Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24537
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

C'était le 19 août 2011 http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 0#p2092079
Cathy a écrit :Derrière la façade (1939) - Georges Lacomb et Yves Mirande

Image

La propriétaire d'un immeuble est retrouvée assassinée dans l'ascenseur. La maison est bouclée par la police pour l'enquête.

Derrière la façade est un film policier et aussi en quelque sorte un film à "sketches" par réellement à sketches, mais nous avons toutes les grosses vedettes de l'époque qui sont réunies dans des petites scenettes les mettant en valeur quelques minutes. Certains ont plus de raisons que d'autres d'assassiner cette fameuse propriétaire. Mais à travers cette enquête policière, c'est aussi une enquête de société sur les différentes personnes qui peuvent vivre dans un immeuble cossu, des voyous, des femmes entretenues, des gigolos, des amoureux, un lanceur de couteaux, un danseur mondain et escroc, etc. bref autant de portraits différents à la fois croisés et bien distincts et qui servent surtout aux acteurs de faire leurs numéros, ainsi au détour des scènes on découvre, Michel Simon, Jules Berry, Gaby Morlay, Elvire Popesco, Eric Von Stroheim, Julien Carette, Lucien Barroux en commissaire. Si l'enquête policière n'est qu'un prétexte, le film s'avère un divertissement agréable, rondement mené. La copie proposée par René Chateau est plutôt correcte !
Et le 30 janvier 2012, je disais :
Commissaire Juve a écrit :
Cathy a écrit :Derrière la façade (1939) - Georges Lacomb et Yves Mirande

Image

La propriétaire d'un immeuble est retrouvée assassinée dans l'ascenseur. La maison est bouclée par la police pour l'enquête.
Tiens ! j'avais laissé passer ça. J'ai envie de tenter l'aventure.
J'ai le DVD depuis la fin du mois de novembre dernier et... je ne suis toujours pas parvenu à le finir (je me suis endormi avant la fin à chaque fois :mrgreen: :oops: ). Je confirme pour le côté film à sketches et, pour l'instant, ça m'a plutôt déçu.

Grosse surprise dans la mesure où Bertrand Tavernier et je-ne-sais-plus-quel monsieur en disaient monts et merveilles dans le passionnant entretien proposé en supplément de Au nom de la loi (Maurice Tourneur, 1932). Franchement, dans le registre "regard sur une enquête policière", j'ai préféré le Maurice Tourneur, ainsi que Identité judiciaire (Hervé Bromberger, 1951) et Police judiciaire (Maurice de Canonge, 1957).
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 janv. 15, 21:54, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Tommy Udo
Producteur
Messages : 8689
Inscription : 22 août 06, 14:23

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Tommy Udo »

Commissaire Juve a écrit :J'ai le DVD depuis la fin du mois de novembre dernier et... je ne suis toujours pas parvenu à le finir (je me suis endormi avant la fin à chaque fois :mrgreen: :oops: ). Je confirme pour le côté film à sketches et, pour l'instant, ça m'a plutôt déçu.
De même, grosse déception. Loin d'être un divertissement agréable, me concernant.
En fait, je suis complètement passé à côté de la "trilogie Mirande" : DERRIERE LA FACADE, CAFE DE PARIS et PARIS-NEW YORK :?
Tous aussi mauvais les uns que les autres :mrgreen:
Dernière modification par Tommy Udo le 13 janv. 15, 21:56, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Major Dundee
Producteur Exécutif
Messages : 7089
Inscription : 15 mai 06, 13:32
Localisation : Bord de la piscine de "Private Property"

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Major Dundee »

Commissaire Juve a écrit : J'ai le DVD depuis la fin du mois de novembre dernier et... je ne suis toujours pas parvenu à le finir (je me suis endormi avant la fin à chaque fois :mrgreen: :oops: ). Je confirme pour le côté film à sketches et, pour l'instant, ça m'a plutôt déçu.
C'est sûrement pas un grand film mais avec le défilé des vedettes de l'époque, j'en avais gardé un souvenir sympathique. Remarque cela fait un bail que je ne l'ai pas revu. Mais quand même... à mon avis tu te couches trop tard :)
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.

- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


Henri Jeanson
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24537
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

Ayé, j'ai vu la fin (vers 4h20 du mat... sans rire)... quelle déception.

Déception accentuée par le fait que mon DVD est complètement vérolé. Dans les 8 dernières minutes, l'encodage part en vrille. En cinq ou six endroits, l'image se bloque, se disloque, il n'y a plus de son, c'est horrible ! :o :x :x :x

Comme je m'étais toujours endormi "avant", je n'avais évidemment rien vu.

Maintenant reste à voir si l'éditeur va accepter de faire un échange standard. :?

EDIT : la surface du DVD -- bizarrement -- comportait de petites impuretés translucides (comme des petites taches de colle). Après nettoyage, tout s'est remis à fonctionner normalement.
Dernière modification par Commissaire Juve le 2 mars 15, 21:32, modifié 2 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24537
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

Amis conquérants de l'inutile, me voilà... Ces dernières heures, en pensant aux innombrables oeuvres figurant dans discothèque musicale, je me suis demandé si -- en prenant les albums les uns après les autres -- je serais capable de siffloter à chaque fois un ou plusieurs airs. J'ai essayé. Résultat étonnant.

Et pour les films me direz-vous ? L'idée m'est venue tout à l'heure en répondant au quiz de Père Jules (en voyant la capture, j'ai tout de suite pensé à une réplique du film).

J'ai 85 films français des années 30. Je peux les survoler en un clin d'oeil, mais le petit jeu des citations ne va pas me mener très loin ; surtout en sortant des sentiers battus des répliques "cultes" (du genre "Tu me fends le coeur", "Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère" ou "T'as d'beaux yeux tu sais").

- Marius (1931) :
-- Dans un verre, il n'y a que trois tiers.
-- Mais imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers !
- Fanny (1932) :
-- Laisse un peu mesurer les autres !
- Les Gaîtés de l'escadron (1932) :
-- Y a du bon !

:mrgreen: répété plusieurs fois par Fernandel.
- Le rosier de Madame Husson (1932) :
-- Maintenant, je sais ce que c'est,
Maintenant, je sais ce que c'est,
Je veux recommencer.
C'est une belle invention,
Pour laquelle dit-on,
J'ai des dispositions...

chanté par Fernandel
- Dédé (1934)
-- Je m'donne, je m'donne, je me donne un mal de chien !

ou

-- Dans la vie, faut pas s'en faire. Moi, je ne m'en fais pas !

:mrgreen: chanté par Albert Préjean.
- Tartarin de Tarascon (1934)
-- Et des combats d'éléphants, vous en avez vu, des combats d'éléphants ?
-- Non !
-- Eh bien, taisez-vous !

Maupi en force ! :mrgreen:
- Angèle (1934)
-- Ta truie, c'est une cochonne !

je précise que j'ai le film en cassette.
- César (1936)
-- J'apprends que ma mère était la maîtresse d'un garçon de bar pendant que la nuit, dans leur bistrot, mon père et mon grand-père se foutaient des torgnoles. Ça me fait une drôle de galerie des ancêtres !

Cela dit, celui-ci, je me le suis repassé la semaine dernière.
- Un de la légion (1936)
-- Je fais de l'aérophagie.
- Un mauvais garçon (1936)
-- Je n'donnerais pas ma place pour un boulet de canon !

chanté par Henry Garat et Danielle Darrieux
- François 1er (1937)

-- Il ne manque pas d'oreille.
-- Un âne aussi ne manque pas d'oreille. C'est pas ça qui l'empêche pas de braire !
- Josette (1937)
C'est la fête à tante Aurore,
Elle a 96 ans
Si elle vit un an encore
Ça s'ra bien satisfaisant !

chanté par Fernandel et sa fille
Cela dit, c'est un film où l'en entend des trucs comme "La France aux Français" ou "Il est comme tous les Noirs... il est bruyant".

- Hôtel du Nord (1938)
- C'est fini ? J'vous d'mande si c'est fini ?
- Ça vous regarde ?
- Parce que si c'est pas fini, ça va commencer !
- Le Quai des brumes (1938)
-- Tu t'dégonfles... t'es tout pâle... tu perds tes arêtes !
- Le Schpountz (1938)
-- ... On ne saura jamais qui c'est qui a laissé la corbeille de croissants sous le robinet du bidon de pétrole. Non, ça on ne le saura pas. Et j'aurais beau faire une enquête policière, voilà une affaire dont je ne saurai jamais rien.
15 films en tout. C'est pas brillant.
Dernière modification par Commissaire Juve le 30 janv. 18, 16:04, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
César
Stagiaire
Messages : 1
Inscription : 2 mars 15, 20:48

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par César »

Je suis pas d'accord plusieurs de ces films comme Le café de paris, Derrière la facade je les aient trouver bien, pas de grands films mais pas mal du tout!
Avatar de l’utilisateur
tindersticks
Régisseur
Messages : 3258
Inscription : 2 oct. 12, 07:13

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par tindersticks »

César a écrit :Je suis pas d'accord plusieurs de ces films comme Le café de paris, Derrière la facade je les aient trouver bien, pas de grands films mais pas mal du tout!
Ah, ça me dit quelque chose ça.
Filmomaniac
Stagiaire
Messages : 78
Inscription : 12 déc. 14, 17:13
Localisation : Nord-Est

Re: L'enfer des anges (1939)

Message par Filmomaniac »

pak a écrit :1. L'enfer des anges de Christian-Jaque (1939)

Avec Louise Carletti, Jean Claudio, Serge Grave, Marcel Mouloudji, Robert Rollis, Sylvia Bataille, Fréhel, Bernard Blier, Dorville, Jean Tissier... Scénario de Pierre Véry, Pierre Laroche et Pierre Ramelot – Dialogues de Jacques Prévert et Pierre Laroche – Musique de Henri Verdun – Genre : drame – Production française – Sortie : 13/02/1941
Image Image


Mon avis :

Un homme recueille deux enfants perdus, Lucien rendu amnésique à cause d'une raclée qui l'a laissé pour mort, et Lucette moralement traumatisée.

Quand on parle de Christian-Jaque, on pense souvent à du cinéma populaire optimiste comme le très connu Fanfan la Tulipe (1952) voire léger comme Babette s'en va-t-en guerre (1959). Il a pourtant donné des films bien plus graves dans les années 30 comme celui-ci. Un an après Les disparus de Saint-Agil, le réalisateur aborde une nouvelle fois l'enfance, sauf qu'ici le ton est nettement plus noir, car ces jeunes (sur)vivent dans la rue, étant la proie de la misère, de la faim, mais aussi d'adultes peu scrupuleux et sans états d'âmes, que ce soit parce qu'ils sont sans espoirs dans leur pauvreté et n'éprouvent plus rien d'autre que de la colère (en ce sens, la scène où on abandonne dans un terrain vague Lucien qu'on croit mort, enfermé dans un sac poubelle est d'une cruauté sans bornes car sans aucun remords ni compassion), ou parce qu'ils profitent de leur force pour exploiter une main-d'œuvre facile et affamée.

L'auteur n'a pas peur d'aborder des sujets assez sordides sans pour autant se complaire dans le malheur de ses personnages, et trouve encore des échos dans notre société car on parle là de trafic de drogue avec l'utilisation de mineurs, de délinquance juvénile, de pédophilie, de proxénétisme... Et déjà, on appelait ces gamins les gosses de la cité. Lucide, le réalisateur parle le temps d'une scène de philatélie de la situation de l'Europe à la veille de la guerre.

Entre réalité sociale et poésie urbaine, le film est rehaussé par une très belle photo qui place ce film pas très loin d'un Marcel Carné (impression renforcée par la présence au générique de Jacques Prévert pour les dialogues).

Témoin de son époque (parfois de manière surprenante où l'on voit que le Coca-Cola existait déjà en France à la fin des années 30), triste et désespéré, ce film se veut un signal d'alarme quant à l'abandon d'un pays d'une partie de sa jeunesse, message qui lui vaudra quelques démêlés avec le gouvernement de Vichy (le film sortira finalement en 1941) qui voyait là de la propagande communiste.

L'un des plus beaux films de Christian-Jaque si ce n'est un de ses meilleurs, à redécouvrir.

Étoiles : * * * . Note : 15/20.


Autour du film :

1.Fréhel, complètement détruite physiquement par la drogue et l'alcool fait ici une de ses dernières apparitions au cinéma.

Image


2. Le gamin le plus connu du casting est Marcel Mouloudji, déjà présent dans Les disparus de Saint-Agil (il a alors 16 ans), qui fut aussi le chanteur que l'on sait et qui a aussi œuvré dans le théâtre, la littérature et la peinture. Un artiste touche-à-tout talentueux.

Image


3. C'est le dernier rôle de Dorville, surnommé «l'homme otarie» à la gouaille impayable qu'on oublie difficilement (ici c'est le père La Loupe), et il ne verra pas la sortie du film puisqu'il décèdera en 1940.

Image


4. Ce film fut sélectionné pour le premier festival de Cannes en 1939, qui n'aura pas lieu à cause de la déclaration de guerre (le festival débutera finalement en 1946 avec une nouvelle sélection de films).


Image Image Image Image
Frehel as jouer jusqu'en 1949, et elle as tenu le role principal dans l'homme traqué avec Herrand et tissier!
pak
Electro
Messages : 990
Inscription : 23 mars 08, 00:25
Localisation : Dans une salle, ou sur mon canapé, à mater un film.
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par pak »

Oui, c'est d'ailleurs le film qui a suivi L'Enfer des anges, 6 ans plus tard ! Bon, y a eu guerre mondiale et quelques soucis avec le comité d’épuration à la libération entre les deux faut dire.

Puis deux films suivront avant son décès. Donc oui, L'Enfer des anges est une de ses dernières apparitions au cinéma, avec 4 films en 10 ans. Et je ne dirai pas qu'elle tient le rôle principal dans L'Homme traqué...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

http://www.notrecinema.com/
Filmomaniac
Stagiaire
Messages : 78
Inscription : 12 déc. 14, 17:13
Localisation : Nord-Est

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Filmomaniac »

Ann Harding a écrit :Image
Baccara (1935, Yves Mirande) avec Jules Berry, Lucien Baroux et Marcelle Chantal

Elsa Barienzi (M. Chantal) est la maîtresse d'un richissime banquier. Ayant peur de l'expulsion, elle souhaite acquérir la nationalité française. Un ami avocat lui propose un mari de complaisance contre 50.000 francs, son ami André Leclerc (J. Berry) qui croule sous les dettes...

Yves Mirande était un scénariste réputé des années 30. Il offre ici sur un plateau un rôle en or à Jules Berry. ce grand cabot est ici remarquablement sobre contrairement à l'habitude. Il vit en ménage avec son ami Charles (Lucien Baroux savoureux) qui lui sert de conseiller et d'homme à tout faire. La rencontre avec la belle Marcelle Chantal va changer le cours de l'existence de Berry qui se retrouve soudain fou amoureux de son 'épouse'. Le film semble s'inspirer librement du scandale de l'affaire Stavisky, contemporaine du film. Avec ses bons mots d'auteur et la présence d'un Berry en pleine forme, on passe un très bon moment.

Du grand Jules Berry! Mirande lui as écrit un role sur mesure!
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24537
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

Le moteur de recherche est quand même "à la ramasse" !

Je lance une requête sur "le cinéma français des années 30" (entre guillemets... titre uniquement). Réponse :
Les mots suivants de votre recherche ont été ignorés parce qu’ils sont trop communs: "le cinéma français des années 30".
:o :x
pak a écrit :8. Les 5 gentlemen maudits de Julien Duvivier (1931) :

... Sans parler d'une ahurissante poursuite à pieds au milieu de la population, avec un bruitage de gloussement de poules quand des marocaines se dispersent et d'aboiements de chiens quand ce sont des marocains ? ? ?
Je viens de me refaire le film. Effectivement, il y a ces bruitages répétés pendant la séquence. Cela dit, comme j'ai revu Le Million avant-hier, je suis tombé -- dans la rubrique supplément -- sur une interview où René Clair disait qu'il avait voulu "expérimenter", utiliser le son de façon "décalée". Ainsi, pendant la séquence de la poursuite au veston dans l'opéra, on voit des hommes courir sur un fond sonore de match de rugby. Il était tout content de sa trouvaille.

Je me demande si Duvivier n'a pas voulu copier le procédé (puisque son film est sorti six mois plus tard). Dans ce cas, on pourrait lui reprocher la qualité de son humour (avec une bonne dose de misogynie à papa).

Quoi qu'il en soit, à la revoyure, il faut bien admettre que le film ne tient pas ses promesses.
pak a écrit :
L'auteur offre donc un film plus que bancal, où ni le fantastique, ni le suspense, et encore moins l'humour ne fonctionnent
J'allais le dire.

J'ai trouvé une mini critique d'époque dans Le Midi socialiste (Toulouse) du 2 décembre 1931... Le chroniqueur commence par évoquer L'amoureuse aventure (Wilhelm Thiele, 1931... avec Albert Préjean et Mary Glory) auquel il reproche de manquer de cohérence. Puis il ajoute :
Du moins les Cinq Gentlemen maudits se tiennent-ils. On sent l'homogénéité dans le genre, en même temps, il est vrai, qu'un éparpillement résulte de la partie documentaire qui ne devrait constituer qu'un encadrement. L'action se passe au Maroc où un sorcier prédit à cinq personnes une fin prochaine. Comment la malédiction se réalisera-t-elle ou ne se réalisera-t-elle pas ? C'est ce que précise une suite d'aventures. Or, ce qu'il y a de mieux en toute cette histoire, c'est la photographie de nombreux tableaux marocains.
Finalement, c'est l'aspect touristique des choses qui l'emporte. :uhuh:
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
pak
Electro
Messages : 990
Inscription : 23 mars 08, 00:25
Localisation : Dans une salle, ou sur mon canapé, à mater un film.
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par pak »

Je ne sais pas si Duvivier a voulu copier le procédé sonore, après tout, à l'époque, c'est bien possible tellement le son était un outil relativement naissant pour donner envie d'expérimenter dessus sur un long-métrage, mais on ne m’ôtera pas de la tête que les bruitages choisis sont pour le moins équivoques, même si cela s'inscrit dans une mentalité de l'époque.

Je suis d'accord, c'est plutôt l'aspect "touristique" qui attire l’œil, donc un exotisme de pacotille, comme beaucoup de productions des années 1930...
Dernière modification par pak le 19 août 15, 20:39, modifié 1 fois.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

http://www.notrecinema.com/
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99485
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :Le moteur de recherche est quand même "à la ramasse" !

Je lance une requête sur "le cinéma français des années 30" (entre guillemets... titre uniquement). Réponse :
Les mots suivants de votre recherche ont été ignorés parce qu’ils sont trop communs: "le cinéma français des années 30".
:o :x
Si tu tapes "cinéma français années", tu remontes ce topic. Le moteur de recherche n'accepte pas les mots de moins de 3 lettres inclus
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24537
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

Je mets ça ici...

Je cherche un truc dans les anciens JT. Là, au 9 décembre 1982, je tombe sur l'annonce du décès de Robert Vattier, le dernier survivant des quatre joueurs de cartes de Marius.

A partir de 21'00
Spoiler (cliquez pour afficher)
J'adore : long extrait de "Marius" ou Vattier est presque tout le temps de dos. Quel hommage ! :mrgreen:

Cela dit, aujourd'hui, on n'en parlerait même pas. (pour info : après, il y a une présentation de "Tron"... le mélange des genres)
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24537
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Le cinéma français des années 30 (1930-39)

Message par Commissaire Juve »

Belle étoile (Jacques de Baroncelli, 1938)

Découvert la nuit dernière. Il ne m'a pas fallu très longtemps pour me dire que je n'en avais rien à faire. Mais je n'étais peut-être pas "in the mood".

Je me suis quand même réveillé pendant le procès. A ce moment-là, en voyant Marcel Vallée (le M. Muche de "Topaze"), j'ai pensé qu'il n'était pas très bon dans le registre de la colère ; un peu comme Charpin dans "Chotard et Cie" (1933).

Sinon, 1938 était décidément une année à suicides pour Jean-Pierre Aumont (cf. "Hôtel du Nord"). Côté Michel Simon, je me suis dit qu'il était peut-être dans une période "Argot-xploitation" (cf. "Fric-Frac", l'année suivante). Enfin, Meg Lemonnier m'a fait penser à Danielle Darrieux. Mais comme je connais mal sa carrière, et comme elle avait douze ans de plus, c'est peut-être DD qui faisait du Meg Lemonnier !

La vraie découverte, ça a été Jean-Pierre Aumont en jeune homme "énergique" (parce que dans "L'Equipage", "Hôtel du Nord" ou "Je t'attendrai, il a plutôt deux de tension)

Au passage : l'année de sortie du film n'est toujours pas reparue sur le recto de la jaquette du DVD et c'est bien dommage (sur le verso, elle est minuscule... quant à la tranche -- toute fine -- c'est bien gentil, mais bon). Tant pis pour le karma du responsable.

Image

Tiens, j'avais loupé ça.
Tommy Udo a écrit : En fait, je suis complètement passé à côté de la "trilogie Mirande" : DERRIERE LA FACADE, CAFE DE PARIS et PARIS-NEW YORK :?
Tous aussi mauvais les uns que les autres :mrgreen:
Donc : d'accord pour Derrière la façade. Mais Paris-New-York m'a laissé un assez bon souvenir.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Répondre