Harry Langdon (1884-1944)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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allen john
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

Long pants (Frank Capra, 1927)

Ceci est le deuxième et dernier film de Langdon réalisé par frank Capra, l'homme qui prétendra toute sa vie avoir "fait" Langdon. Nous n'allons pas revenir ici sur l'histoire, le fait est désormais avéré: immense cinéaste, Capra était aussi un affabulateur de génie, comme d'autres grands: qu'on pense à Walsh, menteur et farceur; Ford qui brouillait les pistes au point de prétendre avoir été cowboy en Arizona; Lang et sa version de sa propre fuite d'Allemagne... Donc, une fois The strong man achevé, Langdon aussi bien que Capra se sont senti pousser des ailes: le film était un succès, leur ambition avait payé, et il pouvaient remettre le couvert; l'ennui était que chacun des deux s'atribuait les mérites de ce qui était avant tout une collaboration, et que la brouille allait se préciser; Langdon était le patron, et à la suite du tournage, il a écarté capra de son équipe, jugeant le temps venu de prendre sa destinée en mains. Le film devrait s'en ressentir, mais pas du tout: C'est un film tout à fait typique de ce que Langdon pouvait réussir dans ses meilleurs moments, qui revient à des thèmes proches de ses courts métrages, et qui oppose une fois de plus la ville corruptrice à l'Amérique profonde, comme les trois-quarts des films muets Américains semble-t-il, mais dans une bulle burlesque moins caricaturale que dans The strong man.

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Harry est un grand garçon, qui rêve toute la journée de romance, alimentant ses fantaisies de livres puisés à la bibliothèque locale. Toute sa jeune vie, ses parents l'ont gentiment couvé, persuadés qu'il se marierait automatiquement l'age venu avec la petite voisine, Priscilla (Priscilla Bonner, la jeune aveugle de The strong man). Celle-ci aussi en est persuadée. Un beau jour, les parents décident d'offrir des pantalons à Harry qui se croit enfin adulte, et se précipite sur la première venue: une jeune femme de la ville (Alma Bennett) dont la voiture est en panne, et qui appartient à un gang de trafiquants de drogue par-dessus le marché. Pour se débarrasser de lui, la jeune femme l'embrasse, et part, mais Harry, persuadé qu'il s'agit d'un pacte d'amour, l'attend. Alors que le village s'apprète à célébrer son mariage avec Priscilla, il s'enfuit pour retrouver sa "bien-aimée"...

Comme chez Lloyd, le décor rural est assez classique, mais le personnage de Langdon est plus caricatural encore; par contre, les scènes urbaines installent Langdon... en 1927, avec sa corruption, son jazz et sa consommation d'alcool frelaté. La naïveté du personnage se retrouve, tout comme dans les meilleurs courts Sennett, placée au coeur d'un décor d'autant plus criard. Des scènes laissent comme il savait si bien le faire Langdon pousser son style lent et répétitif jusqu'au bout: lorsqu'il a vu la jeune femme en automobile au début, il tourne autour d'elle avec son vélo, faisant tout un tas d'acrobaties plus embarrassantes les unes que les autres. Contrairement à un Charley Chase ou un Harold Lloyd, l'embarras, avec Langdon, est pour le spectateur, pas pour le comédien; c'est ce que lui empruntera Laurel...

Pour le reste, il faut noter une cavale rocambolesque en ville avec Langdon qui croit porter sa "fiancée" dans une caisse, alors qu'il s'agit d'un crocodile, et deux scènes frappantes: vers la fin, Harry qui s'est lui-même aveuglé sur les activités délictueuses de sa "petite amie", assiste dans la loge d'un théâtre à un rêglement de comptes, qui l'éclaire une bonne fois pour toutes sur la vraie nature de la femme qu'il aime. Cette scène est volontairement crue, et vue par un Harry au premier plan, de dos; il joue de fait à visage masqué, la scène fonctionnant parfaitement du fait que le comédien est retourné. Une noirceur qui contraste avec la vie doucereuse de sa campagne, et qui explique deux ou trois plans qui servent en quelque sorte de "paliers de décompression" pour le jeune homme lorsqu"il revient à la maison: on le voit l'air hagard errer à travers bois avant de rentrer chez lui, grandi, mais aussi traumatisé. Cette noirceur culmine pourtant à un autre moment de ce film: lorsqu'il s'apprête à se marier, Harry se demande comment se débarrasser de Priscilla, et imagine l'emmener dans les bois pour la tuer d'un coup de révolver, une rêverie qui contraste évidemment avec ses fantaisies du début du film, qui levoient en prince de pacotille conter fleurette à la jeune fille... Mais le plus perturbant, c'est qu'il tente effectivement de mettre son plan à éxécution! Comme si dans True Heart Susie, de Griffith, Bobby harron emmenait Lillian Gish dans le bois pour la tuer, en quelque sorte: ça fait quand même froid dans le dos, même si Harry Langdon étant Harry Langdon, ça ne marchera pas, rassurez-vous.

Voilà, ce film est sans doute plus mal fichu que le précédent, moins équilibré. Les partisans de Capra diraient que Langdon a trop contrôlé, les partisans de Langdon seraient d'avis d'imputer ses défauts à Capra; quoi qu'il en soit, le film est de toute façon typique de son auteur, et je parle ici de Langdon, pas de Capra: après trois ans passé à tricoter des films autour de son personnage, entièrement tissés autour de son style de gags, il serait temps qu'on reconnaisse la paternité de ces films, non?

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allen john
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

Three's a crowd (Harry Langdon, 1927)

Relayant les mensonges et les petits arrangements avec la vérité de Frank Capra au sujet de Langdon, le grand public a de ce premier long métrage réalisé par langdon seul l'impression durable d'un gâchis, d'un film raté et maladroit. De fait, ce fut un flop monumental, suivi par deux autres flops et la fin d'une carrière qui était pourtant prometteuse. Il convient néanmoins d'examiner ce film à l'écart de l'habituelle remarque, de cette critique obsessionnelle qui veut faire de cette tragi-comédie un plagiat éhonté de The Kid. On en est loin! le film est typique de Langdon, et confirme son style, enfin laissé libre de toute concession et de toutes interférence; après, bien sur, on aime ou on n'aime pas, mais si on veut voir du Langdon pur, c'est avec ce film qu'on le fera; en effet, Langdon a conçu The chaser le film suivant, dans la panique qui a suivi l'insuccès embarrassant de Three's a crowd, et avec l'épée de Damoclès des menaces de la First National, qui réclamait un succès (D'autant que le studio était au bord du gouffre); puis, Langdon a fait de même avec Heart trouble, un film qui est à peine sorti, et qui ensuite disparu corps et bien...

Harry vit de façon misérable dans un appartement situé au bout d'un long escalier branlant, dans un quartier pauvre; il est couvé par des amis, qui ne savent pas trop quoi faire de lui, et son rêve le plus cher est de trouver l'âme soeur; exaucé! il recueille Gladys (Gladys McConnell), une jeune femme enceinte qui a fui son amant alcoolique. sitôt recueillie, la jeune femme accouche, et Harry se prend à devenir papa.

Comparer avec The kid ce film est déloyal, pour les deux; ceci reste après tout le premier effort d'un réalisateur novice, alors que Chaplin était particulièrement expérimenté, d'autre part, Chaplin a construit tout un univers et un quartier alors que langdon situe 80% de son film volontairement dans l'appartement de Harry. Ensuite, Chaplin utilise les ressources du mélodrame pour construire une histoire qui implique une interaction entre ses deux héros, une complicité, un rapport enfin qui n'ont pas de place ici; c'est à peine si Gladys se rend compte de la présence d'Harry, et celui-ci limite ses désirs de rester en compagnie de la jeune femme et du bébé à un rêve, dans lequel, comble de l'ironie, il ne triomphe pas et doit abandonner toute prétention au profit de l'ancien petit ami. Là ou Chaplin nous montre une situation qui avance, Langdon à la fin de ce film ne peut même plus rêver come il le faisait auparavant...

Le style de langdon diffre de celui de ses trois principaux compétiteurs (ChaplinLloydKeaton), aucun de ses films ne le montre plus que celui-ci. Là ou les autres vont utiliser le physique pour faire avancer l'action et le temps, Langdon utilise le corps pour ralentir l'action et arrêter le temps. il agit en cartooniste (ce qu'il était) et creuse les situations très loin. D'où ce décor étonnant, qui prend la place des personnages parfois. Chaque situation du film est donc soumise au développement de la réaction, de l'appréhenion de Harry. Celui-ci imprime son propre état rêveur à une action décalée, dans laquelle le seul moment un tant soit peu rassurant est un rêve, qui tourne vite sinon au cauchemar, en tout cas à l'échec. La ou les autres contaient des hiostoires de réussite (Lloyd, Keaton) ou d'échec triste (Chaplin) au moins ils avançaient; Langdon souhaite nous faire voir l'immobilisme, l'échec sans recours, là ou Chaplin, au moins a avancé par son sacrifice ou sa bonté d'âme. Son personnage a le culot de ne servir à rien... il fallait l'oser, et c'est sans doute ce qui fait le bien méchant sel de ce film qui n'est en rien comparable aux histoires de clowns tristes, chef d'oeuvre paradoxal d'un comédien éternellement controversé: si le film vous rend inconfortable eh bien c'est peut-être parce que c'est précisément ce qu'il cherchait...

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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par someone1600 »

Selon ce que je lis, Hangdon semblait donc un comédien incompris. Peut-etre pas de son temps... :?
allen john
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

someone1600 a écrit :Selon ce que je lis, Hangdon semblait donc un comédien incompris. Peut-etre pas de son temps... :?
je pense qu'il a été compris jusqu'à ce film, mais d'une part, les autres comédiens ont eu des difficultés à ce moment là, et d'autre part la First National ne l'a pas aidé (Ils l'ont même proprement saboté selon certains...). c'est en particulier aujourd'hui qu'il est incompris, parce qu'il est quand même beaucoup moins connu que ses pairs. Il faut s'armer pour accéder à langdon...
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par someone1600 »

C'est clair je n'avais lu son nom que dans le catalogue Kino avant de lire tes critiques.
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

The chaser (Harry Langdon, 1928)

Réalisé à nouveau par Harry Langdon, et pensé sans doute en réaction au flop monumental de Three's a crowd, The chaser n'a fait qu'envenimer les choses. Il n'aura pas plus de succès, et ne sera jamais vraiment apprécié, bien qu'il présente une comédie noire et typique du style de Langdon, à nouveau épaulé par un script du à son complice Arthur Ripley. Le film commence par deux cartons introductifs: Dieu a fait l'homme à son image, et un peu plus tard, il a créé la femme. Les mêmes cartons reviennent en conclusion, après une heure durant laquelle les auteurs auront usé de toute leur sauvagerie et d'un certains sens de l'absurde pour explorer une certaine forme de mysoginie, mais aussi l'ineptitude de Harry en tant qu'homme...

Harry est doté d'une gentille épouse, mais celle-ci a une mère, qui veille au grain, et empêche le mari de faire ce qu'il voudrait, c'est à dire participer à des fiestas imbibées (A distance, Harry Langdon étant ce qu'il est, il ne participe que de loin). Elle pousse sa fille à demander le divorce, mais un juge décide de proposer une solution alternative: il impose à Harry de prendre la place de son épouse: tâches ménagères, robe, le héros se voit contraint de tomber très bas... Si bas que lui-même va se révolter, et un peu malgré lui séduire des innocentes dans un épisode quasi-surréaliste.

Disons pour faire court que les auteurs ont été plus inspirés dans le film précédent; ici, le mot d'ordre est clairement dans un premier temps de charger la barque sur la mysoginie, de façon tellement insistante qu'il est impossible de prendre tout cela au sérieux, et dans un deuxième temps de revenir à un comique Sennettien; mais dans les deux cas, Langdon le fait selon ses propres termes, avec sa gestuelle et sa logique. Cela fonctionne parfois extrêmement bien, et de temps en temps, le film est très étrange, comme dans cette scène qui voit l'épouse (Gladys McConnell) rentrer et trouver des indices qui tendent à prouver que Harry s'est suicidé. elle pleure, et s'essuie avec un mouchoir, faisant couler son maquillage qui la rend hideuse, voire effrayante... Langdon s'est essayé à un dispositif spécial, en construisant la maison des protagonistes en coupe, avec trois pièces enchainées. il utilise ce décor plusieurs fois, pour obtenir d'excellents effets. D'une manière générale, en dépit de ses défauts, le film est très bien mis en scène, il faut juste pour l'accepter être prèt à adopter la logique lente et à demi-endormie de Harry Langdon...

Heart trouble, le long métrage suivant, n'a pas survécu. Selon les historiens, il n'aurait été sorti qu'en douce par la First National qui souhaitait se débarrasser de Langdon. Cela fait de cet étrange film la dernière trace de l'auteur Harry Langdon, en même temps que son dernier film muet...

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Alexandre Angel
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par Alexandre Angel »

Je tombe sur cet inestimable topic qui s'est arrêté en 2011.
Merci à son initiateur à qui je poserais deux questions.
1/ Alors que je suis en train d'explorer le fabuleux coffret Carlotta consacré à Harold Lloyd et sorti fin 2014, en me laissant dire qu'il est relativement passé inaperçu alors qu'il est une somme goûteuse et imposante, avec des copies sensiblement améliorées (je pense à certains court-métrages présents chez MK2 qui ont ici meilleure allure), je pose la question suivante : qu'attend-on, nom de Dieu, qu'attend-on pour nous sortir l'équivalent pour Harry Langdon ? Que l'on meurt de vieillesse ? Langdon est encore trop mal servi par une édition aussi erratique que famélique.
2/ Question à allen john : j'ai vu un jour l'extrait d'un film avec Langdon qui m'avait fait hurler de rire. Harry est attablé avec un gandin qui le toise, le regarde avec mépris et condescendance. Harry a un regard de chien battu, ne sait plus où se mettre, rentre la tête dans les épaules. Et cela dure longtemps, longtemps...jusqu'au moment où Harry décoche dans la tronche du gandin le bourre-pif le plus fulgurant de l'histoire.
A quel film appartient cet extrait?
Merci d'avance
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

Alexandre Angel a écrit :Je tombe sur cet inestimable topic qui s'est arrêté en 2011.
Merci à son initiateur à qui je poserais deux questions.
1/ Alors que je suis en train d'explorer le fabuleux coffret Carlotta consacré à Harold Lloyd et sorti fin 2014, en me laissant dire qu'il est relativement passé inaperçu alors qu'il est une somme goûteuse et imposante, avec des copies sensiblement améliorées (je pense à certains court-métrages présents chez MK2 qui ont ici meilleure allure), je pose la question suivante : qu'attend-on, nom de Dieu, qu'attend-on pour nous sortir l'équivalent pour Harry Langdon ? Que l'on meurt de vieillesse ? Langdon est encore trop mal servi par une édition aussi erratique que famélique.
2/ Question à allen john : j'ai vu un jour l'extrait d'un film avec Langdon qui m'avait fait hurler de rire. Harry est attablé avec un gandin qui le toise, le regarde avec mépris et condescendance. Harry a un regard de chien battu, ne sait plus où se mettre, rentre la tête dans les épaules. Et cela dure longtemps, longtemps...jusqu'au moment où Harry décoche dans la tronche du gandin le bourre-pif le plus fulgurant de l'histoire.
A quel film appartient cet extrait?
Merci d'avance
pour répondre à la première question, c'est déjà fait... Aux Etats-Unis, pour la période muette du moins, ressortie dans (A priori) son intégralité: le coffret Lost and found (http://www.alldayentertainment.com/dvd_langdon.html), et les deux DVD Kino qui contiennent les films First National. Le tout, bien sur, sans aucun sous-titre...

Pour le gag sub-mentionné, il y a plusieurs occurences de ce type de comportement, dans The strong man en particulier, mais il y en a aussi dans les derniers Sennett, et même probablement dans Long Pants. Pour bien répondre à la question il me faudrait... reprendre tout, donc ça prendra du temps!
:D
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Alexandre Angel
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par Alexandre Angel »

En tous cas, merci :)
les copies sont elles potables ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

Alexandre Angel a écrit :En tous cas, merci :)
les copies sont elles potables ?
Sur Kino, les masters sont parfois un peu fatigués (Long pants, notamment); sur le coffret, c'est à la fois restauré avec amour, et un peu bricolo, donc d'un film à l'autre, les sources varient, et varient d'ailleurs aussi d'une scène à l'autre. Des films qui ressemblent souvent à ce que Lobster réussit à faire avec des assemblages de fragments de 8, 9,5, 16 et 35 mm sur un seul film; mais, et c'est ici un argument poids lourd, on pourra toujours attendre longtemps pour avoir mieux! Et par ailleurs, Alpha Video possède une copie acceptable de Ella Cinders, de Alfred E. Green, avec Colleen Moore et un caméo mémorable de Langdon.
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Alexandre Angel
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par Alexandre Angel »

Maintenant j'ai toutes les cartes en main : au boulot..et vive le génie muet! :wink:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par allen john »

Une dernière chose, toutefois, je pe rends compte que j'ai été imprécis: le coffret Lost and found ne contient que la période Sennett, et les Kino le complètent...
Jihl
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par Jihl »

Merci pour ce topic très complet. Jamais rien vu de Langdon, mais celà donne envie.
Je viens d'écouter un long échange sur Tramp,Tramp Tramp et Langdon dans cette émission du masque et la plume de 1971 : http://www.ina.fr/audio/PHD99214972/cinema-audio.html
En dehors de Tramp, Tramp, Tramp , ils conseillent The Chaser.
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Jack Carter
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par Jack Carter »

Retrospective à la Fondation Pathé du 22/02 au 21/03
https://fondation-pathe.skin-web.org/up ... 469186.pdf
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Courleciel
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Re: Harry Langdon (1884-1944)

Message par Courleciel »

Jihl a écrit : 11 mai 18, 19:12 Merci pour ce topic très complet. Jamais rien vu de Langdon, mais celà donne envie.
Je viens d'écouter un long échange sur Tramp,Tramp Tramp et Langdon dans cette émission du masque et la plume de 1971 : http://www.ina.fr/audio/PHD99214972/cinema-audio.html
En dehors de Tramp, Tramp, Tramp , ils conseillent The Chaser.
Je confirme, The chaser est un très bon film de et avec Langdon.
Il existe en DVD chez Kino
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
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