J'ai fait la même blague hier.Rick Blaine a écrit :Il a du convertir en nouveaux francs.
Le cinéma français des années 50
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Lady Paname de Henri Jeanson - 1950 :
Je n'ai pas trop vu de retour sur l'unique film dirigé par Jeanson, du coup je n'avais aucun a-priori sur ce film qui finalement n'est pas trop "classable" : comédie, romance, vaudeville, drame ? On est finalement un peu perdu devant l'histoire qui défile un peu trop longtemps devant les yeux (1h53 quand même !). Cette histoire qui se passe dans un music-hall des années 20 raconte donc l'histoire d'une jeune chanteuse, Caprice, interprétée par une Suzy Delair assez convaincante (et plutôt jolie ), culottée, et qui arrivera par tous les moyens à obtenir ce qu'elle veut. C'est donc par la force (de caractère), et non par la beauté qu'elle arrivera à ses fins, chose plutôt inhabituelle dans les rôles féminins... Viens ensuite Louis Jouvet, acteur que j'affectionne beaucoup, mais là je trouve qu'il cabotine un peu trop, son personnage devenant trop caricatural et même énervant au fur et à mesure de l'histoire. L'histoire n'est donc pas si extraordinaire que ça mais le film de Jeanson aura le mérite de nous plonger dans une reconstitution historique d'un cabaret (et de son quartier) plutôt bien faîte.
Si on regarde les bonus du film on constate quelques anecdotes intéressantes, comme l'histoire de Mr Chacaton, les caprices de Suzy Delair, et les deux personnes interviewés nous rendent compte de "l'amateurisme" de Jeanson dans la réalisation, ce dernier disant à la fin du tournage : "ce fut une expérience difficile, je ne le recommencerai jamais".
Ma note pour le film : 6/10
PS : j'ai remarqué que Henri Guisol avait un air de Jean-claude Pascal, tant dans la voix, la manière de jouer et le visage
Je n'ai pas trop vu de retour sur l'unique film dirigé par Jeanson, du coup je n'avais aucun a-priori sur ce film qui finalement n'est pas trop "classable" : comédie, romance, vaudeville, drame ? On est finalement un peu perdu devant l'histoire qui défile un peu trop longtemps devant les yeux (1h53 quand même !). Cette histoire qui se passe dans un music-hall des années 20 raconte donc l'histoire d'une jeune chanteuse, Caprice, interprétée par une Suzy Delair assez convaincante (et plutôt jolie ), culottée, et qui arrivera par tous les moyens à obtenir ce qu'elle veut. C'est donc par la force (de caractère), et non par la beauté qu'elle arrivera à ses fins, chose plutôt inhabituelle dans les rôles féminins... Viens ensuite Louis Jouvet, acteur que j'affectionne beaucoup, mais là je trouve qu'il cabotine un peu trop, son personnage devenant trop caricatural et même énervant au fur et à mesure de l'histoire. L'histoire n'est donc pas si extraordinaire que ça mais le film de Jeanson aura le mérite de nous plonger dans une reconstitution historique d'un cabaret (et de son quartier) plutôt bien faîte.
Si on regarde les bonus du film on constate quelques anecdotes intéressantes, comme l'histoire de Mr Chacaton, les caprices de Suzy Delair, et les deux personnes interviewés nous rendent compte de "l'amateurisme" de Jeanson dans la réalisation, ce dernier disant à la fin du tournage : "ce fut une expérience difficile, je ne le recommencerai jamais".
Ma note pour le film : 6/10
PS : j'ai remarqué que Henri Guisol avait un air de Jean-claude Pascal, tant dans la voix, la manière de jouer et le visage
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Les Sorcières de Salem (1957)
Découvert hier soir (en DVD seulement... je verrai le BLU plus tard).
Vachement bien, ce film ! C'est un gros gâteau (un peu plus de deux heures), mais -- à mon avis -- c'est du niveau d'un Casque d'or ou de La Source (Bergman). Les scènes d'hystérie sont crispantes, mais l'ensemble tient vraiment bien la route (bons dialogues, belle photo). Et Mylène Demongeot -- dont c'était le premier grand rôle -- est vénéneuse à souhait !
Et dans l'interview, elle n'y va pas par quatre chemins (c'est bien). Bonjour les mesquineries !
Au passage : je n'avais pas vu que Pascale Petit était au générique. Je n'ai pas arrêté de me demander si "c'était elle" ou si "c'était une autre" (comme Fernandel dans Regain ).
Découvert hier soir (en DVD seulement... je verrai le BLU plus tard).
Vachement bien, ce film ! C'est un gros gâteau (un peu plus de deux heures), mais -- à mon avis -- c'est du niveau d'un Casque d'or ou de La Source (Bergman). Les scènes d'hystérie sont crispantes, mais l'ensemble tient vraiment bien la route (bons dialogues, belle photo). Et Mylène Demongeot -- dont c'était le premier grand rôle -- est vénéneuse à souhait !
Et dans l'interview, elle n'y va pas par quatre chemins (c'est bien). Bonjour les mesquineries !
Au passage : je n'avais pas vu que Pascale Petit était au générique. Je n'ai pas arrêté de me demander si "c'était elle" ou si "c'était une autre" (comme Fernandel dans Regain ).
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Quelles mesquineries ?Commissaire Juve a écrit :Les Sorcières de Salem (1957)
Découvert hier soir (en DVD seulement... je verrai le BLU plus tard).
Vachement bien, ce film ! C'est un gros gâteau (un peu plus de deux heures), mais -- à mon avis -- c'est du niveau d'un Casque d'or ou de La Source (Bergman). Les scènes d'hystérie sont crispantes, mais l'ensemble tient vraiment bien la route (bons dialogues, belle photo). Et Mylène Demongeot -- dont c'était le premier grand rôle -- est vénéneuse à souhait !
Et dans l'interview, elle n'y va pas par quatre chemins (c'est bien). Bonjour les mesquineries !
Au passage : je n'avais pas vu que Pascale Petit était au générique. Je n'ai pas arrêté de me demander si "c'était elle" ou si "c'était une autre" (comme Fernandel dans Regain ).
Le film ne m’a jamais tenté en dépit du casting.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Entre comédiens. Sans parler de la brutalité du réal.Supfiction a écrit :
Quelles mesquineries ?
Je me le suis repassé en BLU cet aprèm. Très bonne image. Meilleure que celle de Picnic (chez Carlotta).
Inspiré de faits réels (mais le contexte de climat de peur suscité par le harcèlement de la communauté par les Amérindiens est totalement occulté... on ne parle pas non plus d'ergot du seigle, mais en 1957, c'est normal). Une jolie charge contre le fanatisme religieux.Supfiction a écrit : Le film ne m’a jamais tenté en dépit du casting.
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Re: Le cinéma français des années 50
il y a sans doute en sous-texte la période du maccarthisme et sa "chasse aux sorcières". Le propos du film (adapté d'une pièce d'Arthur Miller) n'était pas de rechercher les causes des faits réels.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Le cinéma français des années 50
Je viens de jeter un coup d'oeil à la page wiki consacrée à l'affaire pour voir ce qu'étaient devenus certains personnages...
- Le pasteur (Jean Debucourt)
- Thomas Danforth (Raymond Rouleau)
- Abigail Williams (Mylène Demongeot)
J'ai aussi trouvé quelques infos sur John Proctor (Yves Montand).
- Le pasteur (Jean Debucourt)
- Thomas Danforth (Raymond Rouleau)
- Abigail Williams (Mylène Demongeot)
J'ai aussi trouvé quelques infos sur John Proctor (Yves Montand).
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Vu le film ce soir. J’ai bien aimé également parce que j’ai toujours eu un faible pour Michele Mercier alors très jeune physiquement mais qui joue déjà comme dans Angélique lorsqu’elle rejette les hommes qui lui courent après. On sent aussi un jeu typique des jeunes actrices de l’époque, proche de la brigitte bardot d’avant Vadim.kiemavel a écrit :Je te réponds ici pour ne pas polluer l'obituaire …Commissaire Juve a écrit : Je reposte pour poser une question aux collègues qui s'aventureront par ici...
Dans ce film, il semble que le réal se soit amusé à évoquer certaines figures du cinéma d'alors... si j'ai pu en identifier deux :
- Coste... pour Pierre Bost
- Maurange... pour Jean Aurenche
Je me demande qui se cache derrière les personnages de :
- Fournier, le grand réalisateur auquel on prête la réputation d'auditionner les jeunes actrices sur son divan (et qui travaille avec Bost et Aurenche)... Est-ce Julien Duvivier ? Gilles Grangier ? (je fais une fixette sur la terminaison en "ier", mais c'est peut-être autre chose) Quelqu'un a une idée ?
- Saint-Vallier, le professeur de théâtre interprété par Noël Roquevert. Est-ce Louis Jouvet ? Louis Seigner ?
Merci d'avance à ceux qui tenteront d'éclairer ma lanterne.
Je n'ai pas le courage de fouiller dans les cartons mais à priori je n'avais pas cette vhs et n'ai jamais vu ce film. Et puis, pour le voir, il y a mieux : c'est sorti en DVD (Vive René)
Je vois qu'en ce qui concerne le décodage, ça ne s'est pas bousculé pour te répondre, à part un peu Federico (qui manque plus que Danik)
C'est que ça manque de commères dans le cinéma français (ou plutôt, ça balance mais dans le petit cercle)
Des gens comme Van Cottom ou Brialy balançaient un peu mais quand même pas à ce point là
Effectivement quand j’ai entendu Maurange, le clin d’œil m’a semblé évident à Orange mais je n’ai aucune idée qui Fournier pourrait être. Noël Roquevert m’a surpris dans ce rôle de professeur d’art dramatique, je l’ai trouvé très bon alors que j’avais l’habitude de le voir dans des rôles de gendarme ou de militaire.
La fin du film est très moralisatrice malheureusement et la repentance de Michele Mercier fait vraiment datée. Une autre époque..
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Re: Le cinéma français des années 50
Quels films reflètent selon vous le mieux l'état d'esprit et les modes de vie de la jeunesse des années 50 ?
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Re: Le cinéma français des années 50
La jeunesse est-elle un sujet dans le cinéma français des années 50 ? Et à partir de quel âge ?Supfiction a écrit :... la jeunesse des années 50 ?
En dehors des jeunes filles menacées par le déshonneur ou la prostitution... En dehors des jeunes garçons susceptibles de verser dans le crime (avec la complicité d'une jeune fille parfois)... je ne vois pas trop.
Dans le genre "Mon Dieu, ces jeunes, quels inconscients !", je pense à Après le déluge (1954).
Il y a bien la jeunesse -- entre Saint-Germain-des-Près et le XVIe arrondissement -- des Tricheurs (1958), mais c'est quand même très folklorique.
Quant aux enfants et adolescents. Je n'ai que deux titres en tête :
- les Carottes sont cuites (1956) ... film très sympa, faut pas croire...
- Les 400 coups (1959)
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Re: Le cinéma français des années 50
Rendez-Vous de Juillet...est sorti en 1949.
Mais sinon c'est un film extraordinaire.
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Re: Le cinéma français des années 50
Les coeurs verts d'Edouard Luntz, mais c'est les années 60
PS: et Terrain vague de Carné (1960)
PS: et Terrain vague de Carné (1960)
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !
Henri Jeanson
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Re: Le cinéma français des années 50
Merci de votre participation. Pour beaucoup, les années 50 sont celles de la jeunesse de nos parents (et celles du Commissaire).
Alors, en débordant un peu avant et après, j'avais noté ceux-ci :
Édouard et Caroline
Les cousins
Le beau Serge
Pickpocket
Le chemin des écoliers
Saint-Tropez Blues
Croquemitoufle
+ en débordant sur les années 60 :
Adieu philippine
Masculin Féminin
Un gosse de la butte (Rue des cascades)
Paris Blues
+ en débordant sur les années 40 :
Antoine et Antoinette
Alors, en débordant un peu avant et après, j'avais noté ceux-ci :
Édouard et Caroline
Les cousins
Le beau Serge
Pickpocket
Le chemin des écoliers
Saint-Tropez Blues
Croquemitoufle
+ en débordant sur les années 60 :
Adieu philippine
Masculin Féminin
Un gosse de la butte (Rue des cascades)
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+ en débordant sur les années 40 :
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Re: Le cinéma français des années 50
Il est sortie en 95 mais Le nouveau monde d'Alain Corneau aborde assez bien le sujet.Supfiction a écrit :Quels films reflètent selon vous le mieux l'état d'esprit et les modes de vie de la jeunesse des années 50 ?
Sinon Et Dieu créa La Femme pour son influence sur les boomers
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Re: Le cinéma français des années 50
Ah oui merci, Le nouveau monde est effectivement très bon dans sa reconstitution de l’ambiance d’après guerre dans les zones (j’allais dire d’occupation) de bases militaires américaines.Karras a écrit :Il est sortie en 95 mais Le nouveau monde d'Alain Corneau aborde assez bien le sujet.Supfiction a écrit :Quels films reflètent selon vous le mieux l'état d'esprit et les modes de vie de la jeunesse des années 50 ?
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