Le péplum italien
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Re: Le péplum italien
Ah si, il y en a un qui m'a positivement marqué, c'est le Cabiria muet de Pastrone
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Re: Le péplum italien
Ah oui, il faudrait que je le regarde enfin celui là.Jeremy Fox a écrit :Ah si, il y en a un qui m'a positivement marqué, c'est le Cabiria muet de Pastrone
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Re: Le péplum italien
Les peplums de Freda et Cottafavi sont parmi les meilleurs du genre, sans doute parce qu'ils avaient d'excellents scenarios.
A noter qu'il existe un Fils de Spartacus (Corbucci, 1962) . Avec Steve Reeves, Jacques Sernas et Gianna Maria Canale.
Le peplum italien ne date d'ailleurs pas des années 50/60. L'ancêtre est probablement Cabiria (Pastrone, 1914). Le film a tellement marqué les esprits que Fellini appellera un de ses personnages Cabiria. Par ailleurs, c'est dans ce film qu'on voit pour la première fois le personnage de Maciste, qui sera réutilisé nombre de fois (pour des films sans rapport entre eux).
On pourra aussi noter Scipion l'Africain (Carmine Gallone, 1937), un film "mussolinien", à voir maintenant au deuxième degré. (mon père l'avait vu à l'époque de sa sortie française,probablement vers 40/44 et l'avait trouvé ridicule).
A noter qu'il existe un Fils de Spartacus (Corbucci, 1962) . Avec Steve Reeves, Jacques Sernas et Gianna Maria Canale.
Le peplum italien ne date d'ailleurs pas des années 50/60. L'ancêtre est probablement Cabiria (Pastrone, 1914). Le film a tellement marqué les esprits que Fellini appellera un de ses personnages Cabiria. Par ailleurs, c'est dans ce film qu'on voit pour la première fois le personnage de Maciste, qui sera réutilisé nombre de fois (pour des films sans rapport entre eux).
On pourra aussi noter Scipion l'Africain (Carmine Gallone, 1937), un film "mussolinien", à voir maintenant au deuxième degré. (mon père l'avait vu à l'époque de sa sortie française,probablement vers 40/44 et l'avait trouvé ridicule).
Dernière modification par riqueuniee le 20 juil. 11, 19:30, modifié 1 fois.
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Re: Le péplum italien
J'en parle , dans mon post précédent, parce que le film est célèbre, mais je ne l'ai pas vu (j'aimerais bien...)Jeremy Fox a écrit :Ah si, il y en a un qui m'a positivement marqué, c'est le Cabiria muet de Pastrone
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Re: Le péplum italien
D'ailleurs, à ce propos, connaissez-vous l'origine de Maciste ? Et bien Maciste c'est tout simplement...Hercule, où tout du moins le surnom qu'un latiniste érudit lui a trouvé en interprétant (beaucoup) une ligne de la Géographie de Strabon : "Et au milieu se trouve le temple Macistéen d'Héraclès..." En fait, il s'agirait du nom d'une ville.riqueuniee a écrit :Le peplum italien ne date d'ailleurs pas des années 50/60. L'ancêtre est probablement Cabiria (Pastrone, 1914). Le film a tellement marqué les esprits que Fellini appellera un de ses personnages Cabiria. Par ailleurs, c'est dans ce film qu'on voit pour la première fois le personnage de Maciste, qui sera réutilisé nombre de fois (pour des films sans rapport entre eux).
En plus de Cabiria, je crois que Fellini ne cachait pas son admiration pour Maciste Aux Enfers de 1925 (déjà !) qui était le premier film à avoir vu.
on faisait queue devant la porte des WC comme au ciné lors du passage de l'Atlantide à l'écran. Jean Ray, Hôtel de Famille, 1922
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Re: Le péplum italien
Merci de cette précision. J'ignorais tout de cette origine du nom Maciste. Comme Django et Sartana dans les westerns italiens, le personnage a par la suite été mis à toutes les sauces.
Dernière modification par riqueuniee le 28 juil. 11, 20:23, modifié 2 fois.
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Re: Le péplum italien
Du coup, j'ai récupéré un vieux commentaire afin d'alimenter cette discussion:
Lord Henry a écrit :Messaline (1959)
Non, Messaline n’est pas la femme de Messala.
Le cinéma de Vittorio Cottafavi est celui d’un esthète. Il en a le charme fragile, et sa séduction est empreinte d’un soupçon d’affectation. Sa frêle beauté n’est pas fille de l’opulence mais procède d’un agencement élégant de la modicité. Le style se nourrit d’une créativité érudite.
Messaline (Belinda Lee) se drape dans l’Histoire, et le jeu des intrigues et de la débauche épouse ses formes sculpturales. La sensualité se conjugue avec le sang, dont les ruissellements envelopperont la Rome décadente dans un linceul pourpre.
Dernière modification par Lord Henry le 20 juil. 11, 19:11, modifié 1 fois.
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Re: Le péplum italien
C'est beau comme...l'Antique !!!Lord Henry a écrit :Du coup, j'ai récupéré un vieux commentaire afin d'alimenter cette discussion:
Lord Henry a écrit :Messaline (1959)
Non, Messaline n’est pas la femme de Messala.
Le cinéma de Vittorio Cottafavi est celui d’un esthète. Il en a le charme fragile, et sa séduction est empreinte d’un soupçon d’affectation. Sa frêle beauté n’est pas fille de l’opulence mais procède d’un agencement élégant de la modicité. Le style se nourrit d’une créativité érudite.
Messaline (Belinda Lee) se drape dans l’Histoire, et le jeu des intrigues et de la débauche épouse ses formes sculpturales. La sensualité se conjugue avec le sang, dont les ruissellements draperont la Rome décadente d'un linceul pourpre.
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Re: Le péplum italien
Messaline est un très beau film de Cottafavi, mais je lui préfère le superbe Les légions de Cléopâtre.
Il était sorti en DVD dans la collection Péplums de chez Fabri il y a quelques années. Une belle copie, un niveau technique très honorable. Uniquement la VF (de qualité) par contre, mais enfin ces films là étaient rarement tournées en une seule langue, donc y'avait-il réellement une VO pure... Le prix du DVD se négocie actuellement autour de 30€ sur priceminister, et ça grimpe parfois. Je garde mon exemplaire jalousement.
Il était sorti en DVD dans la collection Péplums de chez Fabri il y a quelques années. Une belle copie, un niveau technique très honorable. Uniquement la VF (de qualité) par contre, mais enfin ces films là étaient rarement tournées en une seule langue, donc y'avait-il réellement une VO pure... Le prix du DVD se négocie actuellement autour de 30€ sur priceminister, et ça grimpe parfois. Je garde mon exemplaire jalousement.
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Re: Le péplum italien
A l'époque, les films italiens étaient toujours (ou presque) post-synchronisés, même avec un casting 100 % italien . C'est d'ailleurs ce qui a permis à de nombreux comédiens (de diverses nationalités) de venir jouer en Italie . Pour ces films au casting international ( tendance lourde, dans le peplum), difficile de parler de "VO pure", donc.
Dernière modification par riqueuniee le 28 juil. 11, 20:24, modifié 1 fois.
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Re: Le péplum italien
Nous sommes d'accord.riqueuniee a écrit : Pour ces films au casting international tendance lourde, dans le peplum), difficile de parler de "VO pure", donc.
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Re: Le péplum italien
Je vous conseille un petit livre très intéressant qui depuis la chute de Dreamland se trouve facilement en solderie, il ne paye pas de mine mais il vaut le coup pour découvrir le genre c'est L'Antiquité au cinéma de Frédéric Martin
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Re: Le péplum italien
Je reposte ce commentaire fait en 2006 sur ce film que je trouve sous-estimé:
LE COLOSSE DE RHODES
J'ai commencé ce mois de mai par la re-vision de ce premier film "officiel" dans la carrière de cinéaste de Sergio Leone.
S'il est malhonnête de dire que l'on reconnaît le style Leone -ici peu de gros plan, de scènes qui s'étirent et pas franchement de réalisme historique- la réalisation affiche une belle maîtrise. Notamment un panoramique à 180° dans une salle des momies et une maîtrise constante de l'espace.
Le réalisateur se plaît à introduire beaucoup d'ironie dans son récit en s'amusant à détourner tous les clichés du genre. Ici pas de culturiste mais un acteur vu dans LA RIVIERE SANS RETOUR (Rory Calhoun) qui anime une sorte de récit d'espionnage astucieux et plutôt riche.
Une "Mort aux trousses" antique avec le colosse -vraie réussite de design-dans le rôle du Mont Rushmore.
Un film proche des meilleurs Cottafavi qui a bénéficié de toute évidence de moyens très supérieurs à la moyenne des peplums. En ceci, les allergiques au genre peuvent se risquer à visionner ce film peu réprésentatif du genre "Sword and sandal"- pour reprendre le terme anglo-saxon.
LE COLOSSE DE RHODES
J'ai commencé ce mois de mai par la re-vision de ce premier film "officiel" dans la carrière de cinéaste de Sergio Leone.
S'il est malhonnête de dire que l'on reconnaît le style Leone -ici peu de gros plan, de scènes qui s'étirent et pas franchement de réalisme historique- la réalisation affiche une belle maîtrise. Notamment un panoramique à 180° dans une salle des momies et une maîtrise constante de l'espace.
Le réalisateur se plaît à introduire beaucoup d'ironie dans son récit en s'amusant à détourner tous les clichés du genre. Ici pas de culturiste mais un acteur vu dans LA RIVIERE SANS RETOUR (Rory Calhoun) qui anime une sorte de récit d'espionnage astucieux et plutôt riche.
Une "Mort aux trousses" antique avec le colosse -vraie réussite de design-dans le rôle du Mont Rushmore.
Un film proche des meilleurs Cottafavi qui a bénéficié de toute évidence de moyens très supérieurs à la moyenne des peplums. En ceci, les allergiques au genre peuvent se risquer à visionner ce film peu réprésentatif du genre "Sword and sandal"- pour reprendre le terme anglo-saxon.
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Re: Le péplum italien
Question sur ce film: Le dvd proposé par Studio canal ne serait-il pas recadré, passant du 2:35 au 1:85 ?daniel gregg a écrit :C'est beau comme...l'Antique !!!Lord Henry a écrit :Du coup, j'ai récupéré un vieux commentaire afin d'alimenter cette discussion:
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Re: Le péplum italien
Les travaux d'Hercule (Le fatiche di Ercole) - Réalisé par Pietro Francisci / 1958 :
Le film qui a lancé la mode du péplum italien musculeux à la fin des années 50 et cela jusqu'au milieu des années 60 ! Prometteur donc, d'autant que le film a obtenu en son temps un très gros succès en Europe et même aux USA. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Pas grand-chose, si ce n'est une oeuvre qui a mal vieilli et qui possède même à la base des défauts rédhibitoires. Comparé au très beau Hercule à la conquête de l'Atlantide de Vittorio Cottafavi (quatrième Hercule italien à l'époque), tout est en mode mineur, visuellement bien moins beau et sur le fond bien moins inspiré.
La photographie est jolie, m'enfin Mario Bava a déjà fait beaucoup mieux, les effets spéciaux sont peu soignés et l'action anémique. La faute d'abord à un récit pas très enthousiasmant au titre mensonger (sérieusement, les travaux d'Hercule, ici, nous n'en voyons que très peu et surtout disposés n'importe comment). Ensuite, la mise en scène est mollassonne au possible, Pietro Fancisci réussit l'exploit de tirer tout cela vers le bas : témoin la séquence finale, la seule réellement spectaculaire, complètement fanée dans ses effets à cause d'une caméra qui filme tout cela platement. Hercule se servant de ses chaines, cela aurait pu être grandiose, mais en l'état c'est juste grotesque et plat. Les péripéties s’enchaînent sans intérêt, l'histoire s'étire péniblement sur 90 minutes, et le spectateur ne sait guère quoi en penser. Et puis, plus cela avance et plus l'on se demande s'il s'agit d'un film sur Hercule... ou sur Jason ! Par ailleurs, le voyage de Jason et Hercule pour récupérer la toison d'or est d'une fadeur à faire peur. Tout cela ressemble plus à une promenade de santé qu'à un périple long et semé d’embûches. La comparaison avec le très beau Jason et les argonautes finit d'enterrer toute la crédibilité restante de ce film.
Reste alors Steve Reeves, en Hercule sportif et très bel homme, mais moins attachant que le futur Reg Park. L'acteur est bon, ses muscles lui donnent l'allure nécessaire, mais il est dirigé n'importe comment et surtout absolument pas mis en valeur la plupart du temps. La garnison de très belles actrices fait aussi son effet (ah, les amazones !), et notamment la magnifique Sylva Koscina. Son personnage, inintéressant, sera néanmoins l'occasion d'admirer l'actrice.
Les travaux d'Hercule est un film parfois honnête, parfois mauvais, pas assez léger et humoristique pour s'en amuser, et trop sentencieux pour le suivre. Un film coloré, mais pas trop, devenu un peu poussiéreux.
Le film qui a lancé la mode du péplum italien musculeux à la fin des années 50 et cela jusqu'au milieu des années 60 ! Prometteur donc, d'autant que le film a obtenu en son temps un très gros succès en Europe et même aux USA. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Pas grand-chose, si ce n'est une oeuvre qui a mal vieilli et qui possède même à la base des défauts rédhibitoires. Comparé au très beau Hercule à la conquête de l'Atlantide de Vittorio Cottafavi (quatrième Hercule italien à l'époque), tout est en mode mineur, visuellement bien moins beau et sur le fond bien moins inspiré.
La photographie est jolie, m'enfin Mario Bava a déjà fait beaucoup mieux, les effets spéciaux sont peu soignés et l'action anémique. La faute d'abord à un récit pas très enthousiasmant au titre mensonger (sérieusement, les travaux d'Hercule, ici, nous n'en voyons que très peu et surtout disposés n'importe comment). Ensuite, la mise en scène est mollassonne au possible, Pietro Fancisci réussit l'exploit de tirer tout cela vers le bas : témoin la séquence finale, la seule réellement spectaculaire, complètement fanée dans ses effets à cause d'une caméra qui filme tout cela platement. Hercule se servant de ses chaines, cela aurait pu être grandiose, mais en l'état c'est juste grotesque et plat. Les péripéties s’enchaînent sans intérêt, l'histoire s'étire péniblement sur 90 minutes, et le spectateur ne sait guère quoi en penser. Et puis, plus cela avance et plus l'on se demande s'il s'agit d'un film sur Hercule... ou sur Jason ! Par ailleurs, le voyage de Jason et Hercule pour récupérer la toison d'or est d'une fadeur à faire peur. Tout cela ressemble plus à une promenade de santé qu'à un périple long et semé d’embûches. La comparaison avec le très beau Jason et les argonautes finit d'enterrer toute la crédibilité restante de ce film.
Reste alors Steve Reeves, en Hercule sportif et très bel homme, mais moins attachant que le futur Reg Park. L'acteur est bon, ses muscles lui donnent l'allure nécessaire, mais il est dirigé n'importe comment et surtout absolument pas mis en valeur la plupart du temps. La garnison de très belles actrices fait aussi son effet (ah, les amazones !), et notamment la magnifique Sylva Koscina. Son personnage, inintéressant, sera néanmoins l'occasion d'admirer l'actrice.
Les travaux d'Hercule est un film parfois honnête, parfois mauvais, pas assez léger et humoristique pour s'en amuser, et trop sentencieux pour le suivre. Un film coloré, mais pas trop, devenu un peu poussiéreux.