Clara Bow (1905-1965)
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Clara Bow (1905-1965)
Un nom légendaire qui suffit presque à résumer une époque et une sensibilité mais en revanche des films absents de catalogues et des vidéothèques. On peut découvrir assez facilement Valentino, Pickford, Fairbanks, Gish ... Quid de Clara Bow ?
En fouillant un peu je crois que voir "It" ou "Wings" devrait être possible, mais beaucoup de ses films semblent totalement invisible, même les plus appetissants comme Call Her Savage (qui offre, dit-on, un des plus spectaculaire personnage de mauvaise femme de la période pré-code) ou son premier parlant The WIld Party (de mémoire), signé Dorothy Arzner. A moins qu'ils ne soient dissimulé là :
http://www.amazon.com/Actors-Rare-Films ... B002NEWO8W
Quelqu'un pourrait en dire plus ? (Bon je reformule : AnnHarding pourrait-elle nous en dire plus ? Pour être honnête j'ai failli directement lui envoyer un mp et je me suis dit qu'après tout ça pourrait en intéresser d'autres que moi).
En fouillant un peu je crois que voir "It" ou "Wings" devrait être possible, mais beaucoup de ses films semblent totalement invisible, même les plus appetissants comme Call Her Savage (qui offre, dit-on, un des plus spectaculaire personnage de mauvaise femme de la période pré-code) ou son premier parlant The WIld Party (de mémoire), signé Dorothy Arzner. A moins qu'ils ne soient dissimulé là :
http://www.amazon.com/Actors-Rare-Films ... B002NEWO8W
Quelqu'un pourrait en dire plus ? (Bon je reformule : AnnHarding pourrait-elle nous en dire plus ? Pour être honnête j'ai failli directement lui envoyer un mp et je me suis dit qu'après tout ça pourrait en intéresser d'autres que moi).
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Quelle bonne idée d'ouvrir un topic sur une des plus charmantes et des plus touchantes stars du muet. Voici d'autres titres sortis en dvd (liste non exhaustive) :
Parisian Love (1925), de Louis J. Gasnier / Down to the Sea in Ships (1922), d’Elmer Clifton. Kino
Plastic Age (1925), de Wesley Ruggles. Image Entertainment.
Mantrap (1926), de Victor Fleming. Sunrise
Dancing Mothers (1926), de Herbert Brenon. Grapevine
Free To Love (1925), de Frank O’Connor / My Lady of Whims (1925), de Dallas M. Fitzgerald. Grapevine
Kid Boots (1926), de Frank Tuttle
Voilà.
Parisian Love (1925), de Louis J. Gasnier / Down to the Sea in Ships (1922), d’Elmer Clifton. Kino
Plastic Age (1925), de Wesley Ruggles. Image Entertainment.
Mantrap (1926), de Victor Fleming. Sunrise
Dancing Mothers (1926), de Herbert Brenon. Grapevine
Free To Love (1925), de Frank O’Connor / My Lady of Whims (1925), de Dallas M. Fitzgerald. Grapevine
Kid Boots (1926), de Frank Tuttle
Voilà.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Merci beaucoup !
A priori le site US Clara Bow propose des copies des films libres de droit, c'est à dire presque tous.
Il y a un film que tu conseillerais ?
PS : je n'ai QUE de bonnes idées
A priori le site US Clara Bow propose des copies des films libres de droit, c'est à dire presque tous.
Il y a un film que tu conseillerais ?
PS : je n'ai QUE de bonnes idées
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Re: Clara Bow (1905-1965)
J'ai vu "it" et "Parisian love". Les deux films sont charmants mais "It" m'a semblé assez nettement supérieur. Le film est très tonique, Clara Bow a un abattage assez impressionnant et il y a toute une dimension documentaire (le portrait des "flappers" des années 20...) à laquelle j'ai été très sensible. Il faudrait que je vois "wings" pour la voir dans un rôle différent.
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Re: Clara Bow (1905-1965)
francesco a écrit :Un nom légendaire qui suffit presque à résumer une époque et une sensibilité mais en revanche des films absents de catalogues et des vidéothèques. On peut découvrir assez facilement Valentino, Pickford, Fairbanks, Gish ... Quid de Clara Bow ?
D'accord avec ce que tu dis sur l'époque... c'est d'ailleurs pour ça que sa filmo est si attirante.
Bien sûr que ça nous intéresse.Quelqu'un pourrait en dire plus ? (Bon je reformule : AnnHarding pourrait-elle nous en dire plus ? Pour être honnête j'ai failli directement lui envoyer un mp et je me suis dit qu'après tout ça pourrait en intéresser d'autres que moi).
Bon, un post pas constructif du tout (mais comme je ne connais pas non plus grand chose sur Clara Bow ). Pour la peine et pour illustrer un peu le topic, voilà deux photos (notez la différence de coiffure ) :
Réellement je ne la trouve pas très "belle". C'est surtout que sur la plupart des photos, elle arbore une espèce de moue boudeuse, voire triste, c'est un peu bizarre. Sans doute que c'était sa "marque de fabrique", ou je ne sais quoi.
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Plus que la "jolie" femme, je crois qu'elle représentait surtout la femme "libre", celle qui a le "truc" qui séduit les hommes. Moi non plus, je ne la trouve pas très belle mais c'est vrai qu'elle crève l'écran. Un peu comme Jean Harlow quelques années plus tard (dans un style très différent).
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Ben oui, puisqu'elle avait le it.
C'est vrai que la comparaison avec Jean Harlow est judicieuse (je ne trouve pas leur style si différent, moi). Dans un documentaire sur Harlow, je me souviens qu'on disait d'ailleurs qu'elle était "l'héritière" de Clara Bow, que c'était son équivalent, sa suite dans le parlant.
C'est vrai que la comparaison avec Jean Harlow est judicieuse (je ne trouve pas leur style si différent, moi). Dans un documentaire sur Harlow, je me souviens qu'on disait d'ailleurs qu'elle était "l'héritière" de Clara Bow, que c'était son équivalent, sa suite dans le parlant.
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Re: Clara Bow (1905-1965)
C'est vrai !
Cela dit, Clara Bow me semble plus moderne que Jean Harlow, dans le choix de ses rôles et dans son jeu. Ma comparaison est peut-être bancale puisque je connais mal la filmographie de Clara Bow. Mais dans les deux films avec elle que j'ai eu la chance de voir, elle tenait le premier rôle et voyait ses désirs et ses aspirations comblés. Alors que j'ai l'impression que la pauvre Jean Harlow est souvent reléguée au rôle de passade ou de joli objet sexuel. Dans "wife vs secretary" et "Libeled Lady", par exemple, elle est toujours perdante (à chaque fois contre Mirna Loy, je crois...). Mais je n'ai pas encore vu Bombshell, peut-être devrais-je nuancer ce jugement... Pour aller vite, j'ai l'impression que Clara Bow a engendré Jean Seeberg et Jean Harlow Marylin Monroe...
Cela dit, Clara Bow me semble plus moderne que Jean Harlow, dans le choix de ses rôles et dans son jeu. Ma comparaison est peut-être bancale puisque je connais mal la filmographie de Clara Bow. Mais dans les deux films avec elle que j'ai eu la chance de voir, elle tenait le premier rôle et voyait ses désirs et ses aspirations comblés. Alors que j'ai l'impression que la pauvre Jean Harlow est souvent reléguée au rôle de passade ou de joli objet sexuel. Dans "wife vs secretary" et "Libeled Lady", par exemple, elle est toujours perdante (à chaque fois contre Mirna Loy, je crois...). Mais je n'ai pas encore vu Bombshell, peut-être devrais-je nuancer ce jugement... Pour aller vite, j'ai l'impression que Clara Bow a engendré Jean Seeberg et Jean Harlow Marylin Monroe...
- Ann Harding
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Re: Clara Bow (1905-1965)
J'ai vu The Wild Party et c'est un film terriblement décevant, lent, bavard, ennuyeux, le prototype du film Paramount du début du parlant raté.
Il vaut mieux voir Clara Bow dans ses films muets, particulièrement Mantrap (1927, V. Fleming) où elle est formidable. Le film est dispo chez Sunrise Silents: Ici. Il y aussi Hula (1927, V. Fleming) qui doit être intéressant (également chez Sunrise). Wings est formidable, même si c'est surtout une histoire d'hommes.
Presque tous les films de Bow sont des productions Paramount. Comme cette société se fiche comme d'une guigne de son patrimoine muet, pratiquement aucun de ses films n'est disponible légalement... (Et ils sont tous encore fermement sous copyright!)
Vous pouvez voir le témoignage émouvant de Louise Brooks sur Clara Bow dans Hollywood sur YouTube:
Il vaut mieux voir Clara Bow dans ses films muets, particulièrement Mantrap (1927, V. Fleming) où elle est formidable. Le film est dispo chez Sunrise Silents: Ici. Il y aussi Hula (1927, V. Fleming) qui doit être intéressant (également chez Sunrise). Wings est formidable, même si c'est surtout une histoire d'hommes.
Presque tous les films de Bow sont des productions Paramount. Comme cette société se fiche comme d'une guigne de son patrimoine muet, pratiquement aucun de ses films n'est disponible légalement... (Et ils sont tous encore fermement sous copyright!)
Vous pouvez voir le témoignage émouvant de Louise Brooks sur Clara Bow dans Hollywood sur YouTube:
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Bon alors je rectifie : le site Clara Bow (genre clara.bow.com) propose de manière frauduleuse des copies de film qui ne sont pas libres de droit.Ann Harding a écrit :J'ai vu The Wild Party et c'est un film terriblement décevant, lent, bavard, ennuyeux, le prototype du film Paramount du début du parlant raté.
Il vaut mieux voir Clara Bow dans ses films muets, particulièrement Mantrap (1927, V. Fleming) où elle est formidable. Le film est dispo chez Sunrise Silents: Ici. Il y aussi Hula (1927, V. Fleming) qui doit être intéressant (également chez Sunrise). Wings est formidable, même si c'est surtout une histoire d'hommes.
Presque tous les films de Bow sont des productions Paramount. Comme cette société se fiche comme d'une guigne de son patrimoine muet, pratiquement aucun de ses films n'est disponible légalement... (Et ils sont tous encore fermement sous copyright!)
Merci pour toutes ces précisions, je vais faire avec ce que j'ai et sans doute commencer simplement par It puisqu'il semble bien disponible aux USA (avec un documentaire sur Bow en prime).
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Re: Clara Bow (1905-1965)
francesco a écrit :PS : je n'ai QUE de bonnes idées
Essaie de trouver Wings (j'en avais trouvé une copie sur Ebay), certaines thématiques devraient t'intéresser...
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Je la trouve plutôt séduisante, sur celle de droite.Sybille a écrit :francesco a écrit :Un nom légendaire qui suffit presque à résumer une époque et une sensibilité mais en revanche des films absents de catalogues et des vidéothèques. On peut découvrir assez facilement Valentino, Pickford, Fairbanks, Gish ... Quid de Clara Bow ?
D'accord avec ce que tu dis sur l'époque... c'est d'ailleurs pour ça que sa filmo est si attirante.
Bien sûr que ça nous intéresse.Quelqu'un pourrait en dire plus ? (Bon je reformule : AnnHarding pourrait-elle nous en dire plus ? Pour être honnête j'ai failli directement lui envoyer un mp et je me suis dit qu'après tout ça pourrait en intéresser d'autres que moi).
Bon, un post pas constructif du tout (mais comme je ne connais pas non plus grand chose sur Clara Bow ). Pour la peine et pour illustrer un peu le topic, voilà deux photos (notez la différence de coiffure ) :
Réellement je ne la trouve pas très "belle". C'est surtout que sur la plupart des photos, elle arbore une espèce de moue boudeuse, voire triste, c'est un peu bizarre. Sans doute que c'était sa "marque de fabrique", ou je ne sais quoi.
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Il me semble que les films muets de la Paramount appartiennent à Universal.Ann Harding a écrit : Presque tous les films de Bow sont des productions Paramount. Comme cette société se fiche comme d'une guigne de son patrimoine muet, pratiquement aucun de ses films n'est disponible légalement... (Et ils sont tous encore fermement sous copyright!)
on faisait queue devant la porte des WC comme au ciné lors du passage de l'Atlantide à l'écran. Jean Ray, Hôtel de Famille, 1922
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Malheureusement, lorsque la Universal a racheté le catalogue Paramount, elle n'a pas voulu du catalogue muet. Il est donc toujours la propriété de Paramount.Bugsy Siegel a écrit :Il me semble que les films muets de la Paramount appartiennent à Universal.
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Re: Clara Bow (1905-1965)
Au sein du coffret Treasures V: The West (1898-1938), on a maintenant accès à une superbe copie de Mantrap (1926).
Mantrap (1926, Victor Fleming) avec Clara Bow, Ernest Torrence, Percy Marmont et Eugene Pallette
A New York, l'avocat Ralph Prescott (P. Marmont) ne supporte plus ses nombreuses clientes en cours de divorce. Il accepte de suivre son ami Woodbury (E. Pallette) pour des vacances dans le nord Canadien. Là-bas, il fait la connaissance de la très jolie Alverna (C. Bow) qui a épousé le grand et fruste Joe Easter (E. Torrence)...
Cette délicieuse comédie a été réalisée pour mettre en valeur la plus grande star de la Paramount de l'époque: Clara Bow. Elle était la quintessence de la 'flapper' des années 20, délurée, amusante et émancipée. La Paramount engrangeait des profits énormes grâce à cette actrice qu'ils faisaient travailler sans relâche. Sur un scénario assez mince, qui pourrait être résumé sur un ticket de métro, Victor Fleming réalise un film plein de charme et de fantaisie. Clara Bow est une manucure de Minneapolis qui accepte d'épouser un grand gars pas très futé joué par Ernest Torrence, qui se faisait une spécialité des rôles de grandes brutes. On se retrouve avec le couple le plus improbable de l'histoire du cinéma muet: la petite Clara vive et sensuelle face à cette homme des cavernes au visage taillé à la serpe. Mais, comme le ton du film est totalement humoristique, y compris dans les cartons rédigés par George Marion Jr., on avale la pilule assez facilement. Clara se retrouve dans un petit bled paumé, Mantrap, où elle s'ennuit rapidement. L'arrivée de l'avocat new-yorkais va apporter un changement bienvenu. Celui-ci se méfie des femmes. Ils les côtoient toute la journée sous la forme de créatures rapaces qui cherchent à obtenir une bonne pension alimentaire. Evidemment, Clara va déployer tout son charme, qui n'est pas mince, pour le séduire. Le film a été tourné près du Lac Arrowhead, situé à une centaine de km d'Hollywood. Le génial James Wong Howe est derrière la caméra et utilise au mieux les paysages sauvages tout en donnant à Clara Bow tout le glamour nécessaire dans ses gros plans. Cette délicieuse comédie est accompagnée de mains de maître par le pianiste Stephen Horne qui donne le ton exact des années 20 et de son jazz étourdissant. Un délicieux bonbon.
Mantrap (1926, Victor Fleming) avec Clara Bow, Ernest Torrence, Percy Marmont et Eugene Pallette
A New York, l'avocat Ralph Prescott (P. Marmont) ne supporte plus ses nombreuses clientes en cours de divorce. Il accepte de suivre son ami Woodbury (E. Pallette) pour des vacances dans le nord Canadien. Là-bas, il fait la connaissance de la très jolie Alverna (C. Bow) qui a épousé le grand et fruste Joe Easter (E. Torrence)...
Cette délicieuse comédie a été réalisée pour mettre en valeur la plus grande star de la Paramount de l'époque: Clara Bow. Elle était la quintessence de la 'flapper' des années 20, délurée, amusante et émancipée. La Paramount engrangeait des profits énormes grâce à cette actrice qu'ils faisaient travailler sans relâche. Sur un scénario assez mince, qui pourrait être résumé sur un ticket de métro, Victor Fleming réalise un film plein de charme et de fantaisie. Clara Bow est une manucure de Minneapolis qui accepte d'épouser un grand gars pas très futé joué par Ernest Torrence, qui se faisait une spécialité des rôles de grandes brutes. On se retrouve avec le couple le plus improbable de l'histoire du cinéma muet: la petite Clara vive et sensuelle face à cette homme des cavernes au visage taillé à la serpe. Mais, comme le ton du film est totalement humoristique, y compris dans les cartons rédigés par George Marion Jr., on avale la pilule assez facilement. Clara se retrouve dans un petit bled paumé, Mantrap, où elle s'ennuit rapidement. L'arrivée de l'avocat new-yorkais va apporter un changement bienvenu. Celui-ci se méfie des femmes. Ils les côtoient toute la journée sous la forme de créatures rapaces qui cherchent à obtenir une bonne pension alimentaire. Evidemment, Clara va déployer tout son charme, qui n'est pas mince, pour le séduire. Le film a été tourné près du Lac Arrowhead, situé à une centaine de km d'Hollywood. Le génial James Wong Howe est derrière la caméra et utilise au mieux les paysages sauvages tout en donnant à Clara Bow tout le glamour nécessaire dans ses gros plans. Cette délicieuse comédie est accompagnée de mains de maître par le pianiste Stephen Horne qui donne le ton exact des années 20 et de son jazz étourdissant. Un délicieux bonbon.