Le cinéma français des années 50
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Le coin tranquille (Robert Vernay, 1957)
Découvert cet aprèm... Robert Vernay, c'est l'auteur du "Père Goriot" (1945), de deux versions du Comte de Monte-Cristo (dont celle avec Jean Marais), de "Fantômas contre Fantômas" (1949) et de chefs-d'oeuvre comme "Emile l'Africain" (1948... celui-là, je le "veux"... en BLU même), "Sur le banc" (1955) ou "Les carottes sont cuites" (1956).
Le coin tranquille : Deux couples d'amis décident d'aller camper, ils se perdent dans la forêt (l'un avec la compagne de l'autre et inversement), un orage éclate pendant la nuit, le couple Louis Velle / Dany Robin trouve refuge chez un vieux paysan sourdingue (Noël Roquevert), ils passent une nuit de folie (au sens propre comme au sens figuré), et, le jour suivant, tout part en vrille...
C'est un vaudeville bruyant, épuisant et heureusement très court (78 minutes). Si l'on ne tient pas le cap des 20 premières minutes, c'est foutu. Après, il y a des moments tendres, très sympas (entre Louis Velle et Dany Robin). Enfin la machine à délirer se remet en marche. Noël Roquevert en fait des kilotonnes (incroyable !), Jacques Jouanneau, Jess Hahn et Amarande font beaucoup de bruit, et le spectateur fait cette tête :
Certains vont penser "navet" et je dis non. Le film a une certaine tenue. Rien à voir -- par exemple -- avec "Le don d'Adèle" (Emile Couzinet, 1950), "Bertrand coeur de Lion" (Robert Dhéry, 1951) ou un film vulgaire et mal écrit comme "Coup dur chez les mous" (Jean Loubignac, 1956). C'est simplement un gentil nanar.
Pour l'anecdote : à un moment, le réal s'est amusé à faire un travelling circulaire (les comédiens essayant de s'attraper autour d'une table). La première fois, ça passe plutôt bien et c'est sympa. La seconde, il est préférable de ne pas regarder vers le bas du cadre. (Dommage)
Perso, je l'ai acheté pour Dany Robin. DVD LCJ Editions de bonne facture.
Découvert cet aprèm... Robert Vernay, c'est l'auteur du "Père Goriot" (1945), de deux versions du Comte de Monte-Cristo (dont celle avec Jean Marais), de "Fantômas contre Fantômas" (1949) et de chefs-d'oeuvre comme "Emile l'Africain" (1948... celui-là, je le "veux"... en BLU même), "Sur le banc" (1955) ou "Les carottes sont cuites" (1956).
Le coin tranquille : Deux couples d'amis décident d'aller camper, ils se perdent dans la forêt (l'un avec la compagne de l'autre et inversement), un orage éclate pendant la nuit, le couple Louis Velle / Dany Robin trouve refuge chez un vieux paysan sourdingue (Noël Roquevert), ils passent une nuit de folie (au sens propre comme au sens figuré), et, le jour suivant, tout part en vrille...
C'est un vaudeville bruyant, épuisant et heureusement très court (78 minutes). Si l'on ne tient pas le cap des 20 premières minutes, c'est foutu. Après, il y a des moments tendres, très sympas (entre Louis Velle et Dany Robin). Enfin la machine à délirer se remet en marche. Noël Roquevert en fait des kilotonnes (incroyable !), Jacques Jouanneau, Jess Hahn et Amarande font beaucoup de bruit, et le spectateur fait cette tête :
Certains vont penser "navet" et je dis non. Le film a une certaine tenue. Rien à voir -- par exemple -- avec "Le don d'Adèle" (Emile Couzinet, 1950), "Bertrand coeur de Lion" (Robert Dhéry, 1951) ou un film vulgaire et mal écrit comme "Coup dur chez les mous" (Jean Loubignac, 1956). C'est simplement un gentil nanar.
Pour l'anecdote : à un moment, le réal s'est amusé à faire un travelling circulaire (les comédiens essayant de s'attraper autour d'une table). La première fois, ça passe plutôt bien et c'est sympa. La seconde, il est préférable de ne pas regarder vers le bas du cadre. (Dommage)
Perso, je l'ai acheté pour Dany Robin. DVD LCJ Editions de bonne facture.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Amis conquérants de l'inutile, je reposte mon avis sur Les carottes sont cuites (Robert Vernay, 1956)
Donc, Robert Vernay, le retour ! Beaucoup vont se dire : "Encore un navet" ; et ils auront bien tort.
Si l'affiche met en avant le couple Raymond Souplex / Jeanne Sourza, il s'agit en réalité d'un film dont les héros sont des enfants. On y voit comment six gavroches du 2e arrondissement de Paris viennent en aide à un garçon d'un milieu social plus élevé, kidnappé par une bande de pieds nickelés. Le film aurait très bien pu s'appeler le Club des six (mais, ici, les gosses se donnent le nom de "bande de la grande truanderie").
C'est donc un spectacle familial, avec Souplex & Sourza pour appâter le public "adulte".
Dans mes trois derniers René Chateau, c'est celui que j'ai trouvé le plus sympa. Le film est court (85 minutes), les gosses jouent plutôt bien, ils ont un bagout très "Guerre des boutons" (seule réserve : une scène de larmes pas terrible). Vue de 2016, la balade dans le quartier Châtelet - Les Halles d'il y a 60 ans est dépaysante. Enfin, il y a deux trois trucs rigolos (le coup de la jaunisse et le coup des casseroles).
Pas un chef-d'oeuvre, mais du cinéma populaire années 50 de bonne tenue.
Donc, Robert Vernay, le retour ! Beaucoup vont se dire : "Encore un navet" ; et ils auront bien tort.
Si l'affiche met en avant le couple Raymond Souplex / Jeanne Sourza, il s'agit en réalité d'un film dont les héros sont des enfants. On y voit comment six gavroches du 2e arrondissement de Paris viennent en aide à un garçon d'un milieu social plus élevé, kidnappé par une bande de pieds nickelés. Le film aurait très bien pu s'appeler le Club des six (mais, ici, les gosses se donnent le nom de "bande de la grande truanderie").
C'est donc un spectacle familial, avec Souplex & Sourza pour appâter le public "adulte".
Dans mes trois derniers René Chateau, c'est celui que j'ai trouvé le plus sympa. Le film est court (85 minutes), les gosses jouent plutôt bien, ils ont un bagout très "Guerre des boutons" (seule réserve : une scène de larmes pas terrible). Vue de 2016, la balade dans le quartier Châtelet - Les Halles d'il y a 60 ans est dépaysante. Enfin, il y a deux trois trucs rigolos (le coup de la jaunisse et le coup des casseroles).
Pas un chef-d'oeuvre, mais du cinéma populaire années 50 de bonne tenue.
Dernière modification par Commissaire Juve le 22 janv. 17, 02:41, modifié 1 fois.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
QUAI DE GRENELLE - Emil E. Reinert (1950) découverte
Emil-Edwin Reinert doit avoir l'affiche du Jour se lève au-dessus de son lit pour le singer à ce point. L'adaptation d'un obscur bouquin ne trompe personne, c'est bien du coté du chef d’œuvre de Carné que Quai de Grenelle traine ses guêtres. Même parcours, même pessimisme, même galerie de personnages (la blonde fragile, la pute au grand cœur, le mac dégueulasse et le prolo qui ne demande rien à personne), même Paris brumeux et - appréciez le soin du détail - même blouson de cuire. Se cacher dans l'ombre d'un grand a aussi ses qualités, on récolte ce qui a été germé : belle imagerie, histoire touchante et noirceur troublante. Les personnages secondaires, même de contrefaçon, sont pas inintéressant : Françoise Arnoul en jeune promise est mignonnette (toute verte, elle a encore des bajoues et une dentition incertaine), Maria Mauban est excellente en fille de joie au destin marqué sur sa figure et Jean Tissier en Jules Berry like ne manque pas de perversité. Ajoutons Robert Dalban en flic désabusé atteint d'urticaire, et le tiercé est presque gagnant si ce lourdaud d'Henri Vidal ne venait gâcher la fête. Son imitation de Gabin fait peine à voir et ne fait que surligner le jeu très limité du bonhomme. Ceci dit, même pris la main dans le sac, Quai de Grenelle reste un mélo à la papa tout à fait recommandable pour qui ne demande pas la lune (demandez la plutôt au Carné).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Je te réponds ici pour ne pas polluer l'obituaire …Commissaire Juve a écrit :Je reposte pour poser une question aux collègues qui s'aventureront par ici...Commissaire Juve a écrit : Donnez-moi ma chance" (Léonide Moguy, 1957).
Très sympa, ce film... après les filles-mères, les filles tombées au ruisseau, Léonide Moguy nous montre les filles confrontées au miroir aux alouettes. Ici, il est question du cinéma et, si l'on fait abstraction du côté "film pour midinettes" (le côté "bibliothèque rose" des années 50), l'ensemble se laisse vraiment regarder. J'ai bien aimé -- notamment -- le petit couplet de Danik Patisson sur "au cinéma, il ne suffit pas d'être jolie, il faut aussi savoir montrer son derrière !" Pour l'époque, c'était plutôt "direct" (au passage, je me demande si ça n'est pas une allusion au fait que Nadine Tallier a servi de doublure "fesses" pour Martine Carol dans "Caroline Chérie"). A titre perso, j'ai trouvé ça nettement mieux que "Futures vedettes" (Marc Allégret, 1955).
Accessoirement : ça a dû être "le-rôle-de-ma-vie" pour Nadine Tallier (qui, lorsqu'elle se couche, ou lorsqu'elle se lève après une bonne nuit de sommeil, est coiffée et maquillée comme pour aller à une réception à l'ambassade du grand duché du Luxembourg ! toute une époque ! )
Dans ce film, il semble que le réal se soit amusé à évoquer certaines figures du cinéma d'alors... si j'ai pu en identifier deux :
- Coste... pour Pierre Bost
- Maurange... pour Jean Aurenche
Je me demande qui se cache derrière les personnages de :
- Fournier, le grand réalisateur auquel on prête la réputation d'auditionner les jeunes actrices sur son divan (et qui travaille avec Bost et Aurenche)... Est-ce Julien Duvivier ? Gilles Grangier ? (je fais une fixette sur la terminaison en "ier", mais c'est peut-être autre chose) Quelqu'un a une idée ?
- Saint-Vallier, le professeur de théâtre interprété par Noël Roquevert. Est-ce Louis Jouvet ? Louis Seigner ?
Merci d'avance à ceux qui tenteront d'éclairer ma lanterne.
Je n'ai pas le courage de fouiller dans les cartons mais à priori je n'avais pas cette vhs et n'ai jamais vu ce film. Et puis, pour le voir, il y a mieux : c'est sorti en DVD (Vive René)
Je vois qu'en ce qui concerne le décodage, ça ne s'est pas bousculé pour te répondre, à part un peu Federico (qui manque plus que Danik)
C'est que ça manque de commères dans le cinéma français (ou plutôt, ça balance mais dans le petit cercle)
Des gens comme Van Cottom ou Brialy balançaient un peu mais quand même pas à ce point là
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
La police veille : Donnez-moi ma chance.kiemavel a écrit : Et puis, pour le voir, il y a mieux : c'est sorti en DVD (Vive René)...
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Merci. Je peux bien avouer sans pression qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas fait une visite au commissariat. Je ne récupère pas mes films que dans les poubelles mais au delà du fait que tu es bien plus pointilleux que moi, tout ce vocabulaire que tu emploies, c'est presque du chinois pour moi. Je note que ce René est de très bonne qualité ; et si c'est toi qui l'affirmes, on peut te suivre (moi, faut se méfier )Commissaire Juve a écrit :La police veille : Donnez-moi ma chance.kiemavel a écrit : Et puis, pour le voir, il y a mieux : c'est sorti en DVD (Vive René)...
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
De toute façon, il est quasi fermé. Je mets parfois un truc, mais... après 15 ans, j'ai tiré le rideau.kiemavel a écrit :... il y a bien longtemps que je n'avais pas fait une visite au commissariat...
Pour revenir à Danik Patisson : elle figurait dans mon petit trombinoscope "secret" (très incomplet, bien sûr... mais c'était du boulot et je n'avais pas que ça à faire).
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Chouette pageCommissaire Juve a écrit :Pour revenir à Danik Patisson : elle figurait dans mon petit trombinoscope "secret" (très incomplet, bien sûr... mais c'était du boulot et je n'avais pas que ça à faire).
Je suis tombé à plusieurs reprises sur le site d'un amateur de classiques français qui fait des trombinoscopes pour chaque film (mais sur au moins les 30 acteurs/trices principaux). Je crois d'ailleurs qu'il n'y a presque que ça. Je suis sûr d'avoir gardé les coordonnées du site quelque part mais tu connais sans doute (et c'est peut être quelqu'un qui intervient ici)
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Je crois que je vois de quoi tu parles.
Je m'étais aussi amusé à faire les années 30 et les années 40... toujours très incomplet, of course (le truc le plus prise de tête, c'était de s'arranger pour que les yeux des comédiens soient -- grosso modo -- sur la même ligne).
J'en ai fait un aussi pour le cinéma suédois.
Je m'étais aussi amusé à faire les années 30 et les années 40... toujours très incomplet, of course (le truc le plus prise de tête, c'était de s'arranger pour que les yeux des comédiens soient -- grosso modo -- sur la même ligne).
J'en ai fait un aussi pour le cinéma suédois.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Suite à notre petite discussion, je me suis fait un petit visionnage en hommage à Danik Patisson (1939-2016)...
Au passage : le master du DVD René Chateau -- vraiment bon -- assure parfaitement en upscalé.
Donc, cet aprèm, je me suis repassé Le long des trottoirs et j'ai marché comme au premier jour. Abstraction faite du côté "édifiant" (film institutionnel), c'est un bon petit mélo des familles. Et Danik Patisson -- qui n'avait que 17 ans -- y joue très bien. Elle était jolie comme un cœur. Etonnant qu'elle n'ait pas fait une grande carrière.Commissaire Juve a écrit :Oui, on n'est pas très loin de Cosette, mais faut replacer ce film dans le contexte. A l'époque, ça travaillait pas mal les gens. Ces films-là étaient pratiquement des films institutionnels pour éduquer les jeunes femmes et leurs parents !Supfiction a écrit : ...
L'histoire apparait quelque-peu (voir très) datée et on a parfois l'impression d'être dans Les misérables. Néanmoins la très belle fin fait passer la pilule, le réalisateur apportant un réel point de vue et une certaine ironie. Du beau cinéma réaliste.
En 1957, par exemple, les Anglais avaient réalisé The Flesh is Weak / Le Trottoir (présentation de l'histoire en bas de la fiche).
Au passage : le master du DVD René Chateau -- vraiment bon -- assure parfaitement en upscalé.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Bertrand Tavernier a écrit :L’ENVERS DU PARADIS est une œuvre typique des qualités et des défauts de Gréville, cinéaste que j’aime tant. Des péripéties de roman photo (la jeune fille tuberculeuse) côtoient des élans poétiques, des audaces, des raccourcis et une description annonçant le Saint Tropez de la décennie suivante. J’ai été touché en revoyant cette œuvre qu’on avait découverte avec son auteur.
Pas de topic T. Greville, il n'y a que toi et Tavernier pour parler de ce film que je viens difficilement de terminer. Je ne dirai pas que c'est "dégoulinant" mais par contre Etchika Choureau est, dans ce film, bien tartignole, oui.Commissaire Juve a écrit :
(...) je le trouve super indulgent avec "L'envers du paradis".
Là, on est d'accord. Mais les "élans poétiques", euh. C'est un film dégoulinant, dont certains passages sont bien tartignoles.Des péripéties de roman photo...
Le saviez-vous ? Elle fut le grand amour d'Hassan II, roi du Maroc, qui la quitta pour accéder au trône.
Je ne sais pas si c'est le personnage de Von Stroheim qui veut ça, mais j'ai trouvé que le film avait des airs de Menaces du même T.Gréville. On y retrouve la même description d'une petite communauté (non plus parisienne mais d'un petit village de Provence) de personnages plus ou moins pittoresques (un auteur de romans policiers, un peintre, un irlandais à l'accent allemand..) dans laquelle tout le monde s'observe et se guette. Pas forcement par jalousie mais aussi par compassion ou par amour. Si l'histoire est particulièrement nunuche (des amants, un amoureux, un homicide tardif suivi d'une enquête policière durant laquelle tout le monde s'accuse d'un meurtre), on sent tout de même que le mec derrière la caméra n'est pas manchot et a le sens du cadre.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Dans la catégorie : les films auxquels il faut donner leur chance...
Capitaine pantoufle (Guy Lefranc, 1953)
J'en avais déjà parlé Dieu sait où pour dire que le film valait bien mieux que son titre (EDIT : j'ai trouvé). Je reviens à la charge. C'est un film que j'ai vu trois fois et qui s'est bonifié à chaque visionnage.
On y voit un employé de banque rêveur (François Périer) feindre une attaque cérébrale et passer plusieurs semaines assis dans un fauteuil, sans bouger, l'air hagard. Plusieurs semaines pendant lesquelles il finit par découvrir la vraie nature des gens qui l'entourent.
C'est un des bons films de Guy Lefranc (avec "Une Histoire d'amour"... "Knock"...). A la base, on a une pièce de théâtre écrite par Alfred Adam. Les dialogues sont vraiment bons, servis par des comédiens qui pètent le feu. On a même -- avec le personnage de la bonne -- quelques intermèdes tendres, entre folie et poésie. Enfin, la musique finit par avoir de belles envolées. Quand on aime François Périer, Pierre Mondy (qui a droit à la meilleure scène), Noël Roquevert (pour ne citer qu'eux) ; c'est du nanan.
Ceux qui n'aiment pas peuvent passer leur chemin.
Pour ceux qui se demanderaient : "Pantoufle... ok... mais pourquoi Capitaine ?"
Last but not least, le Gaumont à la demande propose un master "restauré" qui passe très bien en upscalé.
Capitaine pantoufle (Guy Lefranc, 1953)
J'en avais déjà parlé Dieu sait où pour dire que le film valait bien mieux que son titre (EDIT : j'ai trouvé). Je reviens à la charge. C'est un film que j'ai vu trois fois et qui s'est bonifié à chaque visionnage.
On y voit un employé de banque rêveur (François Périer) feindre une attaque cérébrale et passer plusieurs semaines assis dans un fauteuil, sans bouger, l'air hagard. Plusieurs semaines pendant lesquelles il finit par découvrir la vraie nature des gens qui l'entourent.
C'est un des bons films de Guy Lefranc (avec "Une Histoire d'amour"... "Knock"...). A la base, on a une pièce de théâtre écrite par Alfred Adam. Les dialogues sont vraiment bons, servis par des comédiens qui pètent le feu. On a même -- avec le personnage de la bonne -- quelques intermèdes tendres, entre folie et poésie. Enfin, la musique finit par avoir de belles envolées. Quand on aime François Périer, Pierre Mondy (qui a droit à la meilleure scène), Noël Roquevert (pour ne citer qu'eux) ; c'est du nanan.
Ceux qui n'aiment pas peuvent passer leur chemin.
Pour ceux qui se demanderaient : "Pantoufle... ok... mais pourquoi Capitaine ?"
L'histoire de Many (diminutif d'Emmanuel), c'est une sorte de variation du "Nous irons à Moscou" des Trois sœurs de Tchekhov. Un gars qui rêve de partir et qui ne le fait jamais.Il était un petit navire
Il était un petit navire
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué
Ohé, ohé…
Last but not least, le Gaumont à la demande propose un master "restauré" qui passe très bien en upscalé.
Dernière modification par Commissaire Juve le 22 janv. 17, 12:32, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Je serais curieux de revoir cette version de Monte Cristo ; je connais surtout celle, excellente avec Pierre Richard Wilm et j'aimerais beaucoup faire la comparaison....Commissaire Juve a écrit :Le coin tranquille (Robert Vernay, 1957)
Découvert cet aprèm... Robert Vernay, c'est l'auteur du "Père Goriot" (1945), de deux versions du Comte de Monte-Cristo (dont celle avec Jean Marais),
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Hier, je me suis refait "Les Anciens de Saint-Loup" (Georges Lampin, 1950).
En (re)jetant un coup d'œil aux interviews proposées en supplément, j'ai pris Pierre Tchernia en flagrant délit de n'importe quoi. Je cite :
En 1938 : 320 millions de spectateurs.
En 1947 : 420 millions de spectateurs.
En 1950 : 370 millions de spectateurs (j'arrondis).
En 1956 : 398.800.000 de spectateurs.
source : statistiques du CNC
cité dans : Patricia Hubert-Lacombe, Le cinéma français dans la guerre froide 1946-1956, L'Harmattan 1996
En (re)jetant un coup d'œil aux interviews proposées en supplément, j'ai pris Pierre Tchernia en flagrant délit de n'importe quoi. Je cite :
Euh...Dans les années 57-58, il y a quatre millions de tickets de cinéma vendus chaque année. Et dix ans plus tard, il y en a deux millions... Entre 1958 et 1968, la France a perdu un spectateur sur deux...
En 1938 : 320 millions de spectateurs.
En 1947 : 420 millions de spectateurs.
En 1950 : 370 millions de spectateurs (j'arrondis).
En 1956 : 398.800.000 de spectateurs.
source : statistiques du CNC
cité dans : Patricia Hubert-Lacombe, Le cinéma français dans la guerre froide 1946-1956, L'Harmattan 1996
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Il a du convertir en nouveaux francs.