Abdul Alhazred a écrit :le coffret Yoo Hyeon-Mok du Korean Film Archive
Tiens, c'est amusant, ce sont justement les deux coffrets que j'ai demandé à ma copine (coréene) de ramener lors de son dernier voyage.Abdul Alhazred a écrit :Je continue avec le coffret Kim Soo-Yong du Korean Film Archive.
Oui, excellent film en effet et sans aucune doute l'un des grandes réussites de Lee Man-hee à qui la cinémathèque avait concocté une rétrospective avec une douzaine de filmsnobody smith a écrit :Holiday de Lee Man-hee constitue une découverte tout à fait épatante.
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 2#p1958452
Un peu moins noble mais j'ai découvert cette semaine (et en 35 mm )
Les dents du dragon aka Les Incorruptibles du Kung Fu aka The black leopard (Kim Si-Hyeon - 1974 ; sorti en 1977 chez nous).
Il s'agit d'un pur film d'exploitation façon arts-martiaux où les japonais font croire à un chinois que des résistants coréens ont assassinés son père dans le but de les aider à détruire ces rebelles. Il va sans dire que ce sont les envahisseurs les véritables responsables de la mort de son paternel. Mais un justicier masqué tente de rétablir l'ordre.
L'histoire est pour le moins brouillonne avec des personnages flous dont on a du mal à vraiment définir les nationnalités et donc les motivations d'autant que dans la VF d'époque, les résistants semblent faire parti d'une troupe de cirque
On imagine d'ailleurs que cette version française prend certaines libertés puisque plusieurs péripéties sont à la limite de la compréhension (dont l'histoire de l'enfant kidnappé, sous intrigue d'ailleurs jamais résolu).
A part ça, et malgré un scénario qui aurait pu donné quelque chose d'intéressant avec un meilleur traitement, on reste dans le kunf-fu/taekwondo basique pour un film qui se situe dans la moyenne basse du genre. Non seulement les chorégraphies sont médiocres (même pour l'époque) mais c'est surtout le héros qui pose problème puisque ce dernier est totalement dénué de charisme, en plus d'être un piètre artiste martial (au moins ça donne une séquence totalement kitsch avec un rêve romantique qui ressemble à du sous Chu Yuan façon Royal Canin). Heureusement Whang In-Shik, qui joue le chinois en quête de vengeance, vient redresser la barre de temps en temps avec un bon jeu de jambe, une souplesse plus convaincante et une rapidité pleine de puissance (on le retrouve au générique de la fureur du dragon ou Dragon Lord de Jackie Chan).
Quant au héros masqué (appelé "le chat noir"), ça arrive comme un cheveu dans la soupe et ça embrouille encore plus l'intrigue déjà bien emberlificoté. On s'est même demandé si ce n'était pas une production "deux en un".
Par contre, il nous a fallut plus de temps pour retrouver le vrai titre du film que pour le regarder en entier !
En effet, le très court générique français est totalement à l'ouest créditant à la réalisation Doo Kwang Gee (Tu Guangqi sous son vrai nom), le cinéaste de Crush, détourné par René Vienet pour La dialectique peut-elle casser des briques? . Même chose pour les acteurs ! Et sur l'affiche française d'époque, on voyait même Shintaro Katsu
Par chance, sur le site de Première (seul site évoquant le titre français et possédant lui aussi de nombreuses erreurs), on a trouvé mention de Whang In-Shik et en épluchant sa filmographie patiemment, on a fini par tomber sur ce Black Leopard qui pouvait correspondre au "chat noir" et bingo !
Voilà, vous pouvez nous remercier pour ce travail d'exhumation