Le Western américain : Parcours chronologique II 1950-1954

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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pak
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par pak »

Arf ! Pas faux... :uhuh:

Ronald, je me rappelle de l'avoir vu dans Sabotage à Berlin et l'excellent A bout portant (son dernier film), et je ne l'ai pas trouvé très bon... (en même temps, quand y a Errol Flynn, Lee Marvin et John Cassavetes qui trainent dans le coin, le contraste est rude... ).
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Jeremy Fox
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They Rode West

Message par Jeremy Fox »

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La Ruée sanglante (They Rode West - 1954) de Phil Karlson
COLUMBIA


Avec Robert Francis, Donna Reed, May Wynn, Philip Carey
Scénario : DeVallon Scott & Frank S. Nugent d’après une histoire de Leo Katcher
Musique : Paul Sawtell
Photographie : Charles Lawton Jr. (1.37 Technicolor)
Un film produit par Lewis J. Rachmil pour la Columbia


Sortie USA : 04 décembre 1954


Le commandant d’un fort de l’Oklahoma se plaint à Washington de l’incompétence des médecins ayant causé la mort de beaucoup trop de ses hommes. C’est ainsi qu’un tout jeune docteur est envoyé en remplacement dans cet endroit reculé ; sans le savoir il a fait le voyage en train en compagnie de la femme du Colonel en charge de sa nouvelle affectation ainsi que de sa jolie nièce (Donna Reed). Le docteur Seward (Robert Francis) est plein de bonne volonté et décide de soigner aussi bien les soldats que les indiens de la tribu Kiowa qui commencent à succomber à la malaria. Mais il va se heurter à l’hostilité, à la bêtise et à l’intransigeance de la plupart des officiers qui n’ont que haine à l’encontre des Natives ; le Capitaine Blake (Philip Carey) lui ordonne même de ne plus se rendre à la réserve indienne. Seward n’en tiendra pas compte et sa mission humanitaire va être rendue encore plus difficile par une alliance qui se met en place entre Kiowas et Comanches dans le but de reprendre le combat contre les Tuniques Bleues…

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Si Phil Karlson fut un réalisateur surtout associé au film noir, genre au sein duquel il œuvra majoritairement et qui le fit aduler des amateurs de séries B, il réalisa également une petite poignée de westerns dès 1947 dont Thunderhoof, film assez original par le fait de ne mettre en scène que trois personnages et qui passait très récemment encore pour perdu. Il y eut également Le Salaire de la violence (Gunman’s Walk) avec Van Heflin et Tab Hunter, qui sortit à la sauvette en France, fut accueilli très tièdement par la critique et resta aux abonnés absents de quasiment toutes les bonnes anthologies du genre. C’est assez récemment que la cote de popularité de ce dernier commença à remonter, ce regain d’intérêt n’étant qu’amplement mérité au vu des très grandes qualités que ce film recélait à quelque niveau que ce soit et qui peut être aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux westerns psychologiques des années 50. Quasiment dix ans après cette pépite, Phil Karlson réalisait cette fois l’un des plus mauvais westerns de la décennie suivante avec La Poursuite des Tuniques Bleues (A Time for Killing) avec Glenn Ford. Entre ces deux pôles diamétralement opposés, on trouve des westerns très sympathiques comme ce They Rode West jamais sorti en France, La Ruée sanglante étant son titre d’exploitation en Belgique ; titre qui ne reflète d'ailleurs aucunement le film... mais les amateurs de westerns en ont pris l'habitude.

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Le postulat de départ est très original puisqu’il fait d’un médecin le héros de son histoire. Quoiqu’en dise Patrick Brion dans sa présentation du film en supplément de ce DVD, rares sont les westerns ayant jusqu’à présent mis autant en avant la profession médicale, le seul exemple cité par l’historien pour appuyer sa ‘thèse’ étant l’excellent Les Cavaliers (The Horse Soldiers) de John Ford qui a été réalisé cinq ans plus tard avec William Holden dans le rôle du docteur. Le film de Karlson débute par une embuscade au cours de laquelle un officier est blessé par une flèche indienne ; on le ramène rapidement au fort mais l’incompétence du médecin imbibé d’alcool finit par tuer le soldat qui aurait facilement pu être sauvé avec un peu plus d’attention. Sur quoi le commandant du fort exulte et demande à ses officiers supérieurs à Washington à ce qu’on lui envoie un remplaçant compétent. Quoiqu’il en soit, le capitaine qui a vu se succéder trois incapables à cette fonction, a 'décidé' de prendre en grippe toute la profession ; et c’est un tout jeune médecin idéaliste et profondément humain qui en fait malheureusement les frais. Ce qui n’empêche pas ce dernier de faire passer l’éthique par dessus les ordres militaires, ce qui le rend impopulaire tout autant chez les simples soldats que chez les officiers d’autant qu’on va finir par le prendre pour un traitre après qu’il ait décidé de soigner aussi bien les indiens de la réserve d’à côté que les Tuniques Bleues, amenant ainsi la malaria dans l'enceinte du fort.

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S’ajoute à cette trame dramatique assez inédite plusieurs autres pistes scénaristiques très intéressantes : l’alliance qui se met en place entre la pacifique tribu des Kiowas et celle un peu plus batailleuse des Comanches qui veulent très légitimement récupérer leur liberté et leurs terres ; des relations et un échange très respectueux entre les deux ‘Medicine Man’, le blanc et l’indien ; un personnage de femme blanche élevée par les indiens que le médecin va tenter de faire retourner chez les siens -d’autant plus qu’il tombe sous son charme- alors qu’elle se sent au contraire parfaitement bien intégrée à cette nouvelle culture et qu’elle préfère partager la tragédie de son peuple adoptif d’autant qu’elle est mariée avec le fils du chef ; l’autre personnage féminin, une séductrice à priori frivole mais qui va s’avérer bien plus concerné par tout ce qui l’entoure au point de prendre fait et cause pour celui que l’on finit par trainer dans la boue, le médecin que l’on surnomme désormais 'Woodhawk' -du nom d’un oiseau synonyme de traitre à son espèce- et que l’on juge coupable de tous les maux. Le fait de mettre en avant son humanité et d’être fidèle au serment d’Hippocrate plutôt que d’obéir aux ordres de ses supérieurs le conduira même en cour martiale. Il va néanmoins s’avérer celui par qui la paix va revenir dans la région grâce tout autant à son don de médiateur qu'à ses talents de médecin.

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Un très beau personnage que ce militaire ni bon cavalier ni doué pour l’utilisation des armes qu’interprète à la perfection le très prometteur Robert Francis qui aurait surement pu faire une belle carrière à la Tab Hunter si après avoir tourné quatre films il ne s’était pas bêtement tué dans un accident d’avion à l’âge de 25 ans. On se souviendra également de lui dans Ce n’est qu’un au revoir (The Long Gray Line) de John Ford ainsi que dans Ouragan sur le Caine (The Caine Mutiny) d’Edward Dmytryk où il avait pour partenaire féminine la très charmante May Wynn qui interprète dans le western de Karlson la femme blanche devenue Kiowa. Donna Reed s’avère également très convaincante tout comme Philip Carey dans le rôle peu gratifiant de cet officier de cavalerie qui estimerait presque que "seul un indien mort serait un bon indien". Contrairement à ce qui a été dit ici et là, je considère non seulement le film très bien interprété mais également pas si manichéen ; il faut dire que l’un des deux scénaristes n’est autre que Frank S. Nugent, l’un des collaborateurs privilégiés de John Ford pour qui il avait déjà écrit quelques uns de ses chefs d’œuvres à commencer par les deux plus beaux westerns militaires jamais réalisés, Le massacre de Fort Apache et La Charge héroïque (She Wore a Yellow Ribbon) ; autant dire que cet univers confiné des garnisons militaires lui était parfaitement connu et qu’il savait de quoi il parlait, dépeignant d’ailleurs ici un personnage qui n’aurait pas dépareillé dans un film de Ford –puisqu’il en est issu en quelque sorte-, le sergent d’origine irlandaise attendant sans cesse son whisky médicinal qui lui permettrait d’atténuer ses douleurs dentaires.

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Pour ne rien gâter Phil Karlson fait montre d’une belle personnalité sur le fond en soulignant avec insistance les dérives bellicistes des officiers supérieurs, mais aussi et surtout sur la forme en plaçant parfois ses acteurs dans le champs de sorte à donner une impression de ‘dissonance picturale’, confectionnant ainsi des cadrages très originaux, la séquence en témoignant le mieux étant celle du bivouac nocturne au cours de laquelle il accomplit un travail remarquable basé sur 'les cadres dans le cadre'. Enfin, utilisant à merveille les anfractuosités des paysages ou le confinement du poste avancé, il mène également à bien d’efficaces scènes de batailles qui raviront les amateurs d'action. Même si ce western s’avère dans l’ensemble effectivement mineur par manque d’ampleur que ce soit dans le scénario ou la réalisation, les qualités sont bien réelles dans les deux domaines et font néanmoins de ce film une sympathique réussite pro-indienne, humaniste et progressiste sans que ça n'en passe par trop de naïveté ; le happy end ne semble d'ailleurs pas trop plaqué, bel exemple de bienveillance et de fraternité entre les peuples. Jolie surprise que ce Phil Karlson méconnu !
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Jeremy Fox
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Vera Cruz

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Vera Cruz (1954) de Robert Aldrich
HECHT-LANCASTER


Avec Gary Cooper, Burt Lancaster, Denise Darcel, Cesar Romero, Sarita Montiel, George Macready, Jack Elam, Ernest Borgnine, James McCallion, Morris Ankrum,
Scénario : Roland Kibbee, James R. Webb d’après une histoire de Borden Chase
Musique : Hugo Friedhofer
Photographie : Ernest Laszlo (Techicolor 2.00)
Un film produit par James Hill, Harold Hecht et Burt Lancaster


Sortie USA : 25 décembre 1954


La première partie (1930/1949) de cette rétrospective du western ne pouvait mieux se terminer puisque ce fut avec mon film préféré, la splendide et poétique Charge héroïque (She Wore a Yellow Ribbon) de John Ford qui, vision après vision, garde intacte sur moi son pouvoir de fascination. Je m’apprêtais à conclure cette deuxième partie par une semblable apothéose, Vera Cruz ayant longtemps fait partie de mon panthéon westernien lui aussi. Lorsque j’ai vu pour la première fois le film d’Aldrich en VOST en deuxième partie de ‘La dernière séance’ (la fameuse émission présentée par Eddy Mitchell), ce fut un véritable choc, une jubilation de tous les instants ; le ressenti fut le même que lors de mes découvertes successives de tous les films de Sergio Leone qui, surtout pour la trilogie des dollars, se sont d’ailleurs grandement inspirés de Vera Cruz. Aujourd’hui, je ne renie pas ma passion pour ces titres même si je ne supporte quasiment plus les westerns du cinéaste italien. Du nouveau visionnage à cette occasion du deuxième western d’Aldrich résulte aujourd’hui une petite déception, cependant loin du rejet presque total que me procurent désormais les films de Sergio Leone. Non pas que Vera Cruz soit mauvais (les Leone non plus d'ailleurs) mais, tout en continuant à le trouver brillant (tout au moins durant la première demi-heure), je me suis senti beaucoup moins impliqué, je n’ai plus vraiment vibré comme autrefois aux aventures amorales et picaresques de nos deux aventuriers pourtant interprétés à merveille par le duo Lancaster/Cooper. Essayons néanmoins de rester un minimum objectif après avoir résumé le pitch !

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1866. La Guerre de Sécession vient de se terminer mais la révolution fait rage au Mexique ; les partisans de Benito Juarez luttent contre l'armée de l'Empereur Maximilien. Une aubaine pour les aventuriers de tous bords et les vaincus de la Guerre Civile américaine qui pensent à cette occasion pourvoir se constituer une petite fortune. Ancien Colonel de l'armée Sudiste, Benjamin Trane (Gary Cooper) accepte l'offre du Marquis de Labordère (Cesar Romero) qui lui propose de combattre pour Maximilien dont il est le bras droit. Joe Erin (Burt Lancaster) et ses hommes, des mercenaires prêts à se vendre au plus offrant, rejoignent eux aussi les forces de l'Empereur. Trane et Erin qui s’étaient rencontrés lors d’une situation assez rocambolesque, poursuivis par les lanciers de l’Empereur, reçoivent pour mission d'escorter la diligence qui doit conduire la comtesse Marie Duvarre (Denise Darcel) jusqu’à Vera Cruz. Mais ils découvrent vite que la voiture cache trois millions de dollars en or destinés à acheter des armes et lever de nouvelles troupes. La comtesse semble en fait résolue à partager cette fortune avec Trane et Erin mais, dans les faits, chacun de ces 'trois associés malgré eux' cherchent par tous les moyens à se duper les uns les autres ; finalement, c’est le marquis qui abuse tout le monde, réussissant à s’enfuir avec l'or. La jeune Nina (Sarita Montiel) avertit les partisans de Juarez de la présence de ce butin qu’il serait bon de s’approprier et le général Ramirez (Morris Ankrum) propose à Trane et Erin de changer de camp afin de les aider dans cette tache. Le combat final entre les deux factions va être sanglant y compris pour les aventuriers qui y prennent part…

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Cette même année1954, Aldrich réalisait Bronco Apache et Vera Cruz, deux westerns très modernes mais aussi très différents. Si le premier était un film courageux, généreux et lyrique (et accessoirement l’un des plus beaux westerns pro-indien), Vera Cruz, à la limite de la farce picaresque, tout en ironie, impertinence et violence (précurseur et inspirateur de la vague de westerns italiens et américains des années 60), dynamitait avec une vigoureuse vitalité les codes qui prévalaient souvent jusqu’ici dans le cadre du western classique. Le contexte est ici celui de la révolution mexicaine ; l’histoire est celle de deux aventuriers allant essayer d’abuser de la situation pour tenter de s’emparer d’un chargement d’or destiné au départ à lever de nouvelles troupes en Europe pour maintenir l’Empereur Maximilien sur son trône. Peu de westerns avaient encore abordé ce pan d’histoire si l’on excepte l’excellent mais méconnu L’Aigle et le vautour (The Eagle and the Hawk) de Lewis R. Foster qui se situait un peu avant ce conflit mais qui en dévoilait les prémices, et bien évidemment le superbe Viva Zapata! de Elia Kazan avec Marlon Brando. Vera Cruz nous fera oublier le ratage total de Budd Boetticher lorsqu'il avait voulu aborder la révolution mexicaine l’année précédente dans Révolte au Mexique (Wings of the Hawk). Un constat en dérogeant un peu à notre règle et en s’avançant un peu dans le temps : après Vera Cruz, beaucoup des westerns qui se dérouleront au Mexique seront marqués par une violence accrue, un ton en général plus dur que ceux dont l'action prendra place aux USA. Malheureusement, les mexicains seront bien trop souvent caricaturés, les scénaristes les dépeignant à de très nombreuses reprises non seulement comme des brutes sanguinaires mais souvent aussi comme de pénibles idiots ; ce qui n’est heureusement pas le cas dans le film d’Aldrich, Morris Ankrum interprétant même avec sobriété le chef des rebelles, l’un des seuls personnages du film à posséder une certaine éthique et de nobles aspirations.

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Vera Cruz, sorti le 25 décembre 1954, ne fut certainement pas un réjouissant cadeau de Noël pour tous les intégristes du classicisme hollywoodien en matière de western ; car quoi qu’on en pense, il est indéniable que le deuxième western de Robert Aldrich vient faire imploser le genre en profondeur ; frontalement même, sans être insidieux n’y en passer par quatre chemins ! Il est d’ailleurs assez cocasse et étonnant qu’à quelques semaines d’intervalle, on ait pu voir sur les écrans américains des films aussi différents que La Reine de la prairie (Cattle Queen of Montana) d’Allan Dwan et Vera Cruz ; un grand écart assez phénoménal entre un film presque (délicieusement) anachronique à l’époque de sa sortie et qui le devenait encore plus suite à l’arrivée en trombe du film d’Aldrich. Avec ce dernier, l’ironie bouffonne et le cynisme bon enfant, la noirceur mélangée à l'humour potache venaient s’inviter dans le western et il est évident que c’est de Vera Cruz que découleront non seulement La Horde sauvage (The Wild Bunch) de Sam Peckinpah (la séquence finale) mais aussi Les Sept mercenaires de John Sturges (la manière qu’à parfois Sturges de filmer ses ‘Magnificent Seven’ semble directement provenir de certains plans de Vera Cruz ; celui de la bande de Burt Lancaster lors de la séquence de la diligence renversée sur le pont par exemple) et bien évidemment les trois premiers westerns de Sergio Leone. Des protagonistes qui, en plein évènement historique d’importance dont ils n’ont cure autrement que 'pour s'en mettre plein les fouilles', s’emploient tous à se bluffer les uns les autres pour s’accaparer un magot au départ destiné à être livré pour une bonne cause ; c’est bien évidemment aussi la trame principale des premiers westerns de l’italien et plus précisément celle du Bon, la brute et le truand. Et on pourrait trouver des dizaines d’autres connexions et ressemblances entre les deux films, non seulement des points communs scénaristiques mais aussi au sein de leur casting et même sur la forme ; mais ce n’est pas forcément le lieu de les énumérer d’autant que tout le monde pourra très facilement s’en rendre compte sans qu'on les y aide.

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En ce qui me concerne, comme pour les films de Leone, une fois l’intrigue et les cinglantes répliques bien connues, au bout de quelques visions le film fonctionnait moins bien, l’ennui venant parfois même prendre la place de la jubilation première. J’ai eu l’impression lors de ce dernier visionnage me retrouver devant non des personnages de chair et de sang mais des marionnettes sans âme gesticulant pour amuser la galerie au sein de situations factices. Serait-ce dues aux conditions de tournage qui ont favorisé l'improvisation la plus totale ? "On terminait le script cinq minutes avant d’aller filmer : on s’asseyait autour d’une table pour construire chaque scène et puis on la tournait telle qu’elle venait d’être écrite. Vera Cruz venait après Apache qui avait été un succès. La pression était donc beaucoup moins grande" disait Robert Aldrich en 1963. Le problème avec cette improvisation est que, si on ne la ressent pas durant les premières fois, trop occupés à nous réjouir des multiples et inattendus retournements de situations, elle apparait plus évidente une fois l’intrigue connue. J’ai trouvé cette fois des trous assez béants, un rythme haché surtout dans la deuxième partie, celle qui débute avec le départ du convoi jusqu’à Vera Cruz ; et ça m'a semblé de plus en plus flagrant au fur et à mesure de l'avancée du film. Toute la mise en place m’a par contre toujours autant procuré de plaisir : que ce soit le prologue (la rencontre des deux héros), la présentation des personnages secondaires et de la situation, ils paraissent au contraire avoir été écrits avec la plus grande rigueur et que ce ne soit qu’ensuite que l’improvisation ait primé. Je suis bien évidemment en train de broder mais c’est l’impression que ça m’a laissé sans que ce ne soit cependant aucunement rédhibitoire.

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Vera Cruz marque en tout cas la rencontre de deux géants du cinéma américain, tous deux aussi impériaux. A ma gauche, à la place de John Wayne pressenti au départ, Gary Cooper dans la peau de Ben Trane, sobre, vieilli mais toujours imposant. Son personnage est celui d’un vaincu de la Guerre de Sécession ayant tout perdu et essayant de se refaire une fortune en allant participer à la révolte mexicaine ("aucune cause ne vaut trois millions de dollars"). Un homme ayant perdu ses illusions sur la bonté humaine et qui décide de ne plus en tenir compte jusqu'à ce que la sincérité qu'éprouvent les juaristes à lutter pour ce qu'ils estiment être une juste cause le fasse reconsidérer sa position et ses idées sur l'homme. Un personnage désabusé et ambivalent, assez complexe et finalement plutôt attachant, finissant par retrouver sa droiture en sillonnant à la toute fin au milieu d'un charnier. Un homme décrit de la sorte par son 'associé' Joe Erin : "Ben Trane. I don't trust him. He likes people, and you can never count on a man like that."

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A ma droite donc, tout de noir vêtu, cette fripouille fourbe, cruelle et cynique de Joe Erin interprétée par Burt Lancaster avec un sourire carnassier, des dents d'une blancheur éclatante, le teint brûlé par le soleil mexicain, tour à tour enjôleur, cabotin et acrobate pour notre plus grand plaisir. Une ordure que l'on se prend à aimer détester, un méchant d'anthologie ! On se souviendra longtemps de l'histoire qu'il raconte à propos de son tuteur : "Ace used to say you don't take any chances you don't have to. Don't trust nobody you don't have to trust, and don't do no favors you don't have to do. Ace lived long enough to know he was right. He lived thirty seconds after I shot 'em." Un personnage qui quelques années auparavant aurait été balayé d'un revers de main par la censure, n'hésitant pas à prendre en otage des enfants pour se sauver d'un mauvais pas et menaçant de les tuer, prenant un malin plaisir à faire passer de vie à trépas ceux qui se mettent en travers de son chemin, jouissant presque au moment d'enfoncer une lance dans le ventre de son ennemi... Un personnage 'Bigger than Life', un salaud d'anthologie !

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Gravitant autour des deux stars, nous trouvons une très belle brochette de seconds rôles à commencer par Cesar Romero, une sacré galerie de ‘sales gueules’ comprenant Jack Elam, Charles Bronson ou Ernest Borgnine ainsi que deux personnages féminins intéressants à défaut d’être assez bien développés, interprétés par Denise Darcel et Sarita Montiel. Comme dans Bronco Apache, on sent tout du long un Aldrich peu confiant dans l’être humain, la plupart de ses personnages étant des pantins corrompus et avides d’argent et (ou) de gloire, l’amitié ou la loyauté, voire même l’amour étant des données pipées au départ, se révélant être des valeurs n’ayant que rarement un rôle primordial, la ruse, la cupidité et l’égoïsme les ayant remplacées depuis longtemps. Certes amoral et d’un profond nihilisme sur les rapports humains, Vera Cruz ne saurait néanmoins pas être qualifié de sombre ou de dépressif. Au contraire il est d’une vitalité dévastatrice, d’un rocambolesque échevelé et ne se prend dans l’ensemble pas trop au sérieux. Il possède en outre assez d’éléments ‘exotiques’ (les Pyramides aztèques entre autres) et amusants (l'ironie constante de Joe Erin) et assez de rebondissements pour pouvoir plaire à une majorité de spectateurs. Jacques Lourcelles parlait à son propos et à juste titre de paradoxal "pessimisme jovial". Pour s'en rendre compte, il suffit de voir avec quel esprit corrosif il décrit les dirigeants et notamment Maximilien et son bras droit, aussi (voire plus) corrompus que les mercenaires qu'ils engagent :

L'empereur Maximilien: "They're a disreputable-looking band, Henri. Do they know the nature of their mission?"
Marquis Henri de Labordere: "Only that they will be handsomely rewarded."
L'Empereur Maximilien: "Do you consider death a handsome enough reward for them?"

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Si le ton est assez nouveau et les dialogues particulièrement savoureux, la forme ne l’est pas moins. Cadrages novateurs, plongées et contre-plongées nombreuses et incongrues, gros plans accentués et expressifs, attention soutenue aux avants plans (cactus, pont, visage, arbre…), etc., Robert Aldrich confirme son statut de franc-tireur tout en sachant rester classique quant il le faut : son utilisation de l’espace au travers du superscope (format bâtard en 2.0 qui tombera assez vite en désuétude) est formidable, nous octroyant de superbes panoramiques en balayant les paysages assez inhabituels de cette région du Mexique, utilisant les lignes diagonales lors des grands plans d’ensemble… En revanche, si une importante figuration rend certains séquences assez spectaculaires (les deux au cours desquelles des centaines de mexicains entourent un petit groupe dont la première qui les découvrent par un panoramique fixé au dessus des épaules de Burt Lancaster), j'ai trouvé en les analysant attentivement que les scènes d'action (et notamment le célèbre morceau de bravoure qui clôture le film, assez banal finalement dans sa mise en scène) manquaient singulièrement d'ampleur ainsi que de rigueur dans l'écriture et le découpage, ce qui m'a un tout petit peu gâché la fin du film.

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Sinon, pour en finir sur une note positive (car le film le mérite malgré mes quelques réticences), parmi les scènes mémorables qui se situent surtout dans la première demi-heure du film, superbe d'efficacité narrative, outre la cocasse première séquence qui voit la rencontre entre nos deux antihéros, citons celle de la prise d'otages des enfants, celle de l’entrée à la cour de Maximilien des hommes de Burt Lancaster, débraillés, mal rasés, se comportant avec insolence et effronterie, celle au cours de laquelle Burt Lancaster s’essuye la bouche avec le gant d’un officier d’opérette qui nous fait penser à un soldat prussien, celle de la tentative de viol de Sarita Montiel par Charles Bronson (séquence que nous n’aurions pas pu voir avec une telle crudité auparavant)... Et puis quand même aussi cette superbe image finale au goût amer qui rachète la séquence d'action un peu bâclée qui précédait. A signaler aussi une très belle partition de Hugo Friedhofer qui n’est pas sans annoncer les compositions d’Alex North et qui donne un certain souffle d'aventure à ce western à la fois drôle et tragique qui s'avère être un parfait jalon entre le western classique et le western moderne.
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Re: Vera Cruz

Message par magobei »

Jeremy Fox a écrit : Le film existe en zone 2 dans une copie passable en VO et en VF.
Vera Cruz est aussi dispo en BR US, zone free, vf + vostf :wink:

Sinon, super boulot Jeremy!
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Jeremy Fox
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Le Western américain : L'Année 1954 en DVD

Message par Jeremy Fox »

Le Western de 1954

A ce jour, petite fierté je suis obligé de l'avouer, arrivé à la fin 1954, toujours aucun western d'importance historiquement parlant n'a encore été omis.


Mon petit récap subjectif pour 1954 :
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Western préféré de l'année : Johnny Guitar : Nicholas Ray
Année dominée par Allan Dwan et Robert Aldrich
Plus belle découverte (film quasiment inconnu) : Le Raid (The Raid) : Hugo Fregonese
Coup de coeur : La Reine de la prairie (Cattle Queen of Montana) : Allan Dwan
Les classiques qui m'ont déçu : Taza fils de Cochise de Douglas Sirk, Rivière sans retour de Otto Preminger et, dans une moindre mesure, Vera Cruz de Robert Aldrich

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Les westerns les plus importants (historiquement) de cette année :


* Taza, fils de Cochise (Taza, Son of Cochise) : Douglas Sirk :arrow: Page 81 (2/10)
* La Brigade Héroïque (Saskatchewan) : Raoul Walsh :arrow: Page 82 (7/10)
* Le Cavalier Traqué (Riding Shotgun) : André de Toth :arrow: Page 82 (6/10)
* Rivière sans Retour (River of no Return) : Otto Preminger :arrow: Page 84 (5/10)
* Johnny Guitare (Johnny Guitar) : Nicholas Ray :arrow: Page 86 (9.5/10)
* Bronco Apache (Apache) : Robert Aldrich :arrow: Page 87 (7.5/10)
* Le Jardin du Diable (Garden of Evil) : Henry Hathaway :arrow: Page 88 (7.5/10)
* Quatre Etranges Cavaliers (Silver Lode) : Allan Dwan :arrow: Page 90 (8/10)
* La Lance Brisée (Broken Lance) : Edward Dmytryk :arrow: Page 93 (5.5/10)
* Terreur à l’Ouest (The Bounty Hunter) : Andre De Toth :arrow: Page 94 (6/10)
* L’Aigle Solitaire (Drum Beat) : Delmer Daves :arrow: Page 97 (6.5/10)
* La Reine de la Prairie (Cattle Queen of Montana) : Allan Dwan :arrow: Page 98 (7/10)
* Track of the Cat : William Wellman :arrow: Page 98 (6.5/10)
* Vera Cruz : Robert Aldrich :arrow: Page 99 (6.5/10)


*************************************************************************************************************

Mon top 30 arrivé à cette date :

* 1- La Charge Héroïque (John Ford)
* 2- Le Passage du Canyon (Jacques Tourneur)
* 3- Les Affameurs (Anthony Mann)


* 4- Johnny Guitar (Nicholas Ray)
* 5- La Porte du Diable (Anthony Mann)
* 6- Le Massacre de Fort Apache (John Ford)
* 7- Au-Delà du Missouri (William Wellman)
* 8- Smith le Taciturne (Leslie Fenton)
* 9- Convoi de Femmes (William Wellman)
* 10- La Ville Abandonnée (William Wellman)
* 11- Le Convoi des Braves (John Ford)
* 12- Rio Grande (John Ford)
* 13- Le Traître du Texas (Budd Boetticher)
* 14- Sur la Piste des Mohawks (John Ford)
* 15- Une Aventure de Buffalo Bill (Cecil B. DeMille)
* 16- Winchester 73 (Anthony Mann)
* 17- Fort Bravo (John Sturges)
* 18- La Charge Victorieuse (John Huston)
* 19- Tomahawk (George Sherman)
* 20- Quatre étranges cavaliers (Allan Dwan)
* 21- La Cible Humaine (Henry King)
* 22- La Rivière Rouge (Howard Hawks)
* 23- La Charge Fantastique (Raoul Walsh)
* 24- La Piste des Géants (Raoul Walsh)
* 25- La Caravane Héroïque (Michael Curtiz)
* 26- Victime du destin (Raoul Walsh)
* 27- Le Relais de l'or maudit (Roy Huggins)
* 28- La Flèche brisée (Delmer Daves)
* 29- La Mission du Commandant Lex (André De Toth)
* 30- Le Jardin du diable (Henry Hathaway)
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par daniel gregg »

Entièrement d'accord à ce propos là : tu peux être fier de ton parcours jusqu'ici irréprochable dans son érudition et sa grande ouverture d'esprit qui satisfait toutes les curiosités.
Le monument de Classik.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

C'est bien trop d'honneur !

Magobei, j'ai rajouté l'info sur le BR :wink:
pak
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Re: Vera Cruz

Message par pak »

Jeremy Fox a écrit : En ce qui me concerne, comme pour les films de Leone, une fois l’intrigue et les cinglantes répliques bien connues, au bout de quelques visions le film fonctionnait moins bien, l’ennui venant parfois même prendre la place de la jubilation première.
Et moi c'est l'inverse, je ne m'en lasse jamais, et j'admire toujours autant le culot des auteurs d'avoir su si bien détourner les codes du genre tout en restant dedans, donnant ainsi autant de plaisir aux aficionados du classique qu'à ceux qui aiment qu'on les chatouille intelligemment.

J'adore Vera Cruz (assertion bien brève face au texte si dense de Jeremy) !
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Rick Blaine
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Rick Blaine »

daniel gregg a écrit :Entièrement d'accord à ce propos là : tu peux être fier de ton parcours jusqu'ici irréprochable dans son érudition et sa grande ouverture d'esprit qui satisfait toutes les curiosités.
Le monument de Classik.
Même chose, quelle œuvre!!!

Pour en revenir à Vera Cruz, j'en garde un immense souvenir, même si mon visionnage commence à dater, et il reste très haut dans mon esprit. J’espère que, comme pour toi, il ne suivra pas la pente des westerns Leoniens que j'ai également dévalués avec le temps.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par someone1600 »

Et encore une excellente chronique.

Pour ma part, j'ai découvert Vera Cruz il y a peu, et j'ai adorer.
Filiba
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Filiba »

Comme Pak, Rick Blaine et Someone1600, je suis de ceux pour qui Vera Cruz ne faiblit pas (et je le revois souvent depuis cette fameuse soirée de la dernière séance!)
il reste à ce jour dans mon top 10 western
Comme Jeremy et Rick, les films de Leone descendent de mon panthéon avec les années, (ceux de Peckinpah aussi d'ailleurs, à part ride the high country).
Je pense que le révisionnisme d'Aldrich s'avère supérieur à celui des cinéastes de la décennie suivante et que sa supériorité est autant stylistique que morale.
Il faut aussi signaler qu'il était servi dans Vera Cruz par une équipe d'acteurs formidables (une petite pensée pour Ernest), mais c'est souvent une des forces de ses films.
(A noter, la séance où le soldat noir sauve la jeune fille d'un viol. Un noir héroïsé de la sorte est alors totalement inédit dans le cinéma US)
Enfin comme tout le monde ici, je pense que ce parcours Western est le monument de Dvdclassik et que Jeremy mérite remerciements et admiration.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par leo666 »

bom filme
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par hellrick »

J'ai regardé dans le parcours pour trouver l'avis de Mr Fox sur LE FILS DE GERONIMO (diffusé ce soir sur Action) mais je ne l'ai pas trouvé...Oubli ou trop mauvais film? Il ne m'inspire pas beaucoup à la base mais j'hésite quand même à l'enregistrer
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

hellrick a écrit :J'ai regardé dans le parcours pour trouver l'avis de Mr Fox sur LE FILS DE GERONIMO (diffusé ce soir sur Action) mais je ne l'ai pas trouvé...Oubli ou trop mauvais film? Il ne m'inspire pas beaucoup à la base mais j'hésite quand même à l'enregistrer
Il n'y a à priori aucun oubli ; juste des films que je n'ai pas eu l'occasion d'avoir dans ma collection. :wink:
J'ai bien eu ce dernier mais la copie était trop dégueulasse pour que je puisse tenir plus de 10 minutes ; du coup j'ai préféré le jeter. :oops:

Le pb avec Action, ce sont ses copies souvent pas top et pire encore, ses recadrages. Ca a peut-être changé depuis ?

Tiens et bien si tu le vois, tu viendras donner ton avis :)
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit :
hellrick a écrit :J'ai regardé dans le parcours pour trouver l'avis de Mr Fox sur LE FILS DE GERONIMO (diffusé ce soir sur Action) mais je ne l'ai pas trouvé...Oubli ou trop mauvais film? Il ne m'inspire pas beaucoup à la base mais j'hésite quand même à l'enregistrer
Il n'y a à priori aucun oubli ; juste des films que je n'ai pas eu l'occasion d'avoir dans ma collection. :wink:
J'ai bien eu ce dernier mais la copie était trop dégueulasse pour que je puisse tenir plus de 10 minutes ; du coup j'ai préféré le jeter. :oops:

Le pb avec Action, ce sont ses copies souvent pas top et pire encore, ses recadrages. Ca a peut-être changé depuis ?

Tiens et bien si tu le vois, tu viendras donner ton avis :)
Ok, merci de ta réponse, si je le regarde (ce qui est fort probable) je ferais un petit topo :wink:
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