George Stevens (1904-1975)
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Re: Notez les films - juillet 2008
Annie Oakley - George Stevens (1936)
Sympathique. On y retrouve Barbara Stanwyck en tireuse la plus rapide de l'ouest (le personnage est authentique) qui rejoint le cirque de Buffalo Bill.
ça ne va pas très loin mais le film est plutôt divertissant. Dommage que l'excellent Melvyn Douglas ne soit pas davantage présent.
Sympathique. On y retrouve Barbara Stanwyck en tireuse la plus rapide de l'ouest (le personnage est authentique) qui rejoint le cirque de Buffalo Bill.
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Re: Notez les films - juillet 2008
Et a également inspiré une comédie musicale qui a été adapté plus tard au cinéma avec Betty Hutton (qui remplaçait Judy Gardland)AtCloseRange a écrit :Annie Oakley - George Stevens (1936)
Sympathique. On y retrouve Barbara Stanwyck en tireuse la plus rapide de l'ouest (le personnage est authentique) qui rejoint le cirque de Buffalo Bill.
ça ne va pas très loin mais le film est plutôt divertissant. Dommage que l'excellent Melvyn Douglas ne soit pas davantage présent.
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Re: Notez les films naphtas de décembre 2008
L'Homme des Vallées Perdues (George Stevens)
Redécouverte et plutôt une déception. Pas mal de choses me dérangent à commencer, comme d'habitude, par mon inaptitude à considérer sérieusement Alan Ladd comme un héros de cowboy crédible.
ça commence donc mal et comme je trouve globalement l'enfant assez crispant, ça n'aide pas. Quant à sa longue course finale avec chien qui rattrape Shane, ça ne m'a paru très sérieux.
On sent la volonté de Stevens de faire un western un peu différent: il étire la bagarre du saloon au-delà de ce qu'on est en droit d'attendre (un peu comme Carpenter dans They Live dans un registre différent), les coups de poing et de feu claquent et envoient les protagonistes à 10 mètres, il filme plusieurs bagarre entre les jambes de chevaux mais tout ça fait plus "effet de style" qu'autre chose finalement.
Il y a bien sûr du bon: Van Heflin toujours bien, une scène nocturne avec conversation en parallèle avec un ballet muet entre Jack Palance (charismatique) et Alan Ladd, une interrogation intéressante sur le rôle des armes et le respect de la justice dans l'ouest (les "vilains" propriétaires du film essaient pendant une longue partie du film de respecter la loi en se refusant à employer les armes à feu avant de faire appel à un élément extérieur, Palance, pour le faire).
Mais globalement, cette révision me laisse nettement sur ma faim.
Redécouverte et plutôt une déception. Pas mal de choses me dérangent à commencer, comme d'habitude, par mon inaptitude à considérer sérieusement Alan Ladd comme un héros de cowboy crédible.
ça commence donc mal et comme je trouve globalement l'enfant assez crispant, ça n'aide pas. Quant à sa longue course finale avec chien qui rattrape Shane, ça ne m'a paru très sérieux.
On sent la volonté de Stevens de faire un western un peu différent: il étire la bagarre du saloon au-delà de ce qu'on est en droit d'attendre (un peu comme Carpenter dans They Live dans un registre différent), les coups de poing et de feu claquent et envoient les protagonistes à 10 mètres, il filme plusieurs bagarre entre les jambes de chevaux mais tout ça fait plus "effet de style" qu'autre chose finalement.
Il y a bien sûr du bon: Van Heflin toujours bien, une scène nocturne avec conversation en parallèle avec un ballet muet entre Jack Palance (charismatique) et Alan Ladd, une interrogation intéressante sur le rôle des armes et le respect de la justice dans l'ouest (les "vilains" propriétaires du film essaient pendant une longue partie du film de respecter la loi en se refusant à employer les armes à feu avant de faire appel à un élément extérieur, Palance, pour le faire).
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2009
Mariage incognito (George Stevens)
Une des plus belles comédies romantiques qui soient, des défauts auxquels on accorde pas d'importance, et au final une énorme bouffée d'air frais. J'en redemande !
Une des plus belles comédies romantiques qui soient, des défauts auxquels on accorde pas d'importance, et au final une énorme bouffée d'air frais. J'en redemande !
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George Stevens (1904-1975)
Swing TIme ou Sur les ailes de la danse - George Stevens - 1936
Sixième film du couple et plutôt une comédie agréable. Pour une fois, nous ne sommes pas dans un monde complet de téléphone blanc puisque Fred Astaire est un danseur et un joueur invetéré tandis que Ginger Rogers n'est que professeur de danse puis danseuse.
Naturellement le scenario est léger, un danseur doit épouser une fille d'un milieu plus aisé que le sien contre l'avis de son père, mais le mariage est annulé. Le mariage n'aura lieu que si Fred Astaire revient riche de 25000 $ qu'il dit pouvoiir acquérir en dansant à New York, naturellement il y rencontre Ginger Rogers !
Les numéros musicaux signés Jerome Kern sont fort agréables et on chantonne encore longtemps après "A fine romance", "Pick yourself up", la Valse de Swing time ou encore "Bojangles of Harlem", numéro qui annonce les futurs grands numéros solos que réalisera Fred Astaire pour la MGM. Bref on passe un agréable moment, même si une fois encore tout est axé autour des numéros musicaux.
A Damsel in distress - 1937, George StevensJeremy Fox a écrit :Ce que j'en disais
Tentative pénible de comédie romantique qui, d’un point de vue scénaristique, est certainement le plus mauvais de la série, les enchaînements étant tous plus calamiteux les uns que les autres ! On aurait même parfois tendance à être gêné pour Fred Astaire par l’obligation de le voir faire tant de pénibles pitreries, accompagné par le médiocre Victor Moore, le non moins fadasse Georges Metaxa et quelques autres qui ne sont pas en reste. En revanche, il s’agit du film comportant les séquences musicales les plus remarquables et inoubliables, les paroles des chansons de Jerome Kern étant beaucoup plus recherchées que les dialogues. Des vagues de grâce dans ce désespérant océan de "mornitude" !
Un danseur s'éprend d'une jeune noble anglaise. Le mariage de celle-ci fait l'objet de paris de la part de ses domestiques et chacun tente de provoquer le mariage avec le chouchou de leurs pronostics.
Entre deux Ginger Rogers, Fred Astaire tourne ce film avec Joan Fontaine. On a vu partenaire plus dansante que Joan Fontaine qui ne semble guère à l'aise dans la seule scène où elle danse. Le film repose autant sur le côté comédie que le côté musical. Les scènes de danse n'ont d'ailleurs que très peu à voir avec le personnage principal, toutefois elles sont remarquablement réalisées, notamment deux trios le premier se passant dans un manoir et qui semble avoir influencé le fameux "Good morning" de Singin'in the Rain de par sa compostion chorégraphique ou celle se passant à la fête foraine et qui déborde d'imagination avec les danses sur les différentes attractions, les glaces déformantes, les tapis roulants et autres toboggans. L"autre attrait musical de cet opus est le numéro "A foggy day", même si on voit bien que les canons à brouillard sont lancés à fond et le final avec Nice Work if you can get it où Fred Astaire réalise un numéro virtuose en dansant avec une batterie !
L'inconvénient de ce film est justement le côté comédie lourdaud chère à cette époque avec une secrétaire ridicule (Gracie Allen) qui n'écoute et ne comprend rien à rien, mais est parfaite dans son rôle de danseuse "comique" et également les prestations de Reginald Gardiner en maître d'hôtel qui l'espace d'un moment se prend pour un grand ténor (cette scène n'est pas sans évoquer sa prestation dans L'amiral mène la danse d'ailleurs). Il y a du bon dans cette comédie, notamment au niveau des numéros musicaux, plus athlétiques et qui annoncent ce que sera le Fred Astaire de la MGM, des chansons et du moins bon. George Stevens règle toutefois une comédie qui se laisse voir sans réel déplaisir malgré les réserves émises sur la comédie en elle-même, ne serait-ce que de par la musique signée Gershwin et de par ses numéros de danse assez originaux, notamment ces deux trios Fred Astaire, Gracie Allen et George Burns !
Jeremy Fox a écrit :Ce que j'en disais :
Le spectacle qui nous est offert n’est pas des plus enthousiasmant et on reste étonné de constater qu’il aura fallu pas moins de trois scénaristes pour pondre une intrigue aussi indigente et indigeste. L’idée de remplacer Ginger Rogers par Joan Fontaine était vouée à l’échec surtout que le script s’évertue malgré tout à faire faire à l’actrice quelques pas de danse bien maladroits qu’arrive à peine à cacher la discrète mise en scène de Stevens lors de la séquence Things Are Looking Up pourtant filmée d’assez loin. Mais même en tant qu’actrice, la débutante n’est pas encore bien au point, très peu à son aise dans la comédie ; le duo qu’elle forme avec Fred Astaire ne provoque aucune émotion et la complicité que l’on sentait prégnante entre Fred Astaire et Ginger Rogers est ici totalement absente. Nous sommes encore très éloignés de la Joan Fontaine qui se révèlera dans toute sa splendeur dans le Rebecca d’Alfred Hitchcock. Le duo comique formé par George Burns et Gracie Allen, s’il fait rire au départ, finit bien vite par lasser et devenir indigeste. Heureusement, nos aigreurs d’estomacs viennent à passer le temps de quelques séquences puisque les deux compères sont également de talentueux danseurs et nous offrent, en trio avec Fred Astaire, deux des trois passages les plus réussis du film : tout d’abord le sobre et délicieux numéro Put Me to the Test puis le clou de l’œuvre (qui a d’ailleurs reçu un Oscar pour la chorégraphie de Hermes Pan), Stiff Upper Lip, le numéro se déroulant dans un parc d’attractions délicieusement art-déco qui aurait gagné à être écourté mais grâce auquel le film mérite qu’on y jette un œil. La dernière séquence mémorable est la célèbre chanson A Foggy Day ; à cette occasion George Stevens sort de sa léthargie pour nous faire savoir qu’il était capable, avec l’aide du chef opérateur, d’accomplir de très beaux effets de clairs-obscurs par l’utilisation du brouillard et de rayons de soleil. Quant à la reprise finale de Nice Work if You Can Get It au cours de laquelle Fred Astaire danse tout en faisant un solo de batterie, si elle est agréable, est loin d’égaler la séquence quasi identique mais oh combien plus ébouriffante que constituera Drum Crazy dans Parade de printemps ! Bref, malgré une collection de neuf agréables chansons de Gershwin et de quelques très bons numéros, on s’amuse très peu et on se prend même à s’ennuyer ferme en attendant les passages chantés et dansés.
Mariage incognito, Vivacious Lady (1938) - George Stevens
Un professeur, respectable fils du Doyen d'une université doit ramener au bercail son cousin qui "batifole" avec une jeune danseuse de Broadway. Dès qu'il la voit, ils tombent fous amoureux et se marient aussitôt. Mais comment annoncer à son père qu'il a épousé cette jeune femme.
Nous sommes à l'époque bénie des Screwball, et même si nous ne sommes pas totalement dans le schéma deux êtres que tout opposent se retrouvent à la fin, vu qu'ils se retrouvent dès le début, nous sommes quand même dans le genre avec ces dialogues qui vont à 200 à l'heure ces situations cocasses, délirantes, cette pointe d'émotion et de pleurs nécessaire au genre. Il y a naturellement les grandes scènes totalement folles qui font rire par leur côté déjanté, notamment cette bagarre entre Ginger Rogers et l'ex-fiancée de son mari, ou encore cette scène où la mère de James Stewart qui semble vieille école se met à danser la "big Apple", il y a aussi ces discussions pleines de sous-entendus, notamment dans la scène où les deux époux discutent dans la pension. Il faut dire aussi que la comédie est portée par James Stewart qui est dans la première partie de sa carrière avec ces rôles de jeune homme de bonne famille, timide, gauche mais attachant et Ginger Rogers survoltée et qui prouve une fois de plus quelle grande actrice de comédie elle était. Il ne faut pas oublier de citer Charles Coburn, une de ces "gueules" du cinéma américain qui fait de ces seconds rôles de grands rôles ou Beulah Bondi, elle aussi habituée des seconds rôles et qui est absolument exquise en mère finalement résolument "moderne", on remarque aussi Hattie McDaniel dans un tout petit rôle de domestique. Bref une comédie sympathique et souvent drôle qui redonne le moral.
La justice des hommes, The Talk of the Town - George Stevens (1942)
Leopold Digs est accusé d'avoir incendié son ancienne usine et d'avoir provoqué la mort d'un homme s'évade de prison, durant son procès. Il s'abrite dans une maison où vient d'emménager le Professeur Lightcap, professeur de droit, spécialiste de la loi. Nora Shelley qui loue cette maison et l'avocat de Digs vont tout faire pour que Lightcap s'occupe du cas de Digs qu'ils pensent innocent.
George Stevens réalise ici un curieux film. Il commence comme un film noir, avec rappel des faits dans un prologue très rapide avec succession de une de journaux, usine brulée, etc, puis vient l'évasion. Et là le film continue comme une comédie, avec la rencontre entre Nora Shelley et Digs puis Nora et Lightcap et enfin leur cohabitation à trois Lightcap ignorant la véritable identité de Digs ! Il y a des scènes de pure comédie menée principalement par Ronald Colman, comme la poursuite du professeur par les chiens limiers, ou encore cette scène où il séduit une coiffeuse et l'emmène danser. Il y a aussi les échanges entre les trois personnages principaux, plein de finesse, et de drôlerie aussi.
Stevens n'oublie pas qu'il s'agit quand même d'un film noir et tout le long, il y a de longues discussions sur la Loi et son application, il y a des scènes de recherche, des scènes policières, mais le ton est léger. Il y a aussi ce chauffeur noir de Lightcap qui semble amoureux de son maître, ce qui semble assez curieux pour un film de l'époque. Il y a aussi ce chassé croisé amoureux entre Nora, Digs et Lightcap. Si le film n'échappe pas au côté moralisateur sur qui doit faire les lois, et sur l'impact des puissants sur la foule prête à lyncher un soit disant coupable, le traitement comique est agréable. Il faut dire aussi qu'il y a ici un trio de choc avec Cary Grant en accusé, plein de charme et sans doute innocent, Ronald Colman, vieux séducteur opposé au charme du premier et surtout Jean Arthur, absolument charmante dans son rôle certes assez habituel, mais où elle excelle. Bref un film à la fois léger et plus profond, séduisant en tous les cas.
Annie Oakley (1935) George Stevens
Annie Oakley devient la vedette du cirque itinérant de Buffalo Bill
Georges Stevens réalise ici une biographie un peu molle de la fameuse Annie, reine du cirque. Certes le film passe vite, mais il ne se passe pas grand chose, entre un concours de tir, une présentation du cirque, la personnalité de Sitting Bull. Est-ce la personnalité de Barbara Stanwyck ou la véritable personnalité d'Annie Oakley qui est présentée, mais nous sommes loin de l'évocation faite dans la comédie musicale, où le personnage d'Annie est la sauvageonne sans famille (alors qu'ici elle a encore sa mère), sans éducation alors qu'ici elle semble plus être une jeune fille de bonne famille. Peut-être est-ce aussi due à la personnalité de Barbara Stanwyck qui semble assez éteinte dans le rôle. Preston Foster est un jeune premier sans grand charisme et Melvyn Douglas est mal employé. Le seul intérêt du film réside donc en cette représentation de Buffalo Bill et de son spectacle qui fit le tour de la terre, et dont le souvenir n'était pas très éloigné pour les gens de l'époque. Le film se laisse voir, mais il est totalement dispensable hormis pour les jusqu'au boutistes de Barbara Stanwyck.
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George Stevens (1904-1975)
Tu me facilites la tache, Cathy, puisque je n'ai pas vraiment de choses à ajouter. Surfant sur l'aura d'une artiste populaire qui a (peut-être) marqué son époque, le film est lui-même une comédie populaire tendance "facile", assez basique, écrite à grand trait et sans véritable enjeu intéressant. Si ce n'est, en effet, la vision de ce célèbre cirque de l'époque (qui vaut à la limite un coup d'oeil curieux), l'ensemble est donc assez daté et donne l'impression d'avoir été lissé au maximum, évacuant tout dramaturgie consistante au profit d'une simple romance facilement vendable. Par exemple, lorsque Stanwyck laisse gagner Preston Foster pendant le premier duel, on ne profite pas de la situation pour développer des enjeux. On ajoute simplement une musique mielleuse de circonstance. J'ai aussi quelques réserves sur le personnage de Sitting Bull, plutôt respecteux dans l'ensemble mais dont certaines scènes me rendent soupçonneux vis à vis de moqueries faciles ou d'un éventuel racisme (il y a sans doute un peu des deux, par exemple dans la scène du lit), ce qui ne serait pas étonnant vu l'époque.Cathy a écrit :Annie Oakley (1935) George Stevens
Georges Stevens réalise ici une biographie un peu molle de la fameuse Annie, reine du cirque. Certes le film passe vite, mais il ne se passe pas grand chose, entre un concours de tir, une présentation du cirque, la personnalité de Sitting Bull. Est-ce la personnalité de Barbara Stanwyck ou la véritable personnalité d'Annie Oakley qui est présentée, mais nous sommes loin de l'évocation faite dans la comédie musicale, où le personnage d'Annie est la sauvageonne sans famille (alors qu'ici elle a encore sa mère), sans éducation alors qu'ici elle semble plus être une jeune fille de bonne famille. Peut-être est-ce aussi due à la personnalité de Barbara Stanwyck qui semble assez éteinte dans le rôle. Preston Foster est un jeune premier sans grand charisme et Melvyn Douglas est mal employé. Le seul intérêt du film réside donc en cette représentation de Buffalo Bill et de son spectacle qui fit le tour de la terre, et dont le souvenir n'était pas très éloigné pour les gens de l'époque. Le film se laisse voir, mais il est totalement dispensable hormis pour les jusqu'au boutistes de Barbara Stanwyck.
A voir peut-être pour l'actrice, encore que (mais surtout pas pour Pert Kelton - qu'elle est mauvaise!).
Jeremy Fox a écrit :N'hésitons pas à parler de (très) mauvais film
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: George Stevens (1904-1975)
LA CHANSON DU PASSE (1941)
Je viens de découvrir le film. Plus qu'à la mise en scène de Stevens et à l'agréable performance de Cary Grant (dont le topic est suffisamment actif), j'ai surtout été complètement charmé, voire d'une certaine façon fasciné, par Irene Dunne. Il me semblait bien l'a voir vue récemment et, en lisant l'introduction de Francesco, je me suis aperçu que je l'avais vu dans au moins deux films au cours de cette année (ANNA ET LE ROI DE SIAM et LE SECRET MAGNIFIQUE). Dans LA CHANSON DU PASSE, elle a quelque chose de magnétique.
Le film est vraiment plaisant, partagé sur un équilibre souvent fragile: le scénario accumule les poncifs et les évènements tragiques mais le traitement, le ton, l'interprétation amènent l'oeuvre bien au-delà des considérations clichesques. Le pitch de départ est une bonne idée, se remémorer des moments de la vie en réécoutant des disques. On connait le pouvoir de la musique et, effectivement, des morceaux, des tubes parfois, sont fortement attachés à des époques ou des moments personnels. Logique, donc, que le scénario prenne pour concept ces retours en arrière provoqués par l'écoute des disques. Sauf que le procédé vire peu à peu au chapitrage, au flashback systématique. Ce n'est pas un effet complètement raté, on l'excuse avec le temps, mais on se rend compte qu'on aurait aussi très bien pu s'en passer.
Pour raconter cette histoire mélodramatique, avec ses joies et ses peines, ses moments d'extase, d'espoir, et ses évènements d'une tristesse insurmontable, George Stevens respecte une pudeur, un attachement évident au couple, un soin apporté au rendu de leur intimité (ils sont parfois filmés dans un entrebaillement de porte) et à la description de leur quotidien. Il n'hésite pas à garder des scènes dans leur durée, parfois sans aucun dialogues, juste pour rendre palpable une atmosphère qui n'appartient qu'à ce couple. Et puis, en tant que futur papa prochainement, l'impact du film est sensiblement différent, il me parle plus que si je l'avais découvert il y a encore un an. La vision de la parentalité, malgré les lieux communs (la fête de l'école par exemple), garde une authenticité évidente en partie, pour en revenir au sujet du topic, grâce à cette étonnante actrice, effectivement peu connue chez nous mais qui m'avait donc marqué plusieurs fois ces derniers mois. Son jeu reste dans le subtil, la retenue totale. Elle ne se vautre jamais dans le larmoyant: cette direction d'acteurs joue énormément sur l'aspect sobre du film malgré les perches tendues par un scénario sans scrupules. Et même Cary Grant est rehaussé: il retrouve parfois ses élans comiques mais sait aussi devenir émouvant (la scène chez le juge). J'ai aussi beaucoup aimé le personnage par Edgar Buchanan (Oncle Applejack) qui est complètement dans cette ambiance, rôle secondaire mais indispensable au couple (et cette scène où il change le bébé...).
C'est un film Columbia, pourtant je l'ai découvert via le dvd édité par Bach vidéo. Master certainement libre de droits, pas génial mais regardable (le principal). En bonus, un petit segment sur la restauration du catalogue Bach: non vous ne rêvez pas! Ils font ce qu'ils peuvent, mais restaurer (avec de petits moyens, en plus) des sources libres de droit, donc très perfectibles, n'apporte pas un réel plus.
Je viens de découvrir le film. Plus qu'à la mise en scène de Stevens et à l'agréable performance de Cary Grant (dont le topic est suffisamment actif), j'ai surtout été complètement charmé, voire d'une certaine façon fasciné, par Irene Dunne. Il me semblait bien l'a voir vue récemment et, en lisant l'introduction de Francesco, je me suis aperçu que je l'avais vu dans au moins deux films au cours de cette année (ANNA ET LE ROI DE SIAM et LE SECRET MAGNIFIQUE). Dans LA CHANSON DU PASSE, elle a quelque chose de magnétique.
Le film est vraiment plaisant, partagé sur un équilibre souvent fragile: le scénario accumule les poncifs et les évènements tragiques mais le traitement, le ton, l'interprétation amènent l'oeuvre bien au-delà des considérations clichesques. Le pitch de départ est une bonne idée, se remémorer des moments de la vie en réécoutant des disques. On connait le pouvoir de la musique et, effectivement, des morceaux, des tubes parfois, sont fortement attachés à des époques ou des moments personnels. Logique, donc, que le scénario prenne pour concept ces retours en arrière provoqués par l'écoute des disques. Sauf que le procédé vire peu à peu au chapitrage, au flashback systématique. Ce n'est pas un effet complètement raté, on l'excuse avec le temps, mais on se rend compte qu'on aurait aussi très bien pu s'en passer.
Pour raconter cette histoire mélodramatique, avec ses joies et ses peines, ses moments d'extase, d'espoir, et ses évènements d'une tristesse insurmontable, George Stevens respecte une pudeur, un attachement évident au couple, un soin apporté au rendu de leur intimité (ils sont parfois filmés dans un entrebaillement de porte) et à la description de leur quotidien. Il n'hésite pas à garder des scènes dans leur durée, parfois sans aucun dialogues, juste pour rendre palpable une atmosphère qui n'appartient qu'à ce couple. Et puis, en tant que futur papa prochainement, l'impact du film est sensiblement différent, il me parle plus que si je l'avais découvert il y a encore un an. La vision de la parentalité, malgré les lieux communs (la fête de l'école par exemple), garde une authenticité évidente en partie, pour en revenir au sujet du topic, grâce à cette étonnante actrice, effectivement peu connue chez nous mais qui m'avait donc marqué plusieurs fois ces derniers mois. Son jeu reste dans le subtil, la retenue totale. Elle ne se vautre jamais dans le larmoyant: cette direction d'acteurs joue énormément sur l'aspect sobre du film malgré les perches tendues par un scénario sans scrupules. Et même Cary Grant est rehaussé: il retrouve parfois ses élans comiques mais sait aussi devenir émouvant (la scène chez le juge). J'ai aussi beaucoup aimé le personnage par Edgar Buchanan (Oncle Applejack) qui est complètement dans cette ambiance, rôle secondaire mais indispensable au couple (et cette scène où il change le bébé...).
C'est un film Columbia, pourtant je l'ai découvert via le dvd édité par Bach vidéo. Master certainement libre de droits, pas génial mais regardable (le principal). En bonus, un petit segment sur la restauration du catalogue Bach: non vous ne rêvez pas! Ils font ce qu'ils peuvent, mais restaurer (avec de petits moyens, en plus) des sources libres de droit, donc très perfectibles, n'apporte pas un réel plus.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: George Stevens (1904-1975)
Bien contente de voir que Irene Dunne a un nouveau fan! Penny Serenade est un film qui m'avait totalement conquise par son côté improvisé, naturel et émouvant. Tu devrais aussi explorer ses comédies comme Theodora Goes Wild ou le Show Boat de 1936 qui est une petite merveille.
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Re: George Stevens (1904-1975)
Cela fait déjà un an et demi que j'ai vu le film, en fait... Je viens de créer ce topic sur George Stevens et j'ai repris quelques avis plus anciens.Ann Harding a écrit :Bien contente de voir que Irene Dunne a un nouveau fan!
Pour info: le topic consacré à Irene Dunne
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: George Stevens (1904-1975)
Merci pour la précision. Juste après avoir écrit mon commentaire, je me suis demandé si je n'avais pas déjà lu ça quelque part. C'est très bien d'avoir recréé un topic sur Stevens.Nestor Almendros a écrit :Cela fait déjà un an et demi que j'ai vu le film, en fait... Je viens de créer ce topic sur George Stevens et j'ai repris quelques avis plus anciens.Ann Harding a écrit :Bien contente de voir que Irene Dunne a un nouveau fan!
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Re: George Stevens (1904-1975)
Il n'y a pas si longtemps, j'ai redécouvert avec grand plaisir Sur les ailes de la danse (1936), une merveille de comédie musicale romanesque, où la sophistication, la grâce, l'élégance apparaissent dans tous les compartiments du film, de la mise en scène ciselée de Stevens, aux interprètes, en passant par la photo, les décors ou encore les chorégraphies.
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Re: La Nuit du chasseur (Charles Laughton - 1955)
Qu'est-ce que c'est que ce Shane dont vous parlez ?
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Re: La Nuit du chasseur (Charles Laughton - 1955)
Un grand western de George StevensRatatouille a écrit :Qu'est-ce que c'est que ce Shane dont vous parlez ?
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Re: La Nuit du chasseur (Charles Laughton - 1955)
En français, l'homme des vallées perdues (George Stevens, 1952). Un western avec Alan Ladd dans le rôle-titre.
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Re: La Nuit du chasseur (Charles Laughton - 1955)
Jeremy Fox a écrit :Un grand western de George StevensRatatouille a écrit :Qu'est-ce que c'est que ce Shane dont vous parlez ?
Ah non, pas lui!
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