Le cinéma français des années 50

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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pak
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Le cinéma français des années 50

Message par pak »

En 1950, le cinéma peut être encore considéré comme un art relativement jeune. Mais, il vieilli. La moyenne d'âge des cinéastes en vue de l'époque est à peu près la même que le cinéma en France, un peu plus d'une cinquantaine d'années. Face à des pointures comme Sacha Guitry, Claude Autant-Lara, Henri Decoin, René Clair, Max Ophuls, Jacques Becker, Henri-Georges Clouzot, Julien Duvivier, etc... peu de jeunes réalisateurs marquants font leur apparition au début des années 1950, on peut tout de même citer Jean-Pierre Melville, Henri Verneuil, Jacques Tati ou René Clément.

Pourtant la production française se porte bien, et tient encore la dragée haute au cinéma américain, même si la déferlante hollywoodienne continue inlassablement sa conquête des salles de la métropole (en 1951, les films français attiraient 47% des spectateurs contre 40 pour les américains). La grogne, encore faible, se fait entendre face au manque de renouvellement et une certaine routine. En 1951, le prix Louis-Delluc n'est pas attribué, le jury estimant que la production française n'a pas donné un film dont « les qualités correspondent à l'esprit du prix ». Autre fait marquant : en avril 1951, la revue Les cahiers du cinéma fait son apparition ; si elle tâtonne à ses débuts, son ton tranche avec la presse cinéma habituelle, accentuant une rupture encore sensible de nos jours entre la critique et le cinéma dit populaire.

Puis un pavé est lancé dans la mare... En janvier 1954, un certain François Truffaut, à 22 ans, écrit dans Les cahiers du cinéma une diatribe contre le cinéma français et la plupart des grands noms alors en activité en prennent pour leur grade, mises à part quelques exceptions. Injustes (c'est mon avis) ou non, ces attaques vont durer quelques années et avec le recul du temps, on se rend compte que certains films encensés par le jeune loup ne méritaient pas tant d'éloges et que les auteurs attaqués méritaient moins de mépris (Truffaut s'excusera auprès d'eux, même si certains lui en voudront toujours comme le difficile Claude Autant-Lara), bref, comme on a pu le lire, le jeune critique se trompa presqu'autant qu'il eut raison.

En tous les cas, les graines de ce qu'on n'appelle pas encore la Nouvelle vague sont là. En janvier 1958 sort Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, d'une modernité inédite, qui à 25 ans reçoit le prix Louis-Delluc. Claude Chabrol, 29 ans, obtient le prix Jean Vigo avec Le beau Serge et L'ours d'Or à Berlin avec Les cousins en 1959, films à la liberté de ton décomplexée. Puis François Truffaut, 27 ans, est bardé de prix pour son premier long-métrage, Les 400 coups, dont le prix de la mise en scène à Cannes et le prix Méliès en 1959. Dès lors, l'appellation Nouvelle Vague est à la mode, englobant en fait la nouvelle génération de cinéastes tels qu'Alain Resnais, Georges Franju, Claude Sautet, Jean-Pierre Mocky, etc... Jeune cinéma de plus bien aidé par l'avance sur recettes qui, entre autres, finance les premiers films, créée en juin 1959 par André Malraux.

Pourtant (et heureusement) le cinéma « à l'ancienne » ou plus populaire continue d'attirer les spectateurs, même si la plupart des réalisateurs d'avant-guerre terminent leur carrière dans cette décennie.

Mais quelque soit le genre aimé, un danger guette, à l'affût, le cinéma en général : en 1959, 10 millions de téléviseurs équipent les foyers de France...

Je vais donc évoquer ici les films de cette période charnière au hasard des diffusions, témoins d'une espèce de conflit générationnel... Avec bien-sûr une subjectivité que j'espère vous me pardonnerez...


J'aime énormément : * * * * (17 à 20/20)
J'aime beaucoup : * * * (14 à 16/20)
J'aime bien : * * (10 à 13/20)
J'aime moyen : * (6 à 9/20)
J'aime pas, mais alors pas du tout : 0 (0 à 5/20)

Films abordés :

1950 :
Édouard et Caroline de Jacques Becker

1951 :
Le salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot

1952 :
Le boulanger de Valorgue d'Henri Verneuil

1953 :
7 Péchés capitaux (Les) de Claude Autant-Lara, Roberto Rossellini, Yves Allégret... (page 1, par Music Man)
Trois mousquetaires (Les) d'André Hunebelle

1954 :
Cadet Rousselle d'André Hunebelle

1955 :
Grandes manœuvres (Les) de René Clair

1956 :
Indiscrètes (Les) de Raoul André (page 1, par Music Man)
Pépées au service secret (Les) de Raoul André (page 1, par Music Man)

1957 :
Maigret tend un piège de Jean Delannoy

1959 :
Des femmes disparaissent d'Édouard Molinaro (page 4, par Nestor Almendros)
Jument verte (La) de Claude Autant-Lara
Dernière modification par pak le 29 mai 11, 02:05, modifié 15 fois.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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pak
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Les grandes manœuvres (1955)

Message par pak »

1. Les grandes manœuvres de René Clair (1955) :

Avec Gérard Philipe, Michèle Morgan, Jean Desailly, Pierre Dux, Jacques Fabri, Jacques François, Yves Robert, Brigitte Bardot, Lise Delamare, Jacqueline Maillan, Magali Noël, Dany Carrel, Catherine Anouilh, Simone Valère... Scéanario de René Clair – Adaptation et dialogues de René Clair, Jérôme Geronimi, Jean Marsan – Musique de Georges Van Parys – Genre : drame – Production franco-italienne – Sortie : 26/10/1955
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Mon avis:

Dans une ville de garnison, un lieutenant des dragons, véritable Don Juan, fait le pari avec ses copains de séduire une femme au hasard. Le destin lui désigne une parisienne divorcée dont il tombe réellement amoureux.

Un film qui s'est fait étriller par la critique des Cahiers du cinéma à sa sortie, ce qui n'empêcha pas son succès. S'il n'évite pas l'ennui par moment, et un côté parfois un peu trop théâtrale, force est de constater qu'il ne mérite pas l'opprobre. Témoin d'une époque où le cinéma se targuait d'une qualité à la française (ce que ne supportaient pas les jeunes loups de la Nouvelle Vague), ce film ne manque pourtant pas d'atouts.

Sur un canevas qui rappelle l'histoire des Liaisons dangereuses (en moins cynique toutefois) qui voit paris ouverts sur la séduction et les affaires de cœur, l'auteur s'attache à montrer les conséquences d'un défi idiot lancé entre blasés de l'amour dans une société étriquée dans ses conventions et son hypocrisie, le tout aggravé par l'environnement militaire, l'armée n'étant pas réputée pour sa largeur d'esprit, surtout si l'on égratigne son image.

Pour imager cette spirale des sentiments et des malentendus, René Clair jongle avec les mots et les regards, ce que les mots peinent à dire est exprimé (ou contredit) par les yeux des protagonistes. Le tout enveloppé dans des images d'une incontestable beauté (c'est le premier film couleur du réalisateur), mises en musique par les envolées du compositeur Georges Van Parys. Pourtant, il y a un côté corseté qui plombe ce qui aurait dû être légèreté et tourbillon fiévreux, le faste de la reconstitution, le trop plein de couleur des décors er des costumes, l'impressionnant casting mêlant artistes renommés et nouveaux venus (Brigitte Bardot, Claude Rich, Dany Carrel, Magali Noël, Jacques François, et dans de petits rôles Michel Piccoli, Daniel Ceccaldi, Paul Préboist) alourdissant un peu une histoire d'amour qui aurait demandé un peu plus d'intimité et moins de fastes.

Il y a bien-sûr la distribution, majestueuse. Gérard Philipe incarne parfaitement ce séducteur, qui à force de jouer avec les femmes, à l'instar de Pierre criant trop souvent au loup, n'est plus pris au sérieux. Face à lui et sa fougue presque juvénile, Michèle Morgan, contraste par sa froideur apparente mais mène son personnage avec subtilité de la méfiance vers l'abandon. Au milieu, Jean Dessailly, encore dans un rôle de bonne poire qui n'a pas assez de caractère pour empêcher quoi que ce soit...

Un bon film, mais qui n'a pas aussi bien passé les années que certains films de René Clair plus anciens.

Étoiles : * * * . Notes : 14/20

Autour du film :

1. Le corps des dragons était un corps d'élite monté, ayant la particularité de combattre à cheval et à pieds. Si leurs charges devaient être impressionnantes, ils étaient obsolètes face aux armes modernes et se firent décimer en 1914. Les régiments de dragons troqueront par la suite leurs chevaux contre des blindés. Il a existé 32 régiments de dragons en France (il en reste 3 en activité de nos jours), le 33ème du film étant donc fictif.

2. On retrouve au générique Simone Valère, actrice ayant fait l'essentiel de sa carrière au théâtre. Elle est indissociable de Jean Desailly, qu'elle rencontra en 1943 lors du tournage du Voyageur de la Toussaint (Louis Daquin). En 1950, ils abandonnent tout pour vivre ensemble (Jean est alors marié et a deux filles) et ne se marieront qu'en 1998 : c'est l'une des plus belles histoires d'amour de la scène française et un couple de théâtre que seule la disparition de l'acteur en 2008 séparera.

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3. C'est le troisième et dernier film que tourne Gérard Philipe sous la direction de René Clair après La beauté du diable (1949) et Les belles de nuit (1952).

4. Le film de René Clair obtiendra le prix Louis-Delluc en 1955 et le prix de la critique française en 1956.

5. Avec ses 5 302 076 entrées en France, le film est le 5ème plus gros succès salles en 1955.

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Dernière modification par pak le 24 avr. 11, 19:14, modifié 2 fois.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Jeremy Fox »

pak a écrit :1. Les grandes manœuvres de René Clair (1955) :

Un bon film, mais qui n'a pas aussi bien passé les années que certains films de René Clair plus anciens.
Tiens il faut que je décellophane mon DVD au plus vite car dans mon souvenir c'est au contraire son plus beau film.
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Major Dundee
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Major Dundee »

pak a écrit :1. Les grandes manœuvres de René Clair (1955) :


Un bon film, mais qui n'a pas aussi bien passé les années que certains films de René Clair plus anciens.
Encore une excellente idée de topic "pak" :)
Par contre je ne suis pas d'accord avec toi dans le sens où je préfère sa dernère période à sa période plus ancienne.

Mon top 5 :
1) La beauté du diable
2) Les grandes manoeuvres
3) Porte des Lilas
4) Les belles de nuit
5) Quatorze juillet

En tout cas j'ai hâte de lire tes futures analyses.
pak a écrit :En 1950, le cinéma peut être encore considéré comme un art relativement jeune. Mais, il vieilli. La moyenne d'âge des cinéastes en vue de l'époque est à peu près la même que le cinéma en France, un peu plus d'une cinquantaine d'années. Face à des pointures comme Sacha Guitry, Claude Autant-Lara, Henri Decoin, René Clair, Max Ophuls, Jean Becker, Henri-Georges Clouzot, Julien Duvivier, etc... peu de jeunes réalisateurs marquants font leur apparition au début des années 1950, on peut tout de même citer Jean-Pierre Melville, Henri Verneuil, Jacques Tati ou René Clément.
Je pense que tu voulais pluôt citer Jacques Becker :oops:
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par pak »

Major Dundee a écrit :
pak a écrit :En 1950, le cinéma peut être encore considéré comme un art relativement jeune. Mais, il vieilli. La moyenne d'âge des cinéastes en vue de l'époque est à peu près la même que le cinéma en France, un peu plus d'une cinquantaine d'années. Face à des pointures comme Sacha Guitry, Claude Autant-Lara, Henri Decoin, René Clair, Max Ophuls, Jean Becker, Henri-Georges Clouzot, Julien Duvivier, etc... peu de jeunes réalisateurs marquants font leur apparition au début des années 1950, on peut tout de même citer Jean-Pierre Melville, Henri Verneuil, Jacques Tati ou René Clément.
Je pense que tu voulais pluôt citer Jacques Becker :oops:
Olé, je corrige de suite, merci (faudrai que je me relise des fois ! ). :oops:

Merci pour l'attention portée à mon sujet (en même temps, mon "idée" n'est pas super originale : après le cinéma français des années 1930, puis 1940, voici 1950, et bientôt 1960... :uhuh: ).

Je n'ai pas vraiment de période préférée de René Clair, mais je n'ai pas totalement adhéré à ce film (je ne dois pas être assez romantique... ).
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Federico »

René Clair était un réalisateur sympathique mais sa meilleure période reste à mes yeux la première partie (française et américaine). A partie des années 50, ça commence à sacrément sentir la naphtaline et le chromo de calendrier des Postes. Pour moi, son dernier grand film est Le silence est d'or, un des plus beaux films sur le cinéma (avec bien sûr La nuit américaine, Chantons sous la pluie et le diptyque de Minnelli).
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Jean Michel »

moi je suis plus un homme qu'ont qualifierait d'hypersubjectiviste dont le beau filmique relève de l'intime. Il y a la position kantienne qui défend l'existence d'un bon goût universel, indépendant des humeurs.

1. Fanfan la Tulipe (1952) de Christian-Jaque
2. Jeux interdits (1952) de René Clément
3. Les Vacances de monsieur Hulot (1953)
4. Ah! Les belles bacchantes (1954)
5. Si Versailles m'était conté... (1954)

Je me serais fait dessouder par la nouvelle vague et Truffaut , pour mon gout pour une expression filmique dépassée et conventionnelle!! lol
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Music Man »

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LES INDISCRETES de Raoul ANDRE - 1956
Avec Franck VILLARD, Nicole BERGER, Dany CARREL, Louise CARLETTI, Jean LEFEVBRE

Une jeune fille à vélo assiste à un grave accident de voiture. Le conducteur mourant lui confie un paquet d’argent à remettre à son fils naturel.


Très honnêtement je n’ai pas visionné ce film jusqu’au bout tant l’intrigue absolument stupide m’a paru assommante et indigeste. On se moque complètement de ce que cette gourde en bicyclette (Nicole Berger qu’on a vu dans de bien meilleurs films) et ses copines vont faire des billets. Ce n’est même pas drôle (je ne sais même pas si l‘intention du réalisateur). C'est consternant.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Music Man »

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LES 7 PECHES CAPITAUX - de Claude AUTANT LARA, Roberto ROSSELINI, Yves ALLEGRET….1953
Avec Gérard PHILIPE, Michèle MORGAN, Françoise ROSAY, Viviane ROMANCE, Maurice RONET, Isa MIRANDA, Claudine DUPUIS, Louis DE FUNES….

Un bonimenteur de foire nous présente les 7 péchés capitaux…et même un huitième.


Il s’agit d’un film à sketchs de qualité particulièrement inégale.
Le film débute très bien par un sketch sur l’avarice et la colère dirigé par Eduardo de Filipo. Dans une atmosphère néo-réaliste, le metteur en scène parvient à trousser avec acidité et virulence le portrait d’un avare irréductible. Dans le rôle de son épouse qui pique une crise de folie en se coupant les cheveux n’importe comment avant de balancer la liasse de billets par la fenêtre, Isa Miranda est gigantesque. On retrouve là toute l’acidité des plus futurs films à sketchs italiens des années 60.
Dommage qu’on tombe ensuite sur un sketch aussi nul que celui sur la paresse mené par Noêl Noël. Le 3ème (la luxure)d’Yves Allégret propose un thème des plus irrévérencieux (une fillette de 12 ans confie à un curé qu’elle serait enceinte) et prometteur. Hélas, on ne sait pas où le cinéaste veut en venir (et lui non plus apparemment). Dommage pour Viviane Romance, très bonne dans le rôle de la maman.
Le sketch sur l’envie réalisé par Rosselini, d’après la chatte de Colette est bien meilleur (avec une fascinante Andrée Debar qui ressemble un peu à Alida Valli).
J’ai beaucoup aimé le très court mais très drôle sketch sur la gourmandise de Carlo Rim. Henri Vidal , perdu dans un coin de campagne, débarque chez des paysans (Jean richard et Claudine Dupuis) qui l’accueillent…et proposent de partager leur lit!
Le sketch sur l’orgueil est mené de main de maître par Claude Autant Lara et magistralement joué par Françoise Rosay et Michèle Morgan, qui se rend fièrement à un bal où elle n’est pas conviée.
En somme un joli panorama du cinéma français et italien des années 50 avec de gros ratages mais trois excellents passages.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Federico »

jm a écrit :moi je suis plus un homme qu'ont qualifierait d'hypersubjectiviste dont le beau filmique relève de l'intime. Il y a la position kantienne qui défend l'existence d'un bon goût universel, indépendant des humeurs.

1. Fanfan la Tulipe (1952) de Christian-Jaque
2. Jeux interdits (1952) de René Clément
3. Les Vacances de monsieur Hulot (1953)
4. Ah! Les belles bacchantes (1954)
5. Si Versailles m'était conté... (1954)

Je me serais fait dessouder par la nouvelle vague et Truffaut , pour mon gout pour une expression filmique dépassée et conventionnelle!! lol
A cause de Fanfan et des bacchantes, certainement. Moins sûr à propos de Clément et Tati. Et Truffaut adorait Guitry (même si le Truffaut jeune Turc de la critique a peut-être dégommé Si Versailles qui n'est pas ce que Guitry fit de mieux).
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Music Man »

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LES PEPEES AU SERVICE SECRET - DE RAOUL ANDRE -1956
Avec Claudine DUPUIS, Louise CARLETTI, Tilda THAMAR, Raymond SOUPLEIX

Suite des pépées font la loi : 3 filles de bonne famille chassent le truand : ici, l’assassin d’un savant qui voulait lui voler la formule d’une bombe hyper puissante.

Le réalisateur (considéré par certains spécialistes comme l’un des plus mauvais du cinéma français) reprend les mêmes ingrédients que dans les pépées font la loi : 3 jolies filles chic qui parlent en argot, et se lancent dans la bagarre. C’est souvent ennuyeux et à peine drôle. Les actrices ne sont pas terribles. C’est la moins connue du quatuor, Michèle Philippe qui m’a paru la meilleure. A la fin, on a encore droit à une grande baston avec les femmes à l'attaque, faisant flèches de tout bois. Bof.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Cathy »

Major Dundee a écrit :
pak a écrit :1. Les grandes manœuvres de René Clair (1955) :


Un bon film, mais qui n'a pas aussi bien passé les années que certains films de René Clair plus anciens.
Encore une excellente idée de topic "pak" :)
Par contre je ne suis pas d'accord avec toi dans le sens où je préfère sa dernère période à sa période plus ancienne.

Mon top 5 :
1) La beauté du diable
2) Les grandes manoeuvres
3) Porte des Lilas
4) Les belles de nuit
5) Quatorze juillet
Moi aussi je préfère la deuxième partie de sa carrière à la première, même si j'aime beaucoup Ma femme est une sorcière, c'est arrivé demain et Fantôme à vendre. Par contre je préfère les grandes manoeuvres et les belles de nuit à la beauté du Diable, qu'il faut que je revois (mais bon je suppose que tu es sous le charme du séduisant Michel Simon :fiou: :D !
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Major Dundee »

Cathy a écrit : Moi aussi je préfère la deuxième partie de sa carrière à la première, même si j'aime beaucoup Ma femme est une sorcière, c'est arrivé demain et Fantôme à vendre. Par contre je préfère les grandes manoeuvres et les belles de nuit à la beauté du Diable, qu'il faut que je revois (mais bon je suppose que tu es sous le charme du séduisant Michel Simon :fiou: :D !
Tu as tout compris :wink:
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Murnaldien »

-
Dernière modification par Murnaldien le 14 nov. 18, 14:47, modifié 1 fois.
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Re: Le cinéma français des années 50 (1950-59)

Message par Major Dundee »

Murnaldien a écrit :Et j'aime beaucoup "La beauté du diable", essentiellement pour la prestation "hénaurme" de Michel Simon, je dois dire.
Bienvenue au club :wink:

J'édite car j'aime quand même beaucoup le film pour ce qu'il est, pas seulement pour la prestation de Michel Simon qui est mon acteur français préféré toute périodes confondues
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