Ces enfants du cinéma...

[julien]

Tout à fait autre chose. Une petite fille qui a tenu un rôle unique mais qui m'avait beaucoup marqué à l'époque de la projection du film mais je ne l'ai jamais
revu depuis, c'était la petite fille du film de Marco Pico, SAVANNAH. Je le connais aussi sous le titre "La balade de Savannah", avec notamment Jacques Higelin.

Je me rappelle que cette petite fille m'avait littéralement fascinée. Il y a des enfants touchés par la grâce.

Bon, la évidemment, on peut me dire que c'est pour les "Happy few" car ce film est malheureusement à priori invisible.
C'était l'histoire de 2 marginaux qui croyais t-on avaient enlevé une petite fille. En fait, la gamine en avait ras le bol de ses parents et
c'est elle qui s'était introduite dans la voiture des 2 hommes. Un film charmant avec un coté anar...

je me souviens l'avoir vu par hasard sur TF1 je crois, assez tard mais je l'ai plus jamais revu depuis. C'est vrai qu'il y a des films comme ça qui sont totalement oubliés. Higelin était pas mauvais aussi, dans un rôle assez à contre-emploi des rôles de fanfarons lunatiques qu'il tient d'habitude.

[Music Man]

Marisol, enfant star du cinéma et de la chanson en Espagne au début des années 60 (un rayon de soleil, Tombola, la corruption de Chris Miller). Son immense popularité en fait une figure mythique du passé : un feuilleton sur sa vie a été diffusé à la télévision espagnole il y a 2 ou 3 ans
http://movie-musical-world.blogspot.fr/ ... ousie.html


A la fin des années 60, le petit chanteur hollandais Heintje (Simmons) a connu une gloire phénoménale en Allemagne + Bénélux. Il a tourné quelques films en vedette.


Inger Nilsson, vedette de la série télé Fifi Brindacier et de 2 longs métrages tirés de la série : un succès qui perdure car les rééditions de ses films et feuilletons plaisent encore aux enfants d'aujourd'hui.


Rachid Ferrache, acteur dans l'As des As , un des plus gros succès de Belmondo


Christine Kaufmann, star enfant du cinéma allemand des années 50 puis vedette internationale et épouse de Tony Curtis


Mehdi, le fils de Cécile Aubry, vedette des séries télé Belle et sébastien et Poly, a joué dans quelques films


Eric Damain (Jacquou le croquant) avec Jean Gabin dans le drapeau noir flotte sur la marmite

[riqueuniee]

Sauf erreur, je crois que personne dans ce topic n'a encore évoqué les deux jeunes héros de jeux interdits, Brigitte Fossey et Georges Poujouly. Tous les deux ont continué le métier.
Ils ne firent pas carrière au cinéma, mais en politique : il s'agit des frères (jumeaux) Lech et Jaroslaw Kaczynski, qui furent président et premier ministre de Pologne, et jouèrent à 13 ans (en 1962) dans un film pour la jeunesse, Histoire de deux enfants qui volèrent la lune. Film qui eut du succès en Pologne, et leur valut dès cette période une certaine popularité.

[Federico]

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Mehdi, le fils de Cécile Aubry, vedette des séries télé Belle et Sébastien et Poly, a joué dans quelques films

Il s'est aussi essayé aux courts-métrages : Première classe en 1984 pour lequel il reçut un César et le sympathique (et sans doute autobiographique) Mao est mort en 2008 pour la collection Caméra de poche d'Arte, série de courts tournés avec des téléphones mobiles.

Mao est mort

Et, pour le fun, n'oublions pas sa participation à la sitcom des années 80 La famille Ramdam où il côtoya une autre enfant de la balle sur pellicule qui a depuis fait du chemin, une certaine Maïwenn...

[André Jurieux]

Je viens de revoir SO BIG. MON GRAND de Robert Wise et j'y ai retrouvé le jeune Tommy RETTIG qui n'a pas encore été cité (semble t'il).


TOMMY RETTIG

Chronologiquement, on l'aura notamment vu dans :

Panique dans la rue de Kazan. C'est l'enfant du couple Richard Widmark et Barbara Del Geddes
Gare au percepteur de Walter Lang dans lequel il joue l'un des enfants de James Stewart
Les 5 000 doigts du docteur T. de Roy Rowland
Dans So Big ou il jouait le fils de Jane Wyman enfant (le rôle adulte était tenu par Steve Forrest, le frère de Dana Andrews)
Dans Rivière sans retour, c'est le fils de Robert Mitchum
Dans "La dernière caravane", c'est l'un des enfants de la caravane de colons. Si ma mémoire est bonne, c'est le gosse qui fait passer le tomahawk à Widmark et qui lui permet de tuer le shérif
A la TV, il aura surtout été de la série Lassie.

Ensuite, comme un certain nombre d'enfants stars, il tournera mal. Vers la trentaine, il aura successivement été condamné pour avoir fait pousser de la Marijuana puis sera emprisonné pendant 5 ans
pour traffic de cocaïne...

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2 images de RIVIÈRE SANS RETOUR et en marge du tournage avec...

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Dans PAULA de Rudolph Mate (que je n'ai jamais vu)............................................Tournage de L'ÉGYPTIEN de Curtiz avec Peter Ustinov.............................................Dans MON GRAND de Robert Wise

[Federico]

J'ai fait une drôle d'expérience d'ordre spatio-temporel cette semaine en revoyant plus de 40 ans après un film découvert quasi à sa sortie au cinoche de mon école primaire et dont j'avais conservé un assez bon souvenir :

Le petit bougnat de Bernard Toublanc-Michel (1970).

Eh ben... j'aurais mieux fait de m'abstenir. Dire que ça a mal vieilli est un euphémisme. L'histoire - traitée au-delà du sommaire - de deux gamins de Sarcelles, l'un (un petit garçon Noir) rêvant de partir en colo, l'autre (une ado en pleine crise) tapant du pied pour ne pas y aller. Après une suite de micro-aventures, ils vont se retrouver au camp et fuguer ensemble. Le gamin sympa et débrouillard est joué par Claude Amazan dont ce fut l'unique rôle au cinéma et qui serait ensuite devenu médecin. La fille par Isabelle Adjani qui à 14-15 ans faisait ses débuts à l'écran, aussi rose et mimi que son prénom mais qui passe l'intégralité du film à râler, bouder, pester et faire la bouche en chapeau de gendarme. Les autres comédiens frôlent l'amateurisme (tout comme la mise en scène, quasi-inexistante), le pompon au jeune moniteur de colo, un beau gosse assez ridicule avec son short et ses jambes trop courtes dont s'amourache Rose (Vincenzo Sartini, 4 films à son actif et ce fut son dernier).

Un film pas méchant mais tellement médiocre que c'en est gênant, comme si il fallait faire enfantin pour s'adresser à un public d'enfants. Et puis, même si le Petit Bougnat du titre est décrit comme super futé et qu'à plusieurs reprises, le film joue - naïvement, comme tout le reste - la carte humaniste et anti-raciste*, le fait de le filmer plus d'une fois se baladant tout nu a comme conservé le vieux cliché du bon sauvage. OK, je sais, c'était il y a près d'un demi-siècle mais pour prendre un autre exemple de gamin Noir dans le cinéma français, je préfère ce qu'en fit Clouzot avec le fils de Jouvet dans Quai des Orfèvres. Et parmi les faiblesses crasses du scénario, on n'a pas l'impression que ses parents s'affolent alors qu'il a quitté le logis depuis des jours. De toute façon, la mise en scène est ultra-limite : quand le petit fugitif, planqué dans un arbre, fait tomber une énorme boîte de confiote en conserve aux pieds de deux habitants du cru, ceux-ci font comme si ils n'avaient rien vu ou plutôt ne savent pas trop quoi faire comme si le réalisateur ne les avaient pas prévenus.

Seuls intérêts de ce film oubliable : le constat sinistre que la banlieue alors nouvellement bétonnée était déjà déprimante (on ne fait que l'entrevoir au début mais ça suffit) comme le montrera le seul bon film des Charlots, Le grand bazar. Et bien sûr Adjani, poupée de porcelaine et (déjà) tête à claque avec sa drôle de frimousse. Elle fait tellement plus jeune que son âge et joue si mal qu'on a peine à croire que seulement 3 ans la séparent de son rôle d'Agnès à la Comédie Française et 5-6 ans pour la retrouver chez Truffaut, Téchiné et Polanski.

Bon, si il y a malgré tout des amateurs ou des curieux ou des adjanophiles au 15ème degré, le DVD est sorti chez SNC :

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(*) Petit Bougnat, qui se pose lui-même plusieurs fois la question de sa différence ira jusqu'à se tartiner le visage de blanc ; il est immédiatement adopté par la plupart des adultes qu'il croise (personnel d'un train, touristes allemands) ; ses copains de colo montent une manif pour "libérer nos frères de couleur".
Mais en poussant le mauvais esprit, son surnom qui lui vient de ce qu'il est né à Clermont-Ferrand a un double-sens ambigu, bougnat signifiant aussi charbonnier (cf la signification du mot "coke" dans l'album des aventures de Tintin "Coke en stock". Les clichés ont la vie dure et encore de nos jours : jetez un oeil sur les pubs vantant des boissons ou des barres chocolatées... )

[André Jurieux]

J'ai fait une drôle d'expérience d'ordre spatio-temporel cette semaine en revoyant plus de 40 ans après un film découvert quasi à sa sortie au cinoche de mon école primaire et dont j'avais conservé un assez bon souvenir :

Le petit bougnat[/b] de Bernard Toublanc-Michel (1970)

Je viens de dénicher le DVD sur une broc. Investissement modeste de 1 euro. çà paraissait sympathique mais après ton commentaire, comment dirais-je...Il devient moins prioritaire
Pis j'ai un paquet de films à voir qui viennent juste d'arriver à la maison

[Federico]

Le petit bougnat[/b] de Bernard Toublanc-Michel (1970)

Je viens de dénicher le DVD sur une broc. Investissement modeste de 1 euro. çà paraissait sympathique mais après ton commentaire, comment dirais-je...Il devient moins prioritaire
Pis j'ai un paquet de films à voir qui viennent juste d'arriver à la maison

Si je voulais être vachard, je dirais qu'1€, c'est cher payé pour un film à 1 Franc ou plutôt à deux sous.
Je crois par conséquent que tu fais bien de le faire passer sous la pile de tes DVD à découvrir.

[julien]

Moi je conseillerais ce petit film d'anticipation post-apocalyptique assez singulier où l'on peut-y voir la toute jeune Emmanuelle Béart, dans un de ses premiers rôles à l'écran :



C'est certes pas aussi prenant que le Malevil de Christian de Chalonge, mais enfin bon c'est une curiosité.

[riqueuniee]

Robert Blake, connu maintenant surtout pour avoir été l'inspecteur Baretta dans la série homonyme des années 70, débuta sa carrière dès l'enfance. On peut en particulier le voir, âgé de 11 ans, dans Le trésor de la Sierra Madre.

[Federico]

Robert Blake, connu maintenant surtout pour avoir été l'inspecteur Baretta dans la série homonyme des années 70

Super série que je reverrais bien mais je ne suis pas certain que de nos jours (à part les vioques comme ma pomme) beaucoup se souvienne de lui pour ce rôle, même si c'est certainement celui qui - à l'époque - l'a le mieux fait connaître du grand public. A vrai dire, je ne suis pas certain que beaucoup aujourd'hui mettraient un visage sur le nom de Robert Blake et c'est bien dommage parce qu'il a quand même été inoubliable dans au moins quatre très grands films : De sang froid, Willie Boy, Electra Glide in Blue et Lost Highway. Pas mal pour un p'tit (1,63m) italo-américain à la vie cahotique...

[Federico]

Bon, je triche un peu car ce n'est que de la télé (il débutera au cinéma à l'âge de 16 ans) mais pour le fun, voici le jeune Ryan Gosling lorsqu'il faisait partie du All New Mickey Mouse Club entre 1991-93 (il avait donc 11-13 ans). Un truc pareil, ça peut bousiller une carrière, même si d'autres que lui se sont également pas trop mal sortis des disniaiseries de leurs débuts (comme Kurt Russell)...

[Federico]

Dans la catégorie "hors-concours", voici Tatum O'Neal.
Je viens de re-découvrir l'épatant La barbe à papa (Paper moon) de Peter Bogdanovich (1973), bien parti pour être mon film du mois. Où elle débuta à l'écran, âgée de 9 ans avec son papa Ryan.
Elle s'y révéla absolument géniale, aussi mignonne que drôle et émouvante dans le rôle de l'orpheline qui accompagne dans ses petites arnaques celui qu'elle pense être son père. Bogdanovich les réunira trois ans plus tard pour Nickelodeon (pas revu depuis des lustres mais je crois moins réussi).

Pour sa performance extraordinaire dans ce film que je recommande chaudement, Tatum O'Neal recevra l'Oscar du meilleur... second rôle (alors que tout le film tourne autour d'elle !) et est à ce jour la plus jeune à avoir remporté la statuette.

Malheureusement, ce joli portrait de famille fera plus tard place à 1/4 de siècle de conflits père-fille et les choux gras de la presse. Et une collection de "problèmes personnels" (dixit les Américains) qui expliquent une filmo courte et espacée.
Tatum O'Neal sera aussi un temps l'épouse du non moins génial mais aussi très caractériel John McEnroe, duo de sangs chauds irlandais qui fit pas mal d'étincelles.

[julien]

Le film a peut-être était une source d'inspiration pour Alice dans les villes de Wenders. Ça m'y a fait penser parfois. Le noir et blanc, le côté road-movie, avec le type paumé flanqué d'une gosse insupportable... J'aime beaucoup le début du film d'ailleurs. Un peu moins la seconde partie dans l'hôtel, qui est un peu plus légère ; mais Tatum effectivement est assez bluffante. La scène dans le bar, où elle réclame fermement son argent à Ryan o'Neal, complètement dépassé, est vraiment désopilante. Elle tient aussi un rôle dans le film The Bad News Bears, où elle interprète la meilleure joueuse de base ball, d'une équipe de bras cassés, entraînés par Walter Matthau ! Malheureusement j'ai trouvé le film assez faiblard. Dommage parce que sur le papier, le synopsis semblait emballant. Assez curieux sinon de voir ce Nickelodeon.

[Federico]

Le film a peut-être était une source d'inspiration pour Alice dans les villes de Wenders. Ça m'y a fait penser parfois. Le noir et blanc, le côté road-movie, avec le type paumé flanqué d'une gosse insupportable...

C'est drôle parce que je n'avais pas fait ce très juste rapprochement... alors que la photo de László Kovács m'a tout de suite fait penser à certains Wenders en N&B.

La scène dans le bar, où elle réclame fermement son argent à Ryan o'Neal, complètement dépassé, est vraiment désopilante.

Comme toutes celles où elle l'aide dans ses arnaques avec sa bouille impayable : le marchand de barbe à papa et la caissière de la droguerie qu'elle embrouille complètement et puis ses interventions lors des ventes de bibles en porte-à-porte où elle décide du prix de vente à la tête du client !
Ce qui donne aussi une séquence bouleversante de simplicité lorsqu'ils sonnent chez une pauvre femme entourée d'une marmaille et qu'elle fait signe à son "père" de laisser tomber et d'offrir le livre pour rien.