Le Western américain : Parcours chronologique II 1950-1954

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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feb
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par feb »

Excellente chronique Jeremy Fox, toujours aussi riche même pour un film que tu n'apprécies guère :wink:
O'Malley
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par O'Malley »

Cette analyse correspond bien aussi aussi à ce que j'ai ressenti lorsque je l'ai découvert, il y a plus de quinze ans. j'ai le DVD Paramount chez moi mais il est toujours emballé. Il faudrait que je lui redonne un de ces jours une nouvelle chance...
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Major Dundee
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Major Dundee »

Juste pour dire que j'ai vu ce film un an après sa sortie, je devais avoir une dizaine d'années !
Je l'ai bien revu une quinzaine de fois depuis et le plaisir pris à sa vision ne s'est jamais démenti.
Nostalgie ??? Je ne crois pas, j'aime énormément ce western :oops:
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Re: High Noon

Message par Ann Harding »

Jeremy Fox a écrit :Quant à l'idée de départ, elle était plus qu'honorable mais malheureusement l'écriture est malhabile, le scénario trop didactique (on a droit dès le début à une parabole -au travers une histoire que raconte un habitant- sur ce qui va arriver par la suite comme si nous serions trop bête pour comprendre sans cette explication) et pesant notamment au travers de son découpage qui me semble aujourd'hui avoir horriblement mal vieilli tout comme le montage (pourtant louangé et même récompensé aux Oscars) franchement démonstratif et calamiteux ; on passe d'un lieu à l'autre, d'un personnage à l'autre sans liant, brusquement et sans apparemment avoir réfléchi à des idées de raccords (serait-ce la faute à Stanley Kramer qui y a grandement participé ? Les horloges ont-elles plus de temps de présence que n'importe quel second rôle ?)
D'après ce que j'ai lu dans une bio de Gary Cooper, le film aurait fait l'objet d'un 'remontage' complet après une preview désastreuse. Le producteur Kramer amena le monteur Elmo Williams qui introduisit tous ces plans de coupe sur l'horloge fatidique, histoire de faire monter le suspense. Il élimina des personnages, raccourcit le rôle de Kelly et coupa les intrigues secondaires. Donc, ce n'est pas étonnant que le film te donne cette impression. En fait, on ne saura jamais à quoi ressemblait le film que Zinnemann avait réalisé.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

Major Dundee a écrit : Nostalgie ??? Je ne crois pas, j'aime énormément ce western :oops:
Ben dis donc, heureusement que tu en as le droit :wink: Ce serait plutôt à moi de raser les murs :mrgreen:

Oui Ann, j'avais lu tout ça mais si tu prends les assertions des uns et des autres, tu as en fait beaucoup de mal à rétablir la vérité. :wink: Bref, ce doit être un film aussi bien de Zinnemann que de Foreman ou Stanley Kramer. Tout comme Gone with the Wind est un film à multiples mains.
Lord Henry
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Lord Henry »

Il est arrivé dans l'histoire du cinéma que des films importants ne soient pas nécessairement de grands films. En l'occurrence, je l'ai vu il y a trop longtemps pour entrer dans un débat sur ses mérites. Néanmoins quelles que puissent être les réserves que l'on exprime à son endroit, il n'en demeure pas moins une oeuvre tout à fait respectable. Il faudrait vraiment avoir mauvais esprit pour lui préférer le film de Peter Hyams.
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O'Malley
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par O'Malley »

Lord Henry a écrit : Il faudrait vraiment avoir mauvais esprit pour lui préférer le film de Peter Hyams.
C'est aussi mon cas. J'ai pris plus de plaisir à regarder le film de Hyams que le film de Zinneman, même si je ne considère pas Outland comme un sommet de la science-fiction.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

il n'en demeure pas moins une oeuvre tout à fait respectable.
C'est d'ailleurs ce que je dis tout au long du texte

Il faudrait vraiment avoir mauvais esprit pour lui préférer le film de Peter Hyams.
Je vais faire mon délateur et te balancer un certain Roy Neary qui préfère lui aussi le remake à l'original (même sil ne le dit pas clairement au sein de son texte) :mrgreen: D'ailleurs, il me semble qu'une majorité au sein de la rédac du site n'apprécie guère le film de Zinnemann
Lord Henry
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Lord Henry »

Jeremy Fox a écrit : Je vais faire mon délateur et te balancer un certain Roy Neary
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"Je vous félicite, jeune homme! Par ces temps troublés, la délation est la plus haute expression du civisme. J'ai dépêcher immédiatement mes services afin de procéder à une enquête de moralité sur ce dénommé Neary."
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par someone1600 »

trois passionnantes chroniques encore une fois meme pour un film qui t as decu et un qui t as ennuyé ! ne lache surtout pas Jeremy ! :)
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

someone1600 a écrit :trois passionnantes chroniques encore une fois meme pour un film qui t as decu et un qui t as ennuyé ! ne lache surtout pas Jeremy ! :)
Pas d'inquiétudes à avoir : aucune baisse de régime ni de démotivation. D'ailleurs, la prochaine, c'est pour demain avec un film étonnamment nerveux de Don Siegel. Merci en tout cas :)
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Duel at Silver Creek

Message par Jeremy Fox »

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Duel sans merci (Duel at Silver Creek , 1952) de Don Siegel
UNIVERSAL


Avec Stephen McNally, Audie Murphy, Faith Domergue, Susan Cabot, Lee Marvin, Gerald Moh,
Scénario : Gerald Drayson Adams et Joseph Hoffman
Musique : Hans J. Salter
Photographie : Irving Glassberg
Un film Leonard Goldstein pour Universal


Sortie USA : 01 aout 1952


Après le petit coup de mou dû au film de Hugo Fregonese, Untamed Frontier, voici la compagnie Universal repartie sur les chapeaux de roue, nous délivrant une série B comme on les aime d'autant qu'elle utilise de beaux extérieurs photographiés en Technicolor, qu'elle ne triche pas avec les transparences et qu'elle en donne pour son argent niveau action ; et on peut dire qu'elle a mis les bouchées double pour nous sortir de la semi-torpeur qui nous avait envahie depuis quelques films. Efficacité, efficacité et efficacité, voici les maîtres mots de cette série B remuante et violente. Même si le scénario de Gérald Drayson Adams ne s'avère pas bien fameux, lorgnant avant tout sur le Serial, la mise en scène d'un nouveau venu dans le genre, Don Siegel, s'avère d'une rare vigueur.

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De dangereux bandits menés par Rod Lacy (Gerald Mohr) sévissent dans la région. Sous la menace, ils forcent les mineurs sans défense à céder leur concession avant de les tuer pour ne pas laisser de témoins de leurs exactions. Le père du jeune Luke Cromwell (Audie Murphy) meurt ainsi alors que son fils allait justement porter à la ville les fruits de leur découverte. De son côté, à Silver City, ayant trouvé une piste, le Marshall 'Lightning' Tyrone (Stephen McNally) part à la poursuite du même gang. Mais, alors qu’il va les appréhender, il se fait blesser à la main et est rapatrié dans un fort afin d’y être soigné. Il se trouve qu’on y amène aussi un autre blessé témoin des agissements des tueurs et ayant pu voir leurs visages. Avant qu’il ne puisse parler, une jeune et jolie femme, Opale (Faith Domergue), se faisant passer pour une infirmière, l’étrangle. De retour dans sa ville, le Marshall apprend que son vieil adjoint et ami a été tué d’une balle dans le dos. Après avoir soupçonné un nouvel arrivant se faisant appeler 'Silver Kid', il comprend son erreur après que ce dernier lui ait expliqué qu’il n’est autre que Luke Cromwell, à la recherche lui aussi des assassins de son père. Ne pouvant plus se servir de sa main blessée et connaissant de réputation la grande habileté au tir de ‘Silver Kid’, il fait de lui son nouvel adjoint. Pas besoin de chercher le gang bien loin car, sous couvert d’honorabilité, il se cache au sein même de la ville : Rod Lacy et sa 'sœur' Opale y tiennent une échoppe. Opale (en fait la petite amie et associée de Rod) use de ses pouvoirs de séduction à l’encontre du Marshall afin de mieux le faire tomber dans des guet-apens mais le Kid veille. Après d’innombrables péripéties et morts violentes, nos deux valeureux héros finiront par mettre fin aux agissements des voleurs de concessions au cours d’un ‘Gunfight’ au milieu des rochers de Silver Creek.

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S’il n’est aucunement gênant de connaître l’intrigue au complet avant de visionner ce film, c’est parce qu’il s’agit d’un western de série avec tout ce que cela implique comme conventions. Conventions que les 'aficionados' du western sont pourtant ravis de retrouver de film en film ; conventions qui participent aussi au charme des films dit "de genre". Pas besoin d’être devin pour immédiatement comprendre que Faith Domergue est vile (elle étrangle un moribond dès sa première apparition !), que Audie Murphy et Susan Cabot finiront dans les bras l’un de l’autre et que les bandits seront mis hors d’état de nuire au final. Mais les amateurs de série B le savent et pour eux, ces 'clichés' ne rentrent pas en ligne de compte dans leur appréciation d’une œuvre. Il faut juste le savoir avant d’entamer la vision de The Duel at Silver Creek mais cela peut aussi s’appliquer à une quantité impressionnante de westerns tournés uniquement dans l’intention de divertir un public avide de spectacle. Nous le savions déjà mais il n'est parfois pas inutile de le répéter : le divertissement comme seul but pour un film n'est pas une chose déshonorante. DVDtalk parle même à propos de ce western de "film too silly to be any good and too unpretentious to dislike" ! Définition un peu dure mais assez explicite pour ce film somme toute très sympathique, pas plus idiot que beaucoup d’autres et que le manque de prétention rend justement plutôt très agréable à regarder.

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Chez Universal, il y eut déjà deux des trois westerns réalisés par Anthony Mann avec James Stewart (Winchester 73 et Les Affameurs) et bien d'autres tout à fait honorables avec des comédiens chevronnés ; mais la véritable star cow-boy du studio à l’époque était bel et bien Audie Murphy, par ailleurs le héros de guerre le plus décoré des Etats-Unis. Après Le Kid du Texas, Kansas en feu (Kansas Raiders) et surtout A Feu et à sang (The Cimarron Kid) de Budd Boetticher, Duel sans merci est avant tout un autre véhicule pour l’acteur au visage poupin même si ce dernier a moins de temps de présence que Stephen McNally, l'acteur principal du mémorable Quand les Tambours s'arrêteront (Apache Drums) de Fregonese sorti l'année précédente. Souvent programmés en double programme avec une comédie de la série Francis ou avec une fantaisie orientale, les westerns avec Audie Murphy faisaient se déplacer les foules qui n’attendaient rien d’autre que de 'l’entertainment', des coups de feu et de l’action. Belle gueule mais au physique trop enfantin, "il souffrit des limites sévères que lui imposèrent son apparence et son image militaire" (Christian Viviani in Le western), en le redécouvrant aujourd'hui, force est de constater que, même limité, son jeu est somme toute plaisant et que beaucoup de ses westerns tiennent assez bien la distance (notamment déjà les films de Kurt Neumann et Budd Boetticher cités ci avant sans oublier le superbe The Red Badge of Courage de John Huston). Dans Duel sans merci, un dialogue entre le Marshall et le barman résume assez bien le 'style' de l’acteur et de son personnage :

- "Tu as entendu parler d’un étranger nommé ‘Silver Kid’, demande le Marshall ?"
- "Oui et je n’aimerais pas me frotter à lui même s’il a l’air d’avoir encore du lait qui lui coule du nez"


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'Silver Kid' se définit lui-même ainsi : "Manier un flingue et jouer au poker, c’est tout ce que je sais faire". Audie Murphy, vêtu de noir des pieds à la tête, possède une certaine classe et les dialogues vifs et incisifs qu’on lui attribue dans le film finissent par nous rendre ce personnage bien attachant. A ses côtés, Stephen McNally s’en tire plutôt pas mal non plus et prouve, après quelques rôles qu’il pouvait être aussi convaincant d’un côté comme de l’autre de la loi. D’ailleurs, fait assez amusant, comme dans Winchester 73, Stephen McNally se retrouvera pour un duel final au sommet de parois rocheuses, mais cette fois, du côté des 'bons', il ne commettra pas la même erreur que face à James Stewart et en sortira vainqueur. La touche féminine est amenée par l'infâme séductrice et meurtrière Faith Domergue (ses moues, haussements de sourcils, de paupières, sa manière de s’exprimer et sa voix langoureuse font parfois étrangement penser à Marilyn) et par la jeune, frêle mais vive Susan Cabot, future égérie de Roger Corman, auparavant spécialisée dans le western pour ses rôles d'indienne, notamment dans deux beaux films de George Sherman (Tomahawk et Au mépris des lois). Dans les seconds rôles nous trouvons entre autres, dans une de ses premières apparitions, l’immense Lee Marvin. Déjà ici, c’est peut-être lui qui laisse l’impression la plus forte et il n’était alors pas difficile de deviner qu’il sortirait du lot tellement son physique et sa présence sont impressionnants. Avec son cigare à la bouche, sa moustache, son chapeau penché et son rictus démoniaque, il est difficile à oublier et la séquence de poker où il se trouve opposé à Audie Murphy est certainement la meilleure du western de Siegel. Le réalisateur lui donnera par la suite un rôle marquant dans The Killers (A bout portant), remake du film de Robert Siodmak dans lequel l’acteur sera terrifiant.

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Après avoir travaillé à la Warner dès 1933 et s’être fait remarquer en tant que monteur de talent, Don Siegel s’est révélé, dès les années 40/50, un spécialiste de la série B par l’efficacité de ses mises en scène, sa direction d’acteur irréprochable et la bonne gestion de ses modestes budgets qu’il ne dépassait que rarement. Après s’être distingué par un court métrage très intéressant, Hitler Lives en 1945 (diffusé par Patrick Brion au Cinéma de minuit) et avoir tourné le sympathique et réjouissant Ca commence à Vera Cruz (The Big Steal), le cinéaste met en scène avec Duel sans merci son 5ème long métrage et son premier western. Duel sans merci se distingue des autres westerns de série Universal sortis jusqu'ici par une escalade de quelques degrés dans la violence aussi bien dans l’action que dans les dialogues. Il n’est dès lors pas étonnant que 20 ans plus tard, ce soit le même cinéaste qui réalise Dirty Harry. Dès les premières images, nous voyons des gros plans d’armes à feu tirant à bout portant sur des victimes sans défense, la fumée sortant du canon après de fulgurantes et sèches détonations. Les hommes, bandits ou prospecteurs, tombent comme des mouches et les cadavres s’amoncellent à une vitesse hallucinante. Siegel est à son affaire quand il s’agit de filmer des chevauchées (à l'aide de superbes et amples mouvements de caméra), des duels, des scènes d’action mais il aurait pu se passer de quelques afféteries qui détonnent par ailleurs comme ce plan de Faith Domergue et Stephen McNally vu de l’intérieur d’une cheminée, derrière le feu crépitant. Comme par hasard, Hugo Fregonese avait déjà eu cette idée quelques semaines auparavant dans Untamed Frontier.

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Ne chipotons pas trop et apprécions comme il se doit ce film bien rythmé, soutenu par une musique bien enlevée de Hans J. Slater (décidément, il faudrait de toute urgence réévaluer ce compositeur), une belle photographie du chef opérateur de Bend of the River, relativement bien interprété et se concluant par un magnifique duel à trois (et non pas un triel mais je vous laisse découvrir pourquoi) suivi par le 'Gunfight' final, le 'duel à Silver Creek' du titre qui est en fait, plutôt qu’un duel, un règlement de comptes entre une horde de hors la loi et le groupe des hommes du shérif dans un cadre rocheux et aride. 'Silver Kid', 'Johnny Sombrero', ‘Brown Eyes', 'Rat Face' et 'Lightning' sont les personnages, aux surnoms aussi conventionnels que l’intrigue, qui vous feront peut-être passer un agréable moment à condition de ne pas trop faire la fine bouche devant une intrigue inutilement compliquée et somme toute banale. En revanche, divertissement assuré pour les fanatiques du genre ; sa rapidité d'exécution, son rythme et sa pêche d'enfer devrait en laisser pantois quelques uns malgré le coup de mou au 2/3 du film !
ballantrae
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par ballantrae »

Je ne connaissais pas ce titre mais ton texte et les captures donnent plutôt envie.
Quant à the big sky, là on est sur un terrain connu et anthologique. J'ai revu la semaine dernière Red river et je me faisais la réflexion que Hawks pour tout westernien qui se respecte a su en trois films seulement à laisser une trace conséquente ( je ne compte pas rio lobo et el dorado qui sont des réécritures très inégales de Rio Bravo).
Red river m'amenait à me dire aussi que nombre de westerns possèdent d'évidentes analogies avec un schéma tragique ( de Ford à Eastwood en passant par Mann,Hawks, Fuller) mais que les meilleurs le laissaient deviner tandis que les autres le mettaient en avant.
High noon comme Le gaucher (que je lui préfère nettement ) le mettent en avant, cela n'en fait pas de mauvais films mais le plaisir est contredit par une certaine raideur, une sorte de minéralisation outrancière du moindre geste.Psychologie et western, vaste sujet de réflexion!
Pour préparer l'arrivée de ton article, je vais revoir Big sky ("Oh whisky, leave me alone..." rien qu'en y repensant, je me marre).
ballantrae
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par ballantrae »

Même si ce n'est pas tout à fait un western, ne serait-ce que pour The beguiled Don siegel occuperait déjà une place privilégiée dans mon panthéon westernien...c'est donc avec confiance que j'essaierai de découvrir cette première incursion dans le genre!
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

ballantrae a écrit :Même si ce n'est pas tout à fait un western, ne serait-ce que pour The beguiled Don siegel occuperait déjà une place privilégiée dans mon panthéon westernien...c'est donc avec confiance que j'essaierai de découvrir cette première incursion dans le genre!
Garde néanmoins bien en tête qu'il s'agit d'un film de série sans aucune prétention et avec des clichés à la pelle (mais je crois l'avoir bien fait comprendre au sein de mon texte) :wink:
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