John Brahm (1893-1982)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Tom Peeping
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John Brahm (1893-1982)

Message par Tom Peeping »

The Miracle of Our Lady of Fatima (1952) de John Brahm

Un ratage complet. Warner DVD a sans doute sorti ce film des oubliettes suite au succès DVD du formidable Chant de Bernadette de Henry King. Mais la force émotionnelle du film de King est remplacée ici par une soupe indigeste, dans un Portugal californien et des décors criards avec des acteurs, enfants comme adultes, sans aucun charisme (seule la mère de Lucia sort du lot), une mise en scène paresseuse et un script qui passe à côté de tout le potentiel de l'histoire. Seuls éléments d'intérêt : le WarnerColor outrancier et l'anticommunisme très Fifties (enfin, la Vierge avait quand même dit aux enfants que la Russie soviétique était venue pour détruire l'Humanité). Même le score de Max Steiner est faiblard. Les Apparitions cinématographiques de Fatima en 1917 n'ont pas du tout la grâce de celles de Lourdes en 1858. Un film oublié qui ne mérite pas de Résurrection.

DVD Z1, VO-VF, SS-titres Fr.
Image très irrégulière (beaucoup de grain). Son correct.


Hangover Square (John Brahm, 1945) **
Cregar, dans son dernier rôle en musicien schizophrène (une variation sur The Lodger), y joue du Herrmann et Darnell y meurt de façon prémonitoire. Splendide photo pour un film gothique étonnamment morbide.

The lodger / Jack l’Eventreur (John Brahm, 1944) ***
Le trop rare Cregar, inquiétant colosse à la voix suave, crée un personnage psychotique inoubliable dans ce superbe film atmosphérique influencé par l’expressionnisme allemand. Oberon est belle à tomber.
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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karadoc
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Message par karadoc »

"The Lodger" de John Brahm (1944)

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« Un homme peut détruire ce qu'il hait,
et aimer ce qu'il détruit... »
« Dans le mal, il y a la beauté,
si l'on retranche le mal reste la beauté »

Slade


1888, Londres abrite un assassin insaisissable mutilant ses victimes, des femmes, toutes actrices ou l'ayant été.
Troisième adaptation de la nouvelle de Marie Belloc Lowndes(publiée en 1913) après celles d'Alfred Hitchcock(1926) et Maurice Elvey(1932), le film de Brahm met en scène vous l'aurez compris Jack l'éventreur.
Réalisé à Hollywood, le film tourné en studio retranscrit à merveille l'ambiance londonienne de la fin du 19ème siècle, la lumière et les éclairages nous plonge dans l'époque victorienne, bougies, torches et reverbères révélant les mystères qui se cachent dans les sombres ruelles envahies de brouillard.
John Brahm, le réalisateur est d'origine allemande et le film rappelle le cinéma expressionniste allemand et nottament M le maudit de Fritz Lang.
Laird Cregar, acteur inconnu pour ma part avant ce jour, possède un physique imposant par la taille et la stature qui contraste avec une voix posée au timbre détaché créant ainsi un personnage totalement ambiguë.
A noter qu'il a seulement 26 ans lors du tournage de ce film, vieilli pour les besoins du film il connaitra un destin tragique car n'acceptant pas son physique et luttant contre son propre corps, il entame un régime drastique afin de pouvoir changer son image, mais en mourra suite à une attaque cardiaque à l'âge de 28 ans.
En tout cas un trés bon moment, une véritable découverte et un gros coup de coeur pour ce mois de novembre, je crois que je vais vite enchainer avec Hangover Square.
(8/10)
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AtCloseRange
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010

Message par AtCloseRange »

Le Médaillon (The Locket) John Brahm
Dans l'esprit des films noirs à tendance psychanalytique de Hitchcock et Lang, ce film méconnu est une excellente surprise.
ça fonctionne de bout en bout porté un scénario très solide (qui manie avec pas mal d'habileté un triple flashback imbriqué, bravo!), la prestation de Laraine Day et de Mitchum et la réalisation ad hoc de Brahm. Voilà qui me donne envie de revoir ses 2 classiques, The Lodger et Hangover Square (pas beaucoup de souvenirs).
La séquence finale du mariage est mémorable.
Je ne sais pas si le film va repasser sur TCM mais si c'est le cas, ne le ratez pas d'autant qu'il n'existe pas en DVD (enfin à part une édition espagnole).

Sinon, j'ai eu l'impression que les auteurs du "superbe" Color of Night (oui, oui, celui avec Bruce Willis) ont vu ce film. Il y a quelques correspondances troublantes entre les 2 films.
Jolan a écrit :« Le Médaillon » ( The Locket ) de John BRAHM - 1946
Je rejoins tout à fait l'avis posté quelques pages plus haut. Un très beau film, avec une structure en miroir et une trame psychanalytique très intéressantes. Mitchum excelle encore une fois dans un rôle romantique, et la belle Laraine Day se montre magnifiquement perverse.
13/20
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Jack Carter
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010

Message par Jack Carter »

oui, il repasse, merci pour ton avis d'ailleurs :wink:
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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John Brahm (1893-1982)

Message par Nestor Almendros »

posté par Sybille le 27 mars 2010

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The locket / Le médaillon
John Brahm (1947) :

Film noir psychanalytique, "The locket" développe son sujet, celui d'une femme au comportement mystérieux, avec suffisamment de sérieux pour en faire un film efficace et convainquant. La structure en flash-back est entremêlée de façon extrêmement habile, sans pour autant perdre le spectateur par trop de complexité. Le film s'ouvre sur une scène de réception : un homme de la haute société va épouser une femme de condition plus humble, d'origine inconnue. Un peu d'humour parsème ces toutes premières minutes : la famille exprime son mécontentement tout en accueillant la future épouse avec le sourire. La suite devient rapidement plus sombre. Beaucoup d'interrogations sur le personnage de la jeune femme, avec tout pour faire vaciller l'opinion des autres (donc y compris du spectateur) à son égard. Est-elle folle, malade, ou consciente et manipulatrice ? Que cherche-t-elle ? Le film répond à ces questions, tout en conservant une part d'inconnu jusqu'à la fin, ce qui est une bonne chose. Plusieurs surprises réellement inattendues au cours du récit
Spoiler (cliquez pour afficher)
le suicide du personnage de Mitchum, la réapparition de la mère de la petite fille au médaillon.
Les acteurs se débrouillent tous très bien : Laraine Day en particulier m'a étonnée par la qualité de son jeu. Elle est parfaite dans son rôle, faisant preuve tour à tour d'une réelle fragilité ou d'une fausse innocence, tandis que son apparence un peu lisse la rend au contraire encore plus 'diabolique'. Réalisation maîtrisée de John Brahm pour un film qui mérite ainsi ne serait-ce qu'un visionnage. 6,5/10
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Music Man »

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TONIGHT WE RAID CALAIS – de John BRAHM -1942

Avec ANNABELLA, John SUTTON, DALIO, Lee J COBB et Janine CRISPIN

Un soldat anglais est envoyé en mission secrète en France en 1942 afin de détruire une usine d’armement. Il est caché par une famille dont le fils a péri à Oran, et prend l’identité de ce dernier. Mais le général nazi qui sort avec la fille de la maison n’est pas dupe.


Un des nombreux films de guerre tournés entre 1942 et 1945 par les studios hollywoodiens. Programme de série B, d’une heure 10 à peine, le film était diffusé en première partie de programme. Evidemment, le film ne sonne pas vraiment juste avec sa bande sonore où alternent « la marseillaise « et « auprès de ma blonde » et où tous les protagonistes même les allemands parlent anglais. Et pourtant, c’est réalisé avec beaucoup de savoir faire (John Brahm, connu pour son Jack l'éventreur et Hangover square a beaucoup de talent), et on se laisse très vite prendre par l’intrigue ; le film devient même assez palpitant après l’exécution par les nazis des parents d’Annabella (un des rares passages très crédibles) et le stratagème utilisée par celle-ci pour faire évader le soldat anglais qu’elle méprisait tant au début du film. Et tant pis, si on du mal à croire que l’anglais puisse neutraliser une patrouille allemande en dressant un fil au milieu d’une route, où qu’Annabella (pas toujours à son aise) parvienne si facilement à libérer les partisans. Au moins, c’est du bon divertissement et on passe une heure agréable. C’est bien filmé et photographié (avec parfois même un héritage certain de l'expressionisme allemand (ombres... ), même si l’on ressent un cruel manque de moyens lors du bombardement et la révolte finale. Très bonne prestation du débutant Lee J Cobb.
Curieusement, le film n’a pas été exploité en France après guerre : le personnage d’Annabella, qui sort avec un allemand et ne rejoint la résistance qu’après l’assassinat de ses parents a-t-il dérangé les bonnes consciences ?
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010

Message par riqueuniee »

AtCloseRange a écrit :Le Médaillon (The Locket) John Brahm
Dans l'esprit des films noirs à tendance psychanalytique de Hitchcock et Lang, ce film méconnu est une excellente surprise.
ça fonctionne de bout en bout porté un scénario très solide (qui manie avec pas mal d'habileté un triple flashback imbriqué, bravo!), la prestation de Laraine Day et de Mitchum et la réalisation ad hoc de Brahm. Voilà qui me donne envie de revoir ses 2 classiques, The Lodger et Hangover Square (pas beaucoup de souvenirs).
La séquence finale du mariage est mémorable.
Je ne sais pas si le film va repasser sur TCM mais si c'est le cas, ne le ratez pas d'autant qu'il n'existe pas en DVD (enfin à part une édition espagnole).
Ce film sera proposé par Brion dans le cadre de son cycle "films noirs".Diffusion prévue le 30/1/2011.
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Re: Notez les films naphtas - Janvier 2010

Message par AtCloseRange »

riqueuniee a écrit :
AtCloseRange a écrit :Le Médaillon (The Locket) John Brahm
Dans l'esprit des films noirs à tendance psychanalytique de Hitchcock et Lang, ce film méconnu est une excellente surprise.
ça fonctionne de bout en bout porté un scénario très solide (qui manie avec pas mal d'habileté un triple flashback imbriqué, bravo!), la prestation de Laraine Day et de Mitchum et la réalisation ad hoc de Brahm. Voilà qui me donne envie de revoir ses 2 classiques, The Lodger et Hangover Square (pas beaucoup de souvenirs).
La séquence finale du mariage est mémorable.
Je ne sais pas si le film va repasser sur TCM mais si c'est le cas, ne le ratez pas d'autant qu'il n'existe pas en DVD (enfin à part une édition espagnole).
Ce film sera proposé par Brion dans le cadre de son cycle "films noirs".Diffusion prévue le 30/1/2011.
Un petit up pour cet excellent film noir.
Lord Henry
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Lord Henry »

Certains se souviennent peut-être qu'à l'occasion d'une programmation de Laura d'Otto Preminger, Patrick Brion avait proposé en complément son remake télévisuel réalisé par John Brahm.
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Père Jules
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Père Jules »

Belle découverte que ce Médaillon.
J'ai trouvé la narration franchement bien foutue et c'était plutôt une gageure avec pas moins de trois flash-backs les uns dans les autres (si j'ai bien tout suivi). Ça évite soigneusement le psychologisme à deux ronds. Les acteurs sont parfaits.
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Père Jules
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Père Jules »

Que vaut son Singapour ?
Sortie en dvd chez Studio Canal le 31 janvier. J'hésite à me le prendre.
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Rick Blaine »

Je me pose exactement la même question (Ava oblige... :fiou: )
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par riqueuniee »

Père Jules a écrit :Belle découverte que ce Médaillon.
J'ai trouvé la narration franchement bien foutue et c'était plutôt une gageure avec pas moins de trois flash-backs les uns dans les autres (si j'ai bien tout suivi). Ça évite soigneusement le psychologisme à deux ronds. Les acteurs sont parfaits.
Je me demande même si ce n'est pas quatre récits emboîtés les uns dans les autres. Une construction très complexe, mais parfaitement maîtrisée, qui ne perd jamais le spectateur, et en effet sans le côté "psy pour les nuls" qu'on peut trouver dans pas mal de films de cette époque.
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Profondo Rosso »

Père Jules a écrit :Que vaut son Singapour ?
Sortie en dvd chez Studio Canal le 31 janvier. J'hésite à me le prendre.
Hé hé vu et réponse !

Singapour (1947)

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Dans le Singapour d'avant-guerre, Matt Gordon rencontre Linda Grahame dont il tombe amoureux. Mais ils sont séparés par l'invasion japonaise. Cinq ans plus tard, Gordon revient à Singapour pour récupérer des perles volées. Il tombe accidentellement sur Linda, qui souffre d'amnésie et ne se rappelle pas les années d'avant-guerre.

Romance, film noir et exotisme forme le cocktail de ce remarquable Singapour où John Brahm réussit une sorte de décalque très réussit de Casablanca. Le script de Seton I. Miller et Robert Thoeren équilibre remarquablement ces différentes tonalités avec un premier quart d'heure où dépaysement, ironie et émotion s'alterne avec brio. L'élégant Matt Gordon (Fred MacMurray) atterrit à Singapour où différents éléments nous révèleront qu'il connaît bien les lieux. Son aisance tranquille tout d'abord comparé au joyeux couple de vieux touristes voisins, l'accueil teinté de menace que lui fait le chef de la police locale Hewitt (Richard Haydn) où on devinera un passé hors-la-loi et surtout des souvenirs plus tendre qui affleureront de sa mémoire lorsqu'il arrive à l'hôtel. Comme souvent avec Fred MacMurray, le cynisme et la désinvolture de façade dévoile peu à peu un être plus fragile et sensible. Installée à une table du bar de l'hôtel qu'il connaît bien, il fait face à une interlocutrice invisible qui se révèlera en flashback.

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Cinq ans plus tôt à la veille de l'invasion japonaise de Singapour, Gordon vécut une vibrante histoire d'amour avec Linda Grahame (Ava Gardner) mais la collusion entre ses activités illégales de contrebandier de diamants et le contexte dangereux les sépara et la laissa pour morte. John Brahm dépeint magnifiquement cet interlude amoureux et malgré la brièveté du flashback les scènes fortes (Ava Gardner renonçant à partir et quittant son bateau pour rejoindre MacMurray sur le quai), la mise en scène magnifiant les étreintes comme dans un rêve et la beauté soufflante d'Ava Gardner suffisent à être happés par cette romance.

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Les enjeux du film naviguent entre l'argument policier où MacMurray cherche à récupérer des diamants cachés dans son ancienne chambre d'hôtel la veille des bombardements et réveiller les souvenirs d'Ava Gardner qui s'avérera bien vivante mais amnésique et mariée à un autre. Anciens comparses menaçant (dont un George Lloyd vicieux à souhait en acolyte sournois) et police revancharde se dresse ainsi entre les anciens amants et tout tend progressivement vers la résolution de l'enjeu sentimental, même lorsque l'action s'emballe. John Brahm délivre une mise en scène élégante et sobre où on appréciera le beau noir et blanc de Maury Gertsman. Brahm évite toute flamboyance trop appuyée dans le mélodrame qu'il fait surgir par fulgurances qui font toujours mouche.

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On retiendra ainsi ce moment où Matt ayant renoncé à ranimer la mémoire de Linda lui rend la bague qu'elle lui offrit autrefois et Ava Gardner par une brève expression laisse à supposer en lisant l'inscription que si les souvenirs restent flous les sentiments restent eux intacts. La dernière scène où se distingue la silhouette d'Ava Gardner face à l'imposante carlingue d'un avion est également plus touchante et marquante qu'un final qui aurait concédé de manière plus marqué aux effluves romantiques. Tous les autres choix du film vont dans le sens de cette retenue brillante, que ce soit l'exotisme présent mais pas forcé, le refus d'un onirisme qui lui tend les bras ou la brièveté de l'intrigue (1h20 à peine), modèle de narration ne laissant aucune place au superflu malgré de petites facilités. Une jolie réussite qui contribuait encore à imposer Ava Gardner un an après son éclosion dans Les Tueurs. 4,5/6
Dernière modification par Profondo Rosso le 12 févr. 12, 13:19, modifié 1 fois.
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Re: John Brahm (1893-1982)

Message par Rick Blaine »

Merci Profondo!

Ça devrait me plaire, je prends!
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