Ah ben, c'est du joli ! Je m'absente une heure et vous en profitez pour vous crêper le chignon !
Moi, je l'aime bien (voire beaucoup) Léaud. Ce qui ne veut pas dire que j'apprécie tous ses films.
Bon, maintenant, je vous propose un avis "d'époque" sur Rio Bravo (attention, ce n'est pas du niveau d'une chronique DVDClassik... faut le replacer dans son contexte
).
Canard enchaîné du 3 juin 1959.
Rio Bravo (Howard Hawks, 1959)
Un bon western dans la bonne tradition, c'est-à-dire qu'on ne se psychanalyse à aucun moment et qu'on vous abat son homme d'un coup de pistolet infaillible.
Pas de blessés, rien que des morts. Et il y en a au moins une douzaine.
Il n'y a pas deux minutes que le film a débuté dans le saloon d'une petite ville frontière du Texas, qu'on peut déjà pointer le premier cadavre, avec un assommé pour se mettre en train.
Nous assistons à la lutte d'un grand shérif (c'est John Wayne) aidé de son second, ivrogne par chagrin d'amour (Dean Martin), contre de puissants ranchers. L'un d'eux a tué un homme. Le shérif l'arrête. Le frère du meurtrier veut le délivrer. Il y met le prix. Voilà le thème, avec d'un côté les vilains, de l'autre, les héros.
On a vu ça mille fois, mais on prend encore du plaisir à le revoir, parce que, une fois de plus, un réalisateur qui connaît bien son boulot, Howard Hawks, a su donner à des épisodes archi-vus un intérêt nouveau.
C'est supérieurement joué. Il y a une très bonne comédienne. Est-ce Ricky Nelson ou Anzie [sic] Dickinson ? Avec ces sacrés noms amerloques, comment distinguer le féminin ?
La musique contribue à l'ambiance et joue son rôle dramatique. Dean Martin barytonne agréablement.
Un film recommandé aux aficionados du western, dont je fais partie depuis mon enfance. (Michel Duran)