Myrna Loy (1905-1993)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Julien Léonard
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Julien Léonard »

J'ai regardé sur DVDbeaver, il semble que le coffret soit intégralement zone all. A suivre. :wink:

Sinon, il semble que les 5 premiers films soient très bien considérés (cf IMDB, même si je sais qu'il faut prendre ces notes avec de vraies pincettes pour crevettes).
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someone1600
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par someone1600 »

Personnelement, avec Myrna Loy, j'ai vu le masque de Fu Manchu, que j'ai adoré, Libeled Lady, excellent lui aussi et finalement le premier Thin Man que j'ai adoré. Faudra bien que je regarde les autres d'ailleurs, je les ai tous enregistré a TCM... une intégrale dans la meme journée. :wink:
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Cathy
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

Nick joue et gagne, Another thin man (1939) - WS Van Dyke

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Un vieux colonel ami de Nora appelle le couple à sa rescousse, un cubain a juré sa mort. Dans la nuit le colonel est tué, puis un autre homme mais est-ce vraiment cet assassin évident qui a tué les deux hommes. Nick et Nora mènent l'enquête.

Deux ans se sont passés depuis la fin de l'épisode précédent, les Charles sont maintenant parents d'un petit Nick Jr. On retrouve les gimmicks de la série, la promenade d'Asta, les amis bandits de Charles, les veillées nocturnes de Nora qui cherche toujours à parler à son mari alors qu'il dort ou qu'il cherche désespérement à s'endormir. Il y a aussi ce fabuleux gouter d'enfants. L'histoire est une nouvelle fois compliquée et une nouvelle fois la réponse est donnée lors d'une grande confrontation finale. Il y a toujours ce côté screwball, mais il est moins appuyé que dans l'épisode précédent. nous revenons plus vers le film noir plus "sérieux", avec ce milieu de la nuit. Mais il y a toujours cette osmose dans le couple, une véritable complicité entre les deux acteurs qui rend leurs échanges magiques et drôles. Comme dans l'épisode précédent Nora s'est achetée une vertu et le Colonel déclare même qu'elle ne boit pas ! Cecil Aubrey Smith spécialiste de ce style de rôle de vieux colonel est comme d'habitude excellent. Il y a toujours cette multitude de personnages, coupables potentiels. Le charme opère toujours autant, même si cet épisode est un peu moins bon que le précédent.
Julien Léonard
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Julien Léonard »

Et une nouvelle raison qui ne me fait absolument pas regretter d'avoir acheter le coffret ! Je l'attends avec impatience.
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Cathy
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

L'ombre de l'introuvable, The Shadow of the thin man (1941) - WS Van Dyke

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Un jockey est assassiné, Nick et Nora Charles mènent l'enquête

L'ombre de l'introuvable est le dernier film de la série que réalisera Van Dyke qui laissera la main à Richard Thorpe pour l'introuvable rentre à la maison et le dernier Song of the Thin man par Edward Buzzell. Le film commence comme une parfaite screwball comedy, si on ne connaissait pas les personnages, on penserait qu'on va avoir le droit à une comédie familiale, avec ce père turfiste qui raconte des histoires de chevaux à son fils pas dupe. Le fils a environ quatre ans, il y a toujours Asta qu'on utilise plus, et qui est toujours aussi peureux. On se demande par contre pourquoi les effets sont accelerés ou ralentis dès qu'on filme Asta, car finalement ce qui faisait sans doute mouche à l'époque, fonctionne moins, mais bon. L'histoire est encore alambiquée à souhait, on retrouve tous les gimmicks de la série, et si ce film est le plus faible de la série, il n'en reste pas moins le charme évident de Myrna Loy malgré le fait que Nora devienne de plus en plus sophistiquée, il y a toujours William Powell, toujours aussi irresistible avec son second degré, et la complicité qu'il entretient avec sa partenare. On trouvera la jeune Donna Reed ravissante en secrétaire et Louise Beavers, en cuisinière des Charles. le plaisir de retrouver le couple Charles opère toujours et c'est sans doute cela l'essentiel.
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

L'introuvable rentre chez lui, The Thin Man goes home (1945) - Richard Thorpe

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Nick et Nora Charles vont passer des vacances chez les parents de Nick dans une petite ville provinciale des USA. Un crime a lieu et Nick va enquêter.

Cet épisode est le cinquième et avant dernier de la série, mais WS Van Dyke II laisse sa place à Richard Thorpe. Nous sommes ici plus dans une comédie policière familiale que dans les policiers "noirs" des premiers épisodes. Mais cela n'est pas déplaisant au contraire. La première demi-heure paraît comme dans l'épisode précédent une pure screwball comedy, avec les relations entre le couple, les parents. Il y a aussi la description de cette petite ville de province avec ses notables et ses personnalités plus ou moins sympathiques. L'enquête est assez claire pour une fois, même si les motivations du meurtrier semblent un peu compliquées, mais bon, c'est la franchise qui veut cela. Nick délaisse l'alcool pour le cidre et Nora se met à re-réclamer des martinis ! Asta est un peu moins présent, mais décisif. Il y a toujours le charme du couple qui opère, le fils est oublié pour cet épisode mais ce n'est pas plus mal. L'ambiance est moins noire, plus enquête simple.
Cet épisode finalement apparaît comme meilleur que le précédent, sans doute par cette atmosphère provinciale, cette enquête qui se clôt tout de même comme d'habitude par la grande confrontation entre tous les suspects. Il y a aussi certaines scènes fort sympathiques, comme la grande traque de Nora ou une fois encore toutes les scènes entre Nora et Nick, interprétés une fois encore avec brio par le couple Myrna Loy et WIlliam Powell. Harry Davenport et Lucile Watson sont également excellents en parents de Nick. Le charme opère toujours même si ici le ton policier est plus "léger" et moins "film noir".
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Cathy
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

Meurtre en musique, The song of the Thin Man (1947) - Edward Buzzell

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Nick et Nora Charles enquêtent dans un milieu de musiciens.

Si Richard Thorpe avait essayé de créer une nouvelle atmosphère à la série en faisant mener une enquête provinciale aux Charles, Edward Buzzell retrouve le milieu de la nuit, du jazz. Nous sommes de nouveau dans un film noir à l'intrigue complexe aux multiples personnages, mais si le film est un film noir correct, il manque l'humour de la série. L'humour est rare, mêmle si on retrouve un peu de l'esprit du couple dans l'enquête nocturne. Il y a naturellement toujours Asta et son caractère, Nick Jr revient interprété par Dean Stockwell. Si le couple fonctionne toujours, les héros semblent un peu fatigués surtout Myrna Loy qui semble un peu éteinte dans cet opus. Néanmoins le film demeure sympathique dommage aussi que l'esprit de la série renouvellé par Richard Thorpe n'ait pas été repris dans cette enquête et ai laissé de nouveau place à l'univers de la nuit new yorkaise. Contrairement aux précédents épisodes, si Nick Charles réunit tous les suspects lors d'une nouvelle soirée, le coupable se dénonce tout seul, sans ce que le détective n'intervienne dans l'effet de dénonciation, ce qui est dommage, car c'est quand même la marque de la série.
Cet opus clôt cette série de manière sympathique, le meilleur épisode est sans doute le second qui mêle adroitement humour et enquête policier.
Dernière modification par Cathy le 8 juil. 10, 23:24, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Jeremy Fox »

Bon, ça m'a bien donné envie tout ça :)
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Cathy
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

La série est très agréable, même si les enquêtes sont souvent compliquées comme dans les films noirs :wink: .
Julien Léonard
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Julien Léonard »

Bon, si je comprend bien, il n'y a rien à jeter. Tant mieux ! :)

Ce coffret me fait saliver de plus en plus. Je ne rentre que le 19, ce sera dur d'attendre.
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Julien Léonard
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Julien Léonard »

The thin man - Réalisé par W. S. Van Dyke / 1934 :

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Premier épisode d'une célèbre série mettant en scène un duo mythique. William Powell et Myrna Loy forment un délicieux couple, lui (détective privé en semi-retraite, rangé des voitures, aux fréquentations douteuses...) et elle (femme du monde, à la fortune personnelle bien établie, et au train de vie élevé), tous deux inséparables, antithétiques et pourtant si bien ensemble ! Car en effet, au-delà d'une intrigue intéressante (un meurtre, des suspects, une police qui piétine... et notre couple principal qui mène tout ceci avec zèle), ménageant rebondissements et coups de théâtres à répétitions, c'est bien du couple dont il s'agit au centre de l'histoire. Elle n'a aucune expérience du milieu, lui ne possède que des amis "pas très fréquentables", et tout cela est amusant, souvent drôle, carrément élégant et surtout sophistiqué. Les bonnes réparties fusent et les moments de tendresses entre Nick et Nora nous rendent cette fusion bien agréable et attachante. Powell est délicieux, Loy a beaucoup de charme. Bien sûr, que serait cette vie de couple s'il n'y avait pas Asta (le chien, un fox terrier) pour en rajouter dans le burlesque ? L'effet comique, que j'ai longtemps cru démodé (avant la vision du film), passe très bien, même encore aujourd'hui. Pour le reste, c'est du cinéma stylé MGM pur et dur : montage souple (au contraire de la sécheresse d'un Warner cadencé et monté au cordeau), caméra fluide privilégiant le traveling dans tous les sens, bref, une enveloppe visuelle douce et montrant dès que possible les fastes du studio. W. S. Van Dyke est un metteur en scène solide, aussi bien dans les scènes comiques que dans les scènes plus policières (l'investigation de Nick dans les sous-sols obscurs). Un très grand succès dans les salles à l'époque, qui donna à la MGM l'envie de tourner une suite dans les deux années qui suivirent. En l'état, The thin man est une comédie policière très équilibrée, jouant habilement sur deux tonalités différentes, et passant formidablement l'épreuve du temps. Dommage, toutefois, que l'on devine l'identité du coupable un peu avant la fin, scène de dîner où tous les convives ont été invités par Nick afin de désigner le meurtrier.


After the thin man - Réalisé par W. S. Van Dyke / 1936 :

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Autant le dire tout de suite, si le premier film était excellent, ce deuxième opus l'est encore plus ! L'intrigue est toujours complexe, le coupable est désigné dans les dernières secondes (et ce coup-ci, on est plutôt surpris -en tout cas, perso, je ne m'y attendais vraiment pas-)... et Asta fait des siennes ! Après un New York de la nuit, parfaitement souligné par une mise en scène concentrée sur une photographie contrastée, cette nouvelle aventure se passe chez Nick et Nora, à Los Angeles, dans un autre milieu de la nuit, plein de faux semblants, mais aussi plus chaud et imprévisible. La comédie se fait plus présente aussi, surplombant même l'intrigue policière en maintes occasions. Le fossé entre les appartenances sociales de nos deux héros font beaucoup rire : Nick retrouve tous ses copains gangsters, dont certains qu'il a lui-même envoyé en prison, et elle retrouve les obligations d'une famille froide et vieillotte. Quant à Asta, s'il était auparavant un faire-valoir dans le déroulement de l'intrigue, il apparait ici davantage comme un joyeux luron marquant des pauses comiques dans le récit. Avec parfois ses allures de screwball, After the thin man va plus loin dans les relations du couple. L'alchimie est encore éclatante, William Powell et Myrna Loy dégagent quelque-chose d'unique, et l'on note également ces nouvelles marques de tendresses au sein de ce couple finalement moderne, discret, jamais avare de répliques cultes, et enfin très amoureux. Les scènes où Nick veut s'endormir et où elle cherche à parler à son mari sont désormais un gimmick bien connu de la série. La présence d'un James Stewart alors en devenir est l'une des surprises du film, incarnant un personnage assez inhabituel (comme le soulignait Cathy précédemment, dans l'un de ses posts). Plus d'humour, donc, mais aussi ce savoir faire de Van Dyke que l'on retrouve avec plaisir : avec lui, le film ne vieillit que très modérément, tant sa réalisation est anti-statique. Alors, oui, les motivations du coupable sont toujours abracadabrantes et la confrontation finale fait bien un peu théâtrale, mais enfin de façon générale on s'amuse beaucoup, et c'est bien là l'essentiel. Mais j'y pense, vous en reprendriez bien un petit troisième, pour la route ?


Another thin man - Réalisé par W. S. Van Dyke / 1939 :

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Jamais deux sans trois ! Devant le triomphe programmé du deuxième film,un troisième est mis en chantier. Toutefois, le niveau commence à baisser sensiblement. Le couple, moteur incontournable de la série, est toujours au top, aussi bien au travers des dialogues enlevés que dans une intrigue leur réservant quelques grands moments de romance pudique (la scène de bal où, en fin de compte, Nick n'aime pas trop voir sa femme avec ce séducteur de bas étage... comme quoi, sous ses airs débonnaires et "je m'en-foutistes"...). Asta est encore plus peureux, et sa relation avec le bébé de Nick et Nora est plutôt bien amenée. Nos détectives (lui toujours aussi bon, elle toujours aussi à côté de la plaque quand il s'agit de suivre une piste -mais c'est très mignon-) sont pour la troisième fois sur la brèche, avec une intrigue bigarrée et plus complexe que les précédentes. Bien malin(e) celui (celle) qui saura en découdre avec toutes ces révélations et ces personnages aux motivations un brin louches, pour ne pas dire lourdes. On s'emmêle beaucoup les pinceaux et on ne comprend pas toujours ce qui se passe à l'écran. Mais les révélations finales, avec les convives rassemblés, viendront éclairer notre lanterne. On est tout de même surpris par les stratagèmes énormes mis au point par ces esprits meurtriers pour parvenir à leurs fins, c'est assez fou quand on y pense ! Bref, l'essentiel fonctionne (le couple, l'humour), le retour au milieu New Yorkais (et sa banlieue) avec ses mauvais garçons et sa nuit contrastée... tout cela est un délice. Mais à cause d'une intrigue un peu plus tirée par les cheveux (qui partait pourtant très bien) et quelques grosses ficelles pas forcément très fines, ce troisième épisode s'avère moins bon, voire un peu moins excitant. Un très bon moment, pour un film classieux, encore et toujours énergiquement mis en image par Van Dyke. Tout va bien, mais la routine commencerait à s'installer rien qu'un tout petit peu que cela ne m'étonnerait pas...


Hâte de découvrir la suite...
Dernière modification par Julien Léonard le 16 janv. 11, 22:27, modifié 2 fois.
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

Heureuse de voir que tu n'as pas été déçu par les premiers épisodes. Comme toi, lors de la première vision d'Another Thin Man, j'avais été plus qu'étonnée par la conclusion, maintenant je sais donc l'effet de surprise ne joue plus de la même manière. De toute façon, ce qui fait le succès de la série, c'est le couple qui est terriblement moderne de toute façon et puis Asta, même si j'ai été quelque peu gênée par les effets d'acceleration donnés pour le rendre encore plus froussard qu'il ne l'est;

Je pense que le meilleur opus est le second de toute façon, j'aime bien le cinquième, car j'aime bien le petit côté "Agatha Christie" moins film noir, même si la conclusion est totalement abracadrabantesque ! J'ai aussi aimé la manière dont Van Dyke filme notamment ces fameuses scènes de sous-sol dans le premier opus.
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Julien Léonard »

Cathy a écrit :Heureuse de voir que tu n'as pas été déçu par les premiers épisodes. Comme toi, lors de la première vision d'Another Thin Man, j'avais été plus qu'étonnée par la conclusion, maintenant je sais donc l'effet de surprise ne joue plus de la même manière. De toute façon, ce qui fait le succès de la série, c'est le couple qui est terriblement moderne de toute façon et puis Asta, même si j'ai été quelque peu gênée par les effets d'acceleration donnés pour le rendre encore plus froussard qu'il ne l'est;

Je pense que le meilleur opus est le second de toute façon, j'aime bien le cinquième, car j'aime bien le petit côté "Agatha Christie" moins film noir, même si la conclusion est totalement abracadrabantesque ! J'ai aussi aimé la manière dont Van Dyke filme notamment ces fameuses scènes de sous-sol dans le premier opus.
Et bien encore merci à toi, tes avis m'ont incité à acheter ce coffret (et je ne regrette pas du tout, au contraire). :wink:

Pour le deuxième épisode, ce qui m'a étonné dans la révélation du coupable, c'est que :
Spoiler (cliquez pour afficher)
James Stewart est le meurtrier ! Alors, quand on connait bien l'acteur (je dois avoir plus de 25 films en DVD avec lui, et j'en ai vu d'autres encore) et que l'on est habitué à l'américain moyen, à l'aventurier un peu ambigu mais qui finit par s'humaniser davantage, ou encore au héros sûr de son bon droit et qui n'hésite pas à défendre ses idéaux... Et bien le découvrir en criminel rancunier, la rage aux lèvres, à la fois manipulateur et calculateur froid, ça fait froid dans le dos, et ça étonne ! Je pense que les producteurs ont joué là-dessus, et ça fonctionne, c'est le moins que l'on puisse dire.
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Cathy »

Julien Léonard a écrit :
Pour le deuxième épisode, ce qui m'a étonné dans la révélation du coupable, c'est que :
Spoiler (cliquez pour afficher)
James Stewart est le meurtrier ! Alors, quand on connait bien l'acteur (je dois avoir plus de 25 films en DVD avec lui, et j'en ai vu d'autres encore) et que l'on est habitué à l'américain moyen, à l'aventurier un peu ambigu mais qui finit par s'humaniser davantage, ou encore au héros sûr de son bon droit et qui n'hésite pas à défendre ses idéaux... Et bien le découvrir en criminel rancunier, la rage aux lèvres, à la fois manipulateur et calculateur froid, ça fait froid dans le dos, et ça étonne ! Je pense que les producteurs ont joué là-dessus, et ça fonctionne, c'est le moins que l'on puisse dire.
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C'est vrai que c'est un gros choc de voir James Stewart comme cela, meurtrier, avec la rage aux lèvres. Alors qu'on le voit à cette époque-là comme le jeune premier idéal, un peu naif mais certainement pas meurtrier. C'est pour cela que je n'oublie jamais qui est le meurtrier de cet opus contrairement aux autres films de la série. C'est vrai que maintenant, dans une série télévisée ou un film, on serait sûr que ce serait lui l'assassin ou l'assassiné, vu que ce sont toujours les guest stars les coupables :) ! Mais bon comme toi j'ai été très surprise quand j'ai découvert le film. C'est vrai maintenant que dans les introuvables, les assassins sont toujours ceux dont on ne pense absolument pas qu'ils le soient
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Re: Myrna Loy (1905-1993)

Message par Julien Léonard »

Shadow of the thin man - Réalisé par W. S. Van Dyke / 1941 :

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Quatrième épisode des aventures de nos deux tourtereaux, et le dernier mis en scène par Van Dyke. Pour ma part, je ne vais pas tergiverser longtemps : il est en-dessous du niveau des trois précédents. Le premier était frais et novateur (excellent film), le deuxième était un petit bijou (le meilleur de la série, à n'en pas douter), et le troisième relançait encore l'intérêt malgré une baisse sensible de la qualité (un bon film, très réussis, mais accusant la supériorité des deux autres opus). Pour la quatrième fois, donc, Nick et Nora reviennent pour une enquête chargée si l'on considère le nombre de suspects encore désignés. Alternant encore le milieu urbain, le film reprend place en Californie (comme le deuxième épisode, le premier et le troisième se déroulant à New York ou tout à côté), avec de bien belles images du pont de San Francisco. Le début traîne un peu la patte, avec une relation de couple moins intéressante, notamment parce que le père se concentre sur son fils désormais en âge de parler et de se balader. Plus que dans l'aventure précédente, on voit Nick et Nora assumer leur rôle de parents. Les premières minutes sont en ce sens un peu laborieuses, avec des coups d'humour téléphonés et surtout prévisibles. Heureusement, le film s'envole un peu plus à partir du moment où le premier mort est annoncé. L'humour si sympathique de la série reprend alors ses droits, on retrouve le flic chargé de l'enquête dans le deuxième épisode (toujours aussi amusant, mais peut-être encore plus bête) et une série de situations inexplicables. L'intrigue est légèrement moins embrouillée que dans le troisième film, mais aussi moins intéressante. Restent toutefois plusieurs très bonnes séquences : le match de catch, l'enquête de Nick dans les douches, l'infiltration du jeune journaliste dans un bureau de gangsters, la bagarre générale dans le restaurant (curieux cet endroit, par ailleurs : le sol du restaurant semble être en terre... ??)... Les scènes avec l'enfant sont un peu vieillottes, et Asta est souvent perçu en images accélérées (et il y a même un ralenti), ce qui n'aide pas l'intégrité du film vis-à-vis des attentes qualitatives du public. Le niveau demeure tout à fait honorable, d'autant que William Powell et Myrna Loy sont toujours formidables, mais la magie présente au travers des trois précédentes aventures s'est considérablement assagie. Un bon divertissement, un brin décevant, mais procurant un plaisir qui ne se dément toujours pas au fil de la série.


The thin man goes home - Réalisé par Richard Thorpe / 1945 :

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La MGM ne lâche pas sa franchise préférée et livre un cinquième opus. W. S. Van Dyke a raccroché, bienvenue à Richard Thorpe (metteur en scène maison du studio). Après la relative déconvenue du quatrième opus, Thorpe surprend et relève le niveau d'un bon cran avec cette suite. Certes, la première demi-heure privilégie la comédie, aux frontières de la screwball, mais force est de constater que c'est très drôle et très bon enfant. Comparé à la dernière contribution de Van Dyke, cette aventure s'avère plus divertissante, plus claire dans sa construction (l'intrigue est redevenue lisible, quoique toujours complexe -marque de fabrique de la saga-) et propose à nouveau un couple totalement solidaire, frais, dynamique, bref, très en forme. Deux raisons, entres autres, pour expliquer cela : l'enfant de Nick et Nora n'apparait pas (il est resté à la maternelle, en Californie), le lieu de l'action est original (à la campagne, dans une petite ville... ce concept rafraichit la série et lui redonne un coup de fouet en matière d'originalité), et Asta est de nouveau un personnage attachant et bien filmé (terminé les accélérés gratuits et l'inutilité de l'animal au cours de l'enquête précédente). De plus, l'intrigue se déplace cette fois-ci chez les parents de Nick, dont le père n'éprouve guère d'admiration pour son fils. Ce dernier en est attristé depuis son enfance. Nora fera tout pour attirer l'attention du père de Nick sur le génie de son fils. Myrna Loy dégage une telle énergie que son propre rôle se renouvèle également. Elle occupe à nouveau une place plus importante dans le film et ses investigations, auparavant maladroites, portent ici leurs fruits. La réalisation de Thorpe diffère de celle de Van Dyke. Celui-ci jouait sur la souplesse de la caméra, sur une certaine forme d'élégance, quand Thorpe offre un visuel plus classique, mais avec certains moments très inventifs. Ainsi, la scène de filature avec Nora est-elle franchement réussie. Il est par contre assez facile de démasquer le coupable, même si son inculpation fait toujours de l'effet, dans une scène finale de rassemblement des suspects (passage obligé) qui ne manque jamais de rythme dans les répliques. Le couple vedette est plus touchant que jamais, et beaucoup de jolies petites idées nous feront regretter que Thorpe ne réalise pas le sixième et dernier épisode, qui verra le jour deux ans plus tard. A noter que malgré les 11 ans qui séparent désormais le début de la série de ce cinquième film, William Powell ne vieillit pas beaucoup et Myrna Loy est encore une fois craquante : son visage est un peu moins jeune, mais elle garde intacts son charme et sa beauté.


Mon classement, pour le moment, en attendant de voir le dernier film :

1 - After the thin man
2 - The thin man
3 - Another thin man / The thin man goes home
4 - Shadow of the thin man
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