Le Western américain : Parcours chronologique I 1930-1949

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

En tout cas, pas de diligence dans Le Justicier de la Sierra ; déjà un que tu peux éliminer :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

Patapin, as tu déjà listé tous les westerns que j'ai abordé au sein des deux parties de ce topic ? C'est pour savoir s'il m'arrivait de me mettre à chercher, s'il fallait que je revienne ou non en arrière.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Patapin »

Jeremy Fox a écrit :Patapin, as tu déjà listé tous les westerns que j'ai abordé au sein des deux parties de ce topic ? C'est pour savoir s'il m'arrivait de me mettre à chercher, s'il fallait que je revienne ou non en arrière.
Je suis régulièrement tes splendides topics dignes d'une encyclopédie, et c'est la première fois que je tombe sur une description aussi proche de mes souvenirs, donc ne te casse pas trop la tête pour moi, je te ferai signe le cas échéant ! :D
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

Patapin a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Patapin, as tu déjà listé tous les westerns que j'ai abordé au sein des deux parties de ce topic ? C'est pour savoir s'il m'arrivait de me mettre à chercher, s'il fallait que je revienne ou non en arrière.
Je suis régulièrement tes splendides topics dignes d'une encyclopédie, et c'est la première fois que je tombe sur une description aussi proche de mes souvenirs, donc ne te casse pas trop la tête pour moi, je te ferai signe le cas échéant ! :D
Ca marche et merci :)

Du coup, je vais quand même rejeter un oeil sur le Selander ce soir pour voir si je n'aurais pas loupé une diligence par mégarde ( :mrgreen: ) car le duel dans le Pueblo s'y trouve bien :wink:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Patapin »

Un pueblo, certes, et plus précisément une cantine, ou/et une cour pas trop large (une trentaine de mètres), où se déroule le règlement de comptes...
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

Patapin a écrit :Un pueblo, certes, et plus précisément une cantine, ou/et une cour pas trop large (une trentaine de mètres), où se déroule le règlement de comptes...
Ce ne serait quand même pas Le banni de Howard Hughes sachant que la musique de Victor Young est en fait une transposition de la 6ème symphonie de tchaÏkovski et qu'il me semble qu'il y ait une diligence et un gunfight dans un pueblo ?
Patapin
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Patapin »

Non, pas le banni ! Je l'ai vu il y a un ou deux ans, avec espoir, puis déception.
La suite au prochain.. western !
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

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C'est par ici
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par someone1600 »

superbe chronique encore une fois ! agrémenté de superbes captures d'Yvonne !
daniel gregg
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Re: Badman's Territory

Message par daniel gregg »

Jeremy Fox a écrit :
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Spoiler (cliquez pour afficher)
Badman's Territory (1946) de Tim Whelan
RKO


Sortie USA : 01 avril 1946

“…But an unusual mistake was made in this race for statehood. A strip of land was completely overlooked... forgotten. It was left without law or sheriff. This strip had no legal basis for government of any kind. And in the closing decade of the Nineteenth Century, it became a hideout for the outlaws who infested the west. No United States Marshal dared venture there. It was called Badman's Territory” nous explique une voix off en début de film. Donc, en ce dernier quart du 19ème siècle, enclavé entre les états du Nouveau Mexique et du Texas au Sud, du Kansas et du Colorado au Nord -tous quatre déjà entrés sous le giron de la bannière étoilée-, un petit territoire rectangulaire n’était bizarrement pas encore administré ni juridiquement ni politiquement. A l’Est, sa frontière était le futur Oklahoma encore aux mains des Indiens. Une aubaine pour tous les hors-la-loi sévissant aux alentour qui pouvaient se réfugier dans cette contrée sans jamais y être inquiétés. Cette situation convenait parfaitement à presque tous les habitants qui s’étaient fait une raison et s’étaient habitués à profiter de l’argent salement gagné par les bandits. Quinto était la ‘capitale’ de ce ‘Badman’s Territory’. C’est dans ce lieu sans loi, ce ‘havre de paix pour canailles’, que se déroule l’intrigue du film de Tim Whelan, son premier western.


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Le Gang des frère James commet un Hold-up au Texas ; il est pourchassé par le shérif Mark Rowley (Randolph Scott) ainsi que par le Posse organisé par le Marshall Bill Hampton (Morgan Conway). Les deux groupes ne s’entendent pas vraiment et tentent chacun de leur côté d’appréhender les bandits. Kid Coyotte (George Gabby Hayes), qui avait participé au cambriolage, est capturé par Rowley qui souhaite le ramener en ville afin d’y être jugé. Alors qu’ils sont en route pour escorter Kid, ils croisent le chemin du Marshall Hampton, qui, sans raison apparente, tente de tuer le prisonnier mais ne fait que blesser John, le frère du shérif qui s’était interposé pour l’empêcher d’être lâchement abattu. Hampton est sur le point de tous les abattre quand Jesse James (Lawrence Tierney) intervient et le fait fuir. Jesse conduit alors le blessé à Quinto, l’un des villes sans loi de ces ‘terres oubliées’ comme on nommait ce territoire. Hampton fait courir le bruit que le frère du shérif fait désormais partie du gang James ; Mark n’en croit rien et décide d’aller vérifier par lui-même en se rendant seul à Quinto. Sur son chemin, il rencontre Henryette Alcott (Ann Richards), la seule habitante de la ville à lutter contre le banditisme par l’intermédiaire du journal local qu’elle a hérité de son père. Il tombe amoureux de la jeune femme ; mais, alors qu’elle souhaite convaincre les habitants de signer une pétition afin que leur contrée soit rattachée à l’Oklahoma qui ne va pas tarder à faire partie des USA, on propose à Mark d’être régulateur de la ville pour éviter toute effusion de violence intempestive. Loi encadrée juridiquement par les États-Unis ou loi d’un seul homme sans qu’il n’ait de compte à rendre à quiconque ? La décision est aux mains des habitants de Quinto.


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Une histoire pour le moins originale que celle que nous offre ce petit western de série B qui nous décrit une situation historique peu commune, nous fait apparaître le personnage du régulateur (homme choisi par la populace souhaitant un garde-fou quand la région n’était encore gouverné par aucune autorité juridique ou politique) tout en lançant quelques pistes de réflexion sur la loi et l’ordre. Autre élément nouveau, celui de faire se réunir dans le même film un grand nombre d’outlaws célèbres, ici les frères James, les frères Daltons, Sam Bass et Belle Starr. La compagnie Universal faisait alors se côtoyer ses différents monstres pour essayer d’augmenter l’audience de ses nouvelles productions de films fantastiques ; la RKO a probablement tenté de faire de même avec ce western. Bien évidemment, ces hors-la-loi ne se sont tous probablement jamais rencontrés dans la réalité mais n’oublions pas que nous sommes à Hollywood, le territoire magique de toutes les improbabilités quitte à déplaire aux historiens puristes ! Le Westerner lui, est aux anges ; l’occasion de pouvoir croiser dans la même heure Jesse James, Belle Starr et Bob Dalton ne lui est pas offerte tous les jours d’autant que ces rencontres s’opèrent au sein d’un western d’honnête facture !


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Tim Whelan qui venait de réaliser le premier ‘screwball Musical’ avec le méconnu mais jubilatoire Step Lively (avec Frank Sinatra) devait être encore pris dans le rythme effréné de celui-ci quand il réalisa son premier western ; en effet le quart d’heure initial est tellement rapide et mouvementé qu’on se demande parfois si l’on a bien tout compris et si l’on aurait pas loupé des éléments de l’intrigue au passage ! Ca bouge, ça tire, ça caracole, ça chevauche dans tous les sens avant que tout le monde se pose relativement tranquillement une fois arrivé à Quinto. Et dans cette ville des sans lois, les pires crapules ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit, les noms célèbres étant jugés et décrits par les scénaristes avec beaucoup de respect comme l’a toujours plus ou moins fait Hollywood jusqu’à présent, ‘romantisant’ à outrance la vie de ces Outlaws. Celui qui mérite cette ‘récompense’ est le Marshall Hampton souhaitant ardemment que le territoire passe sous l’égide de l’Oklahoma ayant préparé dans le cas où ça se ferait de se réserver une place au soleil dans le domaine politique. Alors que dans le même temps les citoyens les plus raisonnables de la ville commencent à se dire qu’il leur faudrait un garde-fou pour se protéger d’eux-mêmes et empêcher une montée de la violence ; c’est ainsi qu’ils pensent à inventer le ‘métier’ de régulateur non pas chargé d’arrêter les bandits (tous ayant tendance à forcer la sympathie) mais d’éviter tout débordement. Sans base juridique ni politique, ils ne trouvent que cette solution en attendant de devenir américains à part entière.


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C’est donc à Randolph Scott (pour la deuxième fois en haut de l’affiche en ce début d’année 1946 après Abilene Town) qu’échoit cette dangereuse mission ; égal à lui-même, l’acteur accomplit sans surprise mais honnêtement son travail, son personnage s’échappant parfois des conventions lorsque par exemple son aimée le compare à Richard Cœur de lion et qu’il lui répond qu’il est loin d’être aussi bon que ce dernier, souhaitant se faire aimer pour lui-même et non pour ses faits glorieux. Le rôle féminin est interprété par Ann Richards, actrice ressemblant parfois étonnamment à Ingrid Bergman. A leurs côtés un bon casting de seconds rôles mais personne non plus de très marquant hormis peut-être Isabel Jewell dans la peau de Belle Starr ; lors de ses trois ou quatre apparitions, on se prend à rêver à ce qu’aurait pu être le film d’Irving Cummings narrant sa biographie si elle avait été en haut de l’affiche en lieu et place de Gene Tierney. Au cours de ce western de bonne tenue, on pourra assister à une course de chevaux autour de la ville et à un duel d’une belle sécheresse le tout soutenu par un score honorable de Roy Webb qui se prend à faire des variations sur son beau thème principal de L’Amazone aux yeux verts (Tall in the Saddle). Diffusé sur une chaîne du satellite sous le titre L’ange des Maudits, il ne faut évidemment pas le confondre avec le futur western de Fritz Lang. Cependant, il ne faudrait pas non plus le bouder car malgré une intrigue parfois confuse et un ensemble qui ne laissera probablement pas de grandes traces, il fera très certainement passer un bon moment à beaucoup d’amateurs ; Tim Whelan prouvait qu’il n’avait rien d’un manche et que, arrivant presque en fin de carrière, c’était encore un cinéaste qui gagnait à être connu.
Oui, voilà, le sentiment impérieux et évident de ne pas être en face d'un western majeur, mais bon sang, une agréable surprise avec très peu de fausses notes dans l'interprétation, malgré des personnages au relief parfois sommaire.
Le genre de films qui donne du baume au coeur, quand on ne s'attend à rien de particulier, et surtout parce qu'il signifie que la série B pour le western, comme pour le film noir, nous offre un vivier inépuisable de découvertes plaisantes.
Je venais d'avoir de la peine pour Randolph Scott après l'avoir vu errant comme une âme en peine au milieu d'un navet intitulé Coroner creek, diffusé également dans le cadre de l'intégrale Scott sur TCM, Tim Whelan l'a vengé ! :mrgreen:
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Re: Badman's Territory

Message par Jeremy Fox »

daniel gregg a écrit : Je venais d'avoir de la peine pour Randolph Scott après l'avoir vu errant comme une âme en peine au milieu d'un navet intitulé Coroner creek, diffusé également dans le cadre de l'intégrale Scott sur TCM, Tim Whelan l'a vengé ! :mrgreen:
Mais il est très bon Coroner Creek :(

Mais content pour ton avis sur le Whelan :wink:
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Re: Badman's Territory

Message par daniel gregg »

Jeremy Fox a écrit :
daniel gregg a écrit : Je venais d'avoir de la peine pour Randolph Scott après l'avoir vu errant comme une âme en peine au milieu d'un navet intitulé Coroner creek, diffusé également dans le cadre de l'intégrale Scott sur TCM, Tim Whelan l'a vengé ! :mrgreen:
Mais il est très bon Coroner Creek :(

Mais content pour ton avis sur le Whelan :wink:
:o J'ai vraiment souffert pour ma part devant ce film.
Rien de l'histoire, très routinière, jusqu'à la mise en scène digne d'une série Z, ne m'a plu. :|
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

D'ailleurs Tim Whelan, cinéaste à réévaluer : il est le seul à ma connaissance à avoir réalisé ce que j'appelle une ‘screwball Musical’ avec le méconnu mais jubilatoire Step Lively (avec Frank Sinatra). Film endiablé et hilarant.
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Re: Badman's Territory

Message par Jeremy Fox »

daniel gregg a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Mais il est très bon Coroner Creek :(

Mais content pour ton avis sur le Whelan :wink:
:o J'ai vraiment souffert pour ma part devant ce film.
Rien de l'histoire, très routinière, jusqu'à la mise en scène digne d'une série Z, ne m'a plu. :|

Je te déconseille donc les autres westerns de Enright (excepté The Spoilers) car Coroner Creek est de loin un de ses meilleurs.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 1 (30

Message par Jeremy Fox »

Pour être plus précis à propos de Ray Enright (ses westerns Warner étant calamiteux)
Au sein d’une production plutôt médiocre, on peut néanmoins sauver trois sympathiques réussites : Ton heure a sonné (Coroner Creek) avec Randolph Scott ainsi que les deux films qu’il a tourné pour la Universal, Kansas Raiders avec Audie Murphy et avant ça, son film le plus notoire, Les Ecumeurs (The Spoilers), surtout célèbre pour son trio d’acteurs, à savoir, excusez du peu, John Wayne, Randolph Scott et Marlene Dietrich.
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