Le cinéma suédois naphta... à part Bergman

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Music Man »

Ann Harding a écrit : C'est un Stiller de tout premier ordre qui a été diffusé par Arte en 2001 avec une partition assez irritante que j'ai remplacée par la symphonie N°3 de Jean Sibelius. Sa musique reflète admirablement l'ambiance de Johan. Une pure merveille.
Excellente idée que de substituer à un mauvais accompagnement une musique plus appropriée. Avec du Subelius, cela devait être magique en effet.
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Commissaire Juve
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Commissaire Juve »

Je remets ici un petit topo que je viens de faire sur les "Pilsnerfilmer" suédois à l'occasion de la sortie prochaine d'un coffret en Suède...

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 4#p2320084

Qu'est-ce qu'un "pilsnerfilm" ? Ce n'est pas évident à traduire : le mot "Pilsner" vient d'une marque de bière... en gros, ce sont des comédies des années 1930 où l'on picole (à une époque où la consommation d'alcool était très contrôlée... limitée même), où l'on passe beaucoup de temps à table en racontant des histoires grivoises et en pinçant les fesses des filles. Les scenarii reposent souvent sur des oppositions : ruraux / gens de la ville ; milieu aisé / milieu populaire ; gens éduqués / gens à faible bagage scolaire ; Suédois / étrangers... Bref : gros nanars en perspective !

S'il y avait un équivalent marseillais, on dirait peut-être "Films pastaga", "Pastissades" ! :lol:
Dernière modification par Commissaire Juve le 17 juin 13, 15:47, modifié 1 fois.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Music Man »

Un coffret qui sortira fin août sans aucun sous-titres et sans beaucoup de travail de restauration...
Bon, ne nous plaignons pas : c'est déjà bien que les suédois ressortent leurs vieux films en DVD : ils sont plutôt en retard sur les autres pays dans ce domaine.
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Message par Commissaire Juve »

Commissaire Juve a écrit :J'ai également ce DVD depuis la sortie, mais je ne l'ai toujours pas visionné. Une flemme de géant.
Music Man a écrit :... qu’inviter les forumeurs à découvrir l’œuvre de Hasse Ekman, dont au moins trois films ont été réédités en DVD en Suède (DVD sans STF mais des ST anglais sont disponibles sur le Net).
actuellement dispo...

- Första divisionen / La 1ère escadrille (1941)
- Fram för lilla Märta (1945) [truc qu'on pourrait traduire par : "Allez, petite Marthe !" ]
- Banketten / Le Banquet (1948)
- Flickan från tredje raden / La fille des troisièmes loges (1949)
- Flicka och hyacinter / La fille aux jacinthes (1950)
- Ratataa eller the Staffan Stolle story (1956) [Taratata ! ou l'histoire de Staffan Stolle]
D'autres films de Ekman sont sortis depuis... tous sans sous-titres.

- Med dig i mina armar / Avec toi dans mes bras (Don Juan perd la mémoire) (1940)
- Ombyte av tåg / Entre deux trains (1943)
- Excellensen / Son excellence (1944)
- Kungliga patrasket (1945) ... titre pas évident à traduire... les Danois ont opté pour un "Enfants de la balle".
- Lilla Märta kommer tillbaka / La petite Marthe est de retour (1948)

Sinon, je vais passionner la foule, mais je signale quand même la petite présentation que je viens de faire de "Första divisionen" (1941) : http://ahbon.free.fr/DVD_2209.html (voir "le pour et le contre" en bas de test).

L'occasion de découvrir la notion de "beredskapsfilmer"... que je traduis par "films de vigilance patriotique" (ils servaient à entretenir l'esprit de défense en montrant que le pays était prêt à faire face à une invasion)... une quinzaine de films -- comédies ou drames -- tournés de 1939 à 1945 où l'on évoquait la vie des militaires, la guerre, l'occupation, les ennemis de l'intérieur. N'oubliez pas que la Suède était neutre et qu'elle n'a pas été envahie par la Wehrmacht pendant la dernière guerre.
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Message par Commissaire Juve »

Commissaire Juve a écrit :
- Ombyte av tåg / Entre deux trains* (Hasse Ekman, 1943)

... du brut de décoffrage sans sous-titres... mais je tenterai sûrement l'aventure.

* correspondance... "Entre deux trains" est la traduction littérale du titre danois.

Inga et Kim s'aiment, font des projets d'avenir, et puis... patatras ! la jeune femme succombe au charme d'une grande vedette de théâtre de Stockholm. Des années plus tard, Inga et Kim se croisent sur un quai de gare pendant une correspondance. Ils vont dans un petit hôtel, passent la nuit ensemble. L'amour semble renaître. Seulement... les deux anciens amants vont-ils dans la même direction ? T-t-tsaaan !

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Ombyte av tåg / Entre deux trains (Hasse Ekman, 1943)

Je le termine à l'instant.

Comment dire ? C'était sympa, mais... mouarf ! Pour faire court c'est une histoire sentimentale très "bibliothèque rose". Au départ, j'avais pensé à une expression de Mocky : "un film pour les boniches". Et en allant voir les critiques d'époque sur le site de l'Institut du Film Suédois, j'ai vu qu'un commentateur avait écrit : "Si l'on était méchant, on dirait que tout cela n'est qu'une transposition à l'écran d'un roman pour boniches* (pignovell)... mais on n'a pas envie d'être méchant"... Les grands esprits se rencontrent ! :mrgreen:

* on a d'ailleurs un niveau de langage très accessible qui fait que -- même sans sous-titres -- le film se suit assez facilement.

Le film doit énormément au charme de Sonja Wigert (30 ans ici... mais qui en faisait déjà un peu plus) et au travail du directeur de la photographie. La comédienne n'a pas une beauté extraordinaire, mais, là, elle a un charme évident, un mélange de Vivien Leigh (les yeux) et de Paulette Goddard (le sourire) ; c'est étonnant. Mais le plus drôle, c'est qu'au début du tournage le producteur avait reproché à Ekman et à sa partenaire de la jouer un peu trop Charles Boyer / Michèle Morgan ! :o :mrgreen: Après coup, quand on voit Sonja Wigert se pavaner avec son chapeau de gangster, on se dit "ah oui, pourquoi pas ?"

Pour revenir au drame lui-même, ce qui fait froncer les sourcils, c'est la psychologie des personnages... assez improbable, il faut l'avouer. L'héroïne a l'encéphalogramme rectiligne pendant tout le film. Elle tombe amoureuse comme on change de chemise, elle embrasse du bout des lèvres, quand elle sourit elle est à son maximum. Pour voir un début d'émotion, il faut attendre la toute fin du film (scène qui -- dit-on -- a été difficile à mettre en boîte). Mais attention : rien à voir avec l'ectoplasme impassible qu'on voit dans le "Gertrud" de Dreyer ! Inga Dahl aime, a des émotions, mais avec une extrême douceur. C'est la même chose pour le garçon. Il se laisse quitter sans cris, sans larmes. Il s'efface en un claquement de doigts. Quand, quelques années plus tard, il revoit celle qui l'a lâchement abandonné, il est toujours dans les mêmes dispositions d'esprit, très calme. Le maître-mot dans toute cette histoire c'est "équanimité" ! Le tout sur un air de valse mélancolique.

C'est un film Cajoline, Minidou... mais somme toute assez plaisant ! (sauf si on est un dur, un tatoué) :mrgreen:

EDIT : autre présentation du film sur ma fiche test (voir "le pour et le contre") http://ahbon.free.fr/DVD_2208.html
Dernière modification par Commissaire Juve le 2 janv. 23, 08:40, modifié 1 fois.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Music Man »

Commissaire Juve a écrit :[
Le film doit énormément au charme de Sonja Wigert (30 ans ici... mais qui en faisait déjà un peu plus) et au travail du directeur de la photographie. La comédienne n'a pas une beauté extraordinaire, mais, là, elle a un charme évident, un mélange de Vivien Leigh (les yeux) et de Paulette Goddard (le sourire) ; c'est étonnant. Mais le plus drôle, c'est qu'au début du tournage le producteur avait reproché à Ekman et à sa partenaire de la jouer un peu trop Charles Boyer / Michèle Morgan ! :o :mrgreen: Après coup, quand on voit Sonja Wigert se pavaner avec son chapeau de gangster, on se dit "ah oui, pourquoi pas ?"
J'avais acheté sa bio en Norvège (chère comme tous les livres là bas!!) et vraiment son histoire ne manque pas de rebondissement : elle fut notamment espionne pour les alliés pendant la guerre
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Message par Music Man »

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SOLDAT BOUM (Soldat Bom)de Lars-Eric KJELLGREN - 1948
Avec Nils POPPE, Gunnar BJORNSTRAND

Un brave chef de gare, pointilleux jusqu’à l’obsession, s’enrôle dans l’armée pour tenter de séduire la fille qu’il aime. En dépit de sa nature fantasque, son incroyable sens de l’obéissance va faire de lui rapidement un soldat modèle.

Nils Poppe est souvent considéré comme le Charles Chaplin suédois (certaines affiches de cinéma le mentionnent) et en son temps, ses films étaient non seulement d’énormes succès en Suède –celui-ci tint l’affiche 48 semaines !-mais aussi exportés y compris en France où ils étaient souvent appréciés par la critique.
Dès les premières minutes, on ne peut s’empêcher de songer à Chaplin tant les mimiques de Nils Poppe s’en inspirent. Sautillant, tout gauche devant sa fiancée, c’est vraiment Charlot tout craché ; quant à la sauvageonne, évadée de sa sévère pension, elle semble tout droit sortie des temps modernes. Sans avoir la profondeur, le sens social des films de Chaplin, cette comédie a beaucoup de charme, d’humour et de tendresse. On notera quelques gags très efficaces, quand Nils tond un cactus pour ne pas piquer sa fiancée, ou remue dans son lit pendant son sommeil ou encore quand il suit à la lettre tous les ordres donnés par ses chefs lors d’exercices disciplinaires, avec un zèle et une bonne volonté qui par contraste ridiculise les donneurs d’ordre . Dommage que le film sombre par moment dans la farce sans finesse (notamment quand Boum se déguise en femme, parmi les infirmières de l’armée, comme dans une gaudriole allemande). Mais globalement, c’est plutôt bon et le personnage joué par Poppe est attachant.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Commissaire Juve »

Faudra que je tente ce film, un de ces quatre.


Sinon, là, je sors à l'instant des 3h01 de Les émigrants / Utvandrarna, de Jan Troell (1971)... quelques semaines après avoir vu Le Nouveau Monde / Nybyggarna (1972)... 3h10 environ. Les deux films dans le désordre ! (je m'étais trompé en commandant d'abord le 2e opus) :oops:

Si Jan Troell était français, les critiques casse-bonbons lui colleraient l'étiquette infamante de "qualité France". Mais comme il est suédois, on dira "qualité Suède". Pour résumer : c'est un gars qui aime les belles reconstitutions et qui soigne la photo de ses films (il est réalisateur "et" directeur de la photo).

Image Image


Donc : "Les émigrants" et "Le Nouveau Monde", un peu plus de 6 heures de spectacle où l'on voit Max Von Sydow et Liv Ullmann émigrer de Suède avec une floppée de gamins blonds et s'installer au fin fond d'une forêt du Minnesota.

En très résumé : dans le premier opus, on commence par nous la jouer un peu Zola en Scanie (sud de la Suède), avec des héros en proie à une accumulation d'emmerdements (là, la démonstration est un peu voyante). Après, vient la traversée. C'est un vrai cauchemar. Le réal prend tout son temps -- il a trois heures devant lui -- et on comprend qu'il fallait être super motivé pour traverser l'océan... Dans le second opus, on voit la lente installation de la famille (Zola repointe le bout de ses sabots puis les choses s'améliorent), le temps qui passe, la nostalgie de la Suède, un incident assez grave avec des indiens et puis... je n'en dis pas plus.

Il ne faut pas imaginer un western avec des envolées lyriques, des chevauchées, tout ça ; ça reste très européen. Par ailleurs, l'ensemble est plutôt traité de façon documentaire (avec un petit côté "arts & traditions populaires"). Si un personnage doit déplacer un gros caillou ou abattre un arbre à la hache, ben, ça ahane le temps qu'il faut. :mrgreen:

On aura une pensée pour le personnage joué par la pauvre Liv Ullmann (une fille très simple, très croyante, qui ne se fait jamais vraiment à son exil). On la voit accumuler les grossesses sans parvenir à faire comprendre à son mari que... bon... euh, le coitus interruptus, c'est pas pour les chiens. Affreux ! (j'ai une ancêtre, comme ça, qui a mis au monde 17 gosses de 1721 à 1744... vous imaginez : 17 grossesses, 17 accouchements... et le plus beau, c'est qu'elle a survécu à son mari... vive la pilule !). Enfin, vu d'aujourd'hui, en un temps où l'on est plus habitués à des mouvements migratoires du Sud vers le Nord, cette peinture d'une émigration "blonde aux yeux bleus", avec des gens qui restent entre eux, qui ont du mal avec la langue du pays d'accueil, nous montre que le déracinement n'est facile pour personne.

Seule faute de goût : un truc inutilement gore dans la séquence de l'attaque indienne... J'oubliais : le long calvaire du frérot qui tente d'aller en Californie ; un moment pénible... et pour lui, et pour les spectateurs !

Côté DVD, désolé : les éditions suédoises n'offrent que des sous-titres nordiques.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Cinéfil31 »

Merci pour ton avis éclairé Commissaire ! :wink: Cela tombe bien pour moi : je venais justement de commander les DVD de ces deux films sur Discshop.se... Ayant lu en entier la saga romanesque de Vilhelm Moberg qui a inspiré ce diptyque, j'ai pris connaissance de tes commentaires avec d'autant plus d'intérêt. Jan Troell semble avoir vraiment respecté l'esprit et la lettre de l’œuvre littéraire adaptée, son style évoquant le naturalisme zolien, avec un côté épique assez mémorable dans certains passages du livre (la effectivement trèèèèès longue traversée de l'Atlantique, le défrichage du terrain qui va devenir la maison du couple principal de paysans émigrés, la lutte contre une nature hostile, etc.). V. Moberg s'est beaucoup documenté, et la version originale du livre comporte d'ailleurs en annexe une bibliographie digne d'un mémoire ou même d'une thèse... Moberg s'est inspiré de sa grand-mère pour créer le personnage de Kristina, incarnée à l'écran par Liv Ulmann.
Je suis par ailleurs d'accord avec toi pour souligner l'intérêt documentaire et "pédagogique" de cette œuvre : en dehors de la Scandinavie et des descendants américains concernés, je pense que peu de gens savent qu'il a existé une forte émigration scandinave en Amérique. Les clichés habituels font croire que parmi les Européens, il n'y a eu que des immigrants italiens ou irlandais aux États-Unis... Pourtant, entre les premières décennies du XIXe siècle et 1914, entre 1,3 et 1,5 million de Suédois ont quitté leur pays pour le Nouveau Monde. Ceci nous rappelle aussi que la Suède de cette époque était un pays rural, miséreux et inégalitaire, quasi féodal et très en retard technologiquement, socialement et politiquement. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis, ce qui laisse de l'espoir aux émigrants des pays déshérités actuels...
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Commissaire Juve »

Je me suis refait Le Nouveau monde la nuit dernière...

Alors, je confirme : la partie Californie du frère -- bien que coupée en plusieurs flashbacks -- est assez pénible. Si le but était de créer un malaise, c'est réussi.

Par ailleurs, lorsqu'il revient... on n'a qu'une envie : lui offrir une brosse à dents ! :mrgreen: Quelle horreur ! :lol: Du reste, la dimension olfactive de toute l'aventure n'est pas assez exploitée. Pendant la traversée de l'Atlantique, il y a bien l'odeur d'urine (et de vomi), mais après... Je suis sûr que la plupart des gens qu'on voit à l'écran devaient emboucaner sec ! De nos jours, dans la rue, dans les transports en commun ou dans les commerces, certains individus répandent une odeur rance, une odeur de lisier (parfois, il est carrément possible de les suivre à la trace), alors, dans les années 1850 / 1860, ça devait cartonner aussi.

Sinon, j'ai remarqué que -- côté musique -- les six heures étaient assez pauvres. Si les deux mecs qui ont fait la musique ont été payés à la note, ils n'ont pas dû faire fortune.

Enfin, côté Indiens : bien qu'incontestablement amérindiens, certains intervenants font un peu "Indiens de la mer de sable" (comme dans "La rivière sans retour" :mrgreen: ) ; pas terrible. Cela dit, les Indiens du Minnesota avaient peut-être un look "différent".

Quoi qu'il en soit, on s'attache à ces pauvres gens. Et on a un petit pincement au coeur à la fin.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Commissaire Juve »

Pas sûr que vous serez nombreux à venir lire ce message, mais je tente quand même.

Jetez donc un coup d'oeil à ces 10 captures d'un film suédois de 1958... ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? :mrgreen: Etonnant, non ? C'est bien simple, pendant tout le film, je n'ai pas arrêté de me demander si c'était sa grand-mère ! :lol:

nota : je vire les captures dans deux trois jours.
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Ann-Marie Gyllenspetz (1932-1999)... comédienne suédoise qui -- la plupart du temps -- ne ressemblait pas vraiment à Gwyneth... mais là... c'est assez étonnant.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Sybille »

La ressemblance est surtout frappante de profil, surtout sur la 1e photo, effectivement.
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Cinéfil31 »

En effet, c'est assez frappant. J'avoue que je n'y avais pas pensé spontanément, mais en comparant certaines photos des deux actrices, il y a une ressemblance étonnante. Commissaire, de quel film sont tirées ces captures ? Et est-ce que c'est une œuvre que tu conseillerais de voir ?
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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Commissaire Juve »

Cinéfil31 a écrit :... Commissaire, de quel film sont tirées ces captures ? Et est-ce que c'est une œuvre que tu conseillerais de voir ?
Ouh là ! J'ai tiré ça de Vi på Väddö / Nous autres de Väddö (Arthur Spjuth, 1958)... une production Sandrew qui est soit "épuisée" soit "retirée de la vente" (je ne sais pas ce qui s'est passé, mais, pour trouver des DVD Sandrew c'est mission impossible à présent).

L'histoire : une jeune femme -- qui vient d'obtenir sa licence de droit -- décide de passer quelques jours de vacances sur l'île de Väddö. Son copain, n'est pas très content, mais... c'est une Suédoise, elle fait ce qu'elle veut. Et, en débarquant sur l'île, elle se trouve mêlée malgré elle à une affaire d'héritage pouvant entraîner une expropriation. Un truc pas invraisemblable, mais dont le prétexte scénaristique se voit comme le nez au milieu de la figure.

Dans la tradition suédoise, c'est un film a ranger dans les films d'opposition "gens de la ville / gens de la campagne". Film très bavard (ça parle beaucoup... et vite) et, pour une fois, il m'est arrivé d'avoir du mal à suivre (même avec les sous-titres qu'il fallait relire parfois).

Par ailleurs. Techniquement parlant : il est proposé en 1.33, or, selon la base de données de l'Institut du Film Suédois, le bon format devrait être un 1.66. C'est peut-être un démattage, mais, à deux ou trois moments, j'ai trouvé que certains comédiens étaient un peu trop rejetés sur le bord du cadre (les mecs de Sandrew sont des saligauds, rien ne les arrête, même pas le recadrage des films). Cela dit, d'une manière globale, l'image 1.33 passe sans problème.

Quoi qu'il en soit, le DVD est à présent introuvable.

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Hier soir, j'ai visionné En Karl i köket (que je traduirais par "Un maître d'hôtel", 1954)... toujours chez Sandrew (en ce moment, je mate tous les films suédois que j'ai achetés il y a des années sans les visionner). C'était très sympa. Genre : Monsieur, avec Gabin. (là, c'est plutôt un film d'opposition "Bourgeois / gens plus modestes". Problème : le DVD -- DNRisé à fond les manettes -- est introuvable aujourd'hui. :oops:

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Re: le cinéma suédois naphta...à part Bergman

Message par Cinéfil31 »

Tack så mycket ! :wink: J'avais également remarqué que les Sandrew Metronome étaient pour beaucoup épuisés et indisponibles, même ceux sortis il n'y a pas très longtemps. L'éditeur serait-il en mauvaise posture ? Ses tripatouillages de format et d'images sont en tout cas toujours aussi navrants... C'est dommage, surtout pour des films comme En Karl i köket qui ont le mérite de montrer d'autres facettes du cinéma suédois et qui gagneraient à être mieux édités et diffusés.
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