savoir la comédie romantique. Tous les ingrédients y sont, les jeunes premiers, les amis un peu farfelus, les seconds rôles pittoresques comme S.Z Sakall, pilier de bon grand nombre de films, et naturellement les quiproquos. Olivia de Havilland une fois encore est magnifique dans ce rôle de jeune violoniste, à ses côtés Jeffrey Linn campe le jeune premier idéal, tandis qu'une Jane Wyman méconnaissable en blonde est charmante et pétillante tandis que Charles Winninger est parfait en vieux père de famille "séducteur". Sans aucun temps mort, Curtis Bernhardt plus habitué des mélodrames que des comédies réalise un film efficace. D'ailleurs d'après Imdb, ce serait ce film qui l'aurait fait "reconnaître". Bref une comédie américaine typique, agréable comme seuls les américains savent en faire
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La vie passionnée des Soeurs Bronté - Devotion - Curtis Bernhardt, 1946
Evocation de la vie des soeurs Bronté, axée essentiellement sur Emily et Charlotte, toutes deux amoureuses d'un même homme, le vicaire Nicholls.
Comme dans toutes ses évocations hollywoodiennes, les grandes lignes de la vie des personnages historiques sont gardées, mais enjolivées ou mis bout à bout dans n'importe quel ordre. Le film en est un parfait exemple, tout est véridique, mais par exemple Emily et Charlotte Bronté se rendent étudier à Bruxelles, mais dans la véritable histoire, elles reviennent parce que leur tante vient de mourir, ici c'est le frère qui est tombé gravement malade (d'ailleurs si l'alcoolisme ne fait pas peur à montrer, on laisse totalement de côté l"opionomanie du véritable Branwell Bronté). Et c'est lors d'un second séjour de Charlotte à Bruxelles qu'elle s'éprendra du Directeur de l'Ecole M. Heger, alors que dans le film, tout se passe la première fois. Bref peu importe, car cela renforce le côté mélodramatique de l'histoire. Le tout est aussi bien rendu, ainsi le premier baiser de Charlotte par M. Heger n'est aucunement montré à l'écran, même si on le devine. Sans doute n'était-ce pas moral de le montrer, un homme marié embrassant une chaste jeune fille. Le traitement des rêves d'Emily sont tout à fait dans l'esprit de l'auteur des Hauts de Hurlevent avec ces landes de carton pâte, certes, mais ces rêves de "mort" personnalisée par un cavalier noir. Il est dommage toutefois que toute la vie de Charlotte ne soit que suggérée, mais le parti pris est d'évoquer la vie d'Emily plus que celle de sa famille. Ceci étant le titre anglais est Devotion, ce qui fut la vie d'Emily qui se sacrifia pour sa famille avant de mourir emportée par la tuberculose.
Mais sans ses interprètes, ce film serait sans doute un peu plus fade. Ici Les interprètes sont toutes magnifiques. Ida Lupino est la vedette de la première partie en campant une Emily tourmentée et victime alors qu'on a plutôt tendance à voir l'actrice dans des rôles de femmes moins fragiles, quant à Olivia de Havilland pour son dernier film tourné avec Warner, elle aborde un rôle plus fort que d'habitude, loin de la fragile Mélanie, sa Charlotte Bronté est pleine de tempérament et plus mise en valeur dans la seconde partie, celle où elle devient l'auteur reconnu de tous, bien qu'écrivant sous le pseudonyme masculin de Currer Bell. Tous les événements de leur vie permettent aux deux soeurs de devenir les écrivains renommés qu'elles sont devenues. Il est à noter que leur vie fut aussi empreinte de romantisme que leurs romans respectifs inspirés de leurs propres expériences. Paul Henreid est un vicaire Nicholls plein de charme, Arthur Kennedy et Nancy Coleman complètent le casting en interprétant les frère et soeur des deux prestigieuses auteurs. A noter la présence de Victor Francen dans le rôle du professeur Henger. Bref une vie passionnante, dans la grande lignée Hollywoodienne avec le luxe des costumes, des décors, le tout magnifié par une superbe partition musicale signée Korngold évoquant bien le romantisme échevelé de cette époque.
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La Voleuse, A Stolen Life (1946) - Curtis Bernhardt
Deux soeurs jumelles tombent amoureuses d'un même homme. L'une d'entre elles l'épouse au grand désarroi de la seconde
Nous sommes ici encore dans ces grands méodrames qui tournent autour de la personnalité de Bette Davis. Et quel challenge plus fort pour l'actrice que d'incarner des jumelles. La première est naturellement réservée, simple, l'autre plus extravagante, plus détestable. Les scènes qui réunit les deux Bette Davis sont admirablement bien faites, notamment celle de leur première rencontre. Glenn Ford est assez fâlot mais c'est sans doute le rôle qui veut cela. Naturellement Bette Davis vole la vedette dans toutes les scènes où elle apparaît. Seul bémol, la scène du naufrage qui sent un peu trop le studio et les transparences par moments. Dane Clark est parfait en peintre "maudit" qui révèle à la soeur sage qu'elle peut avoir plus que ce à quoi elle prétend. Un mélodrame réglé par un des maîtres du genre assez méconnu finalement mais qui rèalisa de grands mélos pour Bette Davis ou son "ennemie" Joan Crawford.
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Possessed, Possédée (1947) - Curtis Bernhardt
Une femme erre dans la rue, cherchant "David". Elle se retrouve à l’Hôpital où elle raconte son histoire d'amour avec David.
Le film tourne naturellement autour de la personnalité de Joan Crawford qui joue une fois de plus une femme fatale, mais avec ses failles. Par contre, il est assez surprenant au départ du film de voir qu'elle est infirmière. Naturellement elle va évoluer, on ne pouvait pas faire un film avec une Crawford dévouée aux autres. Mais bon nous sommes ici dans un film noir et un mélodrame. Comme beaucoup de films de l'époque, on y parle aussi de psychanalyse et la schizophrénie y est clairement énoncée. Joan Crawford est impeccable une fois encore, tout comme Van Johnson est parfait en homme macho, odieux, détestable. Raymond Massey prête sa silhouette et sa prestance au rôle de ce veuf si différent de David. Curtis Bernhardt sait parfaitement faire évoluer le film entre "thriller" et mélodrame. La première scène qui voit une Crawford hallucinée déambuler dans les rues est d'une modernité confondante. Après on se retrouve dans l'esthétique Warnerienne plus habituelle. Un bon mélo mené par une superbe Crawford qui commence à trouver ses rôles de femmes "hystériques".
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La veuve joyeuse, the Merry widow (1952) - Curtis Bernhardt
Le souverain d'un royaume européen imaginaire souhaite que le Comte Danilo épouse une riche veuve afin de renflouer les caisses de l'Etat.
Là où Lubitsch avait réalisé un film léger, fin, Curtis Bernhardt réalise une grosse pochade sans charme. Le film tourné en studio le sent, il y a pourtant des moyens humains dans la scène d'ouverture, mais le bal vient pauvre figure avec ces dix couples, la chorégraphie est indigente surtout quand on se souvient de cette valse aux miroirs dans le Lubitsch, et l'adaptation musicale de la partition assez choquante. Fernando Lamas fait le bellatre et pousse la chansonnette sans aucun charme, en plus c'est lui qui chante la chanson de Vilja alors que normalement c'est un air féminin. Les décors font vraiment carton pate, même un arrière plan de palais est une toile peinte. Bref une version indigente de l'opérette qui n'est sauvé que par la beauté de Lana Turner, et ses dessous affriolants qui montre sa superbe plastique et la scène du cancan de chez Maxim's sympathique menée par Gwen Verdon (scène qui figure d'ailleurs dans un des deux premiers That's Entertainement). Una Merkel et Richard Haydn arrivent aussi à tirer leur épingle du jeu de ce film sans réel attrait. Côté musique, les amateurs de l'Opérette seront aussi déçus tant les airs sont massacrés aussi bien par l'arrangement que par les chanteurs. Bref pas grande chose à sauver de ce film, même si la première scène avec les différentes ambassades laisse croire que le film va être bien meilleur.
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My Love came back (1940), Curtis Bernhardt
Julius Mallette (Charles Winninger), directeur d'une usine de matériel musical et Président d'une Académie de musique décide d'aider une jeune violoniste prodige Amelia Cornwell (Olivia de Havilland) à rester à l'Académie. Outre le soutien financier, il l'emmène voir les spectacles à la mode jusqu'au jour où retenu par une réunion familiale, il envoie son assistant Tony (Jeffrey Linn).
L'argument est sans doute mince, mais nous sommes ici dans un des genres de prédilection des américains, à savoir la comédie romantique. Tous les ingrédients y sont, les jeunes premiers, les amis un peu farfelus, les seconds rôles pittoresques comme S.Z Sakall, pilier de bon grand nombre de films, et naturellement les quiproquos. Olivia de Havilland une fois encore est magnifique dans ce rôle de jeune violoniste, à ses côtés Jeffrey Linn campe le jeune premier idéal, tandis qu'une Jane Wyman méconnaissable en blonde est charmante et pétillante tandis que Charles Winninger est parfait en vieux père de famille "séducteur". Sans aucun temps mort, Curtis Bernhardt plus habitué des mélodrames que des comédies réalise un film efficace. D'ailleurs d'après Imdb, ce serait ce film qui l'aurait fait "reconnaître". Bref une comédie américaine typique, agréable comme seuls les américains savent en faire
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La vie passionnée des Soeurs Bronté - Devotion - Curtis Bernhardt, 1946
Evocation de la vie des soeurs Bronté, axée essentiellement sur Emily et Charlotte, toutes deux amoureuses d'un même homme, le vicaire Nicholls.
Comme dans toutes ses évocations hollywoodiennes, les grandes lignes de la vie des personnages historiques sont gardées, mais enjolivées ou mis bout à bout dans n'importe quel ordre. Le film en est un parfait exemple, tout est véridique, mais par exemple Emily et Charlotte Bronté se rendent étudier à Bruxelles, mais dans la véritable histoire, elles reviennent parce que leur tante vient de mourir, ici c'est le frère qui est tombé gravement malade (d'ailleurs si l'alcoolisme ne fait pas peur à montrer, on laisse totalement de côté l"opionomanie du véritable Branwell Bronté). Et c'est lors d'un second séjour de Charlotte à Bruxelles qu'elle s'éprendra du Directeur de l'Ecole M. Heger, alors que dans le film, tout se passe la première fois. Bref peu importe, car cela renforce le côté mélodramatique de l'histoire. Le tout est aussi bien rendu, ainsi le premier baiser de Charlotte par M. Heger n'est aucunement montré à l'écran, même si on le devine. Sans doute n'était-ce pas moral de le montrer, un homme marié embrassant une chaste jeune fille. Le traitement des rêves d'Emily sont tout à fait dans l'esprit de l'auteur des Hauts de Hurlevent avec ces landes de carton pâte, certes, mais ces rêves de "mort" personnalisée par un cavalier noir. Il est dommage toutefois que toute la vie de Charlotte ne soit que suggérée, mais le parti pris est d'évoquer la vie d'Emily plus que celle de sa famille. Ceci étant le titre anglais est Devotion, ce qui fut la vie d'Emily qui se sacrifia pour sa famille avant de mourir emportée par la tuberculose.
Mais sans ses interprètes, ce film serait sans doute un peu plus fade. Ici Les interprètes sont toutes magnifiques. Ida Lupino est la vedette de la première partie en campant une Emily tourmentée et victime alors qu'on a plutôt tendance à voir l'actrice dans des rôles de femmes moins fragiles, quant à Olivia de Havilland pour son dernier film tourné avec Warner, elle aborde un rôle plus fort que d'habitude, loin de la fragile Mélanie, sa Charlotte Bronté est pleine de tempérament et plus mise en valeur dans la seconde partie, celle où elle devient l'auteur reconnu de tous, bien qu'écrivant sous le pseudonyme masculin de Currer Bell. Tous les événements de leur vie permettent aux deux soeurs de devenir les écrivains renommés qu'elles sont devenues. Il est à noter que leur vie fut aussi empreinte de romantisme que leurs romans respectifs inspirés de leurs propres expériences. Paul Henreid est un vicaire Nicholls plein de charme, Arthur Kennedy et Nancy Coleman complètent le casting en interprétant les frère et soeur des deux prestigieuses auteurs. A noter la présence de Victor Francen dans le rôle du professeur Henger. Bref une vie passionnante, dans la grande lignée Hollywoodienne avec le luxe des costumes, des décors, le tout magnifié par une superbe partition musicale signée Korngold évoquant bien le romantisme échevelé de cette époque.
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La Voleuse, A Stolen Life (1946) - Curtis Bernhardt
Deux soeurs jumelles tombent amoureuses d'un même homme. L'une d'entre elles l'épouse au grand désarroi de la seconde
Nous sommes ici encore dans ces grands méodrames qui tournent autour de la personnalité de Bette Davis. Et quel challenge plus fort pour l'actrice que d'incarner des jumelles. La première est naturellement réservée, simple, l'autre plus extravagante, plus détestable. Les scènes qui réunit les deux Bette Davis sont admirablement bien faites, notamment celle de leur première rencontre. Glenn Ford est assez fâlot mais c'est sans doute le rôle qui veut cela. Naturellement Bette Davis vole la vedette dans toutes les scènes où elle apparaît. Seul bémol, la scène du naufrage qui sent un peu trop le studio et les transparences par moments. Dane Clark est parfait en peintre "maudit" qui révèle à la soeur sage qu'elle peut avoir plus que ce à quoi elle prétend. Un mélodrame réglé par un des maîtres du genre assez méconnu finalement mais qui rèalisa de grands mélos pour Bette Davis ou son "ennemie" Joan Crawford.
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Possessed, Possédée (1947) - Curtis Bernhardt
Une femme erre dans la rue, cherchant "David". Elle se retrouve à l’Hôpital où elle raconte son histoire d'amour avec David.
Le film tourne naturellement autour de la personnalité de Joan Crawford qui joue une fois de plus une femme fatale, mais avec ses failles. Par contre, il est assez surprenant au départ du film de voir qu'elle est infirmière. Naturellement elle va évoluer, on ne pouvait pas faire un film avec une Crawford dévouée aux autres. Mais bon nous sommes ici dans un film noir et un mélodrame. Comme beaucoup de films de l'époque, on y parle aussi de psychanalyse et la schizophrénie y est clairement énoncée. Joan Crawford est impeccable une fois encore, tout comme Van Johnson est parfait en homme macho, odieux, détestable. Raymond Massey prête sa silhouette et sa prestance au rôle de ce veuf si différent de David. Curtis Bernhardt sait parfaitement faire évoluer le film entre "thriller" et mélodrame. La première scène qui voit une Crawford hallucinée déambuler dans les rues est d'une modernité confondante. Après on se retrouve dans l'esthétique Warnerienne plus habituelle. Un bon mélo mené par une superbe Crawford qui commence à trouver ses rôles de femmes "hystériques".
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La veuve joyeuse, the Merry widow (1952) - Curtis Bernhardt
Le souverain d'un royaume européen imaginaire souhaite que le Comte Danilo épouse une riche veuve afin de renflouer les caisses de l'Etat.
Là où Lubitsch avait réalisé un film léger, fin, Curtis Bernhardt réalise une grosse pochade sans charme. Le film tourné en studio le sent, il y a pourtant des moyens humains dans la scène d'ouverture, mais le bal vient pauvre figure avec ces dix couples, la chorégraphie est indigente surtout quand on se souvient de cette valse aux miroirs dans le Lubitsch, et l'adaptation musicale de la partition assez choquante. Fernando Lamas fait le bellatre et pousse la chansonnette sans aucun charme, en plus c'est lui qui chante la chanson de Vilja alors que normalement c'est un air féminin. Les décors font vraiment carton pate, même un arrière plan de palais est une toile peinte. Bref une version indigente de l'opérette qui n'est sauvé que par la beauté de Lana Turner, et ses dessous affriolants qui montre sa superbe plastique et la scène du cancan de chez Maxim's sympathique menée par Gwen Verdon (scène qui figure d'ailleurs dans un des deux premiers That's Entertainement). Una Merkel et Richard Haydn arrivent aussi à tirer leur épingle du jeu de ce film sans réel attrait. Côté musique, les amateurs de l'Opérette seront aussi déçus tant les airs sont massacrés aussi bien par l'arrangement que par les chanteurs. Bref pas grande chose à sauver de ce film, même si la première scène avec les différentes ambassades laisse croire que le film va être bien meilleur.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Je ne crois connaitre de lui que son Tunnel tourné en France au début des années 30 avec Gabin. Un bon film, un peu bancal, mais solidement interprété et plein d'humanité.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Je ne connais de lui que son Beau Brummel avec Stewart granger et Liz Taylor que j'avais trouvé vraiment très bien
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Le droit d'aimer, My reputation (1946)
Une jeune femme qui vient de perdre son mari suite à une maladie doit affronter les regards et les qu'en dira-t'on d'une petite ville sur son attitude de veuve
Curtis Bernhardt réalise ici encore un superbe portrait de femme, avec ce talent qui lui est inné. Le film nous montre très bien l'évolution de la mentalité de cette jeune femme qui au départ accepte non sans les discuter les ordres de sa mère et arborre le fameux noir dévolue au deuil, et qui grâce à un couple d'amis va apprendre à revivre et faire surtout la connaissance d'un Major en permission qui va lui révéler qu'elle peut recommencer à vivre. Le thème du simple plaisir est même évoqué, vu qu'il est évident que la femme est prête à complètement compromettre sa réputation pour une aventure avec cet homme. Evidemment le code Hayes étant passé par là, la femme restera dans le droit chemin n'accompagnera pas l'homme,
Une jeune femme qui vient de perdre son mari suite à une maladie doit affronter les regards et les qu'en dira-t'on d'une petite ville sur son attitude de veuve
Curtis Bernhardt réalise ici encore un superbe portrait de femme, avec ce talent qui lui est inné. Le film nous montre très bien l'évolution de la mentalité de cette jeune femme qui au départ accepte non sans les discuter les ordres de sa mère et arborre le fameux noir dévolue au deuil, et qui grâce à un couple d'amis va apprendre à revivre et faire surtout la connaissance d'un Major en permission qui va lui révéler qu'elle peut recommencer à vivre. Le thème du simple plaisir est même évoqué, vu qu'il est évident que la femme est prête à complètement compromettre sa réputation pour une aventure avec cet homme. Evidemment le code Hayes étant passé par là, la femme restera dans le droit chemin n'accompagnera pas l'homme,
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Il n'existe pas en France en DVD, il me sembleJeremy Fox a écrit :Je ne connais de lui que son Beau Brummel avec Stewart granger et Liz Taylor que j'avais trouvé vraiment très bien
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Non, mais il est régulièrement diffusé à la télévision sur les chaines du cable comme TCM ! Maintenant curieusement c'est un film que je n'apprécie que fort moyennement malgré des acteurs que j'aime bien !Flavia a écrit :Il n'existe pas en France en DVD, il me sembleJeremy Fox a écrit :Je ne connais de lui que son Beau Brummel avec Stewart granger et Liz Taylor que j'avais trouvé vraiment très bien
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
J'espère que TCM aura l'heureuse idée de le rediffuser
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
J'ai bien aimé 'Carrefour' (ou 'L'Homme de la Nuit'), 1938, sous le nom de 'Kurt' Bernhardt, un bon mélodrame, bien joué par Vanel, Jules Berry et Suzy Prim et qui est passé il y a peu au Cinéma de Minuit.
top 10, top de tous les temps, films ***** par année
top film par année
actrices, acteurs de l'année
mucho, mucho, mucho nullos
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Le mur des ténèbres - Curtis Bernhardt - 1947
Retrouvé évanoui dans la voiture accidentée qu'il conduisait, sa femme Helen morte à ses côtés, Steven Kenet (Robert Taylor) doit faire face à une accusation de meurtre. Souffrant d'amnésie à la suite d'une blessure de guerre, il est interné dans l'institut psychiatrique où il va recevoir l'aide du Dr Ann Lorrison.
Le Mur des ténèbres est très représentatif de ce qu'était le film noir à la fin des années 40 : stylisé et torturé. Peu connue, cette oeuvre de l'allemand Curtis Bernhardt, qui vient alors de réaliser Possédée la même année, se révèle être un petit plaisir qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin.
Le scénario est bien construit et les thèmes du film noir sont utilisés avec beaucoup d'intelligence, le héros se retrouve pris dans une spirale infernale qu'il ne comprend pas car causée par une amnésie qui l'empêche de prouver son innocence.
Beau noir et blanc, mise en scène rythmée et classieuse, suspense et tension psychologique bien gérés, tout concourt à faire de ce High Wall un divertissement de haute tenue. Robert Taylor est parfait dans le rôle de cet homme qui cherche à prouver son innocence tout en essayant de trouver le véritable meurtrier de sa femme. Face à lui, Herbert Marshall campe un patron cynique qui va tout faire pour faire accuser Robert Taylor et se révèle parfaitement odieux. Enfin l'actrice Dorothy Patrick s'avère crédible dans le rôle du médecin qui tente d'aider Robert Taylor à découvrir la vérité.
Retrouvé évanoui dans la voiture accidentée qu'il conduisait, sa femme Helen morte à ses côtés, Steven Kenet (Robert Taylor) doit faire face à une accusation de meurtre. Souffrant d'amnésie à la suite d'une blessure de guerre, il est interné dans l'institut psychiatrique où il va recevoir l'aide du Dr Ann Lorrison.
Le Mur des ténèbres est très représentatif de ce qu'était le film noir à la fin des années 40 : stylisé et torturé. Peu connue, cette oeuvre de l'allemand Curtis Bernhardt, qui vient alors de réaliser Possédée la même année, se révèle être un petit plaisir qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin.
Le scénario est bien construit et les thèmes du film noir sont utilisés avec beaucoup d'intelligence, le héros se retrouve pris dans une spirale infernale qu'il ne comprend pas car causée par une amnésie qui l'empêche de prouver son innocence.
Beau noir et blanc, mise en scène rythmée et classieuse, suspense et tension psychologique bien gérés, tout concourt à faire de ce High Wall un divertissement de haute tenue. Robert Taylor est parfait dans le rôle de cet homme qui cherche à prouver son innocence tout en essayant de trouver le véritable meurtrier de sa femme. Face à lui, Herbert Marshall campe un patron cynique qui va tout faire pour faire accuser Robert Taylor et se révèle parfaitement odieux. Enfin l'actrice Dorothy Patrick s'avère crédible dans le rôle du médecin qui tente d'aider Robert Taylor à découvrir la vérité.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Souvenir bien vague de Gaby, auquel je m'étais essentiellement intéressé pour la présence de Leslie Caron en tête d'affiche. C'est d'ailleurs à peu de chose près tout ce qu'il m'en reste.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Le mur des ténèbres, High Wall(1947)
Un homme est arrêté auprès de sa femme morte assassinée étranglée. Il avoue le crime mais on s'aperçoit qu'il a eu des traumatismes crâniens antérieurs qui peuvent fausser son jugement. Il est donc interné dans un hôpital psychiatrique afin d'y être opéré et de trouver la vérité.
Curtis Bernhardt surfe sur la mode hollywoodienne des films se basant sur la psychanalytique. L'intrigue policère est certes présente, mais dès le début on sait que le coupable n'est pas celui qui est désigné mais un autre homme. Le but n'est d'ailleurs pas vraiment de savoir si le héros est coupable ou pas, mais de montrer l'influence de la psychanalyse et de tous les traitements sur les hommes. Il y a naturellement l'injection du pentotal qui permet au héros de retrouver ce qu'il a fait et de savoir qu'il n'a sans doute pas tué son épouse ! Il y a aussi l'histoire d'amour traditionnelle même si ici elle lie un médecin à son patient. Cette médecin va d'ailleurs jusqu'à recueillir le fils de l'homme sans doute déjà persuadée qu'il n'est pas coupable. Et puis il y a cet autre homme, inquiétant à souhait, odieux, n'hésitant pas à tuer le gardien de manière cruelle et de total sang froid. Il y a aussi cette touche Bernhardt qui décrit des petits personnages secondaires, comme ce vieil interné passionné par la musique classique.Robert Taylor se montre évidemment impeccable en homme que tout accuse, et qui est évidemment innocent, mais la surprise vient d'Herbert Marshall habitué aux rôles de maris et d'amoureux tranquilles qui joue ici un homme inquiétant, odieux. Audrey Totter est charmante en médecin de clinique pyschiatrique. Le film est efficace et prenant, même si la fin est plus que prévisible.
Un homme est arrêté auprès de sa femme morte assassinée étranglée. Il avoue le crime mais on s'aperçoit qu'il a eu des traumatismes crâniens antérieurs qui peuvent fausser son jugement. Il est donc interné dans un hôpital psychiatrique afin d'y être opéré et de trouver la vérité.
Curtis Bernhardt surfe sur la mode hollywoodienne des films se basant sur la psychanalytique. L'intrigue policère est certes présente, mais dès le début on sait que le coupable n'est pas celui qui est désigné mais un autre homme. Le but n'est d'ailleurs pas vraiment de savoir si le héros est coupable ou pas, mais de montrer l'influence de la psychanalyse et de tous les traitements sur les hommes. Il y a naturellement l'injection du pentotal qui permet au héros de retrouver ce qu'il a fait et de savoir qu'il n'a sans doute pas tué son épouse ! Il y a aussi l'histoire d'amour traditionnelle même si ici elle lie un médecin à son patient. Cette médecin va d'ailleurs jusqu'à recueillir le fils de l'homme sans doute déjà persuadée qu'il n'est pas coupable. Et puis il y a cet autre homme, inquiétant à souhait, odieux, n'hésitant pas à tuer le gardien de manière cruelle et de total sang froid. Il y a aussi cette touche Bernhardt qui décrit des petits personnages secondaires, comme ce vieil interné passionné par la musique classique.Robert Taylor se montre évidemment impeccable en homme que tout accuse, et qui est évidemment innocent, mais la surprise vient d'Herbert Marshall habitué aux rôles de maris et d'amoureux tranquilles qui joue ici un homme inquiétant, odieux. Audrey Totter est charmante en médecin de clinique pyschiatrique. Le film est efficace et prenant, même si la fin est plus que prévisible.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Très bonne surprise, Robert Taylor parfait et Herbert Marshall génial en personnage odieux.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
J'ai vraiment beaucoup aimé, et Herbert Marshall est vraiment odieux et étonnant ! C'est marrant comme l'affiche française évoque quelque part la Maison du Dr Edwards !Flavia a écrit :Très bonne surprise, Robert Taylor parfait et Herbert Marshall génial en personnage odieux.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Tu as raison, il y a une ressemblance. Je suis ravie que ce film t'ai plu.Cathy a écrit :J'ai vraiment beaucoup aimé, et Herbert Marshall est vraiment odieux et étonnant ! C'est marrant comme l'affiche française évoque quelque part la Maison du Dr Edwards !Flavia a écrit :Très bonne surprise, Robert Taylor parfait et Herbert Marshall génial en personnage odieux.
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Re: Curtis Bernhardt (1899-1981)
Le Beau Brummell - Curtis Bernhardt (1954)
En Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne de l'excentrique roi George III, le capitaine George Brummell devient un membre influent de la Cour. Pour beaucoup il n'est qu'un intrigant dont l'hypocrisie n'a d'égal que la soif de pouvoir et le désir de briller.
Le film relate la grandeur et décadence de George Brummell, interprété par un Stewart Granger parfait en dandy élégant et séduisant, qui ajoute charme, charisme et une classe absolue à ce personnage. Face à lui Peter Ustinov en Prince de Galles excelle dans le rôle du prince mal dans sa peau, pathétique, lâche mais qui va se laisser charmer par l'insolence, le panache, la liberté d'esprit de Brummell et il va en découler une grande amitié. Le rôle de Lady Patricia, interprété par Elisabeth Taylor, est peu développé, trop étoffé, l'actrice semble faire office de décoration, c'est bien dommage.
La réalisation est sobre et efficace bénéficiant d'un scénario bien construit mais, seul petit bémol, le film démarre assez lentement avant de proposer en seconde partie son lot de surprises et d'émotions pour nous tenir en haleine jusqu'au dénouement. La scène où Brummell refuse l'argent de son éditeur alors qu'il est endetté et malade, s'apparente à l'acceptation d'une condamnation à mort et résume bien le personnage.
George Gordon Byron éminent poète à la cour du roi George III disait de Brummell qu'il était l'homme le plus important de son époque, cette biographie romancée le démontre avec une histoire plus focalisée sur les relations entre les personnages que l'histoire d'amour entre Brummell et Lady Patricia Belham, et le film bénéficie en plus de décors et costumes magnifiques.
La réalisation est sobre et efficace bénéficiant d'un scénario bien construit mais, seul petit bémol, le film démarre assez lentement avant de proposer en seconde partie son lot de surprises et d'émotions pour nous tenir en haleine jusqu'au dénouement. La scène où Brummell refuse l'argent de son éditeur alors qu'il est endetté et malade, s'apparente à l'acceptation d'une condamnation à mort et résume bien le personnage.
George Gordon Byron éminent poète à la cour du roi George III disait de Brummell qu'il était l'homme le plus important de son époque, cette biographie romancée le démontre avec une histoire plus focalisée sur les relations entre les personnages que l'histoire d'amour entre Brummell et Lady Patricia Belham, et le film bénéficie en plus de décors et costumes magnifiques.
Film très divertissant, à voir surtout pour la prestation de Stewart Granger et Peter Ustinov, très à l'aise dans la peau de leur personnage.