Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

Supfiction a écrit :Que pensez-vous de Pierre Blanchar ?
Perso, je le trouve "glaçant". Bizarrement, j'ai tendance à l'associer à Pierre-Richard Willm, mais le malaise qu'il m'inspire le rapproche davantage de Marcel Herrand (pour moi, hein !).

Je n'ai pas d'antipathie à son égard, mais je ne cours pas après.

Enfin, j'ai entendu dire (lu ?) que c'était un "petit monsieur", qu'il avait profité de sa place dans le comité d'épuration à la Libération pour écarter les comédiens qui auraient pu lui faire de l'ombre. Je "crois" que Pierre Fresnay -- en particulier -- en a fait les frais.
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Ann Harding
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Ann Harding »

Commissaire Juve a écrit :
Supfiction a écrit :Que pensez-vous de Pierre Blanchar ?
Perso, je le trouve "glaçant". Bizarrement, j'ai tendance à l'associer à Pierre-Richard Willm, mais le malaise qu'il m'inspire le rapproche davantage de Marcel Herrand (pour moi, hein !).

Je n'ai pas d'antipathie à son égard, mais je ne cours pas après.

Enfin, j'ai entendu dire (lu ?) que c'était un "petit monsieur", qu'il avait profité de sa place dans le comité d'épuration à la Libération pour écarter les comédiens qui auraient pu lui faire de l'ombre. Je "crois" que Pierre Fresnay -- en particulier -- en a fait les frais.
Pour avoir consulté des archives de cette époque, je crois que le procès qu'on fait à Blanchar relève plutôt du "on-dit" que de la réalité. Il était à la tête de Comité de Libération du Cinéma Français en charge des auditions pour l'épuration, mais les sanctions étaient le fait d'un comité ministériel. Je doute fortement qu'il ait influencé un comité pour faire sanctionner un "rival". La France de l'épuration bruissait de bruits les plus divers, mais rarement confirmé par les faits.
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par kiemavel »

Rashomon a écrit :Sur Cine Classic ce vendredi, Knock version 1950 - comme d'habitude serait-on tenté de dire, car l'autre version Jouvet, celle de 1933, est boudée des programmateurs (je n'ai pas souvenir d'une diffusion depuis que je suis en âge de m'y intéresser, et ça fait un bail) et n'est pas disponible en dvd. Quelqu'un connait les raisons de cette éclipse? Le film ne semble pourtant pas être perdu et on pourrait s'attendre à un peu plus d'intérêt pour ce qui est apparemment le seul film (co-)réalisé par Jouvet soi-même...
Je ne sais pas non plus pourquoi ce film que je veux voir depuis des années est invisible. Tout ce que je peux te dire c'est que mon plus grand pourvoyeur de raretés, ami de quelques critiques et cinéastes, ne possède pas ce film et ne l'a même jamais vu…et on ne voit pas ça tous les jours. Bref, mystère…Dans le Knock de 1933 on retrouvait d'ailleurs Madeleine Ozeray dont il est question ailleurs…
Commissaire Juve a écrit :Perso, je le trouve "glaçant". Bizarrement, j'ai tendance à l'associer à Pierre-Richard Willm, mais le malaise qu'il m'inspire le rapproche davantage de Marcel Herrand (pour moi, hein !).
Je n'ai pas d'antipathie à son égard, mais je ne cours pas après.

Enfin, j'ai entendu dire (lu ?) que c'était un "petit monsieur", qu'il avait profité de sa place dans le comité d'épuration à la Libération pour écarter les comédiens qui auraient pu lui faire de l'ombre. Je "crois" que Pierre Fresnay -- en particulier -- en a fait les frais.
Heu, ça c'est la version produite par la "Continental". Pierre Blanchar a été un authentique résistant. Il faisait partie du réseau de Jean-Paul Le Chanois (Dreyfus). Maintenant, il faisait effectivement partie du comité qui a la libération a délibéré au sujet des gens de cinéma qui avaient eu un comportement "douteux"…et il parait effectivement qu'il a eu la dent dure contre ses anciens camarades. Etait-ce ce du à son passé d'ancien combattant(14-18) et de résistant ou faut-il y voir une revanche contre ses camarades, je n'en sais rien. Mais ta version est une version…

Edit : J'ai posté sans voir la réponse de Ann Harding…

Pour le reste, j'aime bien Blanchar. Le rapprochement que fait le commissaire avec Marcel Herrand est possible mais ce dernier pouvait avoir un raffinement que n'avait pas Blanchar qui jouait plus physiquement : de sa gestuelle, de son regard intense. Un héritage du muet sans doute mais aussi le reflet d'une personnalité semble t'il tumultueuse. Je l'aime beaucoup dans quelques films pas vus depuis longtemps pour la plupart : Les croix de bois, en Raskolnikov, dans Un carnet de bal...
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Supfiction
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :Pierre Blanchar a été un authentique résistant. Il faisait partie du réseau de Jean-Paul Le Chanois (Dreyfus).
En tous cas, c'est cohérent avec son jeu exalté et ses films patriotiques (Pontcarral, etc).
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Quant à Pierre Fresnay, à part d'avoir joué pour la Continentale, que lui reprochait-on ?
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :Quant à Pierre Fresnay, à part d'avoir joué pour la Continentale, que lui reprochait-on ?
Il doit y avoir le fait d'avoir participé au film de Clouzot : Le corbeau que Pétain aurait aimé…Et il lui remis la Francisque (surement pour l'ensemble de son oeuvre)
Je ne rentre pas dans le débat sur l'ambiguité ou pas du Corbeau. Ensuite que Pétain ai eu envie de lui donner la francisque, Fresnay n'y peut rien mais que Fresnay l'ai acceptée malgré les lois promulguées et le contexte politique, ça c'est contestable. Cela dit, je crois que la liste des décorés est longue...
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par lilmoz »

il y en as beaucoup dans ce cas, il faut se replacer dans le contexte de l'époque, mais je pense que la plupart essayer de faire leur métier malgré les conditions de cet époque!
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Major Dundee
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Major Dundee »

Supfiction a écrit :Que pensez-vous de Pierre Blanchar ?


Sa diction rappelle un peu Louis Jouvet mais il y a dans son jeu quelque-chose de beaucoup plus premier degré, entre l'exalté et l'outrancier (enfin ce qui peut paraître outrancier aujourd'hui et quine l'était sans doute pas à l'époque). Une belle présence donc mais dont le jeu passe difficilement.
L'acteur a d'ailleurs une faible renommée chez les cinéphiles d'aujourd'hui en comparaison avec la cote de ses concurrents de l'époque.
Moi il ne m'a jamais vraiment déplu. Je trouve que c'est un acteur fort honorable. On peut certes le trouver outrancier mais pour ma part, j'irais presque jusqu'à dire que son jeu est sobre par rapport à d'autres (je pense à Pierre-Richard Wilm :uhuh: ).
Supfiction a écrit :Je ne sais plus en revanche si j'ai vu L'étrange Monsieur Victor (1938) dans lequel il joue avec Raimu.
Là je pense que si tu l'avais vu tu t'en rappellerais sûrement car c'est un très bon film.
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John Holden
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par John Holden »

Toujours eu un peu de mal également avec le jeu "fiévreux" de Blanchar, un peu décalé de temps en temps comme s'il était davantage voué au rythme de la scène qu'à celui du 24 images/secondes. Néanmoins il est relativement sobre dans les croix de bois, assez bon toujours pour Raymond Bernard dans le très bon Amants et voleurs ainsi que dans L'affaire du courrier de Lyon d'Autant Lara même si là il a quand même du mal à exister parmi les Dorville, Andrex et autres Alcover.
En revanche il est pour moi insupportable dans Crime et chatiment de Chenal.
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par lilmoz »

Je trouve Blanchar très bon dans la plupart de ses films, un peu moins dans les années 40, mais il fait comme meme parti pour moi des meilleurs acteurs de sa génération, surtout dans la période 35-40.
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Supfiction
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Supfiction »

Major Dundee a écrit :
Supfiction a écrit :Je ne sais plus en revanche si j'ai vu L'étrange Monsieur Victor (1938) dans lequel il joue avec Raimu.
Là je pense que si tu l'avais vu tu t'en rappellerais sûrement car c'est un très bon film.
Je confonds peut-être avec un autre film, à moins que ce soit bien dans celui-ci que Raimu avec une canne joue le bon samaritain alors qu'en fait c'est un escroc. A voir la bande annonce, ça ne me dit rien. Et Pierre Blanchar y a l'air plus sobre (mais avec l'accent) que dans les films que j'ai vu de lui jusqu'à présent.



Shangols en parle sur son blog:
http://shangols.canalblog.com/archives/ ... 35509.html
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Re: L'école des cocottes (1935)

Message par lilmoz »

pak a écrit :10. L'école des cocottes de Pierre Colombier (1935) :

Avec Raimu, Renée Saint-Cyr, André Lefaur, Henry Roussell, Jean Marconi, Pauline Carton, Ginette Leclerc... Scénario de Paul Armont et Michel Gerbidon (d'après leur pièce L'école des cocottes, 1918) – Musique de Raymond de Cesse – Genre : comédie – Production française – Date de sortie : 27/09/1935
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Une jeune femme suit des cours de bonnes manières afin de favoriser son ascension sociale via les lits de riches prétendants...


Le cinéma français des années 1930 a ses sous-genres bien spécifiques : théâtre filmé, comique troupier, mélodrame, vaudeville mondain, film patriotique... Certains longs-métrages combinant d'ailleurs deux ou trois de ces aspects. C'est le cas de L'école des cocottes, au croisement du théâtre filmé (le scénario est l'adaptation d'une pièce) et du vaudeville bourgeois.

Genre désuet mais populaire, le théâtre filmé, expression qui existait déjà l'époque, avait pour principe de porter à l'écran des pièces du patrimoine ou contemporaines, et, de ce fait, n'avait pas très bonne presse. A son propos, déjà, en 1931, un critique écrivait : « le cinéma qui se contente de contrefaire le théâtre est un infirme volontaire ».

D'ailleurs ce film a bien du mal à cacher ses origines théâtrales. Les scènes se déroulent dans des décors peu nombreux, et les acteurs apparaissant dans celles-ci ne sont jamais plus de quatre (les rôles principaux et secondaires dépassant à peine la dizaine), le tout filmé principalement en intérieurs.

Étant aussi un vaudeville, le thème principal sonne comme tel, et l'on suit donc une jeune femme peu éduquée qui a décidé, avec l'aide d'un professeur de maintien, de gravir les échelons sociaux avec son unique atout : son charme. Comme dans la plupart des vaudevilles, les sentiments importent peu, ou n'existent pas, le tout étant de ridiculiser les personnages pour provoquer le rire. Hélas, on ne rit pas vraiment.

Pierre Colombier, réalisateur oublié mais auteur de films populaires dans les années 1930 (il a débuté durant les années 1920), spécialiste de comédies tout aussi oubliées (ou presque : Les rois du sport et Ignace, tous deux avec Fernandel, ainsi que Ces messieurs de la santé restent ses plus connus, ou ses moins inconnus), n'a jamais brillé par sa réalisation. Mise en scène, scénario, direction d'acteur, sont d'un autre âge et pas grand-chose ne provoque l'empathie pour un quelconque moment ou aspect du film. Même Raimu déçoit, non par son jeu, mais parce qu'il est mal servi par un rôle peu écrit.

On est toutefois surpris par le ton amer de la fin, alors que la majeure partie de l'histoire se déroulait dans une certaine bonne humeur. L'arrivisme et l'envie de réussir impliquent un déficit de bonheur et un investissement sans limites pour rester à la page, une ambition qui n'autorise donc aucun relâchement. Et en cas d'échec, faut-il accepter son pauvre sort et l'aumône qu'on vous fait, sans chercher à sortir de sa condition ? C'est l'ambiguïté de ce film, montrant une bécasse heureuse d'être femme de chambre car ayant échoué à se hisser dans la société en courtisane, ou un vieux garçon apparemment content d'être seul car n'aimant pas les mondanités. Par extension, un ouvrier devrait être satisfait de son sort car incapable d'être autre chose, une femme pas très jolie se satisfaire d'être seule ? Une morale, comme dit plus haut, d'un autre temps... On pardonne d'autant moins que le réalisateur n'exploite pas le potentiel de Pauline Carton, vite éclipsée du film. Avec le rôle de Raimu bâclé, cela fait un peu trop.

Reste Renée Saint-Cyr, qui avait alors le même pep que celui qu'on lui a connu dans les films de son fils Georges Lautner, auquel elle ajoute une fraicheur bienvenue. C'est tout de même bien mince pour intéresser durablement à cette école pourtant peu conventionnelle...

Étoiles : * . Note : 8/20.
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Autour du film :

1. Le film est une adaptation de la pièce L'école des cocottes de 1918 par ses propres auteurs, Paul Armont et Michel Gerbidon. Comme souvent dans les années 1930, le film reprend une partie du casting de la pièce. Ainsi Raimu y connu le succès en la jouant sur scène en 1919 au théâtre Michel (8ème arrondissement de Paris), puis en 1920 au Théâtre des Variétés (2ème arrondissement).

2. Raimu a joué dans 6 films de Pierre Colombier : Charlemagne et Théodore et Cie en 1933, Ces messieurs de la santé en 1934, L'école des cocottes en 1935, Le roi en 1936 et Les rois du sport en 1937.

3. Un remake sera réalisé sous le même titre en 1957 par Jacqueline Audry (sortie le 21/05/1958), avec Dany Robin, Bernard Blier et Darry Cowl, version encore plus oubliée, bien que plus récente.
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4. Une cocotte est une courtisane qui profite de ses charmes, séduisant des bourgeois afin d'être entretenue. Rien à voir avec la prostitution, car travaillant à son compte et aspirant au luxe. Cela implique donc une certaine éducation ou du moins des manières susceptibles d'attirer le pigeon, marié ou non, afin de le rendre dépendant, ou du moins à l'inciter à aider financièrement. Une cocotte pouvait avoir plusieurs amants, mais l'idéal était d'en avoir un riche. Ce genre de courtisanerie commença à se développer après la Révolution de Juillet, dans les années 1830, pour atteindre son apogée sous le second empire, et perdurera jusqu'en 1914. Si ce sont des femmes indépendantes (liberté souvent enviée par les bourgeoises engoncées dans les conventions de l'époque), elles sont toutefois dépendantes de leur beauté. Celle-ci fanée, elles sont vite délaissées. La plupart ont des destins tragiques ou finissent dans la misère, destins qui ont inspiré des romanciers : Émile Zola (Nana), Alexandre Dumas fils (La dame aux camélias), Colette (Chéri), Balzac (Splendeurs et misères des courtisanes)...

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Raimu et André Lefaur y sont formidables, je trouve que ce sont ces deux qui font que le film fonctionne!
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Major Dundee »

Pour en finir avec Pierre Blanchar (c'est idiot ce que je dis d'ailleurs, pourquoi en finir ?), je viens de le voir dans "Nuit de décembre" de Kurt Bernhardt (1939). Je l'ai trouvé encore une fois excellent.
En consultant la fiche du film je vois Dora Doll et Serge Reggiani dans la distribution, j'avoue ne pas les avoir remarqué :?
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par lilmoz »

Oui Blanchar est presque toujours très juste dans ses roles!
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par lilmoz »

Ann Harding a écrit :Image
Baccara (1935, Yves Mirande) avec Jules Berry, Lucien Baroux et Marcelle Chantal

Elsa Barienzi (M. Chantal) est la maîtresse d'un richissime banquier. Ayant peur de l'expulsion, elle souhaite acquérir la nationalité française. Un ami avocat lui propose un mari de complaisance contre 50.000 francs, son ami André Leclerc (J. Berry) qui croule sous les dettes...

Yves Mirande était un scénariste réputé des années 30. Il offre ici sur un plateau un rôle en or à Jules Berry. ce grand cabot est ici remarquablement sobre contrairement à l'habitude. Il vit en ménage avec son ami Charles (Lucien Baroux savoureux) qui lui sert de conseiller et d'homme à tout faire. La rencontre avec la belle Marcelle Chantal va changer le cours de l'existence de Berry qui se retrouve soudain fou amoureux de son 'épouse'. Le film semble s'inspirer librement du scandale de l'affaire Stavisky, contemporaine du film. Avec ses bons mots d'auteur et la présence d'un Berry en pleine forme, on passe un très bon moment.
En effet un role que son ami Mirande lui as écrit sur mesure, il y as énormément de choses vrai de la vie de Berry, bien sur la passion du jeu mais aussi le fait qu'il as été décorer de la croix de guerre pendant la première guerre mondiale, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais un film qui je crois plait beaucoup!
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Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par lilmoz »

Ann Harding a écrit :
pak a écrit :Les 5 gentlemen maudits de Julien Duvivier (1931)
Merci Pak pour cette intéressante critique de ce Duvivier mineur. Je suis sur la même longueur d'onde que toi en ce qui concerne les préjugés raciaux du cinéma français des années 30. J'ai pu voir la version allemande Die fünf verfluchten Gentlemen qui est identique pour tous les plans d'extérieurs et n'apporte guère plus que la version française.
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Par contre, la photo ci-dessus est issue de David Golder (1930) avec Golder (Harry Baur) et sa fille Joyce (Jackie Monnier) et non pas des 5 gentlemen maudits. :wink:
les cinq gentleman maudits est le premier role de Le Vigan, Duvivier l'avait repérer au théatre et alla le trouver a la fin du spectacle pour l'engager,La Vigue y brilla dans ce premier role et du coup scella son destin de salauds au cinéma!
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